Revoir Paris
Bien arrivé.
Bien arrivé.
Avoir connu des lecteurs est un bonheur qui peut tourner en douleur quand le silence s’installe.
L’absence est pire qu’aux débuts, quand les règles étaient claires et maîtrisées.
Envie de crier parmi les ruines. Envie de mordre qui fait serrer les dents.
Est-ce le temps ou la distance qui creuse le plus le fossé ? La situation est connue, déjà vécue pourtant. Savoir n’aide pas toujours à anticiper l’étendue de ce rien qui s’installe
là où il y a eu effervescence.Alors ? Continuer ce mantra fait pour soi. Et peut être un jour quelqu’un (re)passera, réagira. Réapprendre à écrire pour soi en sachant bien que la publication n’est pas un hasard. Se souvenir que blogger est un jeu de patience. Ceux qui dévoilent trop vite et trop facilement ne sont-ils pas les plus faciles à ne pas retourner lire ? Si le lecteur revient c’est dans une tentative de trouver de nouvelles informations. Mais l’auteur n’a rien promis. Pas même d’être là. Pas plus que le lecteur. Il n’y a pas d’engagement, pas d’abonnement. Rien qui lie.
[L’œil de Mouche : “(tu n’es qu’un) Vestige”.]
La voiture, un jour, s’est démocratisée. On y a découvert la pollution, les accidents et aussi la possibilité de voyager loin ou d’acher son pain.
La photographie, un jour, s’est démocratisée. On y a découvert, les photos floues de verre sur la table, les visages blafards sous le flash et aussi la possibilité de partager des émotions simples ou grandioses.
La vie de (micro) star, un jour, s’est démocratisée. On y a découvert, les douleurs, les angoisses, les témoignages de son (micro) public et aussi la possibilité d’avoir une vie glamour.
Sans faire dans le taoisme à deux balles, une part de Ying et Yang.
(Karl qui a recommencé et tout doucement un long chemin vers un peu plus d’anonymat.)
Il est désormais technologiquement à notre portée, via l’organisation du réseau Internet, de transformer les flux de l’information inerte véhiculée par les média en énergie nourricière permettant aux groupes humains de mutualiser leurs intelligences, d’inventer des résolutions de problèmes sur le mode coopératif et de produire en actes une démocratie en temps réel.
[…] Car lorsque l’information irriguera l’ensemble étoilée des collectifs intelligents et collaboratifs, la société secrétera par elle-même ses propres solutions en faisant totalement l’économie des professionnels de la politique.
[L’éveil citoyen : “Les collectifs intelligents”.]
Moralité : mieux vaut arrêter la fumette avant de bloguer.
J’ai toujours peur quand je lis “(…)des collectifs intelligents(…)la société sécrétera(…)ses propres solutions(…)”. C’est avec de pareils discours que Danton, Robespierre et Hébert ont en leur temps massacré de bonne foi, et d’autres plus tard en d’autres lieux. Suis allé lire le reste : ce sont davantage des cris d’alarme que des analyses fouillées. Mais bon, tant que cela maintient l’éveil… :-)
Mieux vaux arrêter la fumette avant d’écrire un livre. A le lire, c’est plutôt du Modafinil et de la Ritalin qu’il a du prendre. En tout cas, c’est exactement ce que je me suis dis quand j’en ai abandonné la lecture de ce livre développant cette même idée. (J’étais si persuadé que cela allait linker vers ce livre que je me sens obligé d’en parler).
Ce n’est plus de la simple fumette à ce stade, si je puis me permettre… Ou alors je me fais salement arnaquer alors…
@Maxime : à lire le “prière d’insérer”, je n’ai qu’une pensée “quel tas de merde”.
Si on peut plus fumer en bloguant… Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Ben retourner à mon (ton) post .
Bourin éditeur ! Y en a qui ont le sens de l’à propos !…
Un jour, vous rencontrez l’homme qui change votre vie. Vous n’êtes qu’une pâte à modeler qui s’adapte, se tend, s’étire à défaut de se rompre. Votre malléabilité est volontaire ; avec lui, vous touchez presque les rebords de votre existence. Vous le savez, vous êtes amoureusement docile et nu.
Un jour, l’homme meurt dans vos bras.
Le lendemain, vous n’êtes que plaie ouverte, de celles qui ne cicatrisent pas. À vif, sans peau, sans épiderme. Bernard-l’ermite du sentiment, vous vous abritez, protégez dans une coquille plus dure que vous.
Un jour, vous embarquez sur n’importe quel navire, quitter cette société qui vous ostracise, qui vous classe, qui vous met du côté des mauvais messagers, de ceux qui savent. Souffrir, ou plutôt affecter de ne pas souffrir, des éléments, du froid, des embruns, de la vague… Se montrer courageux, viril, aller où les autres ne vont pas. Se défier.
Un jour, vous oubliez pour vous faire mieux accepter, pour vous accepter vous-même.
Un jour, à nouveau le miracle s’accomplit. Un homme vient révolutionner votre vie, changer son cours. Ça ne se fait pas de gagner deux fois au loto. Vous en avez presque honte.
Un jour, Ennis a rencontré son Jack Twist.
Un jour, vous vous rendez compte que vous traitez bien mal votre Jack Twist. Mais, vous ne pouvez faire mieux. Que de laisser des questions sans réponses. Vous ne pouvez que perdre votre regard à l’horizon, que vous taire. Ou à se noyer dans les effluves de whisky.
Un jour, je finirai seul dans mon mobile-home.
Un jour… Désolé. Je ne peux pas faire mieux.
Un jour, crois-moi, j’en souffre.
“Désolé. Je ne peux pas faire mieux.”
Si tu peux croire qu’il arrive parfois de “gagner deux fois à la loto”, tu peux croire que les hommes et les sentiments peuvent changer et prendre des directions qu’il était impossible d’envisager.
Un jour à la lecture d’un billet, le coeur se serre et une larme glisse au coin de l’oeil …
Tu ne peux faire mieux… pour l’instant. Mais je crois que tu sais qu’au fond, tu y parviendras… un jour. Et lui aussi le sait, le sent. Crois-moi, même si c’est long, ça en vaut vraiment la peine.
Je t’embrasse.
Aujourd’hui, c’est maintenant, tu souffres. Un jour, c’est demain, demain est un autre jour.
x-o-x
Chacun ressent la même impuissance solitaire face à la force dévastatrice d’incommunicables émotions et de doutes cruels, mais la surprenante solidarité de quelques-uns, même minime et lointaine, peut nous renforcer et nous montre la voie de l’espoir ou de la sérénité si l’irrémédiable survient.
La vie est une maladie grave, d’ailleurs on en meurt. Surtout ne rien regretter.
Charles Liebert
tu reviens quand tout est calme… les p’tis cons anti-Cpe sont partis en vacances, et les chinois du FBI ont attaqués encoore une fois mon serveur ;)
Joachim
“revoir Paris et cacher les commentaires de la page de garde” …? (je dis ça parce que bon, rien d’autre à signaler ce soir)
Blah ? Touitter !