Journal de bord

Le registraire Gandi s’apprête à accoucher de la nouvelle version de son site et autres outils d’administration de compte (on parle même de césarienne, si j’ai bien compris). La vénérable maison va passer du Web 0.5ß au Web 2.0…

Mais, le plus intéressant, c’est le détail. Oui, le petit détail dans la copie d’écran de la page d’accueil.

On peut y distinguer :

Votre blog perso. Nouveau !

(Enfin, bon, je crois que c’est devenu un secret de polichinelle.)

(Reste à savoir si l’offre “blog perso” sera prête en même temps que la V2 de Gandi… Olivier avait l’air un peu fatigué au dernier Paris Carnet… ;-)

Des voix concertées se plaignent que j’aurai perdu ma “ligne éditoriale”.

Aurais-je perdu ma précieuse ligne ? Avec mon blogue, j’ai cependant charmé la fille de Déméter et, même, le Souverain des Ombres [désolé, pas de lien], j’ai attendri leurs cœurs de ma mélodie. Et loin du Hadès, j’emporterai intrépidement ma ligne, si seulement étais-je sûr qu’elle repose au méphitique Royaume, derrière un brin d’herbe du pré de l’Asphodèle, au fond d’une oubliette des Tartares, ou encor noyée dans le Cocyte et échouée sur les berges de l’Achéron ? Où te caches-tu, ma ligne ? Dois-je prendre le parti de t’avoir définitivement égarée ?

Ligne de A vers B, courbe indécise qui au creux de ma main décrira fortune, platitude indistincte qui cerne l’horizon, contour vague qui, savamment boetté, capturera le chaland hameçonné par une suite logique, ordonnancée, cohérente qui correspondra à un ordre abstrait, parfois imposé, dictant une logique interne à un chaos virtuel et désorganisé qui porte le nom de carnet Web ?

Comme disent les perfides de l’Albion, je suis puzzlé.

Où es-tu, ma ligne ? As-tu seulement existé ? N’appartiens-tu pas à la famille des mirages, illusions, leurres, chimères, fictions, vues de l’esprit ? Comment de l’imbroglio de mes pensées aurais-tu pu juste poindre ?

Donc, sachez, que je cherche ma ligne, et quiconque aura un début d’indice sur son devenir, ou ne serait-ce que la substance d’icelle, bénéficiera de ma reconnaissance toute éphémère…

Ceci est un vieux billet, que j’avais auto-censuré peu après sa publication, mais qui avait fait parler de lui malgré sa brève existence. Après avoir entendu Christian Vanneste sur Europe 1, je fais le choix de le re-publier.

PV2 Kyle Lawson, who was discharged from the US Army after being attacked by a fellow Soldier for being gay.

Kyle Lawson a 19 ans, originaire de Tucson. Après de nombreuses brimades, il a démissionné de l’armée. Son tort, être gay. Sa pauvre histoire est à pleurer.

Before joining the Army — before admitting to himself that he was gay — Lawson was a teen preacher at a Baptist church in conservative southern Missouri, where he went to high school after moving from Tucson. His church’s disapproval of homosexuality caused him such angst he tried dating girls and willing himself to feel attracted to them, he said. It didn’t work.

(…) Before heading to boot camp, Lawson said he leveled with his recruiter, who told him “everything would be fine” as long as he stayed in the closet.

His case is not unusual, say those who help such troops. Beatings, taunting — and occasionally, murders — are fueled by the policy that makes gays hide, they say.

La réflexion que l’on peut se faire, c’est que nous vivons, même dans les pays les plus avancés, dans des hétérocraties machistes qui ne sont pas prêtes de s’éteindre. Parfois, sous le coup de la colère, je serais à la limite de rejoindre des mouvements terroristes comme les Panthères Roses.

Méfiez vous des hétérosexuels, ils sont toujours un danger. Il peuvent vous sourire, rien ne dit qu’ils ne vous poignarderont jamais dans le dos, vous enverront dans des camps de concentration ou de ré-éducation plus tard. L’hétérosexuel est une menace, permanente.

Hétérosexuels irresponsables qui contribuent à la surpopulation de la planète, et, en conséquence, à la famine, à la pollution, aux guerres, aux génocides, etc.

Hétérosexuels égoïstes qui préfèrent forniquer pour procréer à tout prix, sans penser à l’avenir de leur descendance dans un monde affecté par les ravages du réchauffement climatique, de la pollution, de la disparition des ressources. Tout cela pour leur bon plaisir. Un plaisir de consommateur. Un plaisir qui sera sanctionné par des adolescents boutonneux qui les enverront chier comme les vieux cons qu’ils seront, et qu’ils sont déjà sans le savoir.

À quoi bon livrer un enfant dans ce monde de brutes ? Hétérosexuels aveugles qui ne se rendent pas compte qu’ils foncent vers la disparition de l’espèce.

Vive la pilule, vive la capote, vive l’avortement ! Et, si vous êtes charitables, tuez les petits zenfants avant qu’ils ne connaissent le monde de demain.

L’homosexualité est l’expression même du génie de la nature. Qu’on se le dise.

P.S. Et foutez moi Ségolène Royal et la mère Boutin au bûcher. Cela fera de nouvelles saintes pour les cathos en manque d’émotions charismatiques.