Cadeau de Noël
Il y a eu une volonté désespérée de rejetter la faute sur l’autre. Il y a eu des constats humiliants. Des face à face d’une insuportable brutalité. C’est parfois très laid de se regarder la lumière allumée.
Il y a des jours, surtout des fins de journées, où la solitude vous agrippe à la gorge comme un chien enragé. Il faut se rendre. Abdiquer. Plus la lutte est sauvage, plus on se débat, plus les lacérations sont profondes.
Elle est allée voir ailleurs si elle y était. L’Afrique l’a prise par la main et lui a appris à marcher à nouveau. Elle a fait des choses qu’elle n’aurait jamais faites avant. Elle a regardé les autres avec une indulgence dont elle ne se savait pas capable. Elle a dit oui là où elle disait non. Il y a tant de raisons de dire non, tant d’oeillères dont il faut se défaire… C’est un travail long et difficile parce que s’il exige beaucoup de douceur, il faut en même temps rejeter toute complaisance.
Et puis, un jour, une fois bien décapée, bien vulnérable mais lucide, elle a vu que cet homme là lui avait fait le plus beau des cadeaux de Noël.
[Chroniques blondes : “Avec tout mon amour - Un Conte de Noël”.]
Blah ? Touitter !