Alain Duhamel écarté des caméras de France Télévisions et de des micros de RTL.
Sa faute ? Avoir révélé qu’il allait voter pour François Bayrou devant des étudiants de Sciences-Po, lors d’une conférence organisée le 27 novembre dernier. Il aura fallu attendre qu’un jeune militant UDF publie une vidéo sur Dailymotion deux mois plus tard, le 5 février, et que certains s’émeuvent aujourd’hui de cette révélation comme, par exemple, l’équipe d’Arrêt sur Image et l’agité Guy Birenbaum, pour que l’inattendue polémique se développe comme une traînée de poudre. Après Ségolène Royal et les profs, voilà donc encore une victime sur l’autel Dailymotion.
Voyez-vous, être journaliste, c’est être un eunuque de l’engagement politique. Révéler ses penchants, c’est une faute professionnelle grave. Enfin, une faute caractérisée s’il y a un vidéo-blogueur. Car, entre amis, entre gens du même monde, entre deux petits-fours et coupes de champagne, il n’y a pas de problème, c’est le fameux “off”. Même si cela se sait dans les 24 heures dans le “tout-Paris”, cela ne porte guère à conséquence non plus. Même si tout le monde s’en doute tant c’est parfois transparent. Le tout, c’est que le grand public soit à l’abri de ces déclarations directes. Quellle hypocrisie. Entre initiés, on peut savoir qui vote quoi et qui baise qui (les deux sont parfois liés dans le monde des grands médias), mais que le quidam sache que le cœur d’Alain Duhamel penche pour Bayrou, même si l’éditorialiste n’épargne pas ses critiques pour son poulain, voici tout l’établissement en émoi, l’édifice des petites connivences ébranlé, voire la démocratie menacée.
Pourtant, n’est-il pas plus sain de savoir au grand jour qui roule pour qui, plutôt que de jouer de dissimulations, cachotteries, duplicités et singeries diverses à vouloir entretenir une fiction de pseudo-probité intellectuelle et de vertu professionnelle qui ne trompent pas grand monde si ce n’est les acteurs eux-mêmes de ce barnum politico-médiatique ?
De qui se moque-t-on ?
Monsieur Duhamel, vous avez du temps à perdre maintenant, ouvrez donc un blogue !
P.S. P’tin, j’ai raté Bayrou à la télé pour faire le guignol avec deux clowns (#1, #2) sur Europe 1.
À fréquenter de plus près ce cirque, je ne peux que me dire que les aspirants rois sont nus. La politique et les médias, c’est comme le théâtre et le cinéma, en tant qu’amateur, il ne faut pas connaître les coulisses. Toute la magie s’envole.
P.S. bis. Comme le rappelle avec à propos Veuve Tarquine :
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 26 août 1789. Article 10 : Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.
pvdg
Très con, cette vidéo. L’argument : “Google fait des recherches en génétique, alors faudra pas vous étonner si la fiche qu’ils ont sur vous comprend un jour votre code génétique” (ma traduction libre) démontre une absence de scrupules dans le raisonnement.
Dommage, car il y a des choses à dire sur les VRAIS problèmes que pose l’existence d’une boîte comme Google.
Ol
J’avoue que le côté copycat à fond la caisse du très bon film original m’a beaucoup gêné. Reprendre texto la forme très inventive de “What Barry says” pour un fond vraiment pas finaud. Je me demande comment Simon Robson a pris la chose..
dr Dave
Mouais… Très pauvre…
La copie est éhontée (on dira gentiment que c’est un “hommage”), mais ne tient pas deux secondes la comparaison : le rythme est minable, l’animation franchement pas si géniale, l’ensemble mal ficelé et soporifique…
Quant au contenu, il est loin de rattrapper la forme. Ça oscille entre les platitudes évidentes et la paranoïa science-fictionesque sans grand intérêt.
Blah ? Touitter !