Trublion
L’événement de cette campagne, ce fut bien sûr l’irruption de l’inattendu François Bayrou dans un jeu un peu trop décidé d’avance. Sans lui, nous nous serions bien ennuyés. Reste à savoir combien les Français ont été séduits par cette “campagne heureuse”.
PARIS (Reuters) - Au terme d’une campagne “à l’ancienne” passée au plus près des gens et au coeur des régions, François Bayrou a réussi son premier pari : apparaître comme un candidat crédible. Un candidat capable de troubler le paysage politique français traditionnellement marqué par le clivage droite-gauche.
Après un démarrage fulgurant en début d’année dans les sondages d’opinion, sans doute un peu trop rapide, estime-t-il aujourd’hui, François Bayrou s’est maintenu jusqu’à ces derniers jours autour de 20% d’intentions de vote. L’effondrement que prédisaient les Cassandre se s’est pas produit, même s’il est toujours resté en troisième position derrière Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.
Dès le premier meeting à Lille, à la mi-décembre, “j’ai senti que ce serait une campagne heureuse”, confiait François Bayrou à quelques journalistes mercredi soir après sa grande réunion publique au palais omnisports de Paris-Bercy, l’une des plus importantes jamais organisées par le parti centriste.
La campagne Bayrou c’est d’abord un style, qui rappelle celui du candidat Jacques Chirac. Toujours en retard, le député béarnais prend son temps. Qu’il s’agisse de serrer des mains sur un marché, de prendre un café avec les membres d’une association, d’entamer la conversation avec un jeune sur le quai du RER ou de répondre aux journalistes de la “grande” et de la “petite” presse, il ne compte pas. Quitte à bouleverser sans cesse son agenda.
De Marseille à Noyelles-Godault, de Mantes-le-Jolie à Poitiers, le député béarnais s’est ainsi constitué un capital de sympathie qu’il a pu mesurer lors de multiples bains de foule. “Bayrou président”, scandaient sur son passage à la mi-mars des habitants de la populaire Saint-Denis, ville communiste. “François Bayrou, c’est Monsieur Propre”, lançaient des passants samedi dernier sur le marché de Talensac, à Nantes.
[…] François Bayrou a cherché à conquérir ses électeurs en se présentant en honnête homme qui ne fait pas de promesses et dont le programme est entièrement financé. Une sagesse toute paysanne que “l’homme aux tracteurs” né dans une ferme des Pyrénées-Atlantiques, où il élève encore des chevaux, n’a manqué aucune occasion de faire transparaître.
Le candidat centriste s’est aussi posé en “rassembleur” d’une France qui besoin “de toutes ses forces”, comme le dit son slogan de campagne.
L’une de ses plus grandes satisfactions est, dit-il, de s’être fait une place dans le coeur des habitants des banlieues. Au Val-Fourré, à Saint-Denis ou encore samedi dernier à la cité des 4.000 de La Courneuve, il a été reçu avec bienveillance.
Le président de l’UDF, qui aime “faire réfléchir” lors de ses meetings, a surtout tenté d’imposer son idée d’abattre les “murs de Berlin” du clivage droite-gauche afin de faire travailler ensemble des gens venus de tous bords, au-delà des “forteresses vermoulues” des grands partis en place.
[…] Sans oublier l’appel à un rapprochement PS-UDF de l’ancien Premier ministre Michel Rocard, lancé au grand dam des ténors du parti socialiste.
sebcha
un trublion jette le trouble; quant au troublion… il jette le trou?? Dans tout les cas, bravo pour ce blog.
Fini de me vautrer dans mon lit, j’avale vos thés et tartines et je m’en vais voter pour ne pas avoir de regrets en ex voto. vos tétons bien ? On le saura ce soir.
Des bises
Laurent
Beuh. Je corrige :-)
sebcha
Quelle réactivité! Royal!
Laurent
Heu, non, pas Royal…
padawan
« Heu, non, pas Royal… » dans un commentaire est-il un commentaire ? Je vais finir mon thé pour me réveiller…
Koko
Ah si! Royal!
Irène
Ah, comme néologisme, c’est royal, en effet ! Mais pourquoi corriger ? C’est si joli… Je suis sûre que Jack aussi aurait adoré.
Louis
Le problème majeur avec Bayrou, c’est justement qu’il est incapable de se positionner sur l’échiquier gauche-droite. Le centre n’existe pas en tant que tel, et il devra à un moment ou à un autre clarifier sa conception du monde et exprimer ses valeurs.
nerol
Louis : l’affrontement bloc contre bloc de la gauche et de la droite a en effet largement prouvé depuis des décennies à quel point il est efficace politiquement ; il a largement démontré aussi, en figeant les votes à l’assemblée dans la discipline de parti, à quel point il constitue le summum de la démocratie.
Continue comme ça dans ton espace à une dimension, il semble que ce soit le maximum intellectuel que puisse atteindre - comme toi - la grande majorité du corps électoral : tu n’es pas seul.
karl, La Grange
Le monde vient de faire une typo sur sa première page.
karl, La Grange
Laurent, tu devrais vivre au Japon
Bureau de vote de Tokyo
Nombre d’électeurs inscrits : 3 680
Nombre de votants : 2 186
Suffrages exprimés : 2 176
Taux de participation : 59,38%
Candidat (par ordre du tirage au sort) : Suffrages | %
Olivier BESANCENOT : 20 | 0.9%
Marie-George BUFFET : 10 | 0.5%
Gérard SCHIVARDI : 1 | 0.0%
François BAYROU : 620 | 28.5%
José BOVÉ : 23 | 1.1%
Dominique VOYNET : 50 | 2.3%
Philippe de VILLIERS : 7 | 0.3%
Ségolène ROYAL : 530 | 24.4%
Frédéric NIHOUS : 1 | 0.0%
Jean-Marie LE PEN : 75 | 3.4%
Arlette LAGUILLER : 4 | 0.2%
Nicolas SARKOZY : 835 | 38.4%
Bureau de vote d’Osaka
Nombre d’électeurs inscrits : 639
Nombre de votants : 266
Suffrages exprimés : 266
Taux de participation : 41,62%
Candidat (par ordre du tirage au sort) : Suffrages | %
Olivier BESANCENOT : 4 | 1.5%
Marie-George BUFFET : 1 | 0.4%
Gérard SCHIVARDI : 0 | 0.0%
François BAYROU : 75 | 28.2%
José BOVÉ : 2 | 0.8%
Dominique VOYNET : 8 | 3.0%
Philippe de VILLIERS : 2 | 0.8%
Ségolène ROYAL : 93 | 35.0%
Frédéric NIHOUS : 0 | 0.0%
Jean-Marie LE PEN : 14 | 5.3%
Arlette LAGUILLER : 2 | 0.8%
Nicolas SARKOZY : 65 | 24.4%
Blah ? Touitter !