Mauvais journalisme à Libération, Le Figaro, Le Monde, titres racoleurs et erronnés ? Monnaie courante quand il s’agit d’affaires judiciaires. Heureusement, il y les blogues et SuperEolas : “Faut-il être française pour porter la burqa ?”. (Mise à jour : Super Julot avait dégainé avant : “La Burqa est-elle incompatible avec la nationalité française ?”.)
Les défenses corporatives n’auront pas tardé :
Mais là où je ne vous suis plus, c’est dans votre critique de la presse. Car au fond, qu’est-ce qui symbolise cette soumission, si ce n’est le port de cet horrible vêtement ? On ne peut donc reprocher à mes confrères d’avoir titré en recourant à une synecdoque. Le vêtement est en effet tout à la fois un élément parmi d’autres de la soumission et le symbole de cette soumission. Et puisque nous passons en revue depuis quelques temps les contraintes de la presse, parlons des titres. Imaginez la difficulté en l’espèce de l’exercice consistant à synthétiser en trois ou quatre mots l’argumentation du Conseil. Essayons : “Une femme soumise ne peut être française” ? Avouez que c’est assez hermétique voire franchement drôle non ?
Hier, c’était les procès verbaux de stationnement “illégaux”…
Au contraire : les gens de bonne compagnie ne sont pas forcément issus des réseaux traditionnels (grandes écoles, fils de bonne famille, célébrités vus à la télé). Ils sortent du lot par leur propre originalité, leur créativité, ou par les ouvertures qu’ils offrent, les domaines qu’ils balisent pour le néophyte.
Mieux encore : chacun choisit sa blogosphère, ses gens de bonne compagnie. Cent fils de rss forment ma blogosphère, je me moque que les gens que je lis soient ou non influents, je leur demande de m’amuser, de m’émouvoir, de m’inquiéter, de me faire réfléchir, de m’ouvrir des horizons, de m’aider à douter de mes certitudes.
Nous sommes libres de nous lire et de nous quitter, d’ouvrir et de fermer nos espaces d’écriture. Nous ne vivons pas de nos blogs, nous nous en offrons librement la jouissance.
[Samantdi : “Juillet 2008, aussi belliqueux que 2004 ?”]
J’ajoute, que contrairement à ce que laissent entendre certains partisans du “complot”, personne ne vous oblige à lire des blogues et encore moins ceux de tel ou tel classement. (J’assure par ailleurs ne mettre le couteau sous la gorge de personne pour être présent dans son agrégateur. Tu ne m’aimes pas, tu me quittes — mais tu es libre cependant de céder à des pulsions masochistes.)
D’autre part, il semble de bon ton d’assurer que la blogosphère n’existe pas. Si, si, elle existe, telle que définie par votre serviteur en 2003 : “Sous-ensemble du Web constitué par l’ensemble des blogues”.
karl, La Grange
Après les journalistes, les critiques de cinéma encore un autre domaine de la culture d’opposition pour exister et survivre.
Blah ? Touitter !