Désabusé
Le vrai problème n’est pas d’avoir quelques centaines de bulletins foireux, c’est de laisser les militants choisir entre la peste et le choléra, entre le reniement d’eux-mêmes au profit d’une “modernité” fantasque et floue, fonction des intuitions risquées de Royal, et la poursuite du même sous forme d’une nouvelle synthèse de la carpe et du lapin. Personne ne pouvait gagner, alors peu importe le résultat de ces élections-là. [Radical Chic : “Post-congrès, post-vote”.]
thierryl
Ce n’est pas le seul second tour difficile, les français ont vécu bien pire en 2002 comme choix au second tour que “ces pauvres petits militants.”
Un fait marquant de cette passe élective et qui ne me semble pas relevé, c’est la débilité du discours qu’on nous a tenu sur la parité en politique, nous clamant que les femmes faisaient la politique différemment des hommes.
Avec les conditions de ces deux scrutins quasi-féminins au PS, premier et deuxième tour, on aurait souhaité avoir confirmation dans l’affichage d’une différence plus “apaisante”, or ce n’est clairement pas le cas.
Remarquez, là où le perdant du second tour des élections américaines produit généralement un discours élégant, conciliateur et reconnaît sa défaite (voir McCain), on a bien vu lors des présidentielles 2007 que cette élégance n’était pas de mise et que quand bien même on chercherait une politique plus apaisée chez des femmes de gauche, on continuerait de se mettre le doigt dans l’oeil.
manu
@Thierryl je ne sais pas où tu as lu de tels arguments contre la parité, mais effectivement si elle est envisagée sous cet angle elle est complètement idiote (en plus d’être sexiste).
La parité n’a pas pour but d’avoir une politique apaisée ou maternisée, mais d’établir un rééquilibrage, de casser un monopole de fait hérité d’une époque et d’un modèle archaique. C’est un geste fort et nécessairement controversé pour forcer les mentalités à bouger plus vite.
Le fait qu’on voie aujourd’hui deux femmes lutter “comme des hommes” - selon les termes de beaucoup - ne fait que donner du crédit à la parité ; il n’y a effectivement aucune raison qu’elles soient fondamentalement meilleures, mais aucune non plus pour qu’elles soient moins bonnes. Ayant constaté cela, et étant donnée la disproportion entre le nombre de femmes étudiant la politique et le nombre de femmes politiques, une mesure équilibrée permettant de corriger cette situation est a priori positive.
Forcer la parité aura déjà permis d’initier des débats nécessaires. Je donc trouve réjouissant de voir deux femmes lutter pour contrôler le PS - quelque soit le ridicule des enjeux ou de la situation. Nos partis ont beau pourrir sur place, notre société elle, avance malgré tout.
karl, La Grange
4, c’est peu
gasper
“La peste ou le choléra”… on entend ça à chaque élection. Posture compréhensible mais position qui porte peu d’intérêt en soit.
@manu: si vous pouviez adresser votre commentaire à Boutin et MAM, Brunel…
Blah ? Touitter !