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Lu en petits caractères, en bas d’un spam :
“Ce mail est email publicitaire, le tutoiement à été choisi pour donner un coté humain et chaleureux à notre site et notre concept. Merci de ne pas vous vexer.”
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L’Humanité, 7 janvier 2009, n° 19 980. Photographie Fadi Adwan, Associated Press.
Une catégorie considérée comme noble et légitime – alors même qu’elle s’appuie sur des procédés rhétoriques souvent simplistes. Si l’on y voit de si nombreuses images d’enfants ou de petites filles, c’est que ceux-ci symbolisent par excellence l’innocence martyrisée. Pourtant, dans ce cas, le “choc” produit par l’image est jugé salutaire: la guerre doit faire horreur. C’est ce même principe qui a présidé après-guerre à la publication des photographies des camps d’extermination nazis, au nom d’une “pédagogie de l’horreur” explicitement revendiquée.
La fracture profonde des opinions à l’endroit du conflit israélo-palestinien permet d’en prendre conscience: il n’existe pas de lecture “neutre” d’une image. Selon qu’on est favorable à un camp ou à l’autre, on percevra la photo de la petite Kaukab Al Dayah comme une exploitation voyeuriste et vulgaire, ou comme la juste dénonciation d’une violence scandaleuse. Une image n’a que le sens qu’on lui prête, et celui-ci dépend plus des catégories mobilisées par l’observateur que de ses propres caractéristiques formelles. De même, le rapprochement d’images n’est pas un acte de dévoilement d’un sens caché, mais la manifestation d’une interprétation et une orientation de la lecture.
[André Gunthert : “Insoutenable: la guerre ou son image ?”]
Plus de 900 morts depuis le début de l’offensive. Le chef des services d’urgence du territoire palestinien annonce que le bilan des tués depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza a atteint 905 après le décès de 15 Palestiniens lundi matin. Parmi les morts, figurent 277 enfants, 95 femmes et 92 personnes âgées, a-t-il précisé. Plus de 3.950 Palestiniens ont en outre été blessés dans les attaques israéliennes depuis le début de l’offensive le 27 décembre, a-t-il ajouté. [Le Figaro.]
La réalité, juste la réalité… La guerre c’est ça, c’est avant tout ça, que l’on soit dans son droit ou non. De la souffrance, des peaux brulées, des femmes violées, des membres tranchés ou écrasés, des entrailles vidées. Quelle horreur.
Difficile en effet de ne pas prendre parti quand on voit ce type d’image. C’est aussi le problème de la photographie, sa lecture. Le photographe ne peut pas savoir quel sens sera donné à sa photo car cela dépendra de l’oeil de chacun, de son opinion politique (etc…) Faut t’il y ajouter un commentaire et alors y perdre l’objectivité de simplement montrer un fait.
Et comme le dit si bien, Bob Marcel, les guerres ne peuvent être à l’origine que d’horreur et même si l’on peut qualifier d’être dans son droit ou non, il faudrait “combattre” cette situation à la source pour qu’elle ne se reproduise jamais (utopique peut être).
C’est insupportable.
Il faudrait interdire les photographies en période de guerre.
Les politiciens actuellement au pouvoir en Israël font tout ce qu’il faut pour que la popularité du mouvement Hamas, première « armée » palestinienne organisée à s’opposer à Tsahal depuis 1948, atteigne des sommets auprès des masses arabes du Moyen-Orient. Tous les Ahmadinejad, Hezbollah et autres nationalistes en assuétude de Dieu, tout puissant poison de la pensée, ne peuvent que s’en réjouir. À côté de la politique imbécile des dirigeants israéliens — « La guerre est le prolongement de la politique par d’autres moyens » (Clausewitz) — « la rhéorique étriquée » de Besancenot — qui lui vaut la colère de Glazou sur son blog — est insignifiante. « En fin de compte, cette guerre est également un crime contre nous-mêmes, un crime contre l’État d’Israël. » (Ouri Avneri)
Je n’avais jamais détourné le regard en lisant ton blog. Plusieurs fois, j’avais même été admirative de ton manque de pudeur, les photos nues ou connotées me faisaient sourire ou rêver. Il y a quelques jours encore, c’était sur Kink.com, pourtant NSFW, que tu cherchais des images à montrer.
Mais là, je ferme les yeux à chaque fois que je dois faire défiler la page. Je crois que je ne cliquerai plus sur le lien qui me mène à ton blog avant quelques jours, le temps que tu trouves matière ailleurs.
Quel que soit le combat, non, ça ne m’incite pas à prendre parti. Seulement à m’interroger encore et toujours, sur la raison pour laquelle montrer cela partout serait plus acceptable que de la pornographie. Moi, ça me donne des cauchemars.
FAKE !
sans vouloir prendre la défense de qui que ce soit, ne jamais oublier que si Israël empêche les journalistes d’entrer dans Gaza, le Hamas joue très finement (?) le jeu de la victimisation par la publication à grande échelle d’images comme celle-ci. celles des combattants… chacune des parties se fait la guerre aussi sur le terrain médiatique. (et je rejoins Tani sur le détournement du regard.)
Tout le monde a vu cette photo atroce sur le web…
Maintenant, si l’Huma veut utiliser cette image en Une, ça prouve que leur directeur de rédaction est un a**i.
Personnellement, ça ne me choque pas. J’ai vu pire… Et plusieurs fois. Mais on ne me fera pas croire que cette image a été mise en une uniquement pour nous faire “prendre conscience de l’ampleur de l’horreur”. Y’a bien un gars ou deux qui ont du se dire “tiens, ça, ça va faire vendre…”
Mais ce n’est bien entendu que mon humble avis.
Je n’ai pas d’avis arrêté sur photo, pas montrer, où s’arrêter pour faire comprendre l’horreur, comment ne pas se faire manipuler. Mais sur cette photo, j’ai un avis. La petite fille est reconnaissable. Elle a enduré de vivre dans la peur, elle est morte victime de la guerre. Et maintenant, son image est instrumentalisée. Elle continue d’être victime de la folie des hommes au delà de la mort. Et je trouve cet irrespect scandaleux !
Je rectifie la citation de Karl Von Clausewitz : « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. » Et j’en profite pour signaler l’article d’Alain Korkos ayant pour sujet cette photo et ce numéro de l’Humanité à lire sur le site Arrêt sur images. Je ne sais si c’est en accès libre ou réservé aux abonnés.
Point d’info pour lecteurs pressés: mon article est un commentaire critique du papier de Korkos sur @si. On peut donc lire le mien après avoir pris connaissance de celui de Monsieur Ka.
Il faut aussi interdire les journalistes en temps de guerre. (Joe le Plombier)
To be honest with you, I don’t think journalists should be anywhere allowed war [sic]. … I liked back in World War I and World War II, when you’d go to the theater and you’d see your troops on the screen and everyone would be real excited and happy for them. Now everyone’s got an opinion and wants to down soldiers — our American soldiers, our Israeli soldiers. I think media should be abolished from reporting. You know, war’s hell, and if you’re gonna sit there and say ‘Well look at this atrocity’ — well you don’t know the full story behind it half the time. So I think the media should have no business in it.
http://thelede.blogs.nytimes.com/2009/01/12/reporters-should-be-barred-from-wars-says-reporter/?hp
Eolas
Tu lis tes spams ?
Laurent Gloaguen
Uniquement ceux qui passent les barrières…
Gonzague
Tu t’es vexé ?
tristan
Très bon. Un spam gentil.C’était une pub pourquoi ?
Laurent Gloaguen
@Gonzague : vexé n’est pas le terme.
@tristan : un annuaire de fournisseurs pour entreprises.
Blah ? Touitter !