Journal de bord

jeudi 27 août 2009

Naissance de Québec89

Logo Québec89.

Le portail québécois Branchez-vous (qui devrait bientôt abandonner son horrible maquette) s’est associé au site français Rue89 pour lancer à la rentrée une version locale du concept sous le nom de Québec89 - www.quebec89.com.

Des moyens modestes sont mis en œuvre pour le démarrage puisque seuls trois jeunes pigistes constituent l’équipe.

Économie oblige, les sujets internationaux ne seront pas traités contrairement au modèle de Rue89 et il n’est prévu qu’un seul article par jour en moyenne.

Québec89 promet des “des articles d’information, qui suivent ou - mieux - créent l’actualité”.

Notre premier objectif est de diffuser des nouvelles originales, ou du moins de traiter l’actualité d’une façon différente des grands médias. Nous avons une approche « nouvelles » plus que « magazine » ; nous cherchons des faits plus que de l’atmosphère et des impressions ; nous couvrons des événements.

Nous couvrons exclusivement l’actualité québécoise - ou, du moins, l’actualité directement pertinente pour les Québécois. Nous nous spécialisons aussi dans trois thématiques : la politique (provinciale québécoise, municipale et fédérale dans sa dimension québécoise), les médias (radio, télé, presse écrite, web, cinéma, jeux vidéo - dans leur dimension économique, culturelle et sociale) et la société (incluant l’éducation, la santé et l’environnement).

D’éventuelles collaborations externes ne sont pas exclues :

Si un article est accepté, la rémunération est de 50$ [32 €] par article, quelle que soit sa longueur ; elle est réservée aux articles qui ont été commandés ou qui sont acceptés par la rédaction.

Mais :

Seuls les journalistes professionnels, ou les étudiants en journalisme, peuvent demander une collaboration rémunérée.

La société éditrice souhaite rapidement “constituer et fidéliser une audience influente que veulent toucher des annonceurs publicitaires”.

Visiblement, Facebook a été mis à contribution pour le recrutement des pigistes, puisqu’on trouve sur la page du Parti libéral du Québec l’annonce suivante :

Christianne Chaillé wrote at 8:30am on July 3rd, 2009:

BRANCHEZ-VOUS! est à la recherche d’un journaliste spécialisé en politique québécoise et d’un autre s’intéressant aux enjeux de société pour un nouveau site web qui sera lancé très prochainement.

Le projet : Québec89.com, extension québécoise de Rue89.

Les profils recherchés : Baccalauréat en journalisme ou expérience pertinente. Excellente maîtrise du français. Autonomie et débrouillardise.

Le mandat : En plus de rédiger un minimum de cinq articles par mois, les journalistes devront superviser l’ensemble du contenu du site web (filtrage des nouvelles envoyées par les usagers, relecture des articles soumis par les collaborateurs, encadrement des experts).

Prière d’envoyer votre dossier avec des exemples de textes à quebec89@branchez-vous.com.

Traversée du désert

Même au cœur du pays traditionnellement le plus fiévreux d’Europe, le débat politique est devenu un véritable désert idéologique. Il n’y a plus un seul maître à penser comme le furent Aron, Sartre ou Camus. Il n’y a plus, en politique, d’intellectuels phares sur le modèle d’Althusser, Furet, Braudel ou Foucault. Le monde s’est métamorphosé, le communisme s’est effondré, la mondialisation s’est imposée, l’individualisme a triomphé, la crise financière, économique, écologique, sociale submerge les clivages. On aurait pu imaginer que, face à de tels tremblements d’univers, la pensée politique allait se renouveler, que des projets allaient surgir, que des auteurs allaient grandir, que les idéologies allaient se reconstruire. Il n’en a rien été. Cela viendra un jour. Les hommes ne se passent pas d’utopies, ni les sociétés d’horizons ou de mirages. On entrevoit bien quelques pistes, quelques chimères, quelques intuitions, quelques prises de conscience ici ou là mais rien de fort, rien de bâti, rien de vigoureux, rien de cohérent : tout au plus des échappées parmi les futaies.

Alain Duhamel : “Le désert idéologique français”.

Il n’y a plus, en politique, d’intellectuels phares… C’est BHL qui va être vexé.

1. Le 27 août 2009,
william

Foutaises ! Pas étonnant de la part de l’alpha mâle de la meute des chiens de garde. La vie intellectuelle est plus foisonnante que jamais ; juste un exemple parmi 1 000, la revue Multitudes (dont le titre, et le fond, est une indication de la mutation formelle de la pratique intellectuelle ; basta les gourous, kikoo les réseaux) ; revue qui n’a vraiment rien à envier à celles de l’après-guerre, bien au contraire !

Blah ? Touitter !

Equality Maine

Equality Maine.

1. Le 27 août 2009,
Bob Marcel

C’est marrant, sans les dialogues, on dirait une pub de promo ultra-religieuse.

2. Le 27 août 2009,
gilda

C’est bizarre, on dirait tout le contraire de ce que c’est (ou bien c’est du hyper-subtil 5ème degré). Il y a même un strong machin family values bien flippant.

3. Le 27 août 2009,
Laurent Gloaguen

Hey, c’est américain… Vous décryptez avec un regard français.

4. Le 27 août 2009,
Tom Roud

J’ai dû la regarder deux fois pour comprendre le vrai message…. Peut-être qu’un public américain est plus réceptif. Cela dit, ce doit être sympa d’habiter dans le Maine (indépendant des considérations sur le mariage Gay).

5. Le 27 août 2009,
Laurent Gloaguen

Oui, c’est presque aussi joli qu’ici. :-)

Blah ? Touitter !

Voleurs numériques

Suite au lancement de la grosse blague d’Archambault :

Non mais, c’est quoi la joke? Vingt-cinq piastres pour un livre sans papier, sans carton, sans frais d’impression ou de distribution! Come on! Même les producteurs de musique l’ont compris. Qui s’en mettra plein les poches, vous pensez? Les auteurs? Laissez-moi me pisser dessus. Les distributeurs doivent se rouler par terre en gang en riant à gorge déployée en ce moment. Si les bonzes de l’édition veulent que les gens suivent le courant numérique, va falloir qu’ils baissent drastiquement les prix, de l’ordre de 65%, voire 70% ou même 75% du prix ordinairement vendu, sinon y aura pas âme qui suivra.

Patrick Dion : “Lecture digitale”.

1. Le 27 août 2009,
Maxime

Patrick Dion n’a pas tord, les ebooks devraient être vendus à un prix inférieur à la moitié de leurs équivalents papiers, si l’on cherche à refléter les coûts de production. Or, refléter ces coûts n’est pas le but de celui qui veux gagner de l’argent : il cherche à maximiser son profit. Et il se trouvera toujours des gens pour acheter des ebooks à un prix à peine inférieur à leur équivalent papier. Moi par exemple. L’ebook ne prends pas de place dans la bibliothèque (c’est lourd quand on déménage) et on le reçoit sans avoir à attendre. Et les lecteurs façon Kindle bien plus léger que plusieurs ouvrages (encore trop cher pour le moment, mais les prix devraient baisser).

Quand on vends de l’immatériel (on achète ce qui est écrit, les droits d’auteur et non le papier), on n’a pas de concurrence (un même livre ne paraissant pas chez plusieurs maison d’édition). Le passage à l’ebook semble une bonne affaire économique pour les maisons d’éditions, mais malgré cela la plupart n’est s’y est pas encore mise. Car derrière l’ebook et le kindle, on risque de voir des mutations autour de notre consommation de livre (sujet à la mode dans la blogosphère en ce moment). Les bonzes de l’édition ne sont donc pas vraiment pressés de vendre des ebooks. Privé du support papier, il serait trop facile de monter une maison d’édition, et n’importe qui pourra s’auto-éditer. Fini les couteuses éditions à compte d’auteur.

Et puis quand on vends un .pdf sans DRM, on sait où il finit :)

2. Le 28 août 2009,
franCk

Et si c’était les distributeurs, libraires et autres qui ne voulaient pas que les prix descendent plus, et que comme Mr Archambault fait encore 99% de son business par ces intermédiaires, il n’a pas trop le choix… pour le moment? C’est parti pour un démarrage lent, mais - bien que je ne crois pas à la disparition totale du livre papier même dans 100 ans - c’est parti, et ça ne s’arrêtera pas de sitôt…

3. Le 28 août 2009,
palpatine

Heu, il ne faudrait pas oublier tout de même qu’éditer un livre, ce n’est pas le publier. L’éditeur peut parfois réécrire des pans entiers du bouquin (si ce n’est pas le bouquin lui-même, dans le milieu on sait qui sont les auteurs célèbres qui en réalité n’écrivent pas une ligne…), il le met en page, écrit la 4ème de couv (et en organise la promo et la diffusion), crée les index, les notes de page, le sommaire, le glossaire, et j’en passe… C’est pas du petit boulot, et ce n’est pas n’importe qui qui peut le faire.

J’essaierai de me renseigner sur “quoi coûte combien”, mais dans tous les cas, il y a situation de monopole, alors…

Blah ? Touitter !

Coder Girl

An ode to female programmers. Dale Chase.