Story Telling
There’s one problem: I do not buy the premise of your story. […]
So who are these people who you say are part of this “rising tide of discontent” about Google? How do you measure it? How big is the tide?
How big was it? What is its impact? I don’t see it. I see journalists doing this story because they want to.
[…] With all respect, it appears to me that you have already drawn your conclusions and written your story…
Jeff Jarvis : “Google bigotry”.
Il y a un problème : je ne suis pas d’accord avec les présupposés de votre projet d’article. […]
Alors, qui sont ces gens qui feraient partie de cette « vague de mécontentement montante » au sujet de Google ? Comment la mesurez-vous ? Quelle est la taille de la vague ? Quel est son impact ? Je ne la vois pas. Ce que je vois, c’est des journalistes racontant cette histoire parce que tel est leur souhait.
[…] Avec tout mon respect, il me semble que vous avez déjà tiré vos conclusions et écrit votre article…
Jeff Jarvis : “Réponse aux anti-Google (et à une journaliste du Monde)”.
Le bon journaliste français ne rapporte pas l’info, il la crée. Quitte à faire plier les faits et à être équipé d’œillères… Le syndrome du “papier déjà écrit” avant de rencontrer les acteurs de l’info, de la manipulation de ces derniers au cours de l’entretien et de la sélection illustrative dans la matière première de ce qui arrange, est une plaie. Et un choc culturel pour un journaliste anglo-saxon.
D’ailleurs, c’est Laurent Joffrin qui promet aujourd’hui, non pas de rapporter les faits, mais d’écrire “le roman vrai de l’actualité”. Ça laisse rêveur.
P.S. Lire aussi, concernant le fond de l’intervention de Jeff Jarvis, “Le grand méchant Google et les nouvelles mythologies contemporaines” chez Jules.
Lanza
/me cherche désespérément le bouton “j’aime”.
Clemzi
“il la crée” au lieu de “il l’a créé” non ? Ou alors “il l’a créée”… Au choix ;-)
Laurent Gloaguen
@Clemzi : corrigé.
krysalia
Non seulement c’est une plaie, mais j’ai entendu -(en passant une soirée en compagnie de deux élèves en école de journalisme) - que c’est “la methode maintenant, attends, on peut pas faire autrement si on veut faire de bons papiers, tu vois… Y’a la déontologie en théorie et puis après y’a les vraies techniques pour que ça roule, faut pas s’leurrer”. Je ne sais pas ce qui est le plus triste : que de jeunes oisons aient une idée aussi réductrice de leur futur métier, ou qu’il puisse exister quelquepart des professionnels ayant la même vision du travail bien fait…
Blah ? Touitter !