Journal de bord

lundi 7 septembre 2009

Story Telling

There’s one problem: I do not buy the premise of your story. […]

So who are these people who you say are part of this “rising tide of discontent” about Google? How do you measure it? How big is the tide?
How big was it? What is its impact? I don’t see it. I see journalists doing this story because they want to.

[…] With all respect, it appears to me that you have already drawn your conclusions and written your story…

Jeff Jarvis : “Google bigotry”.

Il y a un problème : je ne suis pas d’accord avec les présupposés de votre projet d’article. […]

Alors, qui sont ces gens qui feraient partie de cette « vague de mécontentement montante » au sujet de Google ? Comment la mesurez-vous ? Quelle est la taille de la vague ? Quel est son impact ? Je ne la vois pas. Ce que je vois, c’est des journalistes racontant cette histoire parce que tel est leur souhait.

[…] Avec tout mon respect, il me semble que vous avez déjà tiré vos conclusions et écrit votre article…

Jeff Jarvis : “Réponse aux anti-Google (et à une journaliste du Monde)”.

Le bon journaliste français ne rapporte pas l’info, il la crée. Quitte à faire plier les faits et à être équipé d’œillères… Le syndrome du “papier déjà écrit” avant de rencontrer les acteurs de l’info, de la manipulation de ces derniers au cours de l’entretien et de la sélection illustrative dans la matière première de ce qui arrange, est une plaie. Et un choc culturel pour un journaliste anglo-saxon.

D’ailleurs, c’est Laurent Joffrin qui promet aujourd’hui, non pas de rapporter les faits, mais d’écrire “le roman vrai de l’actualité”. Ça laisse rêveur.

P.S. Lire aussi, concernant le fond de l’intervention de Jeff Jarvis, “Le grand méchant Google et les nouvelles mythologies contemporaines” chez Jules.

1. Le 7 septembre 2009,
Lanza

/me cherche désespérément le bouton “j’aime”.

2. Le 7 septembre 2009,
Clemzi

“il la crée” au lieu de “il l’a créé” non ? Ou alors “il l’a créée”… Au choix ;-)

3. Le 7 septembre 2009,
Laurent Gloaguen

@Clemzi : corrigé.

4. Le 8 septembre 2009,
krysalia

Non seulement c’est une plaie, mais j’ai entendu -(en passant une soirée en compagnie de deux élèves en école de journalisme) - que c’est “la methode maintenant, attends, on peut pas faire autrement si on veut faire de bons papiers, tu vois… Y’a la déontologie en théorie et puis après y’a les vraies techniques pour que ça roule, faut pas s’leurrer”. Je ne sais pas ce qui est le plus triste : que de jeunes oisons aient une idée aussi réductrice de leur futur métier, ou qu’il puisse exister quelquepart des professionnels ayant la même vision du travail bien fait…

Blah ? Touitter !

Protestant narquois

L’avantage d’être protestant réformé, c’est qu’on a pas d’institution officielle à défendre. Pas besoin de se contorsionner pour défendre des trucs indéfendables (les bourdes de Benoît), pour faire passer des pilules et avaler des couleuvres doctrinales (divorcés-remariés, mariage des prêtres, contraception…). On peut ainsi consacrer plus de temps à la recherche personnelle et au contenu de la Bible. Cela évite aussi de s’enfermer dans un ghetto communautaire, bien que ce soit à la mode de se communautariser.

Autheuil : “Laissez venir à moi les petits cathos”.

Koztoujours, le Chafouin, Edmond Prochain, lancent Sacristains.fr. Nous allons suivre cela…

1. Le 9 septembre 2009,
lechafouin

Mais avec plaisir! ;)

Blah ? Touitter !