Soprano à Montréal
Ces entreprises [de construction] s’entendent pour truquer les appels d’offres publics et gonfler les prix. Avec la mafia en toile de fond, cette pratique serait maintenant généralisée dans la grande région de Montréal.
En février 2003, François Beaudry, conseiller au cabinet du sous-ministre des Transports, a reçu un appel d’un entrepreneur en construction. Celui-ci lui a prédit une journée à l’avance le résultat des appels d’offres pour 10 contrats d’importance, à Laval.
[…] Une enquête que Radio-Canada mène depuis quelques mois démontre qu’un petit nombre d’entrepreneurs contrôlent la majorité des gros contrats à Montréal.
[…] Et pour que le système fonctionne, l’intimidation et les menaces règnent. « C’est la mafia montréalaise, la mafia italienne montréalaise qui contrôle ce qui se passe à l’intérieur de la ville de Montréal au niveau de la construction routière. Il y a un contrôle, selon ce qu’on en déduit, d’environ 80 % des contrats », a dit le conseiller François Beaudry.
Ce système de collusion coûte une fortune aux contribuables. Les prix des grands travaux sont gonflés d’au moins 20%, selon des études internationales. Mais selon nos sources, en ce moment à Montréal, ce chiffre serait beaucoup plus proche de 35%.
Radio Canada : “Une collusion qui coûte cher”.
Blah ? Touitter !