Une sociologue malmenée
Dommage toutefois qu’il ignore — erreur classique chez les amateurs — que la déontologie du chercheur, contrairement à celle du journaliste, ne consiste pas à vérifier ses sources, mais à citer les travaux des prédécesseurs qu’il utilise, de façon qu’on puisse remonter à l’origine des sources. La science - même sociale - étant censée être cumulative, on n’avancerait pas d’un pas si chaque chercheur devait refaire le travail de tous ceux qui l’ont précédé avant d’écrire un mot.
Elle n’a pas d’autre argument que d’autorité pour tenter en vain de relativiser mon propos dans une attitude pitoyablement corporatiste, en faisant du débat sociologique une affaire de spécialistes d’où sont exclus les « amateurs » auxquels Bruno Latour, soit dit en passant, avait su redonner toute leur noblesse (Petites leçons de sociologie des sciences, préface). Cette controverse pourra illustrer un jour la peur panique que pouvaient inspirer aux chercheurs Internet et la liberté critique qu’il autorise, hors des routines et des courbettes requises par la bienséance académique.
JMV, Italians do it better : “Quand Heinich panique”.
Via Baptiste Coulmont.
Les blogueurs, sale race, ça ne respecte rien.
Blah ? Touitter !