Morons complexés
Ce que M. Clotaire Rapaille a dit des gens de Québec — « fiers mais complexés, sadomasos, obsédés par Montréal et fanas de radio-poubelle » —, combien de fois l’ai-je moi-même écrit ? Dix fois ? L’ont écrit aussi, au moins une fois, tous les chroniqueurs de la province — sauf ceux de Québec, bien entendu : on ne peut pas se psychanalyser soi-même. C’est la première règle. La seconde règle, c’est que la consultation doit être payante.
Quand tu dis à quelqu’un : « T’es rien qu’un crisse de moron complexé », c’est une insulte. Mais si tu lui dis : « T’es rien qu’un crisse de moron complexé, ça fera 300 000 $ mon ami », c’est un diagnostic. Lacan : « L’argent payé au psychanalyste dans une cure n’est que très accessoirement la rémunération du service, le rôle essentiel de l’argent est de valider l’échange. »
Pour 300 000 $, M. Clotaire Rapaille a donc validé ce que tout le Québec dit de Québec depuis toujours. Arthur Buies, une des premières grandes plumes du journalisme québécois, a écrit dès 1874 : « La nature ayant fait de Québec un roc, ses habitants l’ont creusé et en ont fait un trou. »
La Presse, Pierre Foglia : “Respirer”.
Maxime
Votre premier ministre devrait prendre exemple en Belgique.
VieuxMoutard
Il en a dit des bêtises, Lacan. Vus de loin, les Québécois font très français.
Gagarine
@Maxime
Ca m’a bien l’air d’être déjà le cas (l’humour des wallons en moins). Ils font une jolie fixette sur la langue.
Blah ? Touitter !