Image magnifique : des étudiants qui manifestent pour ne pas se retrouver criblés de dette pendant des années, et qui rencontrent par un hasard incroyable deux représentants d’un ordre poussiéreux et pourtant tout puissant, celui de la rente. Clash terriblement violent, pas tant dans la réalité des dégâts — une rolls cabossée, deux personnes âgées un peu secouées — que dans la confrontation qui n’aurait pas dû avoir lieu, entre le bas peuple et la classe possédante. Est-ce l’incompétence de la police qui les a mis au milieu d’une fin de manif, ou la volonté inconsciente de produire cette rencontre classique, shakespearienne entre toute, du roi nu et de ses sujets ?
Radical chic : “Violence légitime, dernier recours”.
Je propose donc la suppression des jours fériés d’origine religieuse : la Toussaint (pouah, les saints !), l’Ascension (qu’est-ce que c’est que cette histoire de lévitation ?), du 15 août (encore Marie !), du lundi de Pâques (on veut bien croire en l’horoscope, mais la résurrection, faut pas nous prendre pour des idiots !). Je propose de rebaptiser Noël « fête de la bûche et des cadeaux ». D’appeler désormais les œufs de Pâques « œufs de printemps ». D’arrêter avec ces galettes des Rois, pour passer aux galettes frangipanes (ah zut, c’est déjà fait). Et tout le monde au turbin le dimanche !
Pensées d’outre-politique : “Pas de prière dans l’espace public, s’il vous plaît !”.
Je souscris à ces propositions. Sur ce, je vais aller décorer mon arbre des fêtes.
(Cela dit, la suppression pure et simple de jours fériés peut être remplacée par des déplacements dans le calendrier et de nouvelles vocations : “Fête de la raison pure”, “Vendredi de la liberté sexuelle”, “Lundi des libertés”, etc.)
(Pour le reste, la prière, c’est comme la sodomie — entre adultes consentants —, cela appartient à la sphère du privé.)
À dire et redire, et clamer, que Marine Le Pen aurait dérapé sur le sujet de l’occupation du domaine public pour des activités de prière, des millions de citoyens de se dire “Mais non, elle a raison”. À ce train-là, vous aurez bien une femme au second tour des présidentielles, mais elle ne s’appellera ni Martine ni Ségolène. Et les médias seront complices. Le Front national au second tour, on a déjà vu, certains semblent l’avoir oublié. Le meilleur antidote contre le FN, c’est de l’ignorer. Ce qui va à l’inverse de la logique journalistique qui consiste à monter en épingle le marginal (mais vous savez mon mépris viscéral du journalisme contemporain).
Le seul chroniqueur qui m’a paru avoir un peu de jugeote ces derniers temps, c’est Jean-Michel Aphatie. Et ce qui est sûr, c’est que la gauche nous prépare en ce moment la plus grandiose machine à perdre jamais imaginée. Comme quoi, il ne suffit pas de bons sentiments pour faire le bien sur terre.
Jujupiter
A chaque fois que je vois la gueule de Camilla sur cette fameuse photo, j’éclate de rire. Et dire qu’elle va être Reine.
Blah ? Touitter !