Émétiques
[…] Toujours est-il que non seulement c’est vraiment dénué d’intérêt en soi, mais cela semble agir comme un aimant pour tout ce qu’il y a de plus haineux dans la nature humaine : un déferlement de trolls (que je soupçonne malheureusement d’être involontaires) et de points Godwin, une distillation du café du commerce dont on aurait laissé s’échapper tout ce qui est léger et amusant pour ne garder que le lourd, le gras, le malodorant. Xénophobie, poujadisme, tout y passe, et très souvent l’obsession insistante du qui va payer pour tout ça ? qui rappelle les plus ordurières couvertures du Cri du Contribuable — le tout mâtiné de théories du complot exprimées par allusions obliques. On pourrait presque croire que les journalistes font exprès de mettre ça pour qu’on remarque combien leurs articles bâclés semblent, en comparaison, profonds, intelligents, modérés et bien écrits. Par ailleurs, il n’y a pas l’air d’avoir de corrélation claire entre la couleur politique des commentaires et celle du journal qui les héberge : qu’on regarde à gauche ou à droite, qu’on soit soi-même de gauche ou de droite, on ne trouve qu’à vomir.
David Madore : “Pourquoi les commentaires des journaux en ligne sont-ils aussi puants ?”
Francois et fier de l'Être
Le racollage en ligne n’est pas encore un délis ?
Blah ? Touitter !