Excellent :-)
Déformation professionnelle, je pense immédiatement à la façon de nommer les id-class en css : le jour ou le div#rouge{color: red;} devient color:green; on est bien embêté ! s’appuyer sur la fonction/structure et non sur la représentation.
Est-ce à dire que les représentations graphiques matérielles (disquette, téléphone, téléviseur, ordinateur, appareil photo, etc.) sont vaines car trop changeantes dans le temps ? Reste le mot, quoique…
En matière de presse, libre de droits ne signifie pas Licence Creative Commons qui relève du droit d’auteur et qui le plus souvent obligent à rémunération en cas d’utilisation commerciale. Il s’agit d’une astuce des éditeurs pour n’avoir pas à payer les professionnels ou pour faire pression sur eux en achetant à vil prix des clichés à des amateurs peu au fait des tarifs conventionnels. On pense aussi aux banques d’images Web 2.0 qui vendent les productions de mêmes amateurs recrutés en ligne et à qui on file des clopinettes pour l’exclusivité de photos qu’il réalisent à leurs heures perdues… Bref il y a, sinon problème, matière à réflexion.
@Jean Je ne suis pas sûr de comprendre. En France, il n’est pas possible de mettre une œuvre dans le domaine publique (si j’ai bien lu). D’autres part, il existe des contrats d’exploitation de photographies. Je suppose que les professionnels ont déjà des contrats types depuis très longtemps et se protègent relativement bien.
Que les professionnels se trouvent en porte à faux à cause de la réalité technologique et culturelle de la société est certainement un sujet à réflexion mais pas un problème. Si ce n’est que oui comme de nombreuses professions et/ou domaines de productions, ils sont appelés à disparaître ou au moins à voir leur nombre grandement réduit.
La démarche est idiote. D’autant plus que le mouvement des licenses permettant l’utilisation commerciale d’une œuvre est déjà là. Il est possible d’utiliser des photographies sans rien payer. Je me demande combien de ces photographes utilisent les technologies numériques et ont par conséquent tué l’industrie du film. Une fois qu’une technologie n’a plus d’intérêts économiques, elle devient essentiellement un objet d’art. Cela veut dire également que les acteurs de cette technologie (ici la photographie film) doivent se concentrer sur la production d’œuvres d’exception (ce que fait Laurent d’ailleurs) ou récemment le film que Michel a donné sur twitter à propos de Linotype.
Comme le dit Laurent plus haut : combat d’arrière garde.
Tu parles toi même de licence libre et la question n’est pas celle de l’argent. S’il y a licence il y a délivrance d’autorisation, un contrat à respecter entre l’auteur et l’utilisateur. L’œuvre est soumise au droit d’auteur même si le bon plaisir de celui-ci est d’en autoriser gratuitement l’utilisation, souvent dans certaines conditions bien précises. Libre de droit signifie qu’il n’y plus de droit du tout. Linux libre de droit, j’en fais ce que je veux, je le commercialise pour mon propre compte, je prends des bouts de code pour améliorer le mien, propriétaire, etc. Linux est protégé par le droit d’auteur et heureusement. Ces officines qui achètent leurs clichés aux amateurs leurs font céder tous leurs droits, ad vitam aeternam, moraux et patrimoniaux, ce qui est en totale infraction avec le droit d’auteur. Ça n’est pas le cas des licences CC grâce auxquelles le créateur conserve le contrôle de ses créations même s’il décide d’en laisser l’accès libre.
Non. Parce que je ne les cherche pas et je n’y ai pas recours. Je connais un peu la question pour en avoir discuté avec des amis photographes professionnels. Je pense que l’auteur doit rester maître de son œuvre, ne pas en être dépossédé. Peu importe qu’il souhaite la céder gratuitement ou non. Là n’est pas la question. C’est lui qui décide. Les licence CC sont très bien pour ça.
J’ai 22 ans aussi et l’ère de la disquette, j’ai connu ça puisqu’en cours de technologie au collège on utilisait beaucoup les ordinaires à but ludique.
Pourras t-on mettre à l’avenir une tout autre icône tel qu’une clé usb par exemple?
J’ai vu une tablette japonaise qui notamment avait ce type de logo.
Joris.
Cher Laurent vous faites fort. Il n’y a rien d’imaginaire dans ce que j’ai décrit. De plus il est notoire que le Web 2.0 fait son beurre sur la masse des internautes, pour le meilleur mais aussi pour pire. Toujours-est-il que je vous en ai trouvé une qui est sur le point d’obtenir le label Hadopi. Ce qui au passage est une parfaite illustration que ce dispositif répressif se moque royalement du droit d’auteur. Extrait de la page « licences » :
« Tous les fichiers proposés sur Fotolia sont libres de droits, cela signifie qu’un fois achetés, ils peuvent être utilisés :
sans limite de temps
sans limite de nombre de diffusions, d’affichages, de tirages…
sans limite géographique. »
Or le contrat d’utilisation se doit de prendre en compte la durée d’utilisation, la diffusion, et ses limites géographiques. Parce que la rémunération se doit d’être proportionnelle à l’exploitation et aux revenus générés. Nous sommes bien dans l’hypothèse du nègre dont on achète à vil prix toute l’utilisation future de sa création. Rien à voir avec les Creative Commons.
On est là dans le cas classique du “royalty-free”, difficile d’aller contre.
Je viens de lire dans les contrats de Fotolia : “Ce Contrat est régi et interprété conformément aux lois de l’Etat de New York, sans tenir compte des principes du droit international privé. Toute action judiciaire, poursuite ou procédure issue de ou liée à ce Contrat doit être engagée devant une juridiction compétente auprès des tribunaux fédéraux ou territoriaux de l’Etat de New York.”
Que je sache, on ne met pas un revolver sur la tempe des photographes qui signent ces contrats.
En plus de ce que dit Laurent, ne pas comprendre la dimension du réseau au niveau global pour les œuvres culturelles est une idiotie ou alors… il va vous falloir fermer Internet.
Ainsi au nom de la sacro-sainte technique, il faudrait tout accepter. Abandonner nos droits fondamentaux, sur nos créations, sur notre vie privée, ceci au simple prétexte que c’est possible, que la technique le permet. Le droit de propriété en matière de création est périmé tout comme le droit à la vie privée ? « You already have zero privacy. Get over it. » Fatalitas !
Pour ma part j’ai la faiblesse de penser que la société est régie par le politique et par le droit. Et j’ai peu de sympathie pour les thèses libertariennes du laisser faire, le monde se régulera tout seul, qui semblent présider aux destinées du réseau. Ça n’est pas parce que certains tombent dans le piège de la servitude volontaire qu’il convient de ne surtout pas obliger ces officines au respect de ceux qui sont à l’origine de leur prospérité. Nul besoin de fermer l’internet pour ça ; argument idiot resucé à longueur de forum.
Enfin, personne ne met de revolver sur la tempe des néo-esclaves chinois qui triment largement plus de 60 heures par semaine pour fabriquer les objets high-tech dont nous sommes friands. Fatalitas ! Encore. Qu’y pouvons nous ? Il y a quelques deux siècles on pensait que « Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves… » Alors il faut tout accepter et tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Vous confondez deux choses ce que la technologie modifie au niveau de la société et la manière dont nous l’utilisons mieux pour permettre de mieux réaliser notre société, notre contrat social.
La société est régie par les humains qui ne vivent pas en vase clos mais dans un contexte culturel, géographique, technologique, etc. Les valeurs de cette société y sont transmises dans la loi et la jurisprudence vient moduler l’adaptation aux conditions récentes.
Sans s’engager sur le droit d’auteur, il faut juste se rappeler que le copyright n’a pas toujours existé et qu’il a été créé pour protéger les éditeurs.
La mention a la vie privée est très drôle surtout quand on me connait. Mais engageons nous sur le sujet de la vie privée, que cela me déplaise ou pas, la nature même du réseau internet et principalement du Web change totalement la nature de nos rapports à la société. La question n’est pas alors de dire, il faut interdire facebook ou twitter ou ce blog, mais bien de se munir des outils permettant un meilleur contrôle des individus sur leur identités numériques ainsi qu’une meilleure éducation. N’oubliez pas non plus que la notion de vie privée que nous nous sommes construites avant le Web ne sera pas la même que celle que se construisent aujourd’hui les enfants.
L’économie des biens culturels (dont très très très peu d’auteurs vivent, mais dont les éditeurs-industries vivent) change par l’économie du réseau. Cela n’a rien à voir avec du libéralisme. L’économie capitaliste a tout au contraire une sacro-sainte peur du réseau, car justement toute sa valeur repose sur la notion d’accès protégées aux œuvres. Les créateurs (que je mets en opposition aux ouvriers de l’industrie culturelle) continueront de s’exprimer (et de ne pas gagner d’argent). Dans notre histoire, certains groupes temporairement trouvent une niche dans laquelle ils développent une économie, une activité rémunérée, comme par exemple, les photographes en question. Cette ère s’achève, elle est en effet douloureuse pour ceux qui la vivent, mais elle est réelle. Vous pouvez créer toutes les lois nationales de votre choix pour bloquer les banques d’images… c’est peine perdue si on comprend comment le réseau fonctionne. Ce n’est pas être libéral, c’est être conscient des enjeux réels.
Je suis entièrement d’accord sur la nature du copyright et c’est sur des dispositions que la législation US autorise que ces banques d’images domiciliées outre Atlantique prospèrent et se fondent pour proposer leurs contrats abusifs à la planète et accessoirement en France. Pour paraphraser, comme pour ce qui est de la vie privée, il conviendrait de développer à l’usage des créateurs des outils leur permettant un meilleur contrôle de l’utilisation de leurs œuvres. L’informatique et le réseau en offrent la possibilité.
Tout comme le droit à la vie privée le droit d’auteur est un droit fondamental inscrit à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Son principe hérité de la révolution de 1789 reste incontournable et je ne vois pas que la modernité de nos sociétés le frappe d’obsolescence. J’ai bien conscience qu’en son nom on s’attache plutôt à protéger les intérêts patrimoniaux des industries, dans le plus pur style du copyright qui, je le rappelle, est le monopole de réaliser et commercialiser des copies. En l’état, où est passé l’auteur ? Je me souviens d’avoir lu sur La Grange la constatation perspicace du fait que la faculté de pouvoir réaliser aussi facilement des copies alors qu’il y a encore quelques lustres il fallait disposer de gros équipements industriels, rendait le copyright inopérant… Excellente raison de recentrer le droit sur l’auteur lui-même. Ça ne veut pas dire qu’il faut en rester aux dispositions législatives actuelles et la technique, l’informatique et le réseau, peuvent être un formidable outil pour rebattre les cartes. Reste qu’un tel mouvement est tributaire du politique, du droit et de toute la mauvaise volonté qu’on peut attendre des industriels. Bref : internet n’est pas le diable.
Pour en revenir à l’Union des Photographe Professionnels et à leur mouvement contre le pseudo libre de droits, on peut chercher sur leur site et leurs pétitions, on constatera que nulle part ils ne s’opposent aux licences libres qui sont comme je l’ai démontré, respectueuses du droit d’auteur. Ce ne sont pas non plus les membres d’une corporation archaïque vouée à disparition dans un monde où l’image a pris l’importance que l’on peut constater à chaque instant. Ils utilisent l’outil informatique depuis longtemps, souvent avec brio, en sont chèrement équipés, connaissent très bien internet, l’utilisent, et en tiennent compte dans leur barème. Ils plébiscitent les banques d’images qui sont des outils bienvenus, à l’efficacité décuplée par le réseau et on en trouve quelques unes en liens sur leur page Non au label Hadopi pour Fotolia sur laquelle est décrite sommairement l’ecroquerie. Le droit d’auteur « n’est soumis à aucune formalité préalable (comme une déclaration de l’œuvre par exemple) : il suffit de prouver qu’on est l’auteur, cette preuve étant libre » (Me Eolas) et bénéficie à tout citoyen, le photographe professionnel comme l’amateur. C’est là le nœud de l’affaire.
Bien sûr l’industriel Fotolia détient le copyright de ces photos dites libres de droits, il achète et vend sous licence perso, en France, en Europe. Même si son siège social est aux États-Unis il peut être assigné en justice sur ses activités en Europe et perdre ses procès tout comme Google est en train de le faire, un par un… Il ne s’agit pas d’interdire, de faire fermer les banques d’images ou Google, mais de contraindre à négocier et payer normalement la matière première sur laquelle ces industries fondent leur prospérité. User du droit pour imposer des règles de bonne conduite.
Un dernier détail : si bien sûr une photo pour le web se doit d’être liée à une licence mondiale, les clichés destinés à l’imprimerie ne sont exploités que dans certaines limites géographiques : presse, revues, livres, communication, régies publicitaires, etc. Ce sont sans doute les plus nombreuses. Pour une banque d’image honnête qui respecte ses clients et ses photographes, leurs licences sont plus faciles et rapides à gérer grâce au réseau.
Voilà. La question n’est pas d’abolir internet, le droit d’auteur, les banques d’images, la profession de photographe, mais de trouver un modus vivendi adapté au monde moderne dans lequel le réseau peut véhiculer le pire mais aussi contribuer à de bonnes solutions. Il n’est qu’un outil et ce sont bien les hommes, les industriels et les citoyens qui l’utilisent qui portent la responsabilité de ses effets induits.
Cedric
Merde, j’avais pas compris du 1er coup. Je suis vieux.
Quentin D.
Je suis pas sûr…
J’ai 22 ans et j’ai pourtant connu la disquette. Il faut se méfier des généralités
Tiens ça me rappelle ça : https://www.youtube.com/watch?v=gdSHeKfZG7c
Quentin
Emmanuel
Excellent :-) Déformation professionnelle, je pense immédiatement à la façon de nommer les id-class en css : le jour ou le div#rouge{color: red;} devient color:green; on est bien embêté ! s’appuyer sur la fonction/structure et non sur la représentation.
Est-ce à dire que les représentations graphiques matérielles (disquette, téléphone, téléviseur, ordinateur, appareil photo, etc.) sont vaines car trop changeantes dans le temps ? Reste le mot, quoique…
Karl, La Grange
Association de photographes contre le libre de droits… ?
Laurent Gloaguen
@Karl : Combat d’arrière garde qui n’a aucune application possible au niveau international.
Off Topic
Mimile joue au simulateur d’hélicoptère.
Jean
@ Karl
En matière de presse, libre de droits ne signifie pas Licence Creative Commons qui relève du droit d’auteur et qui le plus souvent obligent à rémunération en cas d’utilisation commerciale. Il s’agit d’une astuce des éditeurs pour n’avoir pas à payer les professionnels ou pour faire pression sur eux en achetant à vil prix des clichés à des amateurs peu au fait des tarifs conventionnels. On pense aussi aux banques d’images Web 2.0 qui vendent les productions de mêmes amateurs recrutés en ligne et à qui on file des clopinettes pour l’exclusivité de photos qu’il réalisent à leurs heures perdues… Bref il y a, sinon problème, matière à réflexion.
Karl, La Grange
@Jean Je ne suis pas sûr de comprendre. En France, il n’est pas possible de mettre une œuvre dans le domaine publique (si j’ai bien lu). D’autres part, il existe des contrats d’exploitation de photographies. Je suppose que les professionnels ont déjà des contrats types depuis très longtemps et se protègent relativement bien.
Que les professionnels se trouvent en porte à faux à cause de la réalité technologique et culturelle de la société est certainement un sujet à réflexion mais pas un problème. Si ce n’est que oui comme de nombreuses professions et/ou domaines de productions, ils sont appelés à disparaître ou au moins à voir leur nombre grandement réduit.
La démarche est idiote. D’autant plus que le mouvement des licenses permettant l’utilisation commerciale d’une œuvre est déjà là. Il est possible d’utiliser des photographies sans rien payer. Je me demande combien de ces photographes utilisent les technologies numériques et ont par conséquent tué l’industrie du film. Une fois qu’une technologie n’a plus d’intérêts économiques, elle devient essentiellement un objet d’art. Cela veut dire également que les acteurs de cette technologie (ici la photographie film) doivent se concentrer sur la production d’œuvres d’exception (ce que fait Laurent d’ailleurs) ou récemment le film que Michel a donné sur twitter à propos de Linotype.
Comme le dit Laurent plus haut : combat d’arrière garde.
Maxime
Karl: +1
Personne n’a mis le couteau sous la gorge des “amateurs” pour qu’ils aillent mettre leurs images sur les “banques d’image Web 2.0”.
On dirait des fabriquants de chandelle…
Jean
Tu parles toi même de licence libre et la question n’est pas celle de l’argent. S’il y a licence il y a délivrance d’autorisation, un contrat à respecter entre l’auteur et l’utilisateur. L’œuvre est soumise au droit d’auteur même si le bon plaisir de celui-ci est d’en autoriser gratuitement l’utilisation, souvent dans certaines conditions bien précises. Libre de droit signifie qu’il n’y plus de droit du tout. Linux libre de droit, j’en fais ce que je veux, je le commercialise pour mon propre compte, je prends des bouts de code pour améliorer le mien, propriétaire, etc. Linux est protégé par le droit d’auteur et heureusement. Ces officines qui achètent leurs clichés aux amateurs leurs font céder tous leurs droits, ad vitam aeternam, moraux et patrimoniaux, ce qui est en totale infraction avec le droit d’auteur. Ça n’est pas le cas des licences CC grâce auxquelles le créateur conserve le contrôle de ses créations même s’il décide d’en laisser l’accès libre.
Jean
@ Maxime
Comparer une chandelle à une œuvre artistique ; il faut le faire ! :-O Pour le reste, en droit d’auteur, la cession perpétuelle est tout simplement impossible et illégale. Il faut relire Maître Eolas. Or c’est ce que pratiquent ces banques d’images qui deviennent propriétaires des droits. En gros elles refont le coup du nègre qui chante bien le blues qu’on faisait enregistrer pour quelques dollars pour ensuite se gaver sur les ventes, parce qu’en ©opyright c’est le producteur qui est titulaire des droits et pas l’auteur ; à la mode Web 2.0. Bien sûr le nègre est un gros con de se laisser flouer comme ça. Il n’a que ce qu’il mérite, puisqu’il est nègre. Tout comme les amateurs ? :-)
Laurent Gloaguen
@Jean : vous avez des exemples de ces banques d’images ?
Jean
Non. Parce que je ne les cherche pas et je n’y ai pas recours. Je connais un peu la question pour en avoir discuté avec des amis photographes professionnels. Je pense que l’auteur doit rester maître de son œuvre, ne pas en être dépossédé. Peu importe qu’il souhaite la céder gratuitement ou non. Là n’est pas la question. C’est lui qui décide. Les licence CC sont très bien pour ça.
lampe led
J’ai 22 ans aussi et l’ère de la disquette, j’ai connu ça puisqu’en cours de technologie au collège on utilisait beaucoup les ordinaires à but ludique. Pourras t-on mettre à l’avenir une tout autre icône tel qu’une clé usb par exemple? J’ai vu une tablette japonaise qui notamment avait ce type de logo. Joris.
Laurent Gloaguen
@Jean : vous conviendrez que c’est gênant d’engager une discussion sur des faits peut-être imaginaires.
Jean
Cher Laurent vous faites fort. Il n’y a rien d’imaginaire dans ce que j’ai décrit. De plus il est notoire que le Web 2.0 fait son beurre sur la masse des internautes, pour le meilleur mais aussi pour pire. Toujours-est-il que je vous en ai trouvé une qui est sur le point d’obtenir le label Hadopi. Ce qui au passage est une parfaite illustration que ce dispositif répressif se moque royalement du droit d’auteur. Extrait de la page « licences » :
« Tous les fichiers proposés sur Fotolia sont libres de droits, cela signifie qu’un fois achetés, ils peuvent être utilisés :
Or le contrat d’utilisation se doit de prendre en compte la durée d’utilisation, la diffusion, et ses limites géographiques. Parce que la rémunération se doit d’être proportionnelle à l’exploitation et aux revenus générés. Nous sommes bien dans l’hypothèse du nègre dont on achète à vil prix toute l’utilisation future de sa création. Rien à voir avec les Creative Commons.
Laurent Gloaguen
On est là dans le cas classique du “royalty-free”, difficile d’aller contre.
Je viens de lire dans les contrats de Fotolia : “Ce Contrat est régi et interprété conformément aux lois de l’Etat de New York, sans tenir compte des principes du droit international privé. Toute action judiciaire, poursuite ou procédure issue de ou liée à ce Contrat doit être engagée devant une juridiction compétente auprès des tribunaux fédéraux ou territoriaux de l’Etat de New York.”
Que je sache, on ne met pas un revolver sur la tempe des photographes qui signent ces contrats.
Karl, La Grange
En plus de ce que dit Laurent, ne pas comprendre la dimension du réseau au niveau global pour les œuvres culturelles est une idiotie ou alors… il va vous falloir fermer Internet.
Jean
Ainsi au nom de la sacro-sainte technique, il faudrait tout accepter. Abandonner nos droits fondamentaux, sur nos créations, sur notre vie privée, ceci au simple prétexte que c’est possible, que la technique le permet. Le droit de propriété en matière de création est périmé tout comme le droit à la vie privée ? « You already have zero privacy. Get over it. » Fatalitas !
Pour ma part j’ai la faiblesse de penser que la société est régie par le politique et par le droit. Et j’ai peu de sympathie pour les thèses libertariennes du laisser faire, le monde se régulera tout seul, qui semblent présider aux destinées du réseau. Ça n’est pas parce que certains tombent dans le piège de la servitude volontaire qu’il convient de ne surtout pas obliger ces officines au respect de ceux qui sont à l’origine de leur prospérité. Nul besoin de fermer l’internet pour ça ; argument idiot resucé à longueur de forum.
Enfin, personne ne met de revolver sur la tempe des néo-esclaves chinois qui triment largement plus de 60 heures par semaine pour fabriquer les objets high-tech dont nous sommes friands. Fatalitas ! Encore. Qu’y pouvons nous ? Il y a quelques deux siècles on pensait que « Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves… » Alors il faut tout accepter et tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Karl, La Grange
Vous confondez deux choses ce que la technologie modifie au niveau de la société et la manière dont nous l’utilisons mieux pour permettre de mieux réaliser notre société, notre contrat social.
La société est régie par les humains qui ne vivent pas en vase clos mais dans un contexte culturel, géographique, technologique, etc. Les valeurs de cette société y sont transmises dans la loi et la jurisprudence vient moduler l’adaptation aux conditions récentes.
Sans s’engager sur le droit d’auteur, il faut juste se rappeler que le copyright n’a pas toujours existé et qu’il a été créé pour protéger les éditeurs.
La mention a la vie privée est très drôle surtout quand on me connait. Mais engageons nous sur le sujet de la vie privée, que cela me déplaise ou pas, la nature même du réseau internet et principalement du Web change totalement la nature de nos rapports à la société. La question n’est pas alors de dire, il faut interdire facebook ou twitter ou ce blog, mais bien de se munir des outils permettant un meilleur contrôle des individus sur leur identités numériques ainsi qu’une meilleure éducation. N’oubliez pas non plus que la notion de vie privée que nous nous sommes construites avant le Web ne sera pas la même que celle que se construisent aujourd’hui les enfants.
L’économie des biens culturels (dont très très très peu d’auteurs vivent, mais dont les éditeurs-industries vivent) change par l’économie du réseau. Cela n’a rien à voir avec du libéralisme. L’économie capitaliste a tout au contraire une sacro-sainte peur du réseau, car justement toute sa valeur repose sur la notion d’accès protégées aux œuvres. Les créateurs (que je mets en opposition aux ouvriers de l’industrie culturelle) continueront de s’exprimer (et de ne pas gagner d’argent). Dans notre histoire, certains groupes temporairement trouvent une niche dans laquelle ils développent une économie, une activité rémunérée, comme par exemple, les photographes en question. Cette ère s’achève, elle est en effet douloureuse pour ceux qui la vivent, mais elle est réelle. Vous pouvez créer toutes les lois nationales de votre choix pour bloquer les banques d’images… c’est peine perdue si on comprend comment le réseau fonctionne. Ce n’est pas être libéral, c’est être conscient des enjeux réels.
Jean
Je suis entièrement d’accord sur la nature du copyright et c’est sur des dispositions que la législation US autorise que ces banques d’images domiciliées outre Atlantique prospèrent et se fondent pour proposer leurs contrats abusifs à la planète et accessoirement en France. Pour paraphraser, comme pour ce qui est de la vie privée, il conviendrait de développer à l’usage des créateurs des outils leur permettant un meilleur contrôle de l’utilisation de leurs œuvres. L’informatique et le réseau en offrent la possibilité.
Tout comme le droit à la vie privée le droit d’auteur est un droit fondamental inscrit à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Son principe hérité de la révolution de 1789 reste incontournable et je ne vois pas que la modernité de nos sociétés le frappe d’obsolescence. J’ai bien conscience qu’en son nom on s’attache plutôt à protéger les intérêts patrimoniaux des industries, dans le plus pur style du copyright qui, je le rappelle, est le monopole de réaliser et commercialiser des copies. En l’état, où est passé l’auteur ? Je me souviens d’avoir lu sur La Grange la constatation perspicace du fait que la faculté de pouvoir réaliser aussi facilement des copies alors qu’il y a encore quelques lustres il fallait disposer de gros équipements industriels, rendait le copyright inopérant… Excellente raison de recentrer le droit sur l’auteur lui-même. Ça ne veut pas dire qu’il faut en rester aux dispositions législatives actuelles et la technique, l’informatique et le réseau, peuvent être un formidable outil pour rebattre les cartes. Reste qu’un tel mouvement est tributaire du politique, du droit et de toute la mauvaise volonté qu’on peut attendre des industriels. Bref : internet n’est pas le diable.
Pour en revenir à l’Union des Photographe Professionnels et à leur mouvement contre le pseudo libre de droits, on peut chercher sur leur site et leurs pétitions, on constatera que nulle part ils ne s’opposent aux licences libres qui sont comme je l’ai démontré, respectueuses du droit d’auteur. Ce ne sont pas non plus les membres d’une corporation archaïque vouée à disparition dans un monde où l’image a pris l’importance que l’on peut constater à chaque instant. Ils utilisent l’outil informatique depuis longtemps, souvent avec brio, en sont chèrement équipés, connaissent très bien internet, l’utilisent, et en tiennent compte dans leur barème. Ils plébiscitent les banques d’images qui sont des outils bienvenus, à l’efficacité décuplée par le réseau et on en trouve quelques unes en liens sur leur page Non au label Hadopi pour Fotolia sur laquelle est décrite sommairement l’ecroquerie. Le droit d’auteur « n’est soumis à aucune formalité préalable (comme une déclaration de l’œuvre par exemple) : il suffit de prouver qu’on est l’auteur, cette preuve étant libre » (Me Eolas) et bénéficie à tout citoyen, le photographe professionnel comme l’amateur. C’est là le nœud de l’affaire.
Bien sûr l’industriel Fotolia détient le copyright de ces photos dites libres de droits, il achète et vend sous licence perso, en France, en Europe. Même si son siège social est aux États-Unis il peut être assigné en justice sur ses activités en Europe et perdre ses procès tout comme Google est en train de le faire, un par un… Il ne s’agit pas d’interdire, de faire fermer les banques d’images ou Google, mais de contraindre à négocier et payer normalement la matière première sur laquelle ces industries fondent leur prospérité. User du droit pour imposer des règles de bonne conduite.
Un dernier détail : si bien sûr une photo pour le web se doit d’être liée à une licence mondiale, les clichés destinés à l’imprimerie ne sont exploités que dans certaines limites géographiques : presse, revues, livres, communication, régies publicitaires, etc. Ce sont sans doute les plus nombreuses. Pour une banque d’image honnête qui respecte ses clients et ses photographes, leurs licences sont plus faciles et rapides à gérer grâce au réseau.
Voilà. La question n’est pas d’abolir internet, le droit d’auteur, les banques d’images, la profession de photographe, mais de trouver un modus vivendi adapté au monde moderne dans lequel le réseau peut véhiculer le pire mais aussi contribuer à de bonnes solutions. Il n’est qu’un outil et ce sont bien les hommes, les industriels et les citoyens qui l’utilisent qui portent la responsabilité de ses effets induits.
Da Scritch
Je ne dirais qu’une chose : ✇ !
Blah ? Touitter !