Journal de bord

mercredi 28 septembre 2011

Impôt négatif

Un peu de nourriture pour l’esprit en matière de fiscalité.

Selon les théoriciens de l’impôt négatif sur le revenu, celui-ci viendrait en remplacement de l’impôt sur le revenu. Il s’agirait d’un impôt à taux fixe, par exemple 25 %, mais chaque contributeur recevrait alors également 10 000 €/an de la part de l’État.

Le calcul ci-dessous illustre ce que le système ferait gagner ou perdre à chaque contribuable:

Ainsi une personne gagnant 4 000 € par an payerait 1 000 € par an d’impôts. Mais elle recevrait de l’État 10 000 € par an, le gain net grâce à l’impôt négatif étant ainsi de 9 000 €.

Une personne gagnant 40 000 € par an payerait 10 000 € par an d’impôts. Elle recevrait alors de l’État 10 000 € par an, le gain net grâce à l’impôt négatif étant ainsi de 0 €. Elle se trouverait au point d’équilibre et ne payerait aucun impôt ni ne recevrait de versements.

Une personne ayant un revenu de 1 000 000 € par an payerait 250 000 € par an d’impôts. Mais elle recevrait de l’État 10 000 € par an, le gain net grâce à l’impôt négatif étant ainsi de -240 000 €. Elle serait imposée au final de presque la totalité des 25 %, étant donné la petite somme gagnée de 10 000 € par an, comparée à ses revenus imposés.

Un impôt négatif sur le revenu pourrait régler de nombreux problèmes actuels des systèmes économiques et fiscaux. Selon ses partisans, cela résoudrait certaines difficultés liées à l’aide sociale : sous cette forme, l’impôt négatif supprime les effets de seuil […]

Wikipedia fr : “Impôt négatif sur le revenu”.

Wikipedia en: “Negative income tax”.

La prime pour l’emploi PPE, est un impôt négatif. Le gouvernement en 2001 parlait d’un droit à récupération fiscale. Il s’agit d’une aide au retour à l’emploi et au maintien de l’activité destiné à compenser pour les actifs les plus modestement rémunérés une partie des prélèvements sociaux et fiscaux pesant sur le travail.

Wikipedia fr : “Prime pour l’emploi”.

Slate.fr, Éric Le Boucher : “Niches fiscales: injustes et, pire, inefficaces”.

Slate.fr, Vincent Glad : “Martine Aubry et le mirage des 50 milliards de niches”.

Slate.fr, Gilles Bridier : “L’Europe est-elle trop riche pour avancer ?”.

1. Le 28 septembre 2011,
bertrand

ca me fait penser à l’allocation ou revenu universel dont j’ai entendu parlé récemment (http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle). Je trouve le principe intéressant, mais je me fais peu d’illusions quant à la possibilité d’application …

2. Le 28 septembre 2011,
Laurent Gloaguen

L’idée de l’allocation universelle est très proche en effet.

Blah ? Touitter !

Tu veux voir mon petit oiseau ?

Daily Mail: “The man packing a dozen peckers in his pants: Traveller arrested smuggling live hummingbirds in his trousers”.

1. Le 28 septembre 2011,
Joachim

bizarrement le titre de ton post m’a fait penser à ça : https://www.youtube.com/watch?v=mQhGnJn8e_Y

Blah ? Touitter !

Wäder, please

Après avoir eu des difficultés à faire comprendre à l’hôtesse de mon vol Porter Airlines que je voulais de l’eau (obligé de répéter trois fois avec des tentatives d’inflexions différentes), je me suis inquiété de ma prononciation du mot “water”. J’ai été soulagé d’apprendre grâce au Web que j’étais loin d’être tout seul, de nombreux touristes britanniques rencontrent le même problème en Amérique du Nord :

“Last month I was at a cafe Rios in Draper Utah trying to tell the guy that I wanted water and not a soda. It was so bad, after three tries of trying to get the guy to understand my English, my mate (also from England) tries going “waaddddddddeeeeerrrrrrr” and the guy next to us starts laughing. Arf.” #

Et réciproquement :

An American ordering water in a British restaurant often amounts to a verbal slapstick scene. American visitors to these shores typically have to ask for water at least three times before communication is achieved —and there is similar difficulty for some BrE speakers ordering water in the US.

Separated by a common language: “what’s so difficult about water?”.

À retenir donc : a wäder bäd’l (A water bottle). Et ça vaut aussi pour tous les mots similaires comme “better”, “letter”, “latter” (ce dernier se prononçant souvent comme “ladder”, le contexte est important)…

Moralité : demandez de la bière, ça marche toujours à la première tentative. Beer, please.

1. Le 28 septembre 2011,
Daniel Glazman

Oui. Il m’est souvent arrivé de faire face à une incompréhension totale en prononçant “water” correctement à l’anglaise. Ou pire, en disant “cannot” au lieu de “can’t”.

C’est un phénomène assez intéressant de divergence de l’inter-compréhension entre deux variantes encore quasi-identique de la même langue. L’aspect intéressant de la chose est que la forte incidence du cinéma et de la télé américains n’aide pas. Sans télé/cinéma, les deux langues divergeraient probablement nettement plus vite. Il faut noter un aspect important de la langue anglaise, c’est une des rares dans ce cas : le système d’écriture est mal accordé à sa prononciation; il y a plusieurs raison historiques à cela dont le fait que l’anglais est un melting-pot. De mémoire, “ough” peut se prononcer en anglais de 13 (oui, treize) manières différentes…

Il reste vrai que “water” à l’américaine est plus ouvent un “woddr” qu’un “water”.

2. Le 28 septembre 2011,
Pascale

A Los Angeles, la semaine dernière, la seule chose sur laquelle j’ai réussi à me faire comprendre du premier coup c’est en demandant “red wine please”.

En Californie, ça peut se tenter à la place de la bière tout de même ;) (surtout si c’est pour se faire refiler de la root beer)

3. Le 28 septembre 2011,
Arnaud

Un couple d’amis, elle anglaise, lui français, en voyage aux Etats-Unis il y a quelques temps… Allant de frustration en frustration (il faut dire que quand le guichetier du bureau de poste refuse de comprendre «stamp», on n’est pas loin du mauvais esprit), elle a fini par renoncer et a laissé parler son mari, avec son bon accent franchouillard, jusqu’à la fin du séjour.

Bon, de mon côté, je dois dire qu’à Montréal, je ne m’en suis pas toujours très fièrement sorti non plus…

4. Le 28 septembre 2011,
Laurent Gloaguen

Ahaha, Montréal et bureau de poste, ça me rappelle le postier francophone qui ne comprenait vraiment pas que je lui demandais s’il vendait des tubes. Il persistait à vouloir comprendre “cubes”.

5. Le 28 septembre 2011,
Dave

J’ai très rapidement arrêté de commander de l’eau avec ma prononciation naturelle quand je suis arrivé aux États-Unis, pour finalement me forcer à une prononciation californienne qui me semblait tellement caricatural que j’avais l’impression de me moquer des serveurs, mais qui avait l’avantage de m’éviter de répéter 5 fois (et d’éviter de m’énerver à la mention de mon accent difficile à comprendre. Sale yankee mal éduqué).

6. Le 28 septembre 2011,
Karl, La Grange

Pour Daniel Glazman et les autres qui aiment se casser les dents sur l’anglais : Le chaos. Enjoy!

7. Le 30 septembre 2011,
Kicou

A water bottle, pour moi c’est un contenant, souvent en plastique ou en aluminium qu’on utilise pour transporter de l’eau potable avec soi (une gourde en somme).

A bottle of water, c’est ce que je demanderais à la madame ou au monsieur qui passe avec son chariot entre les rangées de sièges. Je pense que si tu dis “ah baddl ehv waah-drr” (US) “ay bott’l of woh’ah” (UK) ou “Euh beauteule of watt-heure” (FR) c’est compréhensible dans tous les cas.

8. Le 30 septembre 2011,
Laurent Gloaguen

@Kicou : je n’ai pas demandé “A water bottle”, c’était juste pour illustrer. L’échange était plutôt du style “-Something to drink ? -Water please.”

Blah ? Touitter !

Citation du jour

There is a cult of ignorance in the United States, and there always has been. The strain of anti-intellectualism has been a constant thread winding its way through our political and cultural life, nurtured by the false notion that democracy means that “my ignorance is just as good as your knowledge.”

Isaac Asimov, column in Newsweek (21 January 1980).

Ça marche aussi en remplaçant “United States” par “Alberta” ou “Quebec”.

Via Ianik Marcil.

1. Le 29 septembre 2011,
Jean

On fait très bien ça aussi en France…

Blah ? Touitter !

Pierre Haski, geek chez Rue 89

Amazon a lancé mercredi le premier rival sérieux à l’iPad d’Apple, avec sa tablette « Kindle Fire », basée sur le système Android de Google, qui sera vendue 199 dollars (146 euros), soit trois fois moins que celle d’Apple, qui est toutefois légèrement plus grande.

[…] Cette tablette semble plus susceptible de rivaliser avec l’iPad que celles qu’ont sorti, également sur Android, plusieurs constructeurs japonais, taïwanais ou américains. Amazon se positionne ainsi comme le principal rival d’Apple, devenu le géant incontournable du secteur avec les succès successifs de l’iPod, l’iPhone et l’iPad.

Rue 89, Pierre Haski : “Amazon lance le Kindle Fire, rival de l’iPad trois fois moins cher”.

1. Le 29 septembre 2011,
Mathilde

Blah ? Touitter !

Arrestation à l’anglaise

(Charlie Veitch est un activiste anarchiste britannique. C’est aussi un repenti du conspirationnisme.)

1. Le 28 septembre 2011,
François Magellan

j’ai bien ri. Surtout quand le mec va se brosser les dents avant de partir avec les flics… Il y a, comme on dirait, quelque chose pour les Monty Python. Je voyais le sketch se dessiner tout au long de la vidéo.

2. Le 29 septembre 2011,
NIcolas

C’est quand même mieux comme méthode d’arrestation que la version française qui consiste à défoncer la porte à 6h30 du matin.

3. Le 2 octobre 2011,
Cariboo

C’est fait de façon incroyablement… civile ? Polie ?

Sympa la police anglaise.

Blah ? Touitter !