Bientôt le sabot au Québec ?
Le symbole (appelé également ar vuoc’h - la vache - en breton) était un objet que l’instituteur francophone dans les école publiques et privées de France au XIXe siècle et XXe siècle remettait en signe de punition à un élève surpris à parler dans sa langue.
Généralement l’élève devait ensuite surprendre un autre de ses camarades dans la même situation et lui remettre l’objet. L’élève qui avait l’objet en sa possession à la fin de la récréation, de la demi-journée, ou de la journée était puni (corvées, devoirs supplémentaires, punitions corporelles, retenues, séance de moquerie générale organisée par l’instituteur…).
[…] Le procédé était utilisé afin :
- d’exclure de l’école toute autre langue que le français, y compris pendant les récréations ;
- d’attirer les moqueries sur celui qui n’appliquait pas la règle linguistique fixée, d’humilier l’élève bretonnant et de ridiculiser sa langue ;
- accessoirement d’entretenir la délation entre les élèves et empêcher la solidarité de groupe.
[…] Le procédé, avec des variantes locales, était également utilisé dans les écoles françaises de l’empire colonial français pour favoriser l’apprentissage du français. Le but était d’assimiler les “indigènes”.
Wikipedia : Symbole (enseignement).
Les conversations en anglais ou en arabe pourraient être bannies des cours d’école et des cafétérias scolaires. La Commission scolaire de Montréal (CSDM) songe à obliger les élèves à parler français dans tous les espaces scolaires.
[…] Pour bien des élèves, le français est la troisième langue, après leur langue maternelle et l’anglais, souligne la présidente de la CSDM, Diane De Courcy.
« Nous sommes une commission scolaire cosmopolite, mais à partir du moment où nous avons le Plan réussir, nous avons un mandat évident autour de l’appropriation du français », explique-t-elle en rappelant que l’environnement dans lequel évoluent les enfants peut avoir une grande influence sur l’amélioration du français.
La Presse, Pascale Breton : “Le français pourrait être obligatoire partout à l’école”.
politoblog
Ouuh putain ! Je croyais que les européens étaient les seuls à être déprimé et à se faire super chier ? J’imagine une conversation ; _ Eh mec ! Tu connais l’histoire sur le sort du sabot et son symbolisme dans les provinces francophones du Canada au XIXème et début du XXème siècle ? _ Euh … non … _ Tu veux que je te la raconte ? _ Euh … c’est une histoire drôle ?
Karl, La Grange
rha si cela n’est pas une mauvaise blague… c’est puant et stupide.
Laurent Gloaguen
Ben non, c’est pas une blague, même que la ministre Christine Saint-Pierre aime beaucoup l’idée.
celui
Ce serait assez intéressant de mettre ça côte-à-côte avec le discours des flamingeants.
Karl, La Grange
Et bien Christine St-Pierre, il vous faudra commencer par « vous apprenez le français » ou bien « vous l’apprenez. » Et puis ensuite, il faudra s’attaquer aux québécois eux-même dont le français dans de nombreux cas laissent à désirer.
Karl, La Grange
moi aussi d’ailleurs… à la réforme !
Gagarine
@celui
Clairement. A côté, les québécois c’est vraiment des petits joueurs. Certaines communes ont-elles déjà interdit l’usage d’une autre langue que le français aux marchands sur les marchés? Interdit l’accès des places de jeux aux enfants non-francophones? Limité l’accès des logements sociaux aux non-francophones? Interdit les inscriptions en anglais dans les commerces?
Jean
Quand même on ne retrouve pas le système humiliant du sabot qui vise à déconsidérer l’autre langue. Cela peut se comprendre dans un cadre éducatif mais seulement dans ce cadre. Plus jeune j’étais en séjour linguistique en Grande Bretagne… avec que des français et nous parlions toujours le français sauf pendant les cours. Autant dire que je n’ai pas appris grand chose et que je le regrette. Je lis à peu près l’anglais mais je suis incapable de le parler correctement. Alors sans aller jusqu’au sabot, on m’aurait forcé un peu que ça ne m’aurait fait aucun mal.
Magoua
Pauvres anglophones. Leur langue est tellement menacée en Amérique du Nord.
Karl, La Grange
@Magoua,
Magoua
@ Karl !- Si deux enfants philippins parlent leur langue je n’ai rien contre mais leur tropisme ira vers l’anglais. Normal qu’ils aillent vers la langue de leur ancienne puissance coloniale et qu’ils ne comprennent pas l’acharnement à apprendre une autre langue que l’anglais en Amérique. Et alors ils ne parleront jamais la langue de leur hôtes, ce qui n’est pas bien.
2- Il y a que le Québec n’existe pas comme État. Quand une province d’un État, le Canada, où le français n’a jamais été que toléré par pragmatisme ou obligé par des lois impopulaires (et utopiques, le bilinguisme au Canada n’existera jamais), il est normal qu’un immigrant veuille apprendre la langue de la majorité. Elle est anglaise au Canada. Idéalement je suis d’accord avec toi cela devrait aller de soi d’apprendre le français au Québec. Mais ce n’est pas le cas, et ce ne le sera jamais tant que le Québec n’existera pas en lui même. Une langue seconde pour un immigrant est un passeport pour un boulot et quand le gouvernement fédéral méprise ses propres lois linguistiques et se fout du français, l’exemple vient de haut.
Blah ? Touitter !