Journal de bord

vendredi 23 décembre 2011

TK Bremen, colère des marins

L’accident du cargo TK Bremen aura été l’occasion d’entendre tout et n’importe quoi, que ce soit de la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet ou encore de journalistes incultes. Le plus pénible étant, parmi les gens qui parlent fort de sujets qu’ils ne maîtrisent absolument pas, la gesticulation des politiques en cette période électorale (ah, navrante Eva Joly…).

Personne ne connaît les causes de cet accident qu’il nous faut déjà une loi ! On nous explique qu’il y a un “vide juridique” à combler. Le commandant du navire présumé innocent est déclaré coupable, on dit qu’il a été placé en garde à vue… Mais à qui appartient la cargaison (du vide en l’occurence) qu’on le dénonce ? On porte “plainte contre X” du côté de la Région pour aller encore plus haut dans la surenchère. On exige une enquête, alors que de toute façon, il y aura obligatoirement enquête sérieuse du Bureau des enquêtes, car c’est la loi qui l’exige. C’est la frénésie totale pour apparaître dans les journaux télévisés comme des politiciens qui agissent alors qu’ils ne font que du bruit et de l’autopromotion (école Kouchner). Maintenant, on exige que l’épave disparaisse de la plage naturiste pour avril ! Pourquoi pas pour fin janvier pendant qu’on y est, puisqu’on est dans la démesure et l’absence de raison.

Un responsable sérieux ne peut tenir qu’un discours : “C’est un regrettable accident maritime, nous attendrons le résultat de l’enquête pour connaître les éventuelles responsabilités. Nous agirons alors en conséquence si besoin est. En attendant, nous allons tout faire pour en diminuer les désagréments.”.

(Les rapports d’enquêtes du BEAmer sont généralement publiés 8 à 10 mois après l’incident.)

Pour ma part, j’ai une pensée pour l’équipage de TK Bremen qui a vécu une nuit d’enfer et d’angoisse en mer, et particulièrement pour les deux qui sont restés au guindeau, sur le gaillard d’avant, pendant des heures dans des rafales à 140 km/h, impuissants devant les éléments à voir les ancres chasser. Mais d’eux, bouffeurs de milles et bagnards de la mer, des Marins avec un grand M, ni morts, ni vivants, tout le monde s’en fout… Comme souvent. Des Turcs et des Azéris en plus…

Décidément, nos hommes et femmes politiques ont une facheuse tendance à parler de choses qu’ils ne maîtrisent pas ou peu, offrant ainsi au grand public des affirmations à “l’emporte pièce” dignes d’un dimanche midi au “Café du Commerce” mais qui consternent la majorité des personnes ayant un minimum de connaissance technique du domaine.

La raison de notre courroux, peu commun, est la dernière sortie du Président du Conseil Régional de Bretagne suite à l’échouement (et non l’échouage comme on peut le lire dans de nombreux journaux) du TK BREMEN près d’Etel dans la nuit du 15 au 16 décembre 2011.

[…] Fort heureusement, plusieurs voix se sont immédiatement élévées dans le monde maritime pour pointer du doigt une absurdité maritime, qui nie à la fois les réalités maritimes et les réalités juridiques de ce type d’accident.

La première question qui s’est posée, s’agissant des réalités nautiques, a été de savoir s’il était logique et normal pour un navire de quitter un port quand la mer est déchaînée et que les prévisions météo sont particulièrement pessimistes pour les heures à venir ?

Oui répondent les experts dont Jacques Loizeau, expert maritime et ancien commandant de la marine marchande. La décision de prendre la mer, dans n’importe quelles conditions, reste du ressort du commandant. Logiquement, il connaît bien son bateau et est à même de juger du danger. Rester à quai, ce n’est pas forcément la situation la plus sûre. Si le bateau est mal orienté par rapport au vent, les dégâts peuvent être importants, pour le bateau et pour le quai. Souvent, il est préférable, quand, le bateau dépasse les 100m de long, de se mettre à l’abri en mer, à la cape. Ce que font beaucoup de cargos aux Antilles, quand il y a de forts coups de vent. En quelques heures, les ports se vident”.

[…] Même son de cloche chez François-Xavier Pizon, vice-président de l’Association française des capitaines de navire (Afcan). “Il voulait se mettre à l’abri, cette décision semble logique”, “La question est de savoir pourquoi il n’a pas tenu son mouillage et a dérivé. Quand un bateau est vide, la manoeuvre est effectivement plus compliquée.” Le capitaine turc a-t-il dû faire face à une avarie? “Ces bateaux sont classifiés pour affronter des tempêtes en haute mer et Joachim n’était pas du niveau de Xynthia”.

[…] Conclusion (provisoire bien évidemment) : Il est totalement prématuré et malhonnête intellectuellement, de prétendre que le fait de sortir le TK BREMEN était une faute. S’il en fallait un indice supplémentaire, le capitaine du TK BREMEN, entendu comme témoin assisté le 21 décembre 2011 par le Parquet de Brest, n’a pas été mis en examen. Lors de sa conférence de presse, le procureur a précisé que le capitaine, brièvement mis en garde à vue, se verrait notifier le statut de témoin assisté, manière de montrer également que rien ne peut, en l’état, lui être véritablement reproché.

Fortunes de Mer, Droit Maritime et Assurances : “Interdiction d’appareiller pour le TK BREMEN : Quelle drôle d’idée aurait pu dire OSS 117 !”.

A la première question, et au risque d’en surprendre plus d’un, j’aurais tendance à répondre que les navires sont faits pour naviguer - et non pour couler -, un peu comme les avions sont faits pour voler et pas pour s’écraser. Quelqu’un a-t-il osé demander ce que foutait le vol AF 447, en plein ciel orageux entre Rio et Paris, la nuit où il s’est crashé ? Des navires, pendant cette tempête, il y en avait des centaines et des milliers qui naviguaient, parce que c’est leur métier, aux marins, d’être en mer, avec les aléas que cela suppose.

Sur le second point, je reconnais bien le penchant naturel de nos élites : le haro sur l’armateur – Turc, en l’occurrence, et donc forcément voyou - d’un navire sous pavillon de complaisance - et donc délabré - commandé par un marin étranger – et donc incompétent. Difficile d’échapper aux clichés. Malheureusement, il se trouve que le navire était lège et « à ordres » – vide, si vous préférez, et en attente d’une affectation commerciale. Ce furoncle d’armateur voyou n’avait donc aucun mobile financier à pousser son commandant à quitter le port. Mieux, selon la réglementation, son navire bénéficiait de trois jours de gratuité au port de Lorient. C’est un peu comme si, allant faire vos courses au supermarché du coin, vous prendriez le risque de laisser votre voiture sur un emplacement réservé, à l’extérieur du centre commercial, plutôt que de profiter des trois heures de parking offertes ? Pour une crapule d’armateur avide de profit, avouez que ce serait un comble.

Mais alors, me direz-vous, pourquoi donc ce foutu rafiot et son équipage sont-ils partis se faire matraquer au large de l’ile de Groix ? Ni pour l’argent, ni pour le plaisir – à moins d’être furieusement amateur de mal de mer, un navire lège au mouillage par grand vent, c’est pas aussi douillet qu’une suite, garnie ou pas, de l’hôtel Carlton. Je vois deux explications plausibles. Tout d’abord, il faut savoir qu’un navire de commerce, n’en déplaise à Monsieur Yves Le Drian, est plus en sûreté en mer - à la cape - qu’au port. A quai, en cas de rupture des amarres, la situation est désespérée. Dans n’importe quel port du monde, vous verrez les navires marchands - je ne parle pas des pêcheurs et des plaisanciers - quitter le port et partir faire des ronds dans l’eau en cas de cyclone annoncé. Au Japon, les autorités sont particulièrement strictes sur le sujet. Inutile, Monsieur Le Drian, d’être président de la première région maritime de France et chantre de la sécurité maritime pour savoir cela.

Agoravox, Argo : “TK BREMEN. On n’a pas fini d’avoir tout entendu”.

Je trouve que ce qu’on constate autour de l’échouement de ce malheureux TK Bremen illustre de façon magistrale les travers de notre société. C’est consternant en ce qui concerne la marine marchande, mais c’est le contexte général, hélas.

Principe de précaution érigé en règle N° 1 pour toute activité, donc recherche du coupable dès qu’il y a un incident. Recherche d’un profit sous forme de “dommages et intérêts” au moindre désagrément. Medias de toutes chapelles en rajoutant de peur d’être moins “bien pensant” que le concurrent, et hommes politiques surfant sur le système au lieu d’essayer de faire entendre la raison.

Le TK Bremen c’est vraiment le cas d’école. Plus con tu meurs, comme on dit. Mais au bout c’est la profession de marin qui paie les pots cassés et au premier rang les commandants.

Un navire s’échoue par mauvais temps, l’équipage heureusement est sain et sauf, les conséquences écologiques sont désagréables, mais minimes. Que s’est-il passé exactement et pourquoi, on ne sait pas encore, et pourtant : on titre à tour de bras sur “Les bretons en colère”, les dommages écologiques etc.

La Région, en la personne de M. Le Drian, porte plainte! Ce parlementaire est considéré comme un spécialiste des questions maritimes, auteur de rapports sur la marine marchande française. Mais c’est beau, il porte plainte contre X. Autrement dit on ne sait pas à qui est la faute mais il nous faut un coupable, avec de quoi payer des indemnités. Et puis surtout il faut montrer aux électeurs qu’on est le bon chevalier blanc.

Le ministre de l’agriculture se déplace pour goûter les huîtres et confirmer qu’il n’y a pas de problème. A la Télé les intervenants étaient un peu gênés de dire que la saison était sauvée, que les huitres étaient déjà prêtes à expédier, mais que leur image commerciale souffrait !

La ministre de l’environnement, elle, envisage de légiférer pour augmenter le pouvoir des Capitaineries. (Ils vont être content les Capitaines de Port, en cas d’ennui ce sera leur faute.)

On attend une loi pour interdire les tempêtes, ou exiger un préavis de deux jours avant tout accident maritime. On a échappé à un déplacement du Président de la République, son agenda devait être trop chargé heureusement .

Bref on attend la pendaison en place publique du commandant et de l’armateur pour calmer la juste colère des riverains, victimes de ces criminels assoiffés de profit et polluant par plaisir nos rivages.

Bon j’arrête mon délire, et je vais me servir un 50% !!! Comme disait un de mes commandants, l’essentiel est de “rester calme et boire frais!”.

Hervé Cozanet, capitaine, dans la liste de diffusion Mar-Mar.

1. Le 23 décembre 2011,
Guillermito

Ca fait toujours un choc quand un sujet que l’on maitrise un peu devient soudainement central dans les journaux, souvent a cause d’un accident ou d’un scandale quelconque. Il faut en tirer la conclusion obligatoire : les médias racontent n’importe quoi, constamment, et on ne s’en rend pas compte.

Les journalistes non spécialisés, la plupart du temps, n’essaient pas de comprendre ou de synthétiser des connaissances qu’ils n’ont pas, ils tentent de faire des gros titres pour attirer l’attention. Dans le même temps, attirés par le coup de projecteur et salivant aux possibilités de le diriger vers eux pendant quelques minutes, les politiques a leur tour essaient d’augmenter le volume et en ajoutent de l’ignorance a l’ignorance. Les journalistes commentent alors ce qu’ont dit les politiques et la surenchère commence.

Les voix raisonnables, parce qu’elles sont calmes et dépassionnées, sont noyées dans le bruit et ignorées. Problème bien connu des scientifiques. D’ailleurs, je retourne a mes plantes transgéniques.

2. Le 24 décembre 2011,
Marco Polom

Oui ou alors, justement, ils essaient de synthétiser des informations qu’ils ne comprennent pas, et là, c’est le drame. J’ai également eu l’occasion de constater à chaque fois que je croisais un sujet que je maîtrisais dans la presse que c’était n’importe quoi.

Et merci au Capitaine : du fond de ma banlieue parisienne, ignare de la mer que je suis, (dés)informé par ces mêmes medias, je me disais que quand même ce capitaine avait franchement déconné. J’ai appris des choses intéressantes sur ces gros machins qui flottent, et sur ces gros médias qui dorment.

3. Le 24 décembre 2011,
Triton Corsaire

Je plussoie à tous ces articles. Il semblerait que l’expert attitré des Vingt Heures pour les catastrophes maritimes soit l’ostréiculteur breton ou le candidat en campagne (quid de l’AFCAN, du CEDRE, des experts maritimes pourtant nombreux et des troupes du Secrétariat à la Mer?). Il est toujours intéressant de voir à quel point les voix médiatiques sont déconnectées de la réalité d’une profession (aujourd’hui celle-ci, demain une autre…).

Si avec tout ce battage il reste encore des vocations…

PS: il me semble que riper n’est pas un terme approprié pour une ancre. Si une cargaison ripe, une ancre chasse.

Bons Vents ;)

4. Le 24 décembre 2011,
Marie-Aude

Je verrais bien un article commun Eolas / Le Capitaine :)

5. Le 24 décembre 2011,
Laurent Gloaguen

Riper veut dire se déplacer en glissant.

Mais je ne contredirais pas un jeune et fringant officier de marine, le terme “chasser” est effectivement consacré dans ce cas. Je corrige.

Riper. C’est glisser ; on souque bien les Garcettes sur le Cable et le Tournevire, lorsqu’il est enduit de vase grasse, pour les empêcher de riper ; on jette du sable dessus, et on met des balais entre pour le même effet. Lorsque le Cable ripe, il coule dehors à mesure qu’on le vire dedans, et c’est de l’ouvrage à refaire. [De Villehuet, Jacques. Manuel des marins. Lorient, 1773.]

Riper. Ce mot employé dans les chantiers des ports, signifie faire glisser latéralement une pièce de bois sur le plan où elle repose, afin de lui donner une situation convenable à l’usage qu on se propose d’en faire. — On ripe l’alonge d’une pièce de mât pour la joindre à cette pièce. — Le cable ripe, lorsqu’il glisse sous les garcettes qui le lient avec la tournevire. [Romme, Charles. Dictionnaire de la Marine française. Paris, 1792.]

Riper, v. n. et a. To slip, To slide. Ce verbe signifie glisser ; il s’emploie en parlant de garcettes, amarrages, cordages et pièces de bois qui glissent l’une contre l’autre par suite d’un effort qui s’exerce sur ces cordages ou pièces. — En se servant de ce verbe dans son sens actif, on dit, par exemple qu’on Ripe l’allonge d’une pièce d’assemblage d’un mât, lorsqu’on la fait glisser pour l’amener à sa place ou en situation convenable. [De Bonnefoux, Pierre-Marie-Joseph. Pâris, Edmond. Dictionnaire de la marine à voile. Paris, 1856.]

6. Le 24 décembre 2011,
Triton Corsaire

@Laurent: tout à fait d’accord sur l’acceptation générale. Je précise même car ma remarque n’était pas tout à fait exacte: le terme dédié est bien “chasser” pour le navire (chasser sur son ancre)… par extension l’ancre chasse aussi (mais là, il me semble qu’on métonymise franchement bien que couramment! mea culpa). L’autre terme (pour l’ancre seulement) est: déraper. Lorsque l’ancre décroche du fond (volontairement ou pas), plutôt utilisé lorsqu’on quitte un mouillage (l’ancre est dérapé). Pour bien compliquer la chose: en anglais, on utilisera to drag lorsque le navire chasse sur son ancre et to dredge lorsque l’on mouille à draguer, c’est à dire que l’on fait draguer l’ancre (pour se ralentir par exemple, acte volontaire).

7. Le 24 décembre 2011,
Laurent Gloaguen

Cher Triton rassure-toi, ça fait bien longtemps que l’on dit que l’ancre chasse :

CHASSER, v. a. et n. To vace, To pursue; To be driven. Chasser un bâtiment, c’est mettre en pratique les principes de la chasse, et poursuivre ce bâtiment pour le joindre afin de le combattre s’il est ennemi; être Chassé, c’est manoeuvrer pour éviter la jonction avec un bâtiment par lequel on est poursuivi. Pour de plus amples détails, voy. CHASSE. Chasser s’emploie aussi par analogie, quand on cherche à rallier un bâtiment ami ou neutre que l’on veut joindre et qui peut, ou chercher à faciliter la jonction, ou ne pas changer sa route. On emploie encore ce verbe en parlant d’une terre (To look out for the land) et d’un point dont on veut s’approcher pour les découvrir ou les constater. De même enfin, Chasser dans ou à tel air-de-vent, c’est faire route momentanément sur cet air-de-vent, pour découvrir au loin s’il y a des bâtiments à Chasser, ou une terre à apercevoir; on dit ainsi: Chasser au vent Chasser sous le vent, Chasser par le travers, etc. (To chace to windward, To chace to leeward, To chace abreast, etc.) Chasser a encore d’autres acceptions : ainsi, un navire Chasse, ou Chasse sur ses ancres, quand, étant au mouillage, il entraîne ses ancres par l’effet du vent, du courant et de la mer; dans ce cas, on dit aussi que les ancres Chassent, ou qu’elles labourent ou draguent le fond (the anchors drag) ; alors, on Chasse vers la côte, ou sur un autre bâtiment, ou au large (the ship is driven ou falls ashore aboard of another ship, towards the open sea), selon le point vers lequel on est porté. Voy. TEMPETE. - En parlant des nuages, on dit qu’ils chassent du Nord ou qu’ils sont poussés par un vent du Nord; qu’ils Chassent vers l’Est ou qu’ils se dirigent vers l’Est; qu’ils Chassent vite, et ainsi de suite. - Enfin, Chasser une cheville, un clou, c’est les enfoncer à coups de masse ou de marteau; lorsqu’on veut les retirer par un effort produit avec une masse et un repoussoir, le verbe Chasser s’emploie quelquefois comme syn. de Repousser. [De Bonnefoux, Pierre-Marie-Joseph. Pâris, Edmond. Dictionnaire de la marine à voile. Paris, 1856.]

8. Le 24 décembre 2011,
Laurent Gloaguen

Cadeau Bonux, du même dictionnaire :

DÉRAPER, v. n. et a. To disloge, To purchase, To trip… the last anchor; To jark; To start, To set sail. Lever, retirer sa dernière ancre du fond; ainsi: un navire Dérape, au moment où, quand il appareille, quand il chasse sur son ancre, quand il change de mouillage, sa dernière ancre est arrachée de la place où elle était mouillée. On dit, encore en ce cas, que l’ancre Dérape ou qu’elle est Dérapée. Quelquefois aussi, on emploie Déraper comme verbe actif, et l’on dit, alors, Déraper une ancre. Il y a, comme on le voit, beaucoup d’analogie entre Déraper et Déplanter; cependant, il faut observer que Déplanter se dit de toutes les ancres qu’on lève ou qui quittent le fond dans lequel elles ont été mouillées, tandis que Déraper ne s’emploie que lorsqu’il s’agit de la dernière: la synonymie n’existe donc, réellement, que lorsqu’on est mouillé sur une seule ancre.

9. Le 25 décembre 2011,
Jean

J’en ai appris beaucoup moi aussi. Merci bien.

10. Le 25 décembre 2011,
Marie-Aude

Blah ? Touitter !