Chevrolet, décalé
Voilà qui nous change un peu des publicités de chars généralement insipides.
Même produit, zéro créativité :
Voilà qui nous change un peu des publicités de chars généralement insipides.
Même produit, zéro créativité :
Comme spectateur, je me suis senti solidaire du désespoir de ces parents dignes et meurtris, à qui l’on ne propose aucune solution. Furieux de tant de laxisme, ébranlé par ce que subissent ces enfants, simplement parce qu’ils sont différents.
« Des gens que nous côtoyions depuis des années ne nous adressent plus la parole depuis que notre fille a fait son coming out », raconte le père d’une adolescente ostracisée autant par ses camarades de classe que par ses professeurs dans un village de l’Oklahoma. « On nous a appris à l’église qu’être gai était un péché. Avoir un enfant homosexuel remet les choses en perspective », dit sa mère. Les discours rétrogrades sur l’homosexualité se font malheureusement entendre à l’extérieur de la Bible Belt américaine…
« Je trouve difficile de me faire des amis », avoue Alex, parfaitement lucide, au premier jour de son année scolaire, appréhendant le pire. Même ainsi averti, le spectateur ne peut imaginer ce qu’il va découvrir à l’écran. Alex se faisant humilier, verbalement et physiquement, devant les caméras. Non, ceci n’est pas une fiction.
La Presse, Marc Cassivi : “La culture de l’humiliation”.
Rue des Abbesses. Photo Robert Doisneau, 1952.
Via La Lettre de la Photographie : “100e anniversaire de Doisneau: 50 inédits”.
Si j’en crois Google Street View, le seul vestige de 1952, c’est le magasin de photo.
deux commentaires me viennent: i/ l’homme de la photo de doisneau est un précurseur avec ses chaussures bleues, ii/ la persistance d’un commerce de photo? est une belle preuve de survie
et moi de me demander s’il y a un QR code trop haut sur cette borne…
Je pense à la personne qui s’occupe aujourd’hui de Photo Abbesses. À l’heure du numérique et de la Fnac, elle doit avoir bien du mal à boucler ses fins de mois… pourtant, mon petit doigt me dit qu’elle donnerait surement cher pour obtenir un tel tirage. L’enseigne Kodak qui est encore accrochée à la façade, pour combien de temps encore ?
Et les couleurs, comme elles sont devenues tristes ! C’est troublant de ressentir de la nostalgie pour un lieu et une époque qu’on a pas connu.
(Je me suis permis de signaler ce billet à l’association des commerçants lepic-abbesses, peut-être pourront-ils relayer au propriétaire actuel de l’enseigne, on ne sait jamais…)
D’après ma collègue de bureau, Photo Abesses a disparu et il y aurait une agence immobilière à la place, à moins que ce ne soit Kusmi Tea. J’essaie de récupérer ou faire une photo.
@ marco polom
Ça m’interesse Marco, tenez-nous au courant avec un lien vers la photo…
Juste après avoir fini son « Guide du bonheur pour les gays de quarante ans et plus », Bob Bergeron s’est donné la mort dans son appartement new-yorkais. En laissant une dédicace plutôt angoissante sur l’un de ses ouvrages.
Il avait tout pour réussir. Bob était psychothérapeute, beau, talentueux et finissait tout juste d’écrire son guide pratique à destination des gays qui redoutent de vieillir. Pourtant, il n’a pas su faire face à ses propres démons, et s’est suicidé à quelques semaines de la parution de son ouvrage. C’est son histoire que raconte le New York Times dans un long article paru samedi.
Ces dix dernières années, Bob Bergeron était devenu un psychothérapeute réputé du milieu gay new-yorkais. Dans son cabinet à Manhattan, il aidait ses patients et traitait leur anxiété, notamment face au vieillissement et à la fameuse crise de la quarantaine. Récemment, il avait même fini d’écrire un livre de conseils The Right Side of Forty: The Complete Guide to Happiness for Gay Men at Midlife and Beyond (« Le bon côté de la quarantaine : le guide du bonheur pour les gays de quarante ans et plus »).
Et pourtant, à 49 ans et à quelques semaines de la parution de son guide, Bob Bergeron s’est donné la mort dans son appartement du quartier de Chelsea. Sur un exemplaire de son livre retrouvé chez lui, Bob avait écrit une note à l’attention de ses proches dans laquelle il avait précisé : « ce livre est un mensonge écrit à partir de fausses informations ». Le titre ne sera finalement pas publié.
Têtu, Raphaël Moreaux : “Psy, gay et quinqua, il se suicide avant la parution de son livre… sur le bonheur”, via @DavidNoirat.
Tragiquement révélateur de notre mensonge intérieur, de la fragilité de cet équilibre entre le besoin de survivre encore un peu et l’envie de tout foutre en l’air, entre les maigres plaisirs de la vie, des quelques rencontres que l’on peut y faire, et l’angoisse, la solitude, parfois la souffrance ancrées au fond de soi, qui durent depuis toujours. Ca ne dépend ni du métier, ni de l’orientation sexuelle, ni de l’age. J’ai parfois du mal a me souvenir ce qui me retient de ne pas me flinguer tout de suite.
+Guillermito Tu nous ferais pas un baby blues toi ?
(sinon, oui, les psychothérapeutes ne sont pas tous bien dans leurs baskets)
Le plus difficile de la 40aine, c’est d’avoir la perception aigüe de la fin et de la vieillesse. Un voyage étonnant entre « Putain je veux jouir de chaque instant » à « Putain tirons la révérance avant la déchéance. »
(Si les psychothérapeutes étaient bien dans leurs baskets, peut-être feraient-ils un autre métier ?)
(je pense qu’il y a des psychothérapeutes pour qui ce métier n’est pas une béquille) (je garde l’adresse pour ma gueule, ah ah ah) … (par ailleurs, je crois que psychothérapeute est un concept très libre, outre-atlantique … selon nos critères français - et les miens - c’est un charlatan)
Pour être plus incisif (ou pas) : depuis que je suis père je ressens le vertige vertigineux de l’inscription dans l’histoire (finitude+continuité) ; la mid-life crisis chez les gays a-t-elle été spécifiquement étudiée et ces questions de finitude/continuité sont-elles en jeu (en posant que la majorité des gays n’ont pas d’enfants, pour tout un tas de raison y compris de bien étranges législations) ?
Le cas de M. Bergeron n’est absolument pas exceptionnel ici, où il y a tout un monde pour qui l’attrait physique, l’argent, la « branchitude » seraient les seules qualités à désirer. On le voit dans la vie quotidienne qu’il menait – c’est presque une carte sémiotique de ses valeurs personnelles. Sa journée commençait au gymnase David Barton dans la 23e rue ouest, salle de sport que d’autres ont qualifiée de « soul-destroying » pour la facilité avec laquelle elle vous soulignera tous vos défauts physiques quand vous êtes entouré de mannequins, de « rentboys » et d’autres obsédés de beauté superficielle (et il y en a beaucoup, comme vous le savez) dans une ambiance sexuelle de sauna gay. New-York, c’est aussi, comme Paris, je crois, un centre du m’as-tu-vu, où il importe à beaucoup d’être plus beau, plus riche, plus intelligent, plus réussi, plus branché que les autres – critères de succès qui sont souvent difficiles à accomplir. Et puis, il y a toujours la question d’âge – dans le cas particulier de M. Bergeron, dont on parle beaucoup dans les médias gays à New-York comme ici dans Gay City News du 31 janvier (la première annonce publique de sa mort), et ensuite, après le reportage dans le Times (dans la section Style, ce qui a offensé pas mal de monde, en passant), chez Towleroad et ici (chez Joe.My.God) – il semblerait que le vieillissement lui posait des problèmes particulièrement difficiles à résoudre. Ayant été une vedette (à ses yeux et aux yeux de ses « pairs ») dans ce monde spécifique de Chelsea, des Pins, de South Beach et de tous ces endroits gays A-List, il a eu du mal à imaginer sa vie sans cette « gloire » présumée, qui doit disparaître avec le vieillissement, quand on devient « invisible » à ceux qui comptent. Que sa situation psychologique ne fût aucunement unique ne diminue pas la vraie peine qu’il a dû subir. Mais je trouve qu’il est à noter aussi qu’il avait eu des problèmes à établir des rapports d’intimité, ce qui me suggère une personnalité qui aurait des tendances égoïstes, voire narcissiques. Et on en connaît des tas comme ça aussi – et New-York, comme Paris et ailleurs, serait une pierre d’aimant à ces gens qui auraient un besoin extraordinaire à se faire voir. Donc, pour moi, l’histoire du suicide de M. Bergeron est triste, mais n’est pas une vraie surprise.
On pourrait dire que les conseils joie de vivre, comme les conseils beauté ou maintien sexuel, c’est toujours ceux qui en ont le plus besoin qui en donnent le plus (comme s’ils avaient besoin de se rassurer), et ceux qui ont tout se taisent car ils connaissent la fragilité de leur condition, qui les rend discrets et modestes. Mais ce serait trop facile et ça ferait un peu vieux con. Alors on citerait Pierre Dac qui disait qu’il faut se suicider jeune pour profiter de la mort, mais ça serait un peu déplacé. Donc on ne fera que signaler que, par expérience, la crise de la quarantaine c’est du nanan à côté de celle de la cinquantaine. Et André Bergeron, il devient quoi?
Quelle triste mort.. ceci dit: Comment aussi doué soit-on peut-on oser pondre un livre consacré à une peur aussi Humaine et Universelle que celle de vieillir et lui accolée celle de “gay” pour faire vendre?. Les transsexuels doivent-ils lire “la peur de vieillir pour les hétéros?” (sachant que s’il prennent le sexe inverse, bien qu’ils soient par exemple, devenus femmes, rien ne dit qu’ils sont, pour autant, pour certains, attirés par les hommes.; et puis en devenant femme, se considèrent-ils encore comme gay ( propre à ceux qui se voient comme des hommes aimant les hommes..) Et les bi alors? doivent -il se taper ” la peur de vieillir pour les hétéro” puis “la peur de vieillir pour les gays(deux fois plus chèrs, les pauvres) (remarque ca permet des suites qui rapportent) et la question de pose de savoir comment une femme bi doit faire? car elle n’est pas un homme gay, mais lesbienne, donc elle n’a pas d’ouvrage de référence . Chouette il pouvait publier..au moins 2 par orientation sexuelle+ encore 2 si la personne est bi.. un max de pogon)Pourquoi écrire un livre sur la vieillesse dédicassée au “gay”? .; encore du business pseudo- psycholog”ist” communautariste à deux balles. Vieillir fait peur à tout le monde.. hommes et femmes , point. Ce n’est pas une crainte basée sur l’expérience sexuelle ou vers qui on penche.
Ce type avait probablement malgré un parcours impressionnant, une réussite et de l’intelligence, des névroses qui lui étaient propres et certainement pas celle de son orientation sexuelle. Vieillir pour une femme qu’elle soit lesbienne, bi, ou hétéro, reste vieillir. Vieillir pour un homme qu’il soit gay ,bi, ou hétéro, reste vieillir. Pour moi ce genre de publication marche simplement sur la vague saugrenue , très en vogue, qui d’un côté nie les discriminations, et de l’autre prône l’esprit d’un communautarisme avec des musiques gays, des vêtements gays, de la nourriture gays, des chaines de tv gays, des coiffures gays et même , maintenant des livre sur “la peur de viellir chez les gays”), il y’a un moment ou faut arrêter le délire..
Le pire étant que l’on ne voit pas son pareil pour la “communauté” (bien que je ne pense pas que sur la seule base d’attirance sexuelles les Humains forment une communauté.. mais passons) des lesbiennes, bien plus discrète et moins “communarde”, ce qui est pas plus mal..
Attention, un bi ne pense pas, ne regarde pas, ne mange pas, n’aime pas, n’écoute pas les mêmes choses qu’un hétéro, ou qu’un gay. Quand aux asexuels, ils sont encore avec d’autres régimes alimentaires, d’autres références cinématographiques etc.. quand j’entends ” c’est de la pop gay” ca me semble aussi risible que si on nous disait ” c’est de la pop hétéro réservés aux gens qui aiment le sexe opposé.. un gay ne pourrait pas apprécier” (Dieu merci, les association anti-homophobie se jetteraient sur de tels propos, mais quand c’est l’inverse c’est de la simple “ouverture d’esprit” )
Non franchement, le suicide de cet homme est une triste chose, par ce que c’est un être humain qui en finit avec la vie, à cause d’angoisse. Reste néanmoins que l’idée même de sa publication est une niaiserie absolue, qu’il devait le savoir, et en avoir les boules. Comme quoi être un grand psychothérapeute et pondre des naisieries bonnes à être dans les rayons de la FNAC ne rend pas très fier de soit . Comment peut-on acheter un livre en aisant appel à de pareils croyances? Je n vois pas.. sauf, par des gens bien crédules en manque de croyances et au besoin d’appartenir à tout un concept d’appartenance .. même si ce “concept d’être gay” devient depuis quelques années ” le concept de “n’être plus que gay” et cela est à mon sens une anti-progession totale.
Qu’il repose , ceci dit, en paix puisque c’était, apparemment, un grand Homme.
Denys
J’ai bien peur qu’il ne soit nécessaire d’en faire un peu plus pour attirer la clientèle. Les rats.
Blah ? Touitter !