Journal de bord

mardi 17 avril 2012

EDDJ-04 Pulsatilla vulgaris

En direct du jardin… aujourd’hui, la Pulsatilla vulgaris (Anémone pulsatille).

Pulsatilla vulgaris

Pulsatilla vulgaris

Pulsatilla vulgaris

Pulsatilla vulgaris

Vanessa atalanta

Premiers papillons au jardin… Des Vanessa atalanta (Vulcain). Ce sont des migrants, ils viennent du Sud. J’ai demandé à celui-ci “Dis-moi d’où viens-tu… As-tu fait un long voyage ? De Floride, du Texas ?” Il devait être fatigué, car il ne m’a pas répondu.

À 11 heures, 16,2° C. Ensoleillé et venteux.

1. Le 17 avril 2012,
OlivierJ

Laurent, petite curiosité, quel appareil photo utilises-tu ? Les photos sont-elles les JPG sortis de l’appareil ou bien tu fais du RAW au départ ? (vu ton souci du détail et ton côté soigneux, je penche pour le RAW :) )

2. Le 17 avril 2012,
Laurent Gloaguen

J’ai un vieux Canon 30D. Et c’est du RAW traité dans Aperture.

Blah ? Touitter !

Dimanche prochain, élections en direct

Je pense que je vais faire dimanche du “blogue en direct” pour commenter et analyser les élections présidentielles en France. Avec les premières tendances (sondages sortie des urnes) dès 17 heures (heure française).

Je cherche aussi des informateurs ayant accès aux derniers sondages “exclusifs” communiqués le matin aux états-majors politiques. Anonymat des sources garanti.

Bien entendu, si vous résidez en France, vous ne serez pas autorisé à lire mon blogue et encore moins à le lier (sur Twitter, Facebook, etc.). Comme chacun sait, ce blogue s’adresse désormais (depuis mon expatriation au Canada en 2008) avant tout à un public nord-américain.

Selon la législation en vigueur en France, il est interdit de publier et/ou de diffuser, la veille et le jour de chaque élection, tout sondage et résultat partiel ou définitif avant la fermeture des bureaux de vote et la fin du scrutin.

Ainsi, dimanche 22 avril avant 20 heures (heure de Paris), toute personne vivant en France qui publierait sur Internet des informations, des liens vers des informations, ou encore commentaires sur les estimations ou résultats du premier tour de l’élection présidentielle pourra faire l’objet de poursuites pénales et s’exposer à une amende allant jusqu’à 75 000 euros.

« Premiers indicateurs : Le ciel est bleu. Météo: (…) Le taux d’humidité est à 54% ». Traduction: les premiers résultats donnent Nicolas Sarkozy (le bleu est la couleur de l’UMP, ndlr) gagnant à 54%. Voilà ce qu’on pouvait lire le jour du deuxième tour des élections présidentielles françaises en avril 2007, sur le site Embruns.net, dès 17 heures. Et ce, pendant que les quotidiens en ligne suisses suivaient minute par minute les estimations établies au sortir des urnes, sans se donner la peine de rédiger des messages aussi subliminaux.

Le hic : le code électoral français de 1951 revu dernièrement (mars 2012) interdit toute publication des résultats avant 20 heures. La raison ? Ne pas influencer les derniers électeurs qui, en ville, peuvent souvent se rendre dans les bureaux de vote jusqu’à 20 heures.

Le Matin, Marion Moussadek : “La Suisse connaîtra le président français avant l’Hexagone”.

En France, les responsables de la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale (CNCCEP) et de la Commission des sondages ont rappelé mardi que la diffusion de sondages ou d’estimations de résultats la veille et le jour du scrutin, pour les deux tours de la présidentielle, est sanctionnée de 75 000 euros d’amende, quel que ce soit le mode de communication.

Mais les twittos pourraient se lâcher, car les blogueurs qui ont enfreint la loi en 2007 n’ont pas été inquiétés. “J’attends toujours les poursuites”, s’amuse Laurent Gloaguen (Embruns.net), qui moque la loi électorale, “obsolète et ridicule à notre ère”.

La Tribune de Genève, AFP : “Les risques de fuite des résultats sont réels malgré l’embargo”.

1. Le 17 avril 2012,
ossobuco

Désolé Capitaine, mais je trouve ça un peu puéril (connaître un résultat trois heures avant tout le monde - s’il n’y a que ça pour occuper les presses suisses ou belges…), et pourquoi à tout prix vouloir contribuer, en profitant de votre exterritorialité, à rendre inopérante une loi qui, quoi que vous en pensiez, se justifie. Pour prouver qu’internet est plus fort que tout? la belle affaire…

2. Le 17 avril 2012,
Laurent Gloaguen

Ma position est très simple, la loi est obsolète et ridicule. Si on veut vraiment protéger à tout prix la sincérité du scrutin, on interdit la réalisation des sondages le week-end. C’est aussi simple que ça.

Bon, je vous accorde que dans ce cas les grands shows télévisés de 20 heures devraient prendre une claque, voire disparaître. Mais que voulons-nous privilégier, la société du spectacle ou la démocratie ?

3. Le 17 avril 2012,
Gagarine

La loi joue encore son rôle, même si elle a un côté ridicule. En son absence, on aurait les ticker sur les chaînes d’infos en continu toute la journée ou des show avec sondages dès 17h sur les grandes chaînes, ce qui ne manquerait pas d’avoir une incidence sur le vote. En revanche, des infos qu’il faut activement rechercher sur le net n’influencent qu’à la marge: ceux qui vont les chercher sont très intéressés par la politique et aurons de toute façon été voter.

Mais dans le fond je suis d’accord avec le capitaine: interdisons les sondages tout court le week-end, et tuons donc le pur spectacle des grands shows télévisés de 20h.

4. Le 17 avril 2012,
Laurent Gloaguen

@Gagarine : elle a encore son rôle pour les mass-media du passé comme la télévision ou la presse papier. Mais elle est complètement dépassée pour ce qui est des nouveaux moyens de communication. Elle trahit même les objectifs qui ont présidé à sa rédaction en n’ayant pas su évoluer au gré des technologies.

Il y a une solution, très simple et efficace, c’est de supprimer l’information à sa source. Une information qui n’existe pas est pour le moins difficile à faire circuler… Et il paraît assez aisé de contrôler l’activité des quelques sociétés de sondages de l’hexagone.

Par contre, endiguer une info dont disposent des “happy few” et qui est libre de circuler en dehors de frontières du pays, ça ne se peut pas. Même les pires dictatures du monde ont de plus en plus de mal à y arriver. C’est en partie la révolution d’Internet depuis une vingtaine d’année.

5. Le 17 avril 2012,
michel v

Effectivement le meilleur moyen de ne pas avoir de résultats avant 20h reste d’interdire les sondages.

Ou alors on décide que seuls les journalistes Français, privilégiés, ont l’information, et on sait la perméabilité du milieu : on verrait de toute façon les estimations arriver sur les réseaux sociaux par voies plus ou moins directes.

6. Le 18 avril 2012,
padawan

Laurent, je devrais aller lire le texte (frappe moi si tu veux, oh oui ! oh oui ! :p) mais il me semble que l’esprit est d’éviter un rush de dernière minute susceptible d’influencer le vote. Or il est beaucoup plus facile aujourd’hui, pour n’importe qui et via des Twitter et autres Facebook, de mobiliser une masse de gens en quelques minutes. Je crois donc qu’on peut débattre sur l’obsolesence supposée de cette loi.

7. Le 18 avril 2012,
boronali

pour éviter d’influencer les derniers électeurs…

En même temps à supporter depuis le début de cette campagne les sempiternels candidats champions du monde du “Demain on rase gratis” batailler pour savoir lequel mettra le plus de lames sur son rasoir jetable… Tout ça pour avoir le privilège d’aller se prendre une bonne poignée de graviers par nos z’amis de la Yote Finance , n’est-ce pas au final cette élection qui est ” obsolète et ridicule ” ?

8. Le 18 avril 2012,
Yogi

@ padawan : L’influence sur les résultats du vote me paraît potentiellement assez importante, mais pas tellement par une hypothétique “mobilisation en masse de gens en quelques minutes sur les réseaux sociaux”.

La question me paraît plutôt celle des “voteurs utiles” : je décale volontairement mon vote en fin de journée, et j’attends de voir si mon “candidat utile” est sûr de passer avant de me lâcher et de voter pour mon candidat d’opinion. Le résultat final n’en est pas forcément modifié, (i.e. c’est bien le candidat utile qui passe, à confirmer quand même selon le nombre de personnes qui appliqueraient cette stratégie), mais les équilibres d’influence et les jeux d’alliance du 2d tour peuvent s’en trouver changés.

Après est-ce un gain ou une perte pour la démocratie, c’est à voir.

9. Le 18 avril 2012,
padawan

@Yogi : joli CQFD, puisque tu votes non pas indépendamment mais selon un calcul politique qui dépend de ta connaissance des tendances préalable à la cloture du scrutin.

10. Le 18 avril 2012,
Hoedic

Ils devraient envisager de retirer leur nationalité aux Français à l’étranger qui divulguent de tels secrets d’état. Hein merde, ils parlent déjà de retirer leur nationalité aux Français à l’étranger tout court…

11. Le 18 avril 2012,
flor

Ossobucco a raison : puisqu’on ne peut vous soupçonner de vouloir faire de ” l’audimat “, ce qui serait une raison sérieuse, vos motivations paraissent, pour le coup, puériles. Quant à se justifier en invoquant l’obsolescence d’une loi est bancal : interdire le sondage un dimanche de vote ne me paraît pas moins dépassé comme solution qu’interdire leur divulgation. A l’heure d’internet, comment interdire un ptit malin de créer un site pirate en Palusie orientale invitant tous les possesseurs de smartphone à indiquer leur vote pour dégager les tendances ? (sans compter que ce serait dire que la fin justifie les moyens : pour modifier une loi obsolète, sabotons (allez lâchons le mot!) une élection majeure). Je voterai samedi pour ma part. Et j’apprécierai très peu de voir des ptits malins divulguer des résultats avant la fermeture des bureaux. Et le plus triste, c’est que je visiterai sûrement Embruns dimanche…

12. Le 18 avril 2012,
Laurent Gloaguen

@flor : “A l’heure d’internet, comment interdire un ptit malin de créer un site pirate en Palusie orientale invitant tous les possesseurs de smartphone à indiquer leur vote pour dégager les tendances ?”

Vous songez réellement au sérieux des résultats d’une telle entreprise ? :-)

Pour le reste, les grands médias ont déjà fuité avant 20 heures lors de la précédente présidentielle. Au second tour en 2007, Libération à 18 h 15 par exemple. Le seul moyen d’empêcher les fuites, c’est de bloquer à la source.

Et vu l’effervescence que je sens, nous allons connaître un festival de fuite dans les médias. Que proposez-vous comme solution ?

13. Le 21 avril 2012,
libertad46

La Loi s’applique à tous les Français , même installer à l’Etranger. Vous voulez truquer les élections pour faire parler de votre Blog (inconnu avant cela) la commission vous surveille…

14. Le 21 avril 2012,
narvic

Faux problème, ou - au moins - problème mal placé.

Aucun sondage ne sera diffusé dimanche, car aucun sondage ne sera réalisé. Laurent propose de bloquer l’info à la source: mais dans ce cas, il n’y a pas de source, donc rien à bloquer !

Personne ne réalise en effet plus aucun “sondage sortie des urnes” depuis des années: ça coûtait fort cher et ce n’était pas du tout fiable.

Ce qui est diffusé à 20 heures (publiquement) et à partir de 18h30/19h (par la bande) sont des estimations extrapolées, basées sur des résultats réels (ce ne sont donc pas des sondages).

Les instituts de sondages (tout comme le ministère de l’Intérieur et les quotidiens régionaux d’ailleurs - ces derniers disposant d’excellents réseaux de collecte couvrant l’ensemble du territoire) se font communiquer les résultats des “premières centaines” de bulletins dépouillés dans un échantillon de bureaux test fermant à 18 heures. Puis ils ajustent “par vagues” avec les “centaines” suivantes, puis les résultats des bureaux fermant à 19 heures, puis ceux à 20 heures, etc.

Cette information-là parait donc difficile à bloquer “à la source”, puisqu’il s’agit des résultats-mêmes de l’élection !!

La solution au problème est connue depuis longtemps: ou bien on s’en fout (comme c’est le cas aujourd’hui pour les bureaux de l’étranger et d’outre-mer), ou bien on impose la fermeture de tous les bureaux à la même heure.

La seconde option pose plusieurs problèmes :

• le décalage horaire pour l’étranger et l’outre-mer.

• et - surtout ! - la très grande difficulté à étendre encore la durée d’ouverture des bureaux de vote dans les très petites communes.

C’est un des grands non-dits de la République: il est déjà extrêmement difficile aujourd’hui de maintenir des bureaux électoraux complets (un président, deux assesseurs, etc.), ouverts en continu de 8 heures à 18 heures, dans des communes ne comptant que quelques dizaines d’électeurs inscrits.

Un bureau ne peut fermer “prématurément” que si TOUS les inscrits ont voté, ce qui se fait parfois dans certains villages où le maire fait la tournée du matin pour aller chercher tout le monde avec sa voiture, de sorte que l’affaire soit pliée pour l’apéro de midi - offert par la commune, bien entendu!

Encore faut-il que tout le monde soit présent, y compris les résidents secondaires, qui ont choisi de s’inscrire dans la commune parce que c’est là qu’ils résident le dimanche, généralement, et qu’ils envisagent d’y prendre leur retraite…

Or, ces communes avec moins de 100 inscrits, dont une large part de résidents secondaires… sont des milliers en France !

J’ai pas trouvé le nombre d’inscrits, mais voilà pour le nombre d’habitants. Source: INSEE 2006:

• 955 communes de moins de 50 habitants.

• 3729 communes de moins de 100 habitants.

• 9 887 communes de moins de 200 habitants.

“Au total, 27.396 communes comptent moins de 1.000 habitants, soit 74,7 % des communes : elles regroupent 9.467.442 habitants, soit 15 % de la population.” (INSEE)

Alors trouver des volontaires pour laisser les bureaux ouverts partout jusqu’à 20 heures (et assurer le dépouillement), c’est une mission impossible dans les “micro-communes”. On ne peut pas compter sur les résidents secondaires: le dimanche à 20 heures, ils sont déjà rentrés “à la ville”. Quant aux résidents principaux, vu leur âge, ils sont déjà couchés!

Et si on “raccourcit” la durée d’ouverture (à 18 heures pour tout le monde, par exemple), ce sera au détriment de la participation globale: qui est très importante après 18 heures 30 dans les grandes villes, justement, quand les résidents secondaires rentrent de leur week-end à la campagne un peu plus tôt que d’habitude… pour voter!

Derrière cette question apparemment accessoire se pose donc en réalité un débat bien plus fondamental: celui de la viabilité démocratique de ces 10.000 communes françaises de moins de 200 habitants (plus du quart, près du tiers du total) qui n’ont déjà plus, aujourd’hui, les moyens humains de tenir décemment ne serait-ce qu’un bureau de vote ouvert!

Pour l’anecdote, certaines communes se trouvent même dans l’obligation (légale) d’élire un conseil municipal plus nombreux que la commune ne compte d’électeurs !!!

Alors comment faire?

Fusionner ces micro-communes pour réduire massivement leur nombre (comme l’ont fait la plupart des autres pays d’Europe)? Et mettre tout le monde à la même heure, soit 20 heures (en payant, au besoin, du personnel communal pour tenir les bureaux)…

Ça n’a de sens que si l’on regroupe les bureaux de vote, ce qui signifie supprimer des milliers de bureaux dans les campagnes, ces bureaux qui sont les derniers vestiges de la présence de la République, les dernières bribes de vie démocratique (et pour une part de vie sociale tout court) dans ces milliers de villages qui n’ont déjà plus ni école, ni bureau de poste, ni commerce, ni service, depuis longtemps…

C’est vraiment ça qu’on veut? Est-ce d’ailleurs bien le moment, alors que l’exode rural est terminé depuis 20 ans et que la tendance est même presque partout inversée, avec un début d’exode urbain et de repeuplement des campagnes?

Cette question de l’avenir des ruraux (20% de la population, tout de même, sur 80% du territoire - rien que ça !) est un beau débat politique pour un week-end de présidentielle, quand on n’a pas le droit de parler de sondage, ni d’estimation de vote. Non?

Ce serait un beau débat pour une présidentielle tout court, d’ailleurs. Comme le débat sur les banlieues, aussi. Comme celui sur l’environnement, ou l’alimentation, ou la santé, ou la protection sociale en général… Tout ce dont on n’a pas parlé durant cette campagne, préférant les questions de la viande halal ou du permis de conduire !

15. Le 21 avril 2012,
Laurent Gloaguen

@narvic : “Aucun sondage ne sera diffusé dimanche, car aucun sondage ne sera réalisé.”

Je tiens à préciser que ce billet a été publié avant cette décision des instituts de sondages

Lors de la dernière élection présidentielle, je pense bien me souvenir qu’il y a eu des sondages le dimanche et les estimations de 20 heures étaient une savante et secrète tambouille entre premiers dépouillements et sondages.

Je me souviens aussi que les premières estimations plutôt exactes étaient sorties vers 17 h.

Pour ce qui est des petits bureaux, rien n’interdit d’imposer l’ouverture des boites à 20 h, même si le bureau est fermé depuis des heures.

16. Le 21 avril 2012,
Laurent Gloaguen

J’ajoute que dire :

Personne ne réalise en effet plus aucun “sondage sortie des urnes” depuis des années: ça coûtait fort cher et ce n’était pas du tout fiable.

est inexact. Le “sondage sortie des urnes”, ce ne sont pas des gens qui battent le pavé devant les bureaux de vote comme l’expression pourrait le faire croire, ce sont des instituts de sondage qui contactent, par téléphone, des gens déjà référencés dans un panel (et déjà catégorisés socio-démographiquement). Ça ne coûte ni moins, ni plus, qu’un sondage fait pendant la semaine précédente.

17. Le 21 avril 2012,
narvic

@laurent Je ne veux même pas savoir d’où sortaient “tes” chiffres de 17 heures ;-), mais

1/ ce n’était vraisemblablement pas des “estimations” (au sens technique du terme), puisque les premiers bureaux de métropole n’étaient pas encore dépouillés: sondage=déclaration volontaire; estimation=extrapolation à partir de résultats réels (selon des clefs d’extrapolation basées sur les résultats réels passés).

La méthode “sondage sortie des urnes” n’était pas fiable du tout, mais la méthode “estimation” se révèle fiable, avec une marge d’erreur de moins de 1% à partir de 20 heures. La marge d’erreur est un peu plus forte entre 18h30 et 20h (mais les tendances sont correctes). Il n’existe pas d’estimation avant 18h30 (par définition), donc la marge d’erreur est de 100%. :-)

Je ne me souviens plus si certains bureaux d’outre-mer avaient voté avant la métropole en 2007, mais (pour ma part) je ne m’aventurerais pas à faire des extrapolations sur la métropole à partir de résultats d’outre-mer, et encore moins de l’étranger (ni l’inverse).

2/ si “tes” chiffres d’origine occulte de 17h sont tombés plutôt juste, c’est que tu as eu de la chance. Rien de sûr là-dedans, quoiqu’il en soit. C’est un peu comme le PMU: c’est un fait, il y a très souvent des gagnants, mais ce n’est pas très souvent moi. ;-).

Sinon, pas besoin d’attendre demain 17 heures (ni le second tour) pour te dire que Nicolas Sarkozy a perdu l’élection, et pas qu’un peu ! Mais ça, on le savait déjà depuis un bon moment. :-)))

La question qui agite dès maintenant le microcosme, c’est celle du/de la Premier(-ère) Ministre de Hollande, pour mener la campagne législative. L’enjeu (et là il y a beaucoup de suspens pour l’heure) c’est de savoir sur le PS aura une majorité parlementaire tout seul, comme en 1981 (vu d’aujourd’hui, c’est peu probable, mais faut voir…), ou bien s’il sera dépendant des Verts, ou du Front de Gauche (et en fait du PCF), ou des deux…

Le second enjeu décisif sera le nombre de triangulaires Gauche/UMP/FN au second tour, et donc le nombre de sortants UMP dont le sort sera “dans la main” de Marine Le Pen (avec l’avenir de l’UMP et la recomposition de la droite en ligne de mire). Pourrait y avoir du sang sur les murs. :-)

18. Le 21 avril 2012,
Laurent Gloaguen

“Sinon, pas besoin d’attendre demain 17 heures (ni le second tour) pour te dire que Nicolas Sarkozy a perdu l’élection”…

C’est bien ce qui fait chier dans cette élection, pas de suspens.

19. Le 21 avril 2012,
narvic

en réponse à ton “ajout”:

Des sondages (tous), ça coûte cher pour ce que c’est. ;-)

Des sondages “sortie des urnes”, ça vaut pas le coup, vu la durée de vie du produit (quelques heures au mieux). C’est donc très cher par rapport aux estimations (surtout si tu as un bon deal pour la récolte des résultats réels, avec la PQR par exemple, dont le réseau territorial “soir d’élection” est souvent plus performant que celui des préfectures).

Le gros problème des sondages sortie des urnes est que l’on continue d’appliquer les redressements choisis durant la campagne, qui n’ont pas reçu d’autre validation que le pifomètre du sondeur, la volonté de plaire au client du sondage, ou même la demande explicite de ce dernier.

20. Le 21 avril 2012,
Laurent Gloaguen

Tu oublies que pour les instituts, ces jours d’élections sont importants en termes de visibilité publicitaire. Voir 100 fois le logo Ipsos dans une soirée télévisée sans compter les annonces du journaliste présentateur “les estimations avec notre partenaire Ipsos”, ça n’a pas de prix.

Le dimanche, le premier client de l’institut, c’est lui même, il a pas le droit au plantage. Question d’image.

De ce que j’en sais, les grands instituts font un sondage le samedi, les résultats confidentiels sont communiqués aux état-majors politiques et à leurs médias partenaires le dimanche matin (“sondages exclusifs”). Ensuite, ils ont les premiers indicateurs de leur “sortie des urnes” vers 16 h 30 qui va les aider à bâtir leurs estimations avec les premiers résultats, et surtout à vérifier qu’il y a bien une cohérence dans leurs différentes sources (croisement).

Cette fois-ci, ils jurent la main sur le cœur qu’il ne feront pas de “sortie des urnes”. Hmm… Qu’ils éviteront de laisser traîner ça jusqu’en Suisse ou en Belgique, d’accord, pour le reste…

21. Le 21 avril 2012,
narvic

Nous sommes bien d’accord: le sondage électoral est avant tout un produit publicitaire, qui ne relève, ni de près, ni de loin, d’aucune démarche scientifique. C’est un pur artefact construit à des fins commerciales, sur commande d’un client, en plaçant le sondé dans une situation fictive et en lui posant une question qui en réalité ne se pose pas. ;-)

Blah ? Touitter !

Facho de Québec (suite)

Le directeur de la fiscalité au ministère, Bernard Guay, a écrit récemment une lettre véhémente contre le mouvement de grève étudiant que le quotidien Le Soleil a dû retirer de son site internet.

Dans la lettre, M. Guay a parlé de mettre fin à « la tyrannie des agitateurs de gauche ». Pour contrer les « activistes étudiants » et « reconquérir le terrain », il invite à s’inspirer des « mouvements fascistes » qui, dans les années 1920 et 1930, ont appliqué aux gauchistes « leur propre médecine ».

[…] La publication de cette lettre sur le site internet du Soleil a suscité un tel tollé que la direction a dû la retirer en présentant ses excuses.

Mardi, le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, a condamné les propos de son fonctionnaire en les qualifiant d’« inappropriés ». Il a indiqué que M. Guay avait été rencontré par le sous-ministre et que des sanctions administratives avaient été appliquées. M. Lessard n’en a toutefois pas précisé la nature.

[…] La montée des mouvements fascistes dans l’Europe des années 1920 et 1930 a été marquée par des heurts et de nombreux combats de rue avec les organisations de gauche, syndicats et partis communistes. En Allemagne, les chemises brunes du parti nazi se sont imposés par la brutalité jusqu’à l’élection d’Adolf Hitler en 1933.

La Presse Canadienne : “Allusions fascistes: un haut-fonctionnaire sanctionné”.

(Il y a la liberté d’expression au Québec, mais les fonctionnaires sont astreints à un devoir de réserve quant à l’expression publique de leurs opinions politiques. “Le fonctionnaire doit, dans l’exercice de ses fonctions, s’abstenir de tout travail partisan et faire abstraction de ses opinions politiques. Le fonctionnaire doit faire preuve, tant dans sa vie privée que dans sa vie professionnelle, de réserve quant à la possibilité pour lui de faire connaître publiquement ses opinions politiques.”Code d’éthique dans la fonction publique québécoise.)