L’agenda de Charest
Que vise exactement Jean Charest? Que cherche-t-il à provoquer sur ce fond de crise sociale? Une crise politique majeure?
Pour déchiffrer son agenda caché, il faut considérer l’ensemble de la situation politique canadienne. Une lecture attentive de la presse anglophone démontre qu’un spectre hante toujours le Canada anglais : l’indépendance du Québec.
Pour aucune considération, le Canada ne veut revivre la « Grande frousse » de 1995. Et le Parti Québécois au pouvoir, même avec une Mme Marois que plusieurs indépendantistes trouvent trop hésitante, représente un risque majeur qu’on ne veut pas courir.
Aussi, tout doit être mis en œuvre pour empêcher l’élection d’un gouvernement du Parti Québécois, qui ouvrirait la possibilité de la tenue d’un nouveau référendum.
La création de la CAQ de Sirois-Legault, téléguidé des milieux financiers de Toronto et d’Ottawa, était une première tentative en ce sens.
Charles Sirois est président du conseil d’administration de la CIBC, deuxième plus grosse banque au Canada et il faut également se rappeler que la CAQ a été propulsée à l’avant-scène par une série de sondages douteux et de pages frontispices promotionnelles de François Legault par les journaux de Quebecor.
Pierre-Karl Péladeau a forgé une solide alliance avec Stephen Harper. Sun média, sa chaîne de médias au Canada anglais, a mené campagne tambour battant pour le Parti conservateur lors de la dernière campagne électorale.
Mais, de toute évidence, la CAQ ne constitue plus une alternative crédible au Parti Libéral. Que faire alors? Reporter le Parti Libéral au pouvoir? Avec un nouveau chef? À la faveur d’une crise politique orchestrée de toutes pièces? L’histoire récente du Québec est riche de tels scénarios. Au cours des prochains jours, nous en rappellerons les principaux.
L’Aut’Journal, Pierre Dubuc : “Jean Charest a-t-il un « agenda caché » ?”.
Blah ? Touitter !