Canadacare
When I moved to Canada in 2008, I was a die-hard conservative Republican. So when I found out that we were going to be covered by Canada’s Universal Health Care, I was somewhat disgusted. This meant we couldn’t choose our own health coverage, or even opt out if we wanted too. It also meant that abortion was covered by our taxes, something I had always believed was horrible. I believed based on my politics that government mandated health care was a violation of my freedom.
[…] I went to my first midwife appointment and sat in the waiting room looking at the wall of informational pamphlets. I never went to the doctor growing up, we didn’t have health insurance, and my parents preferred a conservative naturopathic doctor anyways. And the doctor I had used for my first 2 births was also a conservative Christian. So I had never seen information on birth control and STDs. One of the pamphlets read “Pregnant Unexpectedly?” so I picked it up, wondering what it would say. The pamphlet talked about adoption, parenthood, or abortion. It went through the basics of what each option would entail and ended by saying that these choices were up to you. I was horrified that they included abortion on the list of options, and the fact that the pamphlet was so balanced instead of “pro-life.”
[…] I started to feel differently about Universal government mandated and regulated Health care. I realized how many times my family had avoided hospital care because of our lack of coverage. When I mentioned to Canadians that I had been in a car accident as a teen and hadn’t gone into the hospital, they were shocked! Here, you always went to the hospital, just in case. And the back issue I had since the accident would have been helped by prescribed chiropractic care which would have been at no cost to me. When I asked for prayers for my little brother who had been burned in a camping accident, they were all puzzled why the story did not include immediately rushing him to the hospital. When they asked me to clarify and I explained that many people in the States are not insured and they try to put off medical care unless absolutely needed, they literally could not comprehend such a thing.
[…] The only concern I was left with was the fact that abortion was covered by the universal health care, and I still believed that was wrong. But as I lived there, I began to discover I had been misled in that understanding as well. Abortion wasn’t pushed as the only option by virtue of it being covered. It was just one of the options, same as it was in the USA. In fact, the percentage rates of abortion are far lower in Canada than they are in the USA, where abortion is not covered by insurance and is often much harder to get. In 2008 Canada had an abortion rate of 15.2 per 1000 women (In other countries with government health care that number is even lower), and the USA had an abortion rate of 20.8 abortions per 1000 women. And suddenly I could see why that was the case. With Universal coverage, a mother pregnant unexpectedly would still have health care for her pregnancy and birth even if she was unemployed, had to quit her job, or lost her job.
[…] I also discovered that the Canadian government looked out for it’s families in other ways. The country mandates one year of paid maternity leave, meaning a woman having a baby gets an entire year after the birth of her baby to recover and parent her new baby full-time, while still receiving 55% of her salary and their job back at the end of that year. Either parent can use the leave, so some split it, with one parent staying at home for 6 months and the other staying at home for 6 months. I could hardly believe my ears when I first heard it. In America, women routinely had to return to work after 6 weeks leave, many times unpaid. Many American women lost their jobs when becoming pregnant or having a baby. I knew people who had to go back to work 2 weeks after giving birth just to hang onto their job and continue making enough money to pay the bills.
[…] If a woman gets pregnant unexpectedly in America, she has to worry about how she will get her own prenatal care, medical care for her child, whether or not she will be able to keep her job and how she will pay for daycare for her child so she can continue to support her family. In Canada those problems are eliminated or at least reduced. Where do you think a woman is more likely to feel supported in her decision to keep her baby, and therefore reduce abortions? […]
Permission to Live, Melissa: “How I Lost My Fear of Universal Health Care.”
Traduction rapide :
Quand j’ai déménagé au Canada en 2008, j’étais une Républicaine conservatrice pure et dure. Alors, quand j’ai découvert que nous allions être couverts par les soins de santé universels au Canada, j’ai été quelque peu dégoûtée. Cela signifiait que nous ne pouvions pas choisir notre couverture santé, ou même nous en retirer si nous le souhaitions. Cela signifiait aussi que l’avortement était couvert par nos impôts, quelque chose que j’avais toujours trouvé horrible. J’ai cru, à la lumière de mes idées politiques, que les soins de santé gérés par le gouvernement constituaient une violation de ma liberté.
[…] Je suis allée à mon premier rendez-vous chez la sage-femme et me suis assise dans la salle d’attente, regardant le présentoir de brochures d’information. Je ne suis jamais allée chez le médecin dans ma jeunesse, nous n’avions pas d’assurance maladie, et mes parents préféraient de toute façon un docteur en naturopathie conservateur. Et le médecin que j’avais consulté pour mes deux premières naissances était également un conservateur chrétien. Donc, je n’avais jamais vu d’information sur la planification des naissances et les MST. Une des brochures était “Enceinte de façon inattendue ?”, alors je l’ai pris, me demandant ce qu’on y racontait. La brochure parlait d’adoption, de parentalité et d’avortement. Elle détaillait les bases de chaque possibilité et concluait en disant que le choix final était le vôtre. J’ai été horrifiée de voir qu’ils avaient inclus l’avortement dans la liste des options, et du fait que la brochure était si neutre au lieu d’être “pro-vie”.
[…] J’ai commencé à percevoir différemment le sujet des soins de santé universels régulés par le gouvernement. J’ai réalisé combien de fois ma famille avait évité les soins hospitaliers en raison de notre manque de couverture. Lorsque j’ai raconté aux Canadiens que j’avais été, adolescente, victime d’un accident de voiture et que je n’étais pas allée à l’hôpital, ils avaient été choqués ! Ici, vous allez toujours à l’hôpital, juste au cas où. Et le problème de dos que j’ai depuis l’accident aurait été traité ici par des soins chiropratiques prescrits sans aucuns frais. Quand j’ai sollicité des prières pour mon petit frère qui avait été brûlé dans un accident de camping, ils ont été tous étonnés que l’histoire n’inclût pas de se précipiter immédiatement à l’hôpital. Quand ils m’ont demandé d’éclaircir ce point et que j’ai expliqué que beaucoup de gens aux États-Unis ne sont pas assurés et tentent d’éviter les soins médicaux, sauf si absolument nécessaires, ils ne pouvaient littéralement pas comprendre une telle chose.
[…] Le seul souci que j’avais encore était que l’avortement était couvert par les soins de santé universels, et je croyais toujours que c’était une erreur. Mais en vivant là, j’ai commencé à découvrir que j’avais été aussi induite en erreur sur ce point. L’avortement n’était pas promu comme la seule option en raison de sa couverture. C’était juste l’une des options, comme cela l’était aux États-Unis. En fait, le taux d’avortement est beaucoup plus faible au Canada qu’il ne l’est aux États-Unis, où l’avortement n’est pas couvert par l’assurance et est souvent beaucoup plus difficile à obtenir. En 2008, le Canada avait un taux d’avortement de 15,2 pour 1000 femmes (dans d’autres pays avec des soins de santé gouvernementaux, le nombre est encore plus faible), et les États-Unis avaient un taux d’avortement de 20,8 pour 1000. Soudain, je pouvais en voir la raison. Avec une couverture universelle, une femme tombée enceinte de façon imprévue aura un suivi médical de sa grossesse et la prise en charge de la naissance, même si elle est au chômage, a dû quitter son emploi, ou a perdu son emploi.
[…] J’ai aussi découvert que le gouvernement canadien s’occupait des familles par d’autres moyens. Le pays paye une année de congé de maternité, ce qui signifie qu’une mère dispose d’une année entière après la naissance afin de récupérer et de s’occuper de son nouveau né à temps plein, tout en recevant 55% de son salaire et avec la garantie de retrouver son emploi à son retour de congé. Chaque parent peut bénéficier de ce congé, de sorte que certains se le répartissent, avec un seul parent restant à la maison pendant 6 mois et l’autre les 6 mois suivants. Je ne pouvais à peine en croire mes oreilles quand j’ai appris ça. Aux États-Unis, les femmes retournent généralement au travail après 6 semaines de congé non rémunéré. Beaucoup de femmes américaines ont perdu leur emploi en devenant enceintes ou après l’accouchement. Je connais des femmes qui ont dû retourner au travail 2 semaines après l’accouchement pour simplement garder leur emploi et continuer à gagner assez d’argent pour payer les factures.
[…] Si une femme tombe enceinte de façon imprévue aux États-Unis, elle doit se préoccuper de savoir comment elle va obtenir des soins prénataux, des soins médicaux pour son enfant, si, oui ou non, elle sera en mesure de conserver son emploi, et comment elle payera la garderie qui lui permettra de continuer à travailler pour soutenir sa famille. Au Canada, ces problèmes sont éliminés, ou du moins réduits. Où pensez-vous qu’une femme est plus susceptible de se sentir soutenue dans sa décision de garder son bébé, et ainsi de réduire le recours à avortement ? […]
Permission de vivre, Melissa : “Comment j’ai perdu ma peur des soins universels”.
Eolas
Ce qui me rappelle un tumblr compilant les réactions d’américains sur Facebook, au lendemain de l’arrêt de la Cour Suprême, disant : “Les États-Unis sont devenus un pays socialiste, je pars au canada”.
Blah ? Touitter !