01net : “Google va-t-il rémunérer les journalistes allemands et… français ?”.
Le Figaro : “La presse veut faire payer les moteurs de recherche”.
LE FIGARO. - Les éditeurs de presse présentent un projet de loi visant à faire payer les moteurs de recherche pour l’utilisation de leurs contenus. Pourquoi?
Nathalie COLLIN. - Nous travaillons sur ce projet depuis le printemps, après avoir constaté l’échec des discussions entamées depuis trois ans avec Google. Aujourd’hui, tous les éditeurs de presse quotidienne, magazine ou purement Internet sont rassemblés derrière ce projet qui a été soumis à la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, la ministre déléguée au Numérique, Fleur Pellerin et au premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Ce projet de loi est simple à mettre en œuvre et il est équilibré. D’un côté, les éditeurs s’engagent à renoncer à leur droit d’interdire l’indexation de leurs contenus par les moteurs de recherche. La presse ne veut pas entraver l’accès des internautes à l’information. Au contraire, elle a besoin de promouvoir ses contenus. En contrepartie, nous demandons la création d’un droit voisin qui permettrait de faire payer par les moteurs de recherche une juste rémunération, chaque fois qu’un de nos contenus est indexé. Pour fixer le niveau de cette rémunération équitable, il suffit de créer, comme cela existe déjà pour la musique et les paris sportifs, une commission paritaire réunissant la presse et les moteurs de recherche et qui sera dirigée par un président nommé par le gouvernement. Une société de gestion collective répartira les sommes perçues entre les journaux.
Je suis accablé quand je découvre des conneries pareilles… Ces éditeurs de presse ne comprennent décidément rien à Internet.
Et le jour où Google blacklistera les journaux français du service “Search” (cela est déjà arrivé aux belges), qui va pleurer ?
Pour faire bonne mesure, le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN ) a également présenté une proposition de loi pour taxer les ordinateurs et tablettes. Histoire de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier…
J’apporte ma touche en suggérant une taxe sur les vendeurs de journaux qui exposent gratuitement la presse à la vue du public.
Afghan Box Camera Project.
About Afghan Box Camera Photography.
How to build a Kamra-E-Faoree.
Fading Afghanistan.
“We can’t buy the materials anymore!” This we heard many times from former and still-working kamra-e-faoree photographers in Afghanistan. In the past, photographic paper from Germany, Hungary and Japan was easy to get, and most of the chemicals used in developing images arrived from Russia or Pakistan. Nowadays the purchase of chemicals seems to be impossible and the only paper that is available but increasingly difficult to find is China’s Lucky brand, the only photographic paper the Chinese still produce.
[…] Lucky is a Chinese paper which is still widely available in Asia. All the box camera photographers we encountered in Afghanistan were using Lucky papers. Lucky produces fixed graded and multigrade papers with different surfaces. It is cheap and quality reviews are mixed.
La fotografía minutera es un oficio tradicional, que hasta hace no mucho se encontraba al borde de la extinción. En España es ejercido por unas pocas personas que lo mantienen con no pocos esfuerzos. Su recuperación y difusión forman parte de los objetivos principales de Papel salado.
Antaño presentes en todas las ciudades y pueblos de importancia, estos artesanos consiguieron que la gente de pocos recursos, que no podía pagar los servicios de un fotógrafo de estudio, también pudiese tener sus retratos en casa: fotografías tomadas en la calle, con cámaras construidas por ellos mismos, reveladas dentro de estas, entregadas en pocos minutos (de ahí su nombre), y por un precio asequible.
La magia del blanco y negro y del revelado analógico de la fotografía, que se realiza frente al público, constituye un espectáculo en sí mismo, y una experiencia única para la persona retratada, que recibe una imagen elaborada artesanalmente ante sus propios ojos; una experiencia singular en estos tiempos de predominio de lo digital, y que devuelve otra vez la materialidad a la fotografía.
On trouve encore quelques “minuteros” en Espagne et en Amérique du Sud.
Ocelui, minutero. [Michi Rodríguez, “Ocelui”.]
Cámara minutera. Modèle sophistiqué.
Cámara minutera. Modèle simple avec dispositif de mise au point interne. Proche la chambre afghane.
[Source : Manuel López García, “Funcionamiento de Càmara Minutera y de Cajòn”.]
Marco
Dans le même temps certains éditeurs développent des projets de SEO pour non seulement optimiser leurs sites mais aussi cibler des sujets à développer et les “traiter” comme il faut pour capter le maximum de trafic. Bon c’est de la presse plutôt people. Mais ça m’a bien fait ricaner.
Dave
Parce que, vraiment, il n’y a pas meilleur exemple d’un succès administratif et légal, que la façon dont sont gérés la diffusion musicale et les paris sportifs en France.
Laurent Gloaguen
@Marco : la course à la production d’articles insignifiants pour capter du trafic a déjà largement envahi la presse d’information généraliste.
Marie-Aude
Ce qui est extraordinaire, c’est que c’est la rémunération avant même la lecture. Avant même toute consommation… suffit de proposer des milliers de pages de m… à indexer, et zou !
Pourquoi le modèle “premier clic gratuit” ne leur convient il pas ?
Karl, La Grange
J’espère qu’ils vont faire payer aussi les bibliothèques et documentalistes aussi…
Affligeant. Et surtout voué à l’échec… j’attends de voir comment la première dépêche AFP ou Reuters va être disponible partout ailleurs et pas sur le site du journal en question.
Jean
Le droit de prêt en bibliothèque existe depuis longtemps — télécharger et chercher l’expression dans le rapport de la commission de contrôle —, de même que les redevances acquittées sur les photocopieurs et le droit de copie des reproductions de livres et journaux utilisés dans l’enseignement.
Jean
Là dessus Libération est salement plus critiquable.
Karl, La Grange
@Jean je ne parle pas du prêt mais du travail de documentaliste et d’indexation.
Jean
@Karl : OK mais visiblement elles paient déjà, les redevances concernent toutes leurs activités de prêt et consultations.
Visiblement ce qui chagrine la presse c’est que Google siphonne ses revenus publicitaires en amont. Car à quoi bon annoncer sur les sites de chaque quotidien quand en une seule annonce peut-être pour moins cher sur Google on est plus efficace car on touche le public de tous les quotidiens ?
Erratum : mon lien vers la capture du Canard concernant Libération tombe ici comme un cheveu dans la soupe de Google et devrait se trouver à la suite du billet sur Libé & Arnault. C’est raté :-/
Karl, La Grange
De quelle façon ?
Oui, mais cela n’a rien à voir avec la presse en général mais tous les sites Web. Si les annonceurs décident de mettre sur Google c’est que c’est plus rentable de le faire là bas. Maintenant si la presse veut plus de visiteurs, ils doivent transformer leur plateforme pour la rendre plus attractive aux annonceurs ou trouver d’autres façons de monétiser leur site Web. (En passant je ne prône pas le modèle publicitaire, bien au contraire).
Jean
Google siphonne les revenus publicitaires tout simplement parce que les annonceurs préfèrent investir au niveau du moteur plutôt qu’à celui du quotidien. Parce que c’est plus rentable de le faire là et qu’à la limite ils sont certains que la pub sera vue car rien ne garantit que le lien vers un article sera cliqué pour aller sur le site de presse.
Ceux-ci cherchent à monétiser leurs sites web dont le contenu sert de produit d’appel aux moteurs, lesquels le rentabilisent en vendant de l’espace publicitaire. Voilà pourquoi ils voudraient faire payer en partie les moteurs. Pour l’instant on est dans la caricature mais rien ne dit qu’ils ne trouvent un terrain d’entente. Je n’en sais rien.
Je préfère considérer les conséquences économiques induites par l’usage du réseau que de focaliser sur un « Ils veulent faire payer les liens ! » ; aveuglant.
Auparavant je lisais un quotidien, maintenant j’en consulte plusieurs où je vais picorer article par article au gré de mes itinérances numériques. Je ne donne plus mon attention à un seul titre privilégié qui aurait en quelque sorte le monopole de m’informer. Le monopole c’est le moteur, en l’occurrence Google qui les regroupe tous, qui l’a pris. Et ça se sent au niveau économique aussi. Voilà ce que vient confirmer cette information.
Laurent Gloaguen
Parlez pour vous. La majorité de ma consommation de “nouvelles” ne provient pas de moteurs de recherche, mais d’agrégation de RSS et d’accès direct à certains sites d’information. Je n’utilise Google que si je souhaite approfondir une information ou la vérifier auprès d’autres sources si je n’ai pas confiance.
J’ai ainsi des titres privilégiés (qui sont le Figaro, le Parisien, la Tribune de Genève, Slate.fr, pour l’info d’origine française, La Presse et Radio Canada pour le Québec, National Post et Globe and Mail pour le ROC, NBC News pour nos voisins du Sud).
Je connais franchement peu ou pas de personnes qui utilisent Google pour s’informer au jour le jour de l’actualité. Le but d’un média en ligne (comme hors-ligne), c’est de fidéliser une clientèle. Celle qui vient picorer au hasard des moteurs de recherche n’est pas l’essentiel, même si elle permet de grossir les statistiques et donc les revenus publicitaires qui sont fonction des chiffres de fréquentation.
Dans mon entourage, bien moins news junkie que moi, on se limite généralement à un ou deux sites, toujours les mêmes, parfois via une application sur tablette/mobile. Une bonne clientèle régulière et captive dont rêvent les médias.
Jean
Vrai que j’oubliais mes flux RSS et les liens qu’on me propose par les réseaux sociaux ou les blogs. Néanmoins je papillonne. Mais ça ne change pas grand chose à la relation commerciale entre les moteurs et la presse. Ils discutent business.
Blah ? Touitter !