Choisir Bell
Mardi, je disais que le problème n’est pas la prolifération des fautes [publiques] — affiches, pancartes, pub —, mais notre indifférence à ces fautes.
Il vient de m’arriver cette illustration parfaite. Bell orchestre en ce moment une campagne de pub articulée autour des cinq raisons pour lesquelles nous devrions choisir Bell. Ces jours-ci, dans les quotidiens de la province, ce titre qui court sur deux pages: 5 raisons pourquoi tant de Québécois choisissent Bell…
Une faute de mauvais élève de 2e secondaire. Il fallait écrire bien sûr 5 raisons pour lesquelles; cinq raisons pourquoi, c’est du moldave. Pire, c’est de l’anglais, calvaire: 5 reasons why…
Il y a eu le traducteur de l’agence de pub qui a fait la faute. Il y a eu son boss qui ne l’a pas vue. Il y a eu les gens de Bell qui l’ont approuvée. Il y a eu les gens des médias qui l’ont imprimée sans sourciller. Il y a eu surtout des dizaines de milliers de lecteurs qui ne s’en sont même pas aperçus. Et enfin, il y a tous ceux qui, en ce moment, me lisent et disent: il est bien énervé, c’est pas si grave que ça.
Ça l’en fait du monde qui devrait refaire sa 2e secondaire.
Cyberpresse, Pierre Foglia : “Béotien, béotienne…”.
ossobuco
Bon ben cuistre pour cuistre : « D.− [En fonction de rel.] − Vx, littér. [Dans qq. loc.] (La raison, le motif) pourquoi. Pour lequel, laquelle, lesquels, lesquelles. On lui demanda la raison pourquoi il souriait (Hermant, M. de Courpière,1907, ii, 3, p. 15). La cause pourquoi il m’était si doux d’embrasser ces joues qui n’étaient pas plus belles que bien d’autres (Proust, Prisonn.,1922, p. 81). » Pour une fois qu’un pubard fait (involontairement ?) dans le vieux et littéraire, ça mérite d’être salué.
Vince
Il fallait bien sûr écrire : 5 raisons pourquoi tant de Québécois choisissent Dell
Blah ? Touitter !