La nuit dernière, vers les 22 heures, j’ai bravé les orages pour grimper sur le toit et vérifier le piège.
Le piège s’est bien déclenché, ses deux trappes parfaitement verrouillées.
Mais dans la cage : ni chat, ni thon !
Tabernique ! (Vieux juron breton.)
Je me suis retourné et dans la lueur d’un éclair, j’ai vu la tête du diable noir dépasser de l’aération, m’observant.
Putain, j’en suis sûr, ce salopiau de chat se fout de ma gueule !
Il va me faire devenir fou.
[…] A recent report (pdf) from PageFair, a service that websites can use to measure the extent of ad-blocking, sheds some light on just how afflicted those sites are. Based on data from 220 clients, PageFair found an average ad-blocking rate of 22.7%. It estimates that one of its “typical” clients, with a 25% block rate, loses about $500,000 a year due to ad blockers. Based on data from a small sample of clients, PageFair says ad blocking is growing at 43% every year.
Perhaps unsurprisingly, websites where ads are most often blocked tend to cater to the technologically savvy: Gaming sites had their ads blocked by one of every three visitors, technology sites by one of every four. For travel websites, by contrast, the figure was only 5%.
There’s a similar variation depending on which browsers people are using. Mozilla Firefox, a favorite of techies, heads up the list; over 35% of those who use it have installed an ad blocker. Google’s Chrome browser is not very far behind with over 30%. Only 1% of Internet Explorer users block ads.
AdBlock claims 80 million total downloads and 20 million regular users per week. It’s not the most widely-used anti-ad service, though; that’s AdBlock Plus, which is unrelated, and claims to be the most popular browser extension in the world, with over 200 million downloads since 2011.
All this is pretty grim news for online publishers and service providers that rely on ads. But they are hardly innocent victims. As online ad rates decline, publishers often use annoying, invasive ads that auto-play video or audio, bounce about, or cover the entire screen and follow readers around. If they want their users to stop using ad blockers, perhaps websites need to stop subjecting them to a barrage of color and sound at every step.
Quartz, Leo Mirani: “Over one-fifth of people use ad-blocking software—and it’s beginning to hurt”.
17 h 00. Je vais armer le piège sur le toit que j’appâte encore avec du thon à l’huile. On dit jamais deux sans trois… Cette troisième fois sera la bonne, je le sens, j’en suis certain.
Je fais fi des moqueurs douteurs sur Internet :
Ahaha, tout à l’heure, c’est moi qui vais bien rire de vous, bande de sarcastiques sceptiques.
18 h 00. Mon mari va vérifier le piège, rien.
19 h 30. Mon mari va voir à nouveau, toujours rien à signaler.
20 h 30. À mon tour de monter. Le piège est là, toujours armé, mais le thon et mes espoirs ont disparu.
RROGNTUDJÛ… (Juron bruxellois.)
Ce fieffé coquin va me faire tourner en bourrique. Je braie ma déconvenue d’un sonore hi-han.
22 h 00. J’ai encore une fois pitié du rebelle et je monte un ramequin de croquettes “Mélange du Chef”. La bête est là, sur son séant au pied de l’aération. Comme si elle attendait.
Je ne sors que le haut du torse et pousse à bout de bras le ramequin sur le toit, à une cinquantaine de centimètres de mon trou. Au lieu de partir, je reste là et j’attends. Les minutes passent. Le chat ne bouge pas, son regard tantôt sur moi, tantôt sur le ramequin. Je sens le chat habité par le dilemme, et sans doute par la faim.
« Tu sais, enfin non, tu ne sais pas, mais je te l’apprends, je suis breton. Donc, je ne céderai pas, je suis têtu comme une mule. Tu viens bouffer les croquettes pendant que je suis là ou je repars avec. »
Le temps passe, et je commence à avoir un peu froid. L’automne se fait déjà sentir. De plus, ma situation, perché sur l’échelle, n’est pas des plus confortables. Je décide donc d’essayer autre chose : je tourne le dos au félin, et fais comme si je ne me préoccupais plus du tout de lui. Au bout d’une minute, dans le silence de la nuit, j’entends derrière moi un discret “crunch” qui correspond tout à fait à l’idée que je me fais du bruit émis par une délicate petite croquette écrabouillée par les crocs acérés d’un fauve affamé.
Je ne bouge pas. Crunch, crunch. Je souris intérieurement, j’ai gagné. Je me retourne doucement, le chat a la truffe dans le ramequin. Crunch, crunch. Il lève la tête, me regarde, s’immobilise. Puis retourne à sa pitance. Crouich.
De cette expérience, j’ai appris une chose sur les chats, enfin sur ce chat en tout cas : ça ne mange pas vite. Pas comme un chien qui bâfre le contenu de son écuelle en quelques bouchées à peine mastiquées. Crunch, crunch. Pause. Crunch. Pause. Crunch, crunch. Pause. Etc.
Mais oui, mon coquin, prends tout ton temps… nous avons touuuuute la nuit devant nous.
Puis, et ce n’est pas trop tôt, le chat juge qu’il a assez mangé, recule d’une vingtaine de centimètres, s’assied, et se lèche consciencieusement les babines. J’attrape le ramequin pour voir ce qui reste dedans, quelques croquettes éparses. « Merci qui ? Malpoliche. » Pas de réponse. Je pars alors chercher de l’eau fraîche. À mon retour, le chat est couché à côté de l’aération. Je lui souhaite une belle nuit et m’éclipse.
22 h 32. Je suis impatient de narrer le détail de mon expédition à mon mari. Il roupille déjà devant la télé. Je le réveille, et devant ses yeux pleins d’étoiles, je brosse le récit épique de l’avancement de mon intrépide domptage de fauve, l’histoire dont je suis le héros.
brol
Le chat aime jouer, ça s’est vu ;p
samantdi
Remets lui des croquettes, il va mourir de faim ce pauvre chat, s’il n’a que ce thon à aller chercher au fond de ce piège… Il faut le nourrir copieusement et le laisser tranquille puisque l’affreux raton laveur a disparu. Peu à peu il va t’avoir à la bonne.
(Je continue les incantations aux divinités égyptiennes, dont l’efficacité n’est plus à prouver)
Jean
LOL !
Anne Onyme
bah c’est pas grave. tu progresses. maintenant le piège s’est refermé et il a pu sortir, donc il est persuadé que ça ne peut l’attraper. (tu disais “si sa queue se coince dedans la trappe ne se fermera pas”. peut être que ça s’est refermé quand il essayait de sortir, et qu’il a pu se dégager du coup).
je pense qu’il ne faut plus le nourrir que dans le piège comme si de rien n’était :D. Et une fois, détendu, il va bien refermer le truc, et “hein ho quoi je suis piégé ?! maiiisheuuu :/…”
je le croyais traumatisé mais il semble avoir tellement de ressource que je ne m’inquiète plus DU TOUT :D !
krysalia
j’en perds mon pseudo et ma ptite fleur, tiens :D.
Laurent Gloaguen
@samantdi : es-tu sûre de faire assez d’incantations ?
Jean
Assurément un chat exceptionnel qui se joue de tous les prédateurs : ratons laveurs ou même humains…
Jean
Chat surpris par son maître – qui le filme –, alors qu’il est en train de voler dans un tiroir. Sur Facebook.
padawan
@Jean : trop drôle. J’adore l’expression « oups ! » du chat. On aurait exactement la même sur un gamin pris sur le fait.
Blah ? Touitter !