La violence paie
[…] La révolte des Bonnets rouges de 1675 a pu être interprétée par certains historiens comme annonciatrice de la Révolution de 1789 en ce qu’elle noua une alliance entre paysans et bourgeois contre l’aristocratie et les privilèges.
Le discours de leurs lointains successeurs tente d’imposer la vision d’un affrontement entre les productifs –qu’ils soient patrons ou salariés– et les nouveaux aristocrates de l’Etat ou de la finance. Paris et Bruxelles sont ainsi perçus comme les instruments aveugles d’une règle du jeu économique insupportable.
Il en résulte un grave discrédit du politique. Le manque de confiance dans la parole des gouvernants est désormais total. Pour scandaleuse qu’elle soit, la destruction des coûteux portiques de l’écotaxe s’explique par cette défiance. Craignant que la «suspension» ambiguë de cette mesure ne soit pas éternelle, les protestataires ont tout simplement cherché à la rendre concrètement définitive.
Force est ici de constater que la violence paie. Les millions de manifestants rassemblés à maintes reprises contre la réforme des retraites en 2008 n’ont pas fait reculer le gouvernement de l’époque. Les actions plus brutales, elles, font réagir les pouvoirs publics. […]
Slate, Éric Dupin : “Les bonnets rouges, une révolte postmoderne”.
Jean
La violence paie, pas faux, mais aussi : Breton et fier de l’être.
Nanarf
Français jusqu’à la mort, Breton pour l’éternité.
Blah ? Touitter !