“Miscellanées”

actus et opinions

BreiZH Atao

Jean-Luc Mélenchon, sans doute écœuré d’entendre trop de biniou ce dimanche sur TF1, reprend à son compte la thèse selon laquelle l’orthographe unifiée du breton serait d’origine nazie et que ses promoteurs, principalement le mouvement des écoles Diwan, seraient plus ou moins proches de l’extrême droite.

De fait, le sénateur de l’Essonne s’ancre dans une vieille tradition jacobine qui s’oppose à l’enseignement du breton en défense du principe “une langue, un peuple, une nation, un État”, tout en voyant dans la promotion du bilinguisme des liens avec le nationalisme breton. Pour Jean-Luc, la République est une et indivisible, et la langue bretonne fait tâche. Il en fut de même pour de nombreux hommes politiques français, par exemple Georges Pompidou qui déclarait “il n’y a pas de place pour les langues régionales dans une France destinée à marquer l’Europe de son sceau”.

Mais, il faudrait tordre le cou à un vilain canard… L’orthographe unifiée du breton, indispensable pour maintenir un enseignement, n’a pas d’origine nazie. Mais quel meilleur moyen pour un jacobin que de s’opposer à l’enseignement du breton en s’attaquant à sa base vitale, l’orthographe unifiée, en l’accusant, non pas d’avoir la rage, mais d’être une construction nazie ? Ce qui est indéniablement un flagrant exemple d’application de la loi de Godwin au discours politique.

Certes, on ne peut nier les liaisons dangereuses entre une bonne part des figures du mouvement nationaliste et l’Occupant lors de la Seconde Guerre, on se souviendra également que le régime nazi a instrumentalisé la culture bretonne, en fondant par exemple l’Institut celtique de Bretagne, en 1941. Mais, l’enseignement du breton n’a rien à voir là-dedans et n’a en rien attendu le IIIe Reich pour exister.

La première unification orthographique moderne date du tout début du XXe siècle (KLT en 1908, par François Vallée et Émile Ernault). Sans oublier les mouvements précurseurs comme la réforme des jésuites au XVIIe siècle promue par Julien Maunoir (1606-1683), la rénovation orthographique proposée par Jean-François Le Gonidec (1775-1838)… Ce qui ne nous rajeunit pas.

Dire que l’orthographe unifiée date de 1941 est un sombre canular instrumentalisé par les opposants à l’existence de langues régionales. Ce raccourci historique biaisé se base pourtant sur des faits : le 8 juillet 1941, une commission d’écrivains se réunit et adopte une nouvelle orthographe unifiée. Mais, ces écrivains (Roparz Hemon, Loeiz Herrieu, Frañsez Kervella, l’abbé Perrot, Bourdelles, Uguen, Abeozenn, le chanoine Le Goff, Gwilherm Berthou, Loeiz Ar Floc’h…) n’étaient pas des nazis et ce n’était qu’une proposition d’orthographe unifiée de plus. Cette réforme était destinée à l’enseignement facultatif du breton, qui fut autorisé à l’époque par les autorités d’Occupation, à hauteur d’une heure par semaine en dehors des heures normales de cours*.

Depuis la guerre, la proposition de 1941, jugée improvisée et aux origines un peu sulfureuses, fut rejetée par bon nombre, avant d’être progressivement réintégrée. Il y a eu l’orthographe universitaire (Ar skolveurieg), l’écriture interdialectale (Etrerannyezhel), la résistance du Peurunvan, et moult avatars, batailles et réconciliations… On ne peut pas dire que le breton ne soit pas une langue très vivante… Alors, oui, on peut reprocher au breton de ne pas avoir cessé de vivre entre 1940 et 1944 (et faire procès à ceux qui ne sont un peu trop vite engoufrés dans la brèche intelligement ouverte par les Allemands), mais on ne peut pas l’accuser d’avoir unifié son orthographe sur une idée nazie. C’est un sujet autrement plus complexe qui ne permet pas une synthèse en une phrase.

Laissons donc la parole au sénateur, et admirons la finesse du trait :

Du temps où j’étais ministre de l’enseignement professionnel je m’étais opposé publiquement à Jack Lang à propos du financement public des écoles Diwan. A l’époque le journal “Libération” m’avait donné la parole et réalisé une interview qui me permit d’expliquer mes raisons. Ce texte me valu un très abondant courrier extrêmement hostile et insultant, parfois aussi très menaçant, qui montrait clairement l’origine de ses auteurs et leur appartenance aux milieux de l’extrême droite “identitaire”. Naturellement je ne veux pas dire que tous les amis de cette cause très discutable soient liés à l’extrême droite, loin de là. J’ai pu constater à mes dépends qu’un certain suivisme irréfléchi atteint aussi les miens. Ainsi, en pleine campagne référendaire, le Conseil Régional de Bretagne, à l’instigation des “autonomistes” qui y siègent, avec l’approbation enthousiaste des socialistes qui pensaient avoir trouvé un argument de campagne contre le non, vota une résolution pour me flétrir parce que j’avais demandé au ministre de l’intérieur quelle était la légalité d’une de ses délibérations antérieures qui l’avait conduit à reconnaître la “pseudo langue bretonne” comme langue d’usage à l’égal du français. J’écris “pseudo langue bretonne” car ce qui est nommé de cette façon n’est aucune des cinq langues parlées historiquement mais une « langue unifiée » dont le vocabulaire et la grammaire furent fixés à la demande de l’occupant nazi en 1941 par une plume ensuite condamné à mort par contumace pour sa collaboration avec les tortionnaires de la Gestapo. Je maintiens ma protestation absolue contre la manière honteuse qu’ont les éléments les plus sournois des identitaires ethnicistes de Bretagne d’inclure les bretons d’une manière générale dans leur idéologie et de faire comme s’ils les représentaient tous.

[Jean-Luc Mélenchon, “Il y a breton et breton”.]

Accuser son chien de la rage pour le tuer… Et porter le coup fatal, le breton n’existe pas, il s’agit en fait de cinq langues différentes. Enfin, saupoudrer son texte de bons mots comme nazi, Gestapo, identitaire, Collabos, etc. Belle image laissée au lecteur qui ne connaît rien de la question…

Soyons clair, l’unification orthographique est la seule chance pour le breton de continuer à survivre et elle s’inscrit dans un vaste mouvement historique dont les origines remontent au début du XVIIe siècle. La soutenir ne fait en rien de vous un nationaliste (ce qui n’a rien de honteux) et encore moins un suppôt de l’extrème-droite. Mais, quand on a de la mélasse idéologique à la place du cerveau, on mélange tout, orthographe, culture, politique. Cela vaut autant pour Jean-Luc que pour les “identitaires nationalistes” de Bretagne ou d’ailleurs.

(Il faudra aussi qu’on me dise qui est la “plume ensuite condamné à mort par contumace pour sa collaboration avec les tortionnaires de la Gestapo”… Ce n’est pas Roparz Hemon, jamais condamné à mort — il a eu une peine d’indignité nationale de dix ans. Et rappelons que la proposition de 1941 fut une œuvre collective, autre erreur factuelle de Mélenchon qui écrit “dont le vocabulaire et la grammaire furent fixés à la demande de l’occupant nazi en 1941 par une plume”.)

Plus loin :

Par conséquent, cette façon d’embrigader tous les bretons sous une bannière qu’ils n’ont pas demandée (et que je récuse avec eux) m’écoeure autant que celle des islamistes lorsqu’ils prétendent représenter l’islam, l’islam tous les arabes et ainsi de suite. Si je m’émeus, au risque de l’habituelle incompréhension qui accueille ceux que les discours sur les racines identitaires révulsent, c’est donc bien parce que je n’aime pas cette sorte d’annexion de la Bretagne par les méthodes sournoises de l’affichage culturel et folklorique qui permet aux pires aventuriers d’avancer masqué. Car à la suite de nombre des penseurs socialistes je crois qu’il n’y a pas de nationalisme spontané. Il y a des nationalistes qui font campagne. Ils ont une stratégie, des moyens et ils cherchent les circonstances qui leurs sont favorables pour qu’elles s’épanouissent. Exactement comme le fait n’importe quelle force politique. C’est pourquoi je suis spécialement vigilant, après avoir constaté les désastres du Liban ou de l’ex Yougoslavie, en tenant compte de la pression qui s’exerce partout en faveur de la pulvérisation ethnique des Nations, contre tout ce qui de près ou de loin ouvre le chemin de cette sorte de courant politique. La démonstration sur les champs Elysée des groupes folkloriques bretons, si bienveillants et bons républicains que soient ceux qui y ont participé, mérite un message d’alerte à la manipulation. La seule présence parmi les organisateurs d’un manipulateur assumé comme monsieur Le Lay le justifierait à soi seul. Ne s’est-il pas vanté publiquement de faire une télé pour préparer les cerveaux aux messages de la publicité? La retransmission en direct par TF1 doit donner à réfléchir dans le même sens. J’ai lu à ce sujet un « Rebond » dans « Libération » de vendredi 21 septembre sous la plume de l’essayiste Françoise Morvan. Je décide de la reprendre à mon compte. [Ibid.]

Quelle bouillie, quel fatras, quel mélange.

Jean-Luc Mélenchon a dû trop et mal lire Françoise Morvan, figure emblématique et polémiste de l’anti-nationalisme (voir GRIB, Groupe Information Bretagne).

En fin de compte, Jean-Luc Mélenchon n’est guère éloigné d’un Nicolas Sarkozy qui aurait déclaré à la pointe de Corsen combien il se foutait des Bretons… Ou, plutôt, je crois préférer l’indifférence assumée d’un Sarkozy à la méchante bêtise d’un Mélenchon.

(*) L’idée de génie des Allemands, c’était de diviser pour régner. Et ainsi, de soutenir ceux qui auraient pû avoir à souffrir, ceux qui auraient des raisons d’avoir du ressentiment envers l’État français, de capitaliser sur les rancoeurs passées afin de maintenir plus aisément le joug de l’Occupation. En Bretagne, cela a passé par une autorisation des cours de breton et une reconnaissance de la langue, un soutien aux activités culturelles et intellectuelles bretonnes, une bienveillance à l’égard du nationalisme local.

(Une logique de division qui n’est pas éloignée de celle de Mélenchon, qui lui aussi divise pour faire régner son jacobinisme de gauche, cf. ce n’est pas une langue, mais cinq… ou encore, la dénonciation de l’embrigadement sous une identité bretonne soit-disant unique. Mélenchon le nationaliste, grande figure du “nonisme” européen, dois-je le rappeler.)

1. Le 24 septembre 2007,
authueil

Bien d’accord. Mauvaise foi ou ignorance de Mélenchon. Sans doute les deux, avec un résultat connu d’avance : la connerie !

2. Le 24 septembre 2007,
VinZ

Même si Mélenchon exagère un peu, je suis plutôt d’accord avec lui.

Je comprends pas en quoi il lit mal Françoise Morvan ?

Breizh, autrement dit Bretagne en breton surunifié, désormais devenu officiel. En effet, en 1941, sur ordre du dignitaire nazi en charge des affaires bretonnes, l’orthographe du breton, déjà unifiée à l’exception de celle du dialecte vannetais, a été surunifiée, le mot Breizh étant le symbole même de cette surunification, le «zh» signifiant que l’on prononce Breih en vannetais et Breiz ailleurs.

[Breizh touch au Grisbi, Françoise Morvan, 21 septembre 2007]

Et puis , quant on dit que l’unification est dû à des écrivains bretons et pas aux nazis, il ne faudrait pas oublier que certains d’entre eux sont des célèbres collabos, engagés avec aux côtés de l’Allemagne par haine de la France, comme Roparz Hemon, l’abbé Perrot (assassiné à un résistant, la milice bretonne collaborant avec l’armée nazie fut nommée en son hommage Bezen Perrot)

Sur le sujet, voir cette page sur l’origine historique et politique du H de BZH

Étant moins même un républicain “jacobin”, je comprends ce que veux dire Mélenchon. Non, la défense de la langue bretonne n’est pas nationaliste en soi. Par contre, cette défense est avant tout faite par les organisations “nationalistes” bretonnes (on devrait plutôt dire “régionalistes”, car la nation bretonne n’existe pas), parce que c’est le premier but politique de celles-ci, avant une autonomie et une indépendance. Et ces nationalistes bretons défendent une vision ethniste du soi-disant “peuple breton” : ils ne considèreront jamais un arabe né en Bretagne comme un Breton, par exemple. Ce qui va contre toute la conception française de la nation, basée sur le droit du sol et la volonté de vivre ensemble. C’est pourquoi il parle du danger de pulvérisation ethnique des nations : la France est composée de nombreuses ethnies (flamande, bretonne, basque, occitane, corse, alsacienne, “française”, sans compter tous les immigrés). La revendication régionaliste de tous ces mouvements, cela cache en réalité une revendication ethniste, qu’il faut combattre, parce qu’elle est dangereuse pour l’unité de la France multiethnique.

3. Le 24 septembre 2007,
Briscard

C’est pas pour dire, mais il y a quand même des relents de celtitude, dont l’odeur n’est pas sans évoquer celle du doux lisier de Plouneour Trez…

4. Le 24 septembre 2007,
Youenn Le Meur

Il y a un point qui n’est jamais discuté, et qui me semble-t-il mériterait de l’être : à quoi ça sert une langue régionale?

5. Le 24 septembre 2007,
entropik

cessons de baraguoiner…

serr da veg Melanchon !!!

6. Le 24 septembre 2007,
entropik

…baragouiner !!! le clavier a fourché…

7. Le 24 septembre 2007,
Mec

Comme tu le dis si bien Laurent Quelle bouillie, quel fatras, quel mélange. Mais l’ignorance est dans certains cas l’opium des cons.

8. Le 24 septembre 2007,
tardif

Quand je rentre à Paris depuis ma Normandie natale, il m’arrive de ne pas prendre l’autoroute et de préférer un autre chemin, à travers le Vexin normand. Quand je traverse l’Epte, à Saint-Clair-sur-Epte, j’ai parfois un petit pincement au coeur. Je passe une frontière ! D’un côté le Vexin normand, et de l’autre le Vexin… français. La frontière est passée, me voici en France…

9. Le 24 septembre 2007,
ALLAIN JULES COMMUNICATION

Ce commentaire est considéré comme non pertinent et a été effacé.

10. Le 24 septembre 2007,
wam

il n’a rien d’autre à foutre que s’occuper du breton, mélenchon ?

perdre son temps à ferrailler contre des gens qui ont tendance à ne pas voter FN, et même à voter pas mal à gauche me semble naviguer entre le stupide et le très con.

le breton vit par ceux qui le parlent aujourd’hui et désirent le faire vivre. un sénateur de l’essonne n’y fera rien.

youenn le meur > “à quoi sert une langue régionale” : une langue n’a pas à servir. elle est parlée, point barre.

11. Le 24 septembre 2007,
Delateur

[La délation anonyme n’est pas bienvenue ici. Commentaire supprimé. Ensuite, tous les salauds ne sont pas forcèment des Nazis, les mots ont un sens et ça sert à parler des mêmes choses, bref à s’entendre et à engager une conversation. Mais, il semble qu’engager une conversation n’était pas dans vos objectifs premiers, M. Delateur. — Laurent.]

12. Le 24 septembre 2007,
Laurent Gloaguen

@VinZ : j’espère que vous aurez noté mon clin d’œil dans le titre de ce billet. Vous savez, le BZH n’a pas cette signification pour 99,5 % des gens qui l’utilisent aujourd’hui (y compris au cul de leur voiture) et je pense que l’incroyable majorité des Bretons ne savent pas ce que c’est que la “surunification”. Les symboles ne valent que pour ceux qui savent les décrypter, ou encore mieux, les créer. (Je ne vous savais pas spécialiste de l’unification linguistique.)

Ensuite, tous les salauds ne sont pas forcément des Nazis. Les mots ont une signification précise. À tout mélanger, on finit par parler comme un Mélanchon.

Vous dites, pour étayer votre défense du sénateur : « Cette défense [de la langue] est avant tout faite par les organisations “nationalistes” bretonnes ». Pour avoir vécu dans un des centres de cette ultra-bretonnitude (Quimper, heu, je veux dire Kemper), je peux vous assurer que c’est inexact. Par exemple, la grande majorité des élèves de Diwan n’ont rien de “nationalistes”, on y trouverait plutôt des européanistes convaincus (tiens, les bêtes noires de Mélenchon, comme c’est étrange). Quant à la vision “ethniste”, je crains que ce ne soit uniquement dans vos fantasmes et dans la tête d’une poignée d’excités en Bretagne (10, 20, 50 personnes dans cette mouvance ?). Le nationalisme breton, d’extrême droite — comme d’extrême gauche —, n’existe pour ainsi dire plus.

Je vous rappelle aussi que c’est le Finistère qui a donné son premier maire noir à la France métropolitaine et quand vous dites “ils ne considèreront jamais un arabe né en Bretagne comme un Breton”, n’ignorez pas que c’est le cas dans toutes les autres régions de France et même au niveau de la Nation toute entière.

Je prends bonne note de votre déclaration de “républicain jacobin”. Ce n’est pas une tare, mais il est bon de savoir à qui on a à faire et d’où vient un discours :-)

Kenavo (salut ’nazi’ traditionnel de la pointe Ouest de notre brave Patrie).

13. Le 24 septembre 2007,
VinZ

Faut être clair : les républicains de gauche (Chevènement, Fabius, Mélenchon) ou de droite (Dupont-Aignan) n’ont rien contre les Bretons et leur culture, ils en ont contre l’utilisation qui en est faite par les régionalistes bretons pour faire croire à l’existence d’une nation bretonne, qui haïssent la France (et nous bassinent encore avec le rattachement de la Bretagne à la France il y a 5 siècles, qui serait illégal) comme leurs prédecesseurs, qui ont collaboré avec le régime nazi par haine de la France…

Et il ne faut pas voir dans cette attitude du nationalisme français : il s’agit juste de défendre la base de la nation française (volonté de vivre ensemble, peu importe les ethnies) contre des nationalismes ethnistes (bretons, corses, flamands, basques, etc.)

14. Le 24 septembre 2007,
Jérôme

La police nationale telle qu’on la connait aujourd’hui a été créée par le gouvernement de Vichy en 1941. Il faudrait donc, si l’on suit la logique de Mélenchon, la supprimer…

15. Le 24 septembre 2007,
Laurent Gloaguen

@Vinz : il me semble que vous oubliez le volet anti-supranationalisme qui anime bien plus les républicains de gauche que l’épiphénomène des nationalismes régionaux. ;-)

Mais, nous ne nous entendrons jamais… Voyez-vous, je suis plus pour l’Europe des régions que celle des nations, et je suis plus pour l’Europe des nations que pour le nationalisme républicain, que pour l’enfermement dans des frontières qui nous ont valu tant de souffrances.

16. Le 24 septembre 2007,
entropik

Hitler était breton ? bein merde alors…déjà qu’avec Jean-marie…la bretagne n’est qu’un ramassis fasciste, naziste, etc… ayé, point Goldwin explosé !

ps: nous sommes tous humains, non ? vive les bretons européens parlant français…

17. Le 24 septembre 2007,
VinZ

Oui, il est vrai que la défense des langues n’est bien sûr pas pas effectuée que par des nationalistes, j’ai été un peu caricatural, mais c’est la première revendication politique de ces derniers.

On ne peut pas dire que tous les républicains de gauche sont anti-supranationalistes. Certains le sont (Chevènement), d’autres non (Fabius). Moi je suis plutôt tendance Fabius : d’accord pour qu’on retire de la souveraineté à la France au profit de l’UE, mais pas à n’importe quel prix (la construction européenne est vraiment importante, on ne va donc pas signer n’importe quoi -TCE- sous prétexte de suivre celle-ci)…

Moi je considère que l’Europe des régions, c’est l’Europe des ethnies, et que c’est cela qui serait dangereux. Et je ne suis pas du tout dans ce post-nationalisme libertaire, je ne suis pas un citoyen du monde : pour moi, les frontières sont nécessaires. On ne peut pas faire de supranational s’il n’y a plus de nations en-dessous.

18. Le 24 septembre 2007,
Barijaona

J’ai été obligé de googler le titre du post… Dans nos contrées, on aurait pu l’interpréter comme voulant dire : “Construire la Bretagne”… :D

Ceci étant, écrire l’occupant avec un O majuscule, n’est-ce pas prêter le flanc à la thèse du jacobin sénateur (tout cela en bas de casse…) qui voit complicité entre ton ethnie et l’Occupation (période historique pour laquelle la majuscule se justifie, elle…) :-) ?

19. Le 24 septembre 2007,
metallah

ah la finesse de Melenchon… bon et bien direct sur mon blog ça…

20. Le 24 septembre 2007,
Laurent Gloaguen

@Barijaona : ahaha, une Histoire d’O… :-)

21. Le 24 septembre 2007,
Tal

Article très intéressant.

Pour moi, les “jacobins” sont des nationalistes, quoi qu’ils en disent. Ils jouent avec les mots. Les nationalites seraient toujours les autres ? Allons donc. L’hypocrisie, la mauvaise fois d’un Melenchon, dans son article, atteint des sommets, comme l’ “essai” (?!?) de françoise Morvan dans Libération (sommets de mauvaise fois qui pourraient bien être la marque d’une défaite, en tout cas une défaite de la pensée).

Leur nationalisme cache en plus un racisme qu’ils ont du mal à cacher. Il y a dans le “jacobinisme” une forme de racisme, en particulier un sentiment de supériorité lié à la langue française vis à vis des autres langues qu’ils appellent “régionales”, pour bien insister sur leur infériorité (quand ils ne les appellent pas dialectes ou patois). Vous ne ferez pas admettre à un jacobin que le breton puisse être une langue aussi digne d’intérêt que le français (ça leur écorcherait la bouche que de le dire).

22. Le 24 septembre 2007,
VinZ

@Tal: du racisme ? tiens donc, vous considérez les bretons comme une race ? Quand je dis que le nationalisme breton est ethniste… (Jackie Berroyer en avait fait les frais)

Le breton n’est pas une langue régionale, pour vous ? Elle n’est parlé qu’en basse-Bretagne, son territoire linguistique n’est donc même pas une région entière… (la Haute-Bretagne est le territoire où on parlait gallo, une langue d’oïl).

23. Le 24 septembre 2007,
Assistant parlementaire

“Voyez-vous, je suis plus pour l’Europe des régions que celle des nations, et je suis plus pour l’Europe des nations que pour le nationalisme républicain, que pour l’enfermement dans des frontières qui nous ont valu tant de souffrances.”

Mais de quel enfermement parlez vous ? De quelles souffrances ? La République a un message universel, voire un rôle messianique donc je ne vois pas le lien avec un quelconque enfermement.

La portée universelle du message républicain fait d’ailleurs de lui un message plutôt impérialiste. Ce que vous appelez nationalisme républicain c’est ce qui a permis à la France d’aller l’exporter au quatre coins du monde, pour le meilleur et pour le pire.

Pour ce qui est des souffrances : ce n’est pas le nationalisme allemand qui a causé la fin de l’Europe mais bien son impérialisme. Les allemands n’avaient contre l’idée d’une Europe des régions non plus.

La Nation vs L’Empire voilà un combat vieux comme le monde dont la France a toujours été à la pointe. L’Europe des régions c’est plutôt faire le choix de l’Empire qu’il soit romain, Saint Empire Romain Germanique, Napoléonien ou Nazi.

Comme vous dites c’est bien de savoir à qui l’on a à faire.

Bonjour chez vous

24. Le 24 septembre 2007,
Jérôme

L’UDB, le parti autonomiste breton est classé à gauche si l’on regarde les accords électoraux qu’ils passent, notamment avec les Verts.

Je n’ai pas vérifié mais les élus dans les différentes instances siègent avec la gauche.

25. Le 24 septembre 2007,
Dominique

Tal a écrit vraiment n’importe quoi en faisant les amalgames qu’il prétend dénoncer. Du racisme anti-breton chez Françoise Morvan qui est née de parents bretons et qui a écrit sur d’autres sujets moins politiques concernant la Bretagne ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Morvan

26. Le 24 septembre 2007,
VinZ

@Jérôme : ce n’est pas surprenant, les Verts ont toujours défendu les causes régionalistes. D’ailleurs, aux dernières présidentielles, on pouvait même voir sur les affiches de Voynet, le logo de “Région et Peuples Solidaires”, une fédération de partis régionalistes.

Quant aux alliances, ça dépend des régions et de la volonté politique locale : en Bretagne, les nationalistes sont alliés avec la gauche, en Corse, comme Zuccarelli (PRG) est très républicain, ils sont alliés avec la droite.

27. Le 24 septembre 2007,
Anne Onyme

wam > “une langue n’a pas à servir. elle est parlée, point barre.” Une langue ça sert à communiquer. A la base, c’est un outil. La question est : est-ce autre chose qu’il est important de maintenir? Personnellement je ne le crois pas. Plus personne ne parle le latin et ça ne me semble pas être un drame.

28. Le 24 septembre 2007,
Jérôme

@Vinz : JL Mélenchon nous laisse à penser que les autonomistes bretons, UDB et cie sont proches de l’extrême droite alors même qu’ils sont, à mon avis, plus à gauche que lui.

29. Le 24 septembre 2007,
Eolas

Le breton, ça pue, c’est pas libre.

30. Le 24 septembre 2007,
Xavier

Ça me dégoûte tout ça…

Merde, qu’ils sortent un peu de France ces gens là.

Qu’ils aillent en Suisse pour regarder leurs profondes divisions à cause de la langue (ironique hein!).

Ce sont des dinosaures.

Et le problème, c’est que la majorité des politiciens français… sont jacobins.

Viva la revolution!

31. Le 24 septembre 2007,
Irène

Bon, celle-là, elle est vieille, mais…

Si la Bretagne était indépendante, au moins Le Pen ne serait pas français.

Ahem.

Je sais, je sais, je sors ;-)

32. Le 24 septembre 2007,
alain

Realmente es un placer leerte. Muy cierto todo el comentario. Se disfrutan cada una de tus palabras tan certeras. Saludos,

33. Le 24 septembre 2007,
Laurent Gloaguen

@Irène : et Laurent Gloaguen ne serait pas français et bloguerait dans une langue étrange et bien peu euphonique. Et vous ne sauriez pas ce que vous avez raté.

An hini n’eo ket aotrou en e vro n’en deus nemed mont en eur vro all hag e vo.

34. Le 25 septembre 2007,
mich"

À Laurent : “Qui n’est pas un Monsieur dans son pays devrait découvrir d’autres contrées pour le devenir.” C’est bien cela ?

Sinon, je ne suis pas breton de sang ni d’ethnie, et ne veux pas le devenir de cœur non plus. L’on m’adopterait pourtant sans problème ici, ayant porté le velours et chanté la langue. Mais cette culture n’est qu’une partie de la mienne, enrichie de cet apport comme de tant d’autres. Je ne comprendrai jamais la fierté de mes compères qui ont défilé sur les Champs ce dimanche.

La langue est peut-être morte, mais le français d’ici est pétri de tournures bretonnes. Un délice que d’entendre les secrétaires ou les agriculteurs parler…

35. Le 25 septembre 2007,
mich"

Ahem… n’a qu’à plutôt que devrait, non ?

36. Le 25 septembre 2007,
Guillermito

“An hini n’eo ket aotrou en e vro n’en deus nemed mont en eur vro all hag e vo.”

Ca, c’est pas du breton, c’est du ROT13, non ?

37. Le 25 septembre 2007,
Guillermito

On a aussi nos ecoles Diwan en Languedoc, on appelle ca les calandretas (lire ici. Euh, non, plutot la. Enfin bref).

38. Le 25 septembre 2007,
Irène

@ Laurent (#33) : Bah, on ne regrette pas ce que l’on ne connaît pas. CQFD ;-)

39. Le 25 septembre 2007,
Irène

“Qu’a vist Paris e noun Cassis, a ren vist.” ;^)

À part cela…

Brassens, la Ballade des gens qui sont nés quelque part

Pur bonheur.

40. Le 25 septembre 2007,
asmodeal

Mais mes grands parents paternels et maternels ne parlent pas breton et ce n’est pas non plus le breton de diwan, est ce que leur breton n’est pas le bon breton, est ce que ces bretons doivent être ammenés à disparaitre.

41. Le 25 septembre 2007,
asmodeal

Il fallait lire: ne parle pas le même breton (et non pas ne parle pas breton), dsl j’aurais du me relire (y a une autre faute après tanpis).

42. Le 26 septembre 2007,
manu44

petite remarque de forme ligne 8 “et la langue bretonne fait tâche.” mais non : elle fait tache, ce n’est pas du tout la même chose

43. Le 27 septembre 2007,
Loïc

Invraisemblable ! J’imagine ce qui doit être dit de l’alsacien par exemple ! Mais aujourd’hui on s’insurge pour la sauvegarde de la diversité française, pourtant, tout les XIX et XX siècles avec la montée des nationalismes a consister à écraser par tous les moyens la diversité. J’ai l’impression que les média et l’économie contemporaines touchent du doigt le fantasme de l’uniformisation…

44. Le 30 septembre 2007,
Kad

Tout cela reste du blabla politicien et des théories un peu foireuses pour éluder une question essentielle : Qu’est-ce qu’une langue ? Quelle place pour les langues régionales en France ? Je ne conteste pas l’expérience de Madame Morvan mais j’imaginais qu’elle allait être utilisée pour faire des amalgames et des raccourcis inexacts. C’est comme si un Chinois venait passer une année en France, amoureux de la cultue française, et que pendant une année il ne cotoyait que les militants du front national. De retour en Chine, il écrirait un bouquin expliquant qu les Français sont nationalistes et extrémistes. Toute cause à défendre est forcément un sujet de récupération politicienne, d’extrême droite à l’extrême gauche en passant par le centre. Ce type de récupération, Monsieur Melenchon sait ce que c’est, il en abuse régulièrement …. Et puis dans un monde globalisé où l’anglais est devenu la langue pour les échanges économiques et la langue de la culture populaire, la français est aussi devenu une langue régionale ultra-minoritaire qui est bien malmenée. Je ne doute alors pas que Monsieur Melenchon et ses camarades seront les premiers à vouloir défendre cette langue en danger…. Le français comme beaucoup d’autres langues est amené à disparaître à terme, c’est comme ça, l’évolution du monde, les langues disparaissent et le nombre de langues parlées diminue fortement, le français n’échappera pas à la règle. Les Bretons ont prouvé qu’ils n’étaient pas des extrémistes, il me semble que la Bretagne est une région où les votes pro-européens et anti-front national sont les plus élevés … Pour conclure, je dirais que ce texte aux théories archaïques donne vraiment l’impression que Monsieur Melenchon fait définitivement partie du passé. Bon courage à Madame Royal pour faire bouger les choses et déplacer les lignes …. Mais Monsieur Melenchon doit tout de même continuer à participer aux débats et à passer à la télé, nous avions besoin de remplaçants pour nous faire rire depuis la retraite d’Arlette.

45. Le 1 octobre 2007,
Maxime

Loïc : Pour beaucoup d’alsaciens, il n’est de pire insulte que de lui dire que sa langue est de l’allemand (donc la langue du nazi). Ou de le traiter d’Allemand directement. Il reste encore chez les alsaciens des séquelles des blessures des guerres successives (il n’y eut pas que Hitler à avoir voulu laisser trace de son passage dans cette région), et s’en est une.

Sauf que l’Alsacien est un dialecte Allemand, et sa forme écrite est donc l’Allemand standard (aka le Hochdeutsch), même si dans leurs fiertés beaucoup d’alsaciens ne l’avouent pas. Il faut dire que l’Alsace a été souvent séparée du reste de l’Allemagne ; les différences ne cessent de se creuser et les nouveaux proviennent du Français.

Heureusement, personne d’intelligent n’ose supposer qu’un germanophone est un nazi. Donc ça marche que pour l’insulte.

Aujourd’hui, dans nos écoles “Diwan” locales, on enseigne en plus du Français, l’Alsacien et le Hochdeutsch.

46. Le 2 octobre 2007,
tonvoisin debureau

la connerie n’a pas de limites, elle est là particulièrement audacieuse, ils ont visiblement un probleme avec les bretons, nos politiques de droite et de gauche, do not move j’arrive, touchez pas au bretons ! si vous saviez ce que les bretons pensent de vous, vous en diriez dix fois plus !

47. Le 5 octobre 2007,
pas perdus

Vous savez, les langues mortes…

48. Le 6 octobre 2007,
Gwen

Voir la réponse de l’UDB à Mélenchon au sujet de la Breizh Touch

http://www.udb-bzh.net/article.php3?id_article=498

Gwen

49. Le 7 octobre 2007,
Jakez

C’est Dimanche , et comme tous les dimanche je vais aller saluer ma voisine Anne , grande figure de la résistance locale (Plouha).On parlera du passé , de l’occupation nazie , des souffrances endurées , des belles heures de la Libération, elle portera peut être sa légion d’honneur… Oui , on parlera de tout celà . En Breton, évidemment , n’en déplaise à Jean Luc .

50. Le 7 octobre 2007,
temps

Tout est dans la démarche. Je pense que ce qui est reproché aux langues régionales c’est leurs symboliques et les inductions de ces symboliques. Ainsi tous politiques se croyant supérieur ou important a besoin de faire admettre aux hommes de cette terre qu’ils ne sont qu’un tas de viande que l’on peut déplacer à souhait. Or cette approche bien étrange directement issue d’un concept royaliste non pas d’un National Socialisme, est incompatible avec la reconnaissance d’une individualité qu’apporte nos traditions au travers des expressions et des coutumes locales. Cordialement

51. Le 8 octobre 2007,
Le Petit Nicolas

Loin de moi l’idée de vouloir tirer sur une ambulance , mais tout de meme , Jean Luc Melanchon merite t’il qu’on s’arrete encore sur ses déclarations pittoresques ?

Il est quand meme pour etre connu la buse de la gauche (y’en a toujours une par camps . A Droite , on dira que Mme Boutin puis Mme Bachelot - aucun mysogisme , helas meme - ont tenu le role) …

Meme pas impressionné , donc .

Le Petit Nicolas (mais en Plus Grand)

52. Le 9 octobre 2007,
Félure

Cher ami,

Comment donner encore quelque crédit que ce soit à un homme comme Mélenchon ? Il fait rire, maintenant. Il n’énerve même plus.

53. Le 9 octobre 2007,
pas perdus

Lisez entièrement la note de Mélenchon plutôt que des morceaux choisis et retirés de leur contexte…

54. Le 12 octobre 2007,
bibou

ret e vije da dud zo nompaz rei eoul dezho da brasaat an tan !

faudrait peut être que certains ici arrêtent de leur donner du grain à moudre à ces “jacobins”, exemple : est-il acceptable qu’un groupuscule indépendantiste soit cité ou donné en lien sur un site d’école an breton…???

le but de hemon était de faire un état, une nation en bretagne avec le breton pour langue, depuis on aurait du changer l’orthographe et on trainerait pas des boulets comme ce melenchonchon, hemon était comme un jacobin sauce bretonne, peu de gens le savent et s’émerveillent devant le breton surunifié alors qu’il ne correspond pas au parler populaire !!!! lisez

55. Le 12 octobre 2007,
Bertrand Deléon

——- Original Message ——-

From: bertrand.deleon

To: jl.melenchon@senat.fr

Sent: Sunday, October 07, 2007 7:21 PM

Subject: M. Mélenchon serait-il atteint de la maladie d’Alzheimer ?

Bonjour,

Veuillez trouver ci-dessous une communiqué répondant à vos propos concernant les Bretons à l’occasion de la Breizh Touch à Paris.

Cordialement,

Bertrand Deléon.

M. Mélenchon serait-il atteint de la maladie d’Alzheimer ?

A l’occasion de la Breizh Touch, M. Jean-Luc Mélenchon a vomi toute sa haine de la Bretagne sur son blog. Dans un post daté du 23 septembre 2007, il effectuait les amalgames les plus odieux en reprenant la logorrhée parue dans le journal proche du Parti Socialiste Français « Libération », du vendredi 21 septembre sous la plume de Mme Françoise Morvan, autoproclamée tour à tour linguiste, universitaire, historienne et cette fois essayiste, affiliée régulièrement aux organisations lambertistes. Depuis, M. Mélenchon a réitéré ses propos sur la Radio France-Info. Pour M. Mélenchon, les acteurs de la Breizh Touch comme l’ensemble du mouvement breton sont assimilables à des néo-nazis.

Pourtant, quand les Bretons de Sein partaient pour Londres, que faisaient donc les ancêtres politiques de Monsieur Mélenchon ?

1 / Le Lambertisme:

Durant la guerre et sous l’occupation, le principal dirigeant trotskyste, Testu (Henri Molinier), ne ” voit de solution que dans les organisations fascistes et staliniennes qui naîtront du triomphe du pacte germano-soviétique”. Testu préconise jusqu’en 1941 de poursuivre le travail d’entrisme, mais aussi dorénavant dans certains mouvements collaborationnistes. Une petite fraction clandestine pénètre le Rassemblement national populaire de Marcel Déat (Testu y aurait même pris, selon certaines sources, la parole lors d’un meeting). En 1940-1941, Pierre Boussel, dit Lambert, futur dirigeant de l’Organisation communiste internationaliste (OCI), s’oppose clairement et nettement à l’orientation de Testu et milite sur des positions internationalistes. En 1943, exclu du parti, il demande alors son adhésion au Parti ouvrier internationaliste (POI) qui développe notamment une fraternisation avec les travailleurs allemands sous l’uniforme, paradoxalement contre le patronat et les nazis…

2/ Le Parti Socialiste :

M. Mélenchon écrivait le 7 janvier 2006 dans l’un de ses articles : “François Mitterrand incarne la légende de la gauche universaliste et sa valeur utile la plus constante : la passion de l’égalité, l’union des gauches, le Parti unitaire”.

En effet, François Mitterrand, né le 26 octobre 1916 à Jarnac, fut député de la Nièvre, plusieurs fois ministre sous la IV ème république (dont, ministre de l’intérieur de juin 1954 à février 1955, ministre de la Justice de janvier 1956 à juin 1957) président de la République de 1981 à 1995.

L’Histoire de François Mitterrand, c’est aussi :

Fin 1934, il adhère en tant que ” volontaire national ” au mouvement des jeunes du colonel de la Rocque, fondateur des Croix de feu. Ses meilleurs amis sont les responsables de groupes d’extrême droite et monarchistes (Charles Maurras et Claude Roy de l’Action Française, Pierre Guillain de Bénouville de La Cagoule). Mitterrand en diffuse les idées dans le journal Combat.

Le 2 février 1935, Mitterrand conspue ” les métèques ” en manifestant contre les étudiants étrangers visant l’exercice de la médecine en France.

Début 1942, en pleine guerre, Mitterrand trouve un emploi de renseignement à Vichy, à la Légion des Combattants et des Volontaires de la Révolution Nationale.

Juin 1942, il acquiert de nouvelles fonctions au Commissariat au reclassement des prisonniers, organe de propagande maréchaliste.

En décembre 1943, Mitterrand reçoit, à sa demande, la plus haute décoration remise par le maréchal Pétain à ses fidèles, la Francisque. Elle portait le numéro 2202. Mitterrand prêta ce serment : ” je fais don de ma personne au maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m’engage à servir ses disciples et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre “.

Plus tard, ministre de l’intérieur pendant la guerre d’Algérie, il préconise une répression féroce et encourage la torture des prisonniers. Le 5 avril 1956, un journaliste du Monde” écrit : ” Je ne puis éviter de parler de la Gestapo. Partout en Algérie, la chose n’est niée par personne, ont été installés de véritables laboratoires de torture, avec baignoires électriques et tout ce qu’il faut… “. Un autre journaliste de “Libération” témoigne : ” Des ordres ont été transmis afin d’obtenir des informations par tous les moyens. Ces ordres se sont propagés oralement du haut en bas de l’armée. Le Haut Commandement a obtenu que jamais un officier ne serait jugé pour une “bavure”. C’était une loi non écrite convenue entre Guy Mollet, son ministre de la Justice, Mitterrand, et le Haut Commandement. Je voyais des militaires qui s’en vantaient : “On est couvert, on vous emmerde” “.

En outre, les propos tenus par F. Mitterrand pendant cette période sont connus et sans équivoque. Suivant cette ligne directrice, en dix-huit mois d’exercice du ministère de la Justice par Mitterrand, il y eut entre 44 et 61 condamnés à mort exécutés (selon les sources : Le Monde ou A. Peyrefitte).

En octobre 1959, soucieux de faire remonter sa cote de popularité et de devenir un véritable “héros”, victime des ultras de l’OAS, des activistes de l’Algérie française, Mitterrand prémédite un attentat bidon contre lui-même, avenue de l’Observatoire à Paris. Très protégé, il bénéficiera d’un non-lieu en 1966.

En 1971, une alliance avec Jean-Pierre Chevènement lui permet de prendre la place de premier secrétaire du PS et en 1972 de signer un programme commun avec son pire ennemi jusqu’alors, le PC.

Enfin, la présidence de Mitterrand c’est :

Le financement occulte du PS ; l’affaire des Irlandais de Vincennes ; les milliers d’écoutes téléphoniques ; le placement de ses amis et proches à des postes clés du pouvoir ; les messages subliminaux lors de la campagne présidentielle de 1988 sur les TV publiques ; l’explosion criminelle du Rainbow Warrior, navire de Greenpeace ; l’affaire du sang contaminé ; celle de la Société Générale, etc…

Il n’y a là que quelques “petites erreurs de jeunesse” de Mitterrand, diront ses défenseurs. C’est encore probablement à ce titre qu’il fleurît la tombe du Maréchal Pétain à l’île d’Yeu jusqu’à la fin de sa vie ! ? Et puis, c’était sûrement un homme très honnête, puisqu’il n’a jamais caché ses amitiés avec René Bousquet, l’un des responsables de la rafle du Vel’ d’Hiv’.

Alors M. Mélenchon, l’amnésie vous gagne t’elle ?

Pour Bemdez, Bertrand Deléon.

Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations

6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie

56 000 GWENED / VANNES – Pgz / Tél. 06 11 51 43 15

http://membres.lycos.fr/bemdez/

56. Le 13 octobre 2007,
kidu

bertram, lak da her a imor fall en da vreZHoneg chik ’ta, da darza !

57. Le 15 octobre 2007,
Thierry Vaillant

Et oui à quoi sert les langues régionales ? Moi au Québec, ce sont les anglophones qui me posent cette question. A quoi sert le français ? Si les Français continuent de tuer les langues chez eux, c’est leur langue qu’ils tueront au niveau mondial.

58. Le 4 novembre 2007,
chouette

Combien de mères berceront-t’elles encore leurs bébés en breton pour leur faire gazouiler leurs “are”(“encore” en breton)? Le but du jacobin Mélenchon est presque atteint. Ce nationaliste-socialiste (Nazi en allemand) pourra jouir de l’extermination d’une langue celte par les avatars des Lumières. Seul le nationalisme français n’est pas nauséabond.

59. Le 13 novembre 2007,
Matthieu Colombel

C’est tout bonnement inadmissible de penser de la sorte …

Je suis breton; bien plus dans le coeur que dans le sang et je suis très curieux de mes origines bretonnes. J’ai lu des tonnes de bouquins, d’articles et divers journaux sur la bretagne pendant la guerre (mon grand-père a défendu la France et sa famille… et en est mort).

Ce qui l’en ressort c’est, qu’à cette époque, la bretagne était coupée de la France, par le coeur. Il n’y a jamais eu pire période pour les bretons. Devoir défendre une patrie dont ils ne se sentaient point les enfants et subir en même temps le fait qu’ils n’étaient pas assez “français” pour leurs supérieurs. Ils étaient généralement placés en première ligne, éclaireurs, avec toutes les autres personnes que l’on ne trouvait pas assez patriotes.

En France, on a deux manières de faire passer un mensonge : 1 - Par la désinformation médiatique 2 - Par la force

Je connais des élèves/parents et des professeurs de Diwan. Extrème droite ? O_o ? Alors pourquoi la grande majorité vote à gauche ? Ce sont des personnes qui ont un grand coeur et qui ne veulent pas perdre leurs origines. C’est tout.

On rejète ce que l’on ne comprend pas. On envie ceux qui sont heureux ensembles…

Kenavo

Matthieu

60. Le 13 novembre 2007,
Matthieu Colombel

Je rajouterai même que :

Oui les bretons n’aimaient pas beaucoup les français pendant la guerre et allaient plutôt à leur encontre. Oui c’est vrai ! Mais c’était la même chose 1 siècle avant et c’est une vieille querelle….

Mais une chose est sûre, aux vues du nombre de résistants bretons / proportionnellement au nombre d’habitants, les bretons aimaient encore moins les allemands à cette époque !!!

C’est simple… Les bretons n’ont jamais aimé les envahisseurs.

C’est juste qu’aujourd’hui cela arrange beaucoup de monde de dire que le breton … c’est mal.

61. Le 13 novembre 2007,
Matthieu Colombel

Je vous invite a lire ce très exposé de Michel … Doctorant en “Histoire des techniques” à l’Université de Sorbonne-Paris IV

La bretagne terre de résistance :

http://pagesperso-orange.fr/passion.histoire/resistan.htm

Matt

62. Le 25 novembre 2007,
Basile Stretter

Je vous invite à lire “La bataille des langues en Europe” d’Yvonne Bollman, paru il y a quelques années chez Bartillat.

63. Le 6 décembre 2007,
gilbert

pour avoir une vision de l’histoire plus nuancée, plus juste et moins partiale (anti-bretonne), un ouvrage sur les militants culturels et politiques, régionalistes ou nationalistes bretons, engagés dans la résistance anti-nazie ou déportés…bien plus nombreux que ceux engagés dans une milice pro allemande…

“résistance et conscience bretonne, l’hermine contre la croix gammée, 1940 1945”, de Jean jacques Monnier, ed yoran embanner, Fouesnant, 400p, nov 2007.

je signale les créations de Vichy encore en place: les collèges, l’archéologie préventive (loi carcopino), certaines lois agricoles, l’interdiction du diplôme d’herboriste…y aurait il des nostalgiques de Vichy ? les gouvernements d’après guerre et les services regorgeaient de décorés de la Francisque…

les écrits de Françoise Morvan nuisent à la réconciliation nationale de 1944, et même à certains résistants en particuliers issus des mouvements bretons, tant ils sont tendancieux, porteurs d’esprit de vengeance et autres haines qui n’ont pas lieu d’être. Ils véhiculent des polémiques basée sur une démontration quasi obsessionnelle visant à nuire aux cultures régionales en voulant de manière franche ou non leur éradication…c’est une petite musique totalitaire qui se cache sous un masque d’une démarche faussement universitaire ou surement pas neutre comme elle essaie de s’en prévaloir…loin d’un esprit de démocratie authentique…il n’y a rien d’apaisé, de mesuré là dedans et de positif pour la société actuelle. On se demande d’ailleurs ce qu’elle propose pour la Bretagne: rien! sauf en faire un territoire interchangeable, comme souhaité par certains extrémistes de la France uniforme…de manière cachée elle souhaite ressusciter une France autoritaire, dans un moule unique, fermée à l’Europe…elle vit sur le regret des temps d’avant la décentralisation et d’avant l’UE et souhaitant peut être refaire l’épuration trop soft à son goût ?… finalement, souhaite t’elle façonner un homme français nouveau, une conception qu’elle le reproche à d’autres ? son aveuglement idéologique l’amène sur des comportements similaires à ceux qu’elles dénoncent dans l’histoire, avérés ou non.

http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=8715

www.presseocean.fr/…/re/histoirenantesdetail/actu12994-471765——-actu.html

www.ouest-france.fr/Resistance-l-hermine-contre-la-croix-gammee/re/actuB/actu8619-470012——-_actu.html

www.nantes.maville.com/L-hermine-(bretonne)-contre-la-croix-gammee/re/actudet/actudep-470479——-actu.html

un proche descendant de résistant du 22 et républicain démocrate…

64. Le 8 décembre 2007,
Hervé Torchet

Bien que je passe là un peu tard, félicitations pour ce billet très complet.

Il faut faire vivre la langue bretonne, ne fût-ce que pour ce qu’elle incarne de survie ultime du gaulois, ce qui permet d’en faire un sujet paneuropéen.

Kenavo.

65. Le 13 novembre 2008,
Dan

Je pense que Jakez a tout dit (post 49). Non ?

66. Le 2 juillet 2013,
Bretonne

Breiz Atao est en effet l’ancienne écriture, la nouvelle étant Breizh Atav,

de là Mélenchon de dire que les bretons sont racistes… je trouve ça limite, surtout pour le peuple breton qui ont été les premiers à rejoindre De Gaulle pendant la guerre.

Blah ?