Journal de bord

lundi 28 avril 2003

Karl s’énerve…

…et cela ne lui ressemble pas. Il parait que j’écris des conneries (heureusement, je ne suis pas tout seul).

J’ai toutefois l’impression d’assister à un dialogue de sourds.

Dialogue de sourds quand j’écris : “De toutes façons, les recommandations ne valent rien sans les outils qui vont avec. Sans des éditeurs accessibles, à destination du grand public, et peut-être même wysiwyg (!), l’application des standards du Web n’est que l’affaire d’une élite de geeks.” et que l’on me répond “En fait, le discours de Daniel et du tien, est plus qu’élistite, car il propose une obligation de taper le code à la main. Donc je confirme vous avez un discours élitiste, il ne faut pas se tromper.” [& aussi cf. Éditeurs HTML].
Ou j’ai vraiment des difficultés avec ma langue pour exprimer mes idées, ou l’on me lit trop rapidement, ou encore, on me fait des procès d’intentions.

Je n’ai peut-être pas toutes les cartes en mains, mais je me positionne très clairement en tant qu’utilisateur, en tant que responsable d’un département Internet au sein d’une agence de communication qui produit des sites Webs pour des entreprises. Bref, en tant que premier concerné par les évolutions de ce qui est le coeur de mon métier depuis 1995.

L’orientation actuellement prise est : “If something is described as “typographic” or “typographical”, it is likely to be presentational, rather than semantic or structural.” Je pense que cela est discutable (aka “digne d’être discuté”) et mon sentiment sur le sujet est que c’est une confusion ’style vs. typographie’ et qu’une distinction devraient être apportée. Pour reprendre la phrase habituelle de Karl : j’y reviendrai.

Billets liés : catégorie web standards.

P.S. Je n’ai pas le même dictionnaire. Tolérance = respect de la liberté d’autrui, de ses manières de penser et d’agir.

On ne lynche pas forcément (sauf bien sûr lorsqu’on dit “Standards are bullshit. XHTML is a crock. The W3C is irrelevant.”) quand on exprime des réserves par rapport à des orientations prises dans un document de travail. Les futurs utilisateurs ne sont pas forcément des experts issus d’un distingué aréopage du “sémantiquement correct” mais leur expérience utilisateur leur permet d’évaluer les conséquences sur leur travail de certaines orientations.

En tant que modeste utilisateur, j’essaie de comprendre et je me rends compte que je ne comprends pas grand chose. Par exemple, quelle est la vocation de XHTML 2.0 ? Quel avenir pour HTML 4.01 ? Plus je lis sur le sujet, plus ma confusion est totale.

1. Le 28 avril 2003,
Melfrid

La typo, c’est bien, mais il ne faut pas oublier l’orthographe: “Karl s’énerve”. En général, je déteste les gens qui jouent les académiciens sur les forums, mais là, je crois qu’on est entre puristes.

2. Le 28 avril 2003,
Laurent

Corrigé…

3. Le 28 avril 2003,
karl

Réponse courte : HTML 4.01 est une spécification qui est une recommandation W3C. C’est une norme. Elle est fixe. Elle ne bouge pas. Tu pourras mettre un doctype HTML 4.01 dans tes documents.

Réponse un peu plus longue : Le dialogue de sourd, je suis d’accord dans le sens où actuellement j’essaie de faire le langage de signes entre le WG et le monde extérieur au niveau où je peux le faire. Et ce n’est pas facile non plus.

Pour résumer:

La typographie est un méta-niveau et je suis le premier à beaucoup l’aimer.

Elle recouvre de la création artistique, de l’internationalisation, de la sémantique et du style, et surement beaucoup d’autres choses.

Soyons clair, la fonction de la balise “i” telle qu’elle est définit dans HTML 4.01 ne sert à rien, c’est un élément purement stylistique qui ne sert à rien dans le cadre du langage et dont j’ai envie de dire est dangereux pour les personnes comme toi qui aiment la typographie, car il détruit justement l’essence de ton texte.

Je vais essayer d’expliquer pourquoi. Un élément dans une norme définit un usage (plus ou moins bien respecté par les implémenteurs, plus ou moins bien respecté par les utilisateurs). La règle doit être stricte.

Pourquoi ?

Pour le futur et la pérennité du système. Si tu définis un système qui transmets ton texte d’un produit X vers un produit Y. Mais que le produit Y a décidé de n’interpréter que ce qui a du sens au niveau sémantique parce-que le style n’est pas significatif pour ce produit. (et ce n’est pas forcément un produit de merde).

J’explique:

  • Un lecteur braille, c’est à dire une barette d’épines qui créent les caractères n’auront pas d’interprétation du style et donc pour l’outil c’est une manière de faire sauter tout ce qui est stylistique. En revanche, sur une balise qui a un sens sémantique, cela leur permet de dire “Eh attention, ici sémantique” et d’envoyer un indicateur à l’utilisateur, comme il sera incapable d’interpréter du positionning.

  • Un lecteur vocal de pages Web (une machine qui lit à voix haute) Elle peut moduler le son ou changer le ton, etc, dépendant des réglages et doit donc ignorer tous les éléments de style.

  • Un moteur d’analyse de texte pour linguistes qui a besoin de savoir ce qui fait partie de la sémantique et ce qui fait partie du style, car c’est important dans leur métier.

  • Un traducteur automatique qui va traduire du texte occidental en caractères chinois par exemple, et là cela devient absolument nécessaire car les notions de mise forme d’un pays à l’autre peuvent être complètement différentes.

Tout cela pour expliquer qu’il y a un ensemble immense de paramètres qu’il faut prendre en compte et ne pas raisonner uniquement sur ce que l’on voit, mais sur ce que l’on comprends.

Tu l’as dit toi-même : l’italique a un sens. La balise “em” est là pour cela mais à mon avis elle est mal définie dans la spec. Sa définition sémantique n’est pas assez claire.

Maintenant imagine que tu es un Shaddock et sur ta planète, tu utilises un style rouge-gras pour baliser certaines portions de ton texte, que tu as un ethnologue shaddock et un ethnologue français qui se rencontrent et déterminent que le rouge-gras est l’équivalent de l’italique dans les textes français. Le problème c’est qu’il n’y a pas d’éléments stylistiques “boldred” dans la spec.

Et là, on en vient à une perte sémantique du texte quand il est transmis à une autre culture, et à une spec pas utilisable par d’autres cultures.

Maintenant tu remplaces : Shaddock par chinois, corréens, arabe, etc. Toutes les cultures sur terre ont leur propre code stylistique attaché à une sémantique précise. Il ne faut pas oublier cela.

C’est pour cela depuis le début, je te demande de déterminer la signification sémantique sous-jacente à la stylistique typographique des civilisations occidentales européennes.

Le débat est d’amener à justifier un usage que cet usage permette de s’accomoder des contraintes internationales, d’accessibilité, etc. Il faut regarder les standards comme un outil qui sert à beaucoup de communautés.

Blah ? Touitter !

Point de vue

Ce qu’il y a de bien avec la discussion, c’est qu’à son gré, on a la possibilité d’affiner sa pensée et même de l’approfondir.

Ma pensée est donc la suivante : dans la séparation entre le sémantique (l’essentiel, le texte et le XHTML) et la mise en page (le secondaire, l’optionnel, la décoration…, les CSS), l’usage typographique (qui fait partie de la langue écrite) n’a pas de place. J’attends d’un balisage avec dichotomie sémantique/présentation qu’il me permette néanmoins de composer un texte conforme aux règles et usages de la typographie sans recours à des feuilles de styles externes car, à mon sens, l’application des règles typographiques est intrinsèque à la représentation écrite d’un texte et ne peut être réduite à de la simple décoration. Après, on peut gloser et développer, mais l’essentiel de ma pensée est là. Je souhaiterai pouvoir avoir un texte nu, sans aucun enrichissement graphique, qui soit néanmoins typographiquement correct, avec par exemple les italiques là où les règles l’exigent.

P.S. Y a-t-il quelqu’un qui me comprenne ? Ou bien ais-je un grave problème d’expression ?

P.S. De toutes façons, je ne suis qu’un vieux con, conservateur et passéiste, qui s’attache à des choses antiques comme la typographie dont tout le monde visiblement se contrefiche.

1. Le 28 avril 2003,
jm

Tu parles de “représentation écrite”: si je me souviens bien, le xhtml n’est pas forcement pour un écran: ca peut être lu aussi. Ca se prononce comment “l’italique” à l’oral ?

Autre usage, en admettant que le robot d’un moteur de recherche utilise un peu le balisage, il doit interpréter comment “l’italique” ?

Et puis, y’a aussi ce que disait Karl lors de la précédente itération de la question: c’est quand même un peu culturel le “standard italique”. (sur le problème des standards un peu trop euro/anglocentrique cf “UTF-8 is kind of racist.” sur http://tbray.org/ongoing/When/200x/2003/04/26/UTF)

Mais c’est pas simple la division de la logique du texte et de son aspect “visuel”: en français, on écrit “Le pont de la rivière Kwai” (avec une majuscule en début de phrase et sur les noms propres, la règle standard en anglais, on écrit “The Bridge on the River Kwai” (en plus de la règle habituelle, on rajoute une majuscule aux mots importants)

Dans les deux cas c’est un titre (donc une balise ou une classe ), par contre la règle typographique est purement culturelle. Mais je sais pas le faire uniquement en CSS, parce que cela implique une analyse lexicale (trouver “les mots importants”)

2. Le 28 avril 2003,
Laurent

Tu parles de “représentation écrite”: si je me souviens bien, le xhtml n’est pas forcement pour un écran: ca peut être lu aussi. Ca se prononce comment “l’italique” à l’oral ?

Le code typographique ne s’applique bien évidemment pas à l’oral. 99,9 % de l’utilisation du Web ne se fait pas via des synthétiseurs de voix ou de braille. C’est au synthétiseur de voix d’omettre les balises qui n’ont pas de sens dans la langue orale. Appauvrir l’écrit au profit de l’oral n’est pas une nécessité.

Et puis, y’a aussi ce que disait Karl lors de la précédente itération de la question: c’est quand même un peu culturel le “standard italique”. (sur le problème des standards un peu trop euro/anglocentrique cf “UTF-8 is kind of racist.” sur http://tbray.org/ongoing/When/200x/2003/04/26/UTF)

Commencer à vouloir départager langue, culture et histoire… cela devient un terrain glissant. Mais je rebondis sur la notion d’anglo-centrisme, c’est effectivement un danger. J’y vois un exemple avec la balise em (http://www.w3.org/TR/xhtml2/mod-text.html#sec_8.8.) qui me semble bien sémantico-anglo-centrique…

Mais c’est pas simple la division de la logique du texte et de son aspect “visuel”: en français, on écrit “Le pont de la rivière Kwai” (avec une majuscule en début de phrase et sur les noms propres, la règle standard en anglais, on écrit “The Bridge on the River Kwai” (en plus de la règle habituelle, on rajoute une majuscule aux mots importants)

Les capitales font partie du code typographique. Dans l’absolu, si l’on supprime les usages du code, on devrait aussi supprimer les capitales. Absurde, mais logique.

Dans les deux cas c’est un titre (donc une balise ou une classe ), par contre la règle typographique est purement culturelle.

Il faudrait que tu expliques le sens donné à “culturel”, si c’est “propre à chaque langue”, je dis que cela fait partie de la langue.

Mais je sais pas le faire uniquement en CSS, parce que cela implique une analyse lexicale (trouver “les mots importants”)

Comme quoi, ces questions ne sont définitivement pas simples.

3. Le 28 avril 2003,
jm

Tu prends la balise Q dans tes commentaires ?

Le code typographique ne s’applique bien évidemment pas à l’oral. 99,9 % de l’utilisation du Web ne se fait pas via des synthétiseurs de voix ou de braille. C’est au synthétiseur de voix d’omettre les balises qui n’ont pas de sens dans la langue orale. Appauvrir l’écrit au profit de l’oral n’est pas une nécessité.

Le problème que j’ai avec ce type de raisonnement (la majorité ne doit pas être impactée par la minorité), c’est qu’il justifie l’assertion suivante: on fait des sites que pour IE6 win32 800x600, en anglais et uniquement pour une utilisation visuelle. Donc avec des balises uniquement visuelles et une mise en page au pixel (pas fluide).

La motivation de la séparation entre les présentations et la sémantique du texte, c’est justement pour rendre l’utilisation du web plus facile pour les autres types de lecture(sonore, automatique, visuel alternatif (texte simple, présentation en arborescence…)).

Les capitales font partie du code typographique. T’es sûr que c’est pas l’orthographe qui impose de mettre une majuscule en début de phrase et pour les noms propres ? La ponctuation, c’est typographique?

Il faudrait que tu expliques le sens donné à “culturel”, si c’est “propre à chaque langue”, je dis que cela fait partie de la langue Je ne sais pas si tous les pays de langue anglaise ou française utilisent la même norme pour la typographie des titres. Mais je ne vois pas d’impossibilité à ce qu’un titre en français soit typographié “de manière anglo-saxonne” (cela doit surement avoir un nom précis, mais je n’y connais rien en typographie)

Donc je parlai de “règle culturelle”, parce que ca peut dépendre de la culture, pas uniquement de la langue (ou même du type d’alphabet employé).

Pour le choix d’usage entre entre EM et STRONG, je ne sais pas faire la différence. De manière empirique, j’ai tendance à me dire que STRONG est prononcé de manière insistante à l’oral et que EM, c’est plutôt [je mime les guillemets façon l’archi-ennemi d’Austin Powers signifiant les guillemets]…

4. Le 28 avril 2003,
Laurent

Ben, non pas de Q ici ;-) je vais donc me permettre de corriger ton post pour le rendre plus propre…

5. Le 28 avril 2003,
Laurent

Le problème que j’ai avec ce type de raisonnement (la majorité ne doit pas être impactée par la minorité), c’est qu’il justifie l’assertion suivante: on fait des sites que pour IE6 win32 800x600, en anglais et uniquement pour une utilisation visuelle. Donc avec des balises uniquement visuelles et une mise en page au pixel (pas fluide).

C’est bien sûr tout le contraire, car la vocation des règles typographiques est de faciliter la lecture (pour les voyants, cela s’entend). La suite absurde du raisonnement sur les dispositifs pour malvoyants, ce serait de dire l’éclairage des rues ne sert à rien puisque les aveugles n’en profitent pas…

Je ne sais pas si tous les pays de langue anglaise ou française utilisent la même norme pour la typographie des titres.

Chaque langue à ses règles typographiques.

Mais je ne vois pas d’impossibilité à ce qu’un titre en français soit typographié “de manière anglo-saxonne”.

Horreur ! Iconoclaste ! ;-) Chaque langue à ses règles qui lui sont propres, évitons le mélange… Bien sûr, il n’y a pas d’impossibilité, on est libre de respecter les usages ou pas.

Donc je parlai de “règle culturelle”, parce que ca peut dépendre de la culture, pas uniquement de la langue (ou même du type d’alphabet employé).

Les règles typographiques ne sont pas liées à un alphabet mais à une langue. Et une langue, c’est culturel.

Pour le choix d’usage entre entre EM et STRONG, je ne sais pas faire la différence.

C’est bien le problème de ces deux balises que je qualifierai de pseudo-sémantiques. Personne ne les comprend, si ce n’est que EM, ça donne de l’italique et que STRONG, ça donne du gras… Quant à la différence sémantique entre l’emphase et le fort, même dans les dispositifs pour aveugles, ça me laisse muet ;-)

6. Le 28 avril 2003,
jm

[qq liens de surf plus tard] “Les règles typographiques ne sont pas liées à un alphabet mais à une langue.”

Je parlai d’alphabet en pensant au Japon: genre si un texte est composé en kanji, hiragana et en fonte romane, quelles règles sont appliquées ? [Google…] http://www.seyboldreports.com/SRDP/0dp8/D0811010.HTM donnent des bouts de réponses: pour le Japonais, l’usage semble suivre l’alphabet ET la langue utilisés.

T’aurais pas le livre “Typographic Composition in Japan” sous la main, par hasard ?

Par contre, j’ai pas les règles du kanji, du chinois et du coréen [ http://www.mmtaylor.net/Literacy_Book/index.html parlent des alphabets mais pas des règles typographiques http://www.rand.org/multi/parallels/SM/treasury.html est plus intéressant, ca parle d’ethnocentrisme, mais ne donnent pas plus de réponse. Ce qu’il raconte sur l’impression du théatre est intéressant, d’ailleurs: le texte imprimé peut aussi l’être pour une utilisation orale]

j’ai rien trouvé non plus sur la typographie des diverses langues utilisant les alphabets arabe et sanskrit.

Pour le cyrilique, http://www.microsoft.com/typography/developers/opentype/detail.htm indique que cela dépend de la langue, au moins pour le russe et le serbe

Par contre, rien trouvé pour le serbe et le croate, un cas intéressant: c’est la même langue mais l’une utilise un alphabet cyrilique et l’autre un alphabet romain.

Soit dit en passant, http://www.worldlanguage.com/ est très bien.

“EM, ça donne de l’italique et que STRONG, ça donne du gras… ” Pas toujours, c’est juste le style par défaut du navigateur! ici, c’est stylé localement, facon STABILO(tm): EM c’est souligné jaune et STRONG c’est surligné jaune.

Et si personne ne comprend la différence c’est parce que y’a pas d’explication ni d’usage fixé. Mais je suis sur que ceuz qui ont inventé le concept (c’était dans html1 déjà) avait une idée derrière la tête.

7. Le 28 avril 2003,
karl

toute la discussion tends à démontrer le point de la sémantique ;) même tes commentaires Laurent.

Ce dont tu parles à propos des accents ou de l’italique comme un empêchement, ce serait par exemple que les ordinateurs ne sachent pas afficher les accents ou que les ordinateurs ne sachent pas afficher l’italique.

Ou qu’il n’y ait pas de fonctionnalités dans CSS pour afficher en italique.

Maintenant pour la notion de titre, tu as raison dans le contexte français comme la discussion l’a montré.

Le concept de titre de livre par exemple peut-être rempli par une balise.

blablaba

Par exemple, et ensuite comme il y a des recommandations pour l’accessibilité, tu pourrais très bien avoir des recommandations pour l’I18N c’est d’ailleurs un sujet plus qu’intéressant.

Donc tu aurais une règle sur l’implémentation de la séquence qui est au-dessus en fonction de la langue utilisée pour le faire.

8. Le 28 avril 2003,
Laurent

<cite class="dc:title">blablaba</cite>

I18N ? Je suis pas sorti de l’auberge… ;-) Je trouve ça où ?

9. Le 28 avril 2003,
karl

Désolé c’était un abus de geekiness…

I18N = Internationalisation

http://www.w3.org/International/geo/

Je pense qu’il y a des propositions à faire dans ce sens.

Blah ? Touitter !

Post-modernité et avenir de la typographie

J’inaugure ma nouvelle catégorie Typographie (un dada à moi) par cette belle citation de Bernard Lebleu dans l’Encyclopédie de l’Agora.

L’avènement d’Internet signale l’atteinte d’un seuil critique dans la dissolution d’un certain savoir typographique. L’écran s’installe dans toute sa lumineuse médiocrité entre le texte et nous, pixel par pixel. L’informatique nous convie à tolérer, technique oblige, les modèles amputés du savoir qu’elle nous propose, alors qu’en réalité elle nous impose, faute de résistance, sa vision tronquée d’un monde complexe qu’elle ne saura jamais parfaitement traduire en mode binaire. Les responsables des modules typographiques chez Microsoft ne se soucient guère que les utilisateurs de Windows écrivant en français utilisent des chevrons comme guillemets. Qu’importe : les chevrons français disparaîtront de l’usage courant. Puis un jour, l’italique de Manuce sera devenu un romain penché.

Il nous faut, à l’ère de la typographie numérique et de la migration des modes de lecture vers de nouveaux supports, rappeler à notre souvenir les origines et l’histoire de cet art ancien. Pour ne pas céder à la facilité d’oublier et pour exiger de la technique qu’elle restitue pour notre usage ce que la typographie a mis des siècles à parfaire. Pour ne pas oublier qu’un jour un graveur de poinçons italien, épris de la beauté du dessin d’une écriture, s’attacha à reproduire sur des matrices de métal la danse de la main sur la feuille par laquelle les mots parviennent encore à nous, remplis de vie, remplis de sens.

1. Le 28 avril 2003,
François

Alors qu’en 2003 il sort encore des logiciels qui ont des problèmes avec les accents, tu voudrais que des développeurs comprennent et implémentent les subtilités de la typographie (que tu dévoiles brillament par ailleurs) ?

Monoculture et hyperpuissance sont les mamelles de l’informatique.

Si tu veux instiller un peu de culture au W3C, va expliquer la typo sur les listes du W3C qui s’occupent du HTML. D’après Karl, le W3C n’est pas obligé de prendre en compte ce qui est posté en dehors de ses mailing-lists (ce qui n’implique pas qu’ils tiennent compte de tous les avis postés sur leurs propres listes !).

http://lists.w3.org/Archives/Public/www-html/

2. Le 28 avril 2003,
karl

“Pour ne pas céder à la facilité d’oublier et pour exiger de la technique qu’elle restitue pour notre usage ce que la typographie a mis des siècles à parfaire.”

A parfaire et à défaire, je suis à peu près sûr que l’on aurait le même discours de la part d’un moine créant des enluminures il y a quelques siècles encore. L’imprimerie a beaucoup détruit de cet art et a beaucoup apporté. A chaque siècle vient son lot de nouvelles technologies et de nouveaux supports. Cela ne tue pas toujours les anciennes techniques d’ailleurs. Elles se perdent parfois dans les méandres de l’histoire, s’oublient, sont redécouvertes.

Qui encore s’est tapé des hiéroglyphes dans la pierre ? ou écrire des textes sur des tablettes d’argiles.

Le problème du débat que l’on a actuellement, c’est la confusion de beaucoup de choses.

On a un médium qui s’appelle le Web, ce médium n’est pas du papier et il a des contraintes différentes qu’il faut prendre en compte et des avantages également. Donc il y a des choses qu’il faut abandonner, d’autres qu’il faut conserver et encore d’autres qui sont complètement nouvelles et qui n’étaient pas possibles avec le papier.

Tout ce que je dis là, je peux le dire car je suis un amoureux du papier et du livre… Je pourrais prendre une photo de ce qui m’entoure. J’ai des trésors d’ouvrage autour de moi, certains du 17eme siècle. Je suis un amoureux de la typographie également dans son traitement ancien ou moderne comme dans certains magazines (La hune était un de mes repères).

ou de sites comme typographica ou typophage http://www.typophage.com/ (voir http://www.typophage.com/fr/livres/index.html)

3. Le 28 avril 2003,
Laurent

Mon approche du medium Web est que c’est avant tout un medium de l’écrit. Je suis soucieux de voir un Web qui respecte les règles de l’écriture. Je ne suis pas prêt à sacrifier les guillemets français ou la véritable apostrophe sous prétexte de mondialisation ou de normalisation technique. Peut-être des combats esthétiques d’arrière garde, je peux en convenir…

L’arrivée des nouveaux encodages de caractères et des CSS est un déjà grand pas en avant, mais il reste à faire…

Tout défenseur de l’accessibilité devrait défendre la typographie en tant qu’outil d’amélioration de la lisibilité.

4. Le 29 avril 2003,
karl

Et c’est exactement dans ce sens là que je pousse :) et c’est bien pour cela que la balise “i” dans son état actuel va exactement à l’encontre de ce que tu dis.

Personne n’est prêt à sacrifier quoi que ce soit.

Par exemple pour les guillemets français, IE 5.1 sur mac le fait correctement, il utilise les bons guillemets en fonction du contexte linguistique. C’est à dire que si tu utilises une citation dans un contexte français:

<p xml:lang=”fr”>Une citation d’un texte anglais dans une phrase française <q> An english text </q></p>

Et bien IE 5.1 Mac affiche :

Une citation d’un texte anglais dans une phrase française « An english text »

Alors que Mozilla affiche :

Une citation d’un texte anglais dans une phrase française “An english text” (qui en passant n’est pas correct non plus pour l’anglais).

J’avais envoyé un bug report à Mozilla, il y a plus d’un an, cela n’a jamais été corrigé. http://bugzilla.mozilla.org/show_bug.cgi?id=144853 http://bugzilla.mozilla.org/attachment.cgi?id=83842&action=view

Tu vas me dire pourquoi ne pas utiliser le caractère à la place de “q” dans le texte, puisque de toutes façons, tu connais le contexte de ton édition. Et bien justement pour la soupplesse d’édition qui est si importante à Daniel.

Je suis un anglais qui copie cette citation trouvée sur un site français, ma citation passe donc d’un contexte français à un contexte anglais et donc les caractères de guillemets doivent changer. C’est important. Si tu mets les caractères en dur.

1) La personne doit être une spécialiste de la typo et savoir quel caractère, il faut changer avec les bons espaces etc.

2) cela fait des caractères à changer alors que dans mon cas, l’auteur n’a qu’à copier coller, le reste c’est l’agent utilisateur qui s’en charge.

Et pour cela je me battrais toujours et encore car je pense que c’est important. Il faut juste agir là où il faut.

;)

5. Le 1 mai 2003,
IokanaaN

karl: s/certains du 17eme siècle/certains du XVIIe siècle/

Blah ? Touitter !

Pierre à l’édifice

<p>Le roman Pierre et Jean de Maupassant</p>
.titre_livre {
     /* En accord avec les règles anciennes de la typographie française,
        les titres de livres sont toujours en italique. Non négociable. */
        font-style: italic; }

<p>Le roman <span class="titre_livre">Pierre et Jean</class> de Maupassant</p>
<p>Le roman <i>Pierre et Jean</i> de Maupassant</p>

Quel est pour vous le balisage qui vous semble le plus correct et le plus porteur de sens (et ce, sans parler d’élégance) ?

Je précise qu’en français, et dans d’autres langues romanes, l’italique a une valeur de disjonction. Ainsi, dans l’exemple donné, il permet de comprendre : le roman Pierre et Jean de Maupassant, plutôt que le roman Pierre et Jean de Maupassant (en réalité, Guy de Maupassant…). Indication disjonctive qui disparaît avec l’emploi du SPAN dont le rendu est optionnel.

L’italique aide à la compréhension du texte, on peut dire qu’il a une valeur en partie sémantique. Ce n’est pas simplement une mise en forme qui relèverait de la décoration, de l’ornementation. Et il faut savoir que l’aide à la compréhension du texte est à l’origine de la grande majorité des règles typographiques, et que c’est en partie pour cela qu’il faut les défendre.

P.S. Et qu’on arrête de me parler des traducteurs en braille, des synthétiseurs de voix et d’accessibilité en général : ces appareils sont tout à fait capables d’ignorer une balise qui n’a pas de sens dans leurs univers, ou mieux, ils doivent être capables de la traduire par approximation. Ainsi en français, l’approximation de l’italique sera sans doute souvent le guillemetage, mais pas l’emphase anglo-saxonne (illustrée par la balise sémantico-anglo-centrique EM).

Dans mon exemple, l’italique pourrait aider le synthétiseur de voix française à marquer les pauses nécessaires à la bonne compréhension orale : “le roman [courte pose] Pierre et Jean [courte pose] de Maupassant” plutôt que le “le roman Pierre et Jean de Maupassant” qui peut induire en erreur.

Et toujours avec mon exemple, le lecteur braille peut transformer (pour la langue française) l’italique en guillemets ouvrants (:.) et fermants (.:). Ou encore ignorer, au prix d’une petite perte de lisibilité et donc de sens.

Quant aux contraintes internationales, elles méritent de s’y arrêter. Mais je ne connais pas assez les langues non romanes (arabe, chinois, etc.) pour pouvoir en discuter. Chaque langue a ses usages typographiques, les usages anglais sont très différents des français par exemple. Ces usages font partie intégrante de la langue écrite. Alors, bien sûr on peut écrire “nénufar” pour nénuphar (en oral, aucune différence), on peut oublier les italiques, les capitales accentuées, les césures, les chiffres romains, les espaces insécables, les abréviations correctes, le point-virgule, le trait d’union, etc. mais où cela nous mène-t-il ? À un appauvrissement. Et c’est triste.

Et je persiste à penser que “Le roman Pierre et Jean de Maupassant” est plus porteur de sens que “Le roman Pierre et Jean de Maupassant”.

1. Le 28 avril 2003,
Daniel Glazman

karl te dira sûrement que le bô markup qu’il est bien, ce serait plutôt qqchose du genre

.titrealancienne { font-style: italic; }

<p>Le roman <cite href=”isbn:xxxxx” class=”titrealancienne”>Pierre et Jean</cite> de Maupassant</p>

Bon. Super. D’accord. Cela ne résout toujours pas le problème des annotations non sémantiques qui ne seront plus possibles si on vire b/i/u.

2. Le 28 avril 2003,
Daniel Glazman

karl te dira sûrement que le bô markup qu’il est bien, ce serait plutôt qqchose du genre

.titrealancienne { font-style: italic; }

<p>Le roman <cite href=”isbn:xxxxx” class=”titrealancienne”>Pierre et Jean</cite> de Maupassant</p>

Bon. Super. D’accord. Cela ne résout toujours pas le problème des annotations non sémantiques qui ne seront plus possibles si on vire b/i/u.

3. Le 28 avril 2003,
Laurent

Je vois le bénéfice du markup avec l’ISBN ;-) mais franchement, je ne sais pas si j’aurais le courage…

Ce qui me dérange, c’est l’absence de standardisation dans le nom de la classe (titrealancienne) qui ne permet pas de se retrouver dans des tetxes mis en page par des webmestres différents. À moins d’avoir un genre de dictionnaire associé à chaque document…

4. Le 28 avril 2003,
karl

Bonne remarque mon capitaine:

“Ce qui me dérange, c’est l’absence de standardisation dans le nom de la classe (titrealancienne)”

et c’est exactement pour cela que je me bats.

Daniel: J’ai pas de réponses… parce-que pousser un bouton [b] pour produire <b>bouh</b>

<span class=”toto”>bouh</span>

pour moi c’est la même chose.

Le cauchemard c’est de voir que un blockquote est utiliser pour indenter et non pas pour faire une citation… et pourquoi ? parce-que c’était implémenté comme cela dans les outils auteurs.

Le cauchemard c’est ce que les specs actuellement ne normalise pas les comportements des outils auteur et c’est pour cela que je suis d’accord avec Laurent sur l’importance de la typographie mais pas sur la manière de faire.

5. Le 28 avril 2003,
jm

J’utilisai un lecteur alternatif: mon publieur de fil RSS (mais y’a le même principe dans mon convertisseur HTML->TXT pour mon logiciel de courriel) Quelques règles que j’ai construit au fil du temps: Tout STRONG est converti en texte Tout I est converti en “texte” Tout EM est converti en “texte” Tout Q est converti en Citation: texte Tout A est converti en texte(url)

Je ne fais pas de différence d’usage entre le I et le EM.

[Aparté - l’emploi que JE (strong, verbalement je marque le JE, c’est un abus du code typographique de le mettre tout en majuscule, non ? ca pourrait être visualisé par du gras) fais du EM, c’est exactement le même que le I : c’est comme quand j’écris à la main et que j’ai envie de mettre une mot entre “guillemets”, mais que je ne trouve pas de balise plus appropriée (Q, BLOCKQUOTE, CITE, CODE, ABBR, ACRONYM). Cette séparation qui est d’après ce que j’en ai compris, représenté visuellement par de l’italique typographique - Fin de l’aparté ]

Exemple1, j’ai [Q cite=url]texte[/Q] (qui est représenté visuellement par un italique (encore) et des guillements autour dans le style par défaut de mon navigateur), je peux le convertir textuellement en Citation de url: texte En étant perfectionniste et en internet illimité, je récupère le titre de la page pointée par l’url et cela me donne: Citation de TitreDeLaPage (url): texte

Exemple2: j’ai simplement “[I]texte[I]” (ou [EM] simplement utilisé pour sa représentation en italique par le style par défaut des navigateurs), l’aspect à l’écran du navigateur standard sera le même que pour le Q. Par contre la conversion ne sera que: “texte”

Bien sûr, si y’a du [I]texte[I] (source [a url]TitreDeLaPage[/a]), le rendu est presque équivalent pour un humain “texte” (source TitreDeLaPage(url)) Mais pas pour une machine, qui ne comprend pas le mot “source” (disjonction qui pourrait être indiqué par de l’italique ?) alors qu’elle comprend le CITE.

Tout cela pour dire qu’un Q, un BLOCKQUOTE, un CITE et un EM sont tous représentés (dans le style standard) par de l’italique. Le I ca rendrait un peu confus: Puisque tout est en italique, tout est du I non ?

Est-ce que c’est plus complexe d’utiliser un balisage “sémantique” ? Cela dépend des outils comme d’hab. Si faut tout taper, sur que c’est plus complexe de savoir si c’est un CITE, un Q ou un BLOCKQUOTE qu’il faut utiliser pour avoir une signification correcte.

Est-ce-que c’est plus long? Bien sûr! C’est long et fastidieux de structurer ses écrits.

Est-ce que c’est utile ? cela dépend des usages de chacun. Quand je remets mon déguisement d’informaticien, j’aime bien un texte structuré logiquement, chez moi et aussi chez les autres. Mais c’est ma déformation professionnelle à moi.

6. Le 28 avril 2003,
Laurent

Déjà que le cohabitation CITE, Q et BLOCKQUOTE n’est pas simple (enfin pour le commun des mortels)…

Dans les navigateurs “normaux” le style par défaut de BLOCKQUOTE n’est pas l’italique, mais l’indentation, ce qui fait que pas mal de gens utilisent le BLOCKQUOTE pour indenter ! Pire encore, ils imbriquent les BLOCKQUOTES !

Le style par défaut de CITE et Q en italique me semble un comportement normal et de bon sens. Mais le problème des styles par défaut, c’est que les gens les utilisent pour “styler” le texte au mépris de toute sémantique…

7. Le 28 avril 2003,
Melfrid

Tout ça, c’est très technique et très intéressant. Mais ça ne me dit pas comment on rend le beau guillemet français, à part avec quelque chose comme ça >, mais non, c’est très laid. Et seconde chose, comment on crée des espaces insécables pour faire des points d’interrogation qui ne se retrouvent pas à la ligne, ni ne se collent impudemment au dernier mot de la phrase.

8. Le 29 avril 2003,
François

“pousser un bouton [b] pour produire bouh

bouh

pour moi c’est la même chose.”

Pas pour moi, quand je tape mon code à la main !

“Le cauchemard c’est de voir que un blockquote est utiliser pour indenter et non pas pour faire une citation… et pourquoi ? parce-que c’était implémenté comme cela dans les outils auteurs.”

Est-ce une raison pour punir le monde entier ? Qui a finalement forcé Microsoft, Netscape, Macromedia et companie à respecter les standards ? Le W3C ou le WaSP ?

“Le cauchemard c’est ce que les specs actuellement ne normalise pas les comportements des outils auteur et c’est pour cela que je suis d’accord avec Laurent sur l’importance de la typographie mais pas sur la manière de faire.”

Ditto. Il faudrait ne pas se contenter de faire des règles incontournables et ultra limitatives si on ne cherche pas à les faire respecter (et d’abord comprendre) par les éditeurs de ces outils.

Enfin je dis ça, mais si ça se trouve le W3C le fait déjà, c’est juste le WaSP qui laisse plus de traces. Mais y a un truc qui me gêne quand même, là.

9. Le 30 avril 2003,
Steph

Le roman Pierre et Jean de Maupassant

en tous cas pas celle-là, avec sa balise de fin … ;-)

10. Le 30 avril 2003,
Steph

on recommence pour qu’on puisse voir les balises:

<p>Le roman <span class=”titre_livre”>Pierre et Jean</class> de Maupassant</p>

En tous cas pas celle-là, avec sa belle balise de fin </class>

11. Le 1 mai 2003,
Anne Onyme

Les termes latins doivent s’écrire en italique selon les normes typographiques (avec les réserves de mon ignorance en typo). Or je ne veux pas mettre en valeur sémantiquement ces termes, donc <em> ne convient pas à leur marquage. Si on utilise <i> (implicitement, si on garde l’usage d’une balise <i> dans le futur), il faudra différencier <i>id est<i> d’un hypothétique roman nommé ainsi - pour avoir des documents dont les traitements automatiques peuvent saisir le sens au mieux. Utiliser <i class=”biblio:titre”>id est<i> et <i xml:lang=”la”>id est<i> ne serait alors pas très différent que d’utiliser la balise span.

12. Le 1 mai 2003,
Iokanaan

Oops, j’avais mis le commentaire anonymement. J’en profite pour préciser que je suis d’accord avec le fait que des ensembles de noms de classes standards pourraient être une bonne idée (génératice de problèmes, certes, mais bon…)

Blah ? Touitter !

Statistiques

[Statistiques Ven 3 Mai 2002 => Dim 27 Avr 2003]

8544 visiteurs uniques. 11504 visites. 24343 pages vues.

Internet Explorer 6 40.4 %
Netscape Navigator 6 37.7 %
Internet Explorer 5.5 10.8 %
Internet Explorer 5 9.1 %
Opera 0.8 %
Konqueror 0.4 %
Netscape Navigator 4.X 0.4 %
Internet Explorer 4 0.2 %

Pas sûr d’être très représentatif…

1. Le 29 avril 2003,
Patrick

Je ne sais pas si c’est représentatif du web en général mais c’est assez semblable aux miennes: IE 6 (43%), Netscape 6 (34%), IE 5/5.5 (18%)

2. Le 29 avril 2003,
jm
3. Le 29 avril 2003,
garoo

C’est quoi ton outil de stats qui considère Mozilla comme Netscape 6 ? :)

4. Le 29 avril 2003,
Benoit

La réalité est plutôt : http://www.upsdell.com/BrowserNews/stat.htm (et ça fait mal)

Blah ? Touitter !