Journal de bord

dimanche 2 novembre 2003

Une charade

Je connais une devinette
Un peu bête j’en conviens
La réponse sera vite prête
Je commence, écoutez-bien.

Mon premier c’est un coeur timide
Qui pour moi ne saurait jamais mentir
Mon second c’est deux bras solides
Où l’on peut si bien se blottir
Mon troisième des baisers sonores
Comme on aime à les imaginer
Et mon tout c’est l’homme que j’adore
C’est facile à deviner.

Ah vraiment c’est une charade
Pour laquelle on ne cherche pas
Et pourtant vous restez en rade
Vous donnez votre langue au chat
Pour que vous l’ayez bien en tête
Je la répète, écoutez-la :

Mon premier c’est un regard tendre
Mon deuxième un sourire moqueur
Mon troisième les mots que j’aime entendre
Et mon tout se trouve dans mon coeur
Il y tient même toute la place
Et c’est pour lui qu’il bat à grands coups
Cette fois je le vois, vous avez deviné
Que mon tout c’est vous.

J’ai usé cette chanson sur le 78 tours de ma grand-mère. Danielle Darrieux, accompagnée par l’orchestre de la Radiodiffusion nationale, dirigé par Raymond Legrand. Paroles André Hornez et Henri Decoin, musique de Paul Misraki. Chanson créée pour le film Ciné-Alliance Battement de coeur de Henri Decoin, projeté en première exclusivité le vendredi 2 février 1940 au cinéma de la Madeleine.

Spécial dédicace à mon Lapin à moi.

Une Charade, en mp3.

1. Le 2 novembre 2003,
Le lapin

Merci ! Gros bisous du frêle lapin !

Blah ? Touitter !

Polyvalent

Je suis actuellement consultant sur les costumes d’une pièce de théâtre (il s’agit d’habiller Niels Arestrup dans une pièce de Pirandello)… Extraits de ma docte prose :

Il s’agit d’un capitaine au long cours italien en été et dans la marine marchande. Peu importe qu’il s’agisse d’un énorme paquebot ou d’un autre bateau… L’important pour moi est de ne pas faire d’erreur.

Il y a pourtant une différence, un capitaine au long cours dans le commerce n’est en uniforme qu’à terre et à son approche (le jour de l’atterrissage), en mer, la tenue est beaucoup plus informelle (genre vareuse de toile et pantalon). Pour un commandant de paquebot, il y a une fonction de représentation commerciale vis à vis de son fret (les passagers) et il est donc toujours en uniforme (le jour) ou en tenue de soirée. Vous m’avez parlé du Rex qui était l’un des plus beaux paquebots du monde, à l’image du Titanic, du France, du Normandie ou du Queen Elisabeth. Le commandant d’une telle unité est toujours tiré à quatre épingles, même en mer.

Bref, un commandant de cargo en mer peut être en bleu de travail, ce qui est inimaginable pour un cdt de paquebot.

Par exemple : si l’acteur porte un pantalon blanc, la vareuse peut-elle être bleu-marine et dans ce cas les chaussures sont-elles noires ou blanches?

J’ai fait quelques recherches.

Tenue de soirée (paquebot) : casquette, habit ou spencer blanc et pantalon drap bleu marine, gilet, pattes d’épaules (si cela vous intéresse, j’ai des descriptions précises de l’habit et du spencer qui sont calqués sur la Royale).

Tenue de jour. On distingue le blanc complet, la tenue panachée et le bleu.

Si l’acteur porte un pantalon blanc, il est soit en panaché, soit en blanc complet.

Avec un pantalon blanc, on porte un veston bleu ou blanc.

Si veston bleu, les souliers sont noirs ainsi que les chaussettes.
Si veston blanc, les souliers sont généralement blancs ainsi que les chaussettes. (Les souliers blancs ne sont tolérés qu’avec un pantalon blanc.)

Donc pour répondre précisément, oui, le pantalon blanc se porte avec un veston bleu, on appelle cela un panaché, et dans ce cas, les chaussures et chaussettes sont noires.

En été, un cdt préférera sans doute un blanc complet.

Ou mettre les galons et lesquels?

4 galons dorés sur les manches du veston. Les galons font 8 mn.

Et la casquette?

Casquette blanche ou parfois bleue marine foncé (si panaché), blanche (si blanc complet), quatres galons, avec éventuellement l’insigne de la compagnie ou une ancre en broderie en écusson (sur le devant de la cuve). Visière en celluloïd noir (ou en cuir noir verni).

Je recherche des photos ou des catalogues de l’époque. Je pense que le “décorum” n’a pas d’importance… C’est seulement un personnage haut en couleur dont on dit qu’il est un capitaine au long cours et qui rentre chez lui après un grand voyage.

Un commandant qui rentre chez lui est généralement en tenue civile, l’uniforme est réservé au bord, mais j’imagine que cela est moins visuel et moins glamour…

J’ai peu de documents sur la période qui vous intéresse (années 30), mais j’imagine que vous ne ferez aucune erreur en adoptant un pantalon blanc de forme droite qui tombe droit sur le pied, des chaussures noires (non vernies), des chaussettes noires, chemise blanche et cravate noire (ou bleue marine), veston de toile bleue marine croisé à revers, assez long et légèrement cintré à la taille, quatre boutonnières à boutons dorés, avec à 9/10 cm du bas des manches 4 galons. Pour la casquette, c’est sans doute l’élément où l’effet de mode s’est fait le plus ressentir au cours des décennies, et si je peux vous décrire avec grande précision une casquette française de 1910, là, je reste un peu cois.

Quant à d’éventuelles spécificités italiennes, je dois vous avouer que je les ignore totalement.

En souhaitant vous avoir été de quelque secours,

Cordialement,

Si il y a des experts parmi mes lecteurs, qu’ils ne se privent pas de compléter ou de corriger mes indications.

(Demain, je vous fait un historique du sous-vêtement masculin entre 1880 et 1939).

1. Le 3 novembre 2003,
Martine

Et la grosse moustache?

2. Le 3 novembre 2003,
Matoo

Ca c’est du consulting !!!! :))

Blah ? Touitter !