“Il y a dans la jeunesse beaucoup moins de résolution qu’elle ne croit ; beaucoup plus de soumission et d’inconsciente obéissance ; c’est pourquoi sont révélatrices ces vagues qui la soulèvent et sur lesquelles elle se laisse flotter. Ceux qui paraissent les meneurs, dans ce cas, ne sont que les premiers soulevés par la lame, et plus absente est leur réaction particulière, mieux à même sont-ils de marquer la hauteur et la direction du flot. Je les observe assidûment ; mais ce qui m’intéresse, c’est le flot, non pas les bouchons”. André Gide, à propos des dadaïstes, dans la NRF du 1er avril 1920, cité par Maurice Sachs dans Au temps du Boeuf sur le toit. Ce à quoi Cocteau notera “Gide est un bouchon qui coule à pic”.
Entre nougat glacé et champagne, ma mère, sûre d’elle, m’a appris que j’avais été conçu le 10 octobre 1965 à deux heures du matin. Devait pas baiser bien souvent. Ah, l’hérédité…
Je suis sur la mauvaise pente. À quoi bon me refuser de voir la réalité telle qu’elle est. Ma vie sociale se résume désormais à ne plus rencontrer que des gens affectés par la même pathologie que la mienne. Car avec ceux-là, je peux me confier, parler de choses que nul autre être normal ne peut comprendre. Nous avons une communauté d’expérience, de vécu, parfois douloureux, souvent futile, mais toujours captivant. Comme il est agréable de se retrouver autour de maux et de mots dans cette franc-maçonnerie mondiale, de pouvoir partager autant d’intime avec de presque inconnus que seule cette étrange pratique peut réunir.
Alors, oui, je l’avoue, je confesse, j’ai encore dîné avec un blogueur ce soir. Le pire, c’est que je n’en ai même pas honte. Je suis un homme perdu.
hoegy
bonjour je cherche sans succes l’article d’andré gide sur le dada…il serait paru dans la NRF en 1920 si vous pouvez m’aider mamzzellemimi@hotmail.fr merci
Blah ? Touitter !