Une adresse à conserver égoïstement, à ne s’échanger qu’entre amis :
Restaurant CHI, cuisine vietnamienne + sushi bar,
5308, boulevard Saint-Laurent.
Nous avons atterris là un peu par hasard hier soir. Nous avions projeté d’aller nous sustenter à la Rôtisserie Laurier, mais le manque de diligence à nous placer et un personnel peu engageant nous ont fait quitter l’endroit après quelques minutes de poireautage inutile. C’est alors que nous nous dirigeâmes vers Saint-Laurent en quête d’un lieu accueillant et surtout plus chaleureux.
Après avoir inspecté plusieurs menus, scruté l’ambiance de salles plus ou moins achalandées en ce vendredi soir, un restaurant attirait mon regard sur le trottoir opposé. Une grande salle blanche, des tables et des chaises tout aussi immaculées, baignant dans une douce lumière, ni trop forte, ni trop chiche. Décor résolument moderne et zen, dépouillé, mais tout à fait avenant. Traversant au mépris de la circulation automobile, guidé par mon 6e sens gastronomique, pas plus de 15 secondes à balayer du regard le menu me permirent de déclarer à mon lapin affamé “j’ai très envie de manger là, cela te dit ?”. Je suis d’ordinaire circonspect envers les restaurants où le décor contemporain s’accompagne invariablement d’un service pincé et d’une cuisine indigente, mais là, un je-ne-sais-quoi de familier levait toute réticence.
Et nous ne fûmes vraiment pas déçus. Salade de papaye verte et foie de veau, marmite de fruits de mer au cari et lait de coco pour moi, soupe miso et plateau de 20 sushis pour mon beau, le tout arrosé de bière vietnamienne “Hué”, avec comme douce conclusion, un gâteau au fromage au thé vert. Plaisir de l’oeil avec des plats impeccablement présentés, sans ostentation inutile, odorat délicatement sollicité par ces mets inspirés du pays de la rivière des Parfums, papilles réveillées de riches et multiples saveurs instillant le voyage, spectacle des sens dans une ambiance apaisante baignée de musique lounge. Tout cela sans compter des prix doux, un accueil amical et un service tout fait de sourire et de prévenance.
C’est sûr, nous y retournerons.
80 dollars (48,50 €), taxes et service compris, pour deux (nous avons choisi parmi les plats plus chers de la carte et le service fut généreux).

Comme je ne suis pas chien, voici encore une bonne adresse partagée, bien qu’elle ne semble mériter aucune publicité tant elle semble courue le soir venu. On trouve à Montréal de nombreuses “micro-brasseries”, des pubs où la bière est brassée sur place, c’est l’une d’entre elles que j’ai récemment testé (et approuvé) : Dieu du Ciel, au coin de Clark et Laurier. Pour 4 dollars (hors service), une pinte de riche blonde appelée Païenne, ronde, généreuse et houblonnée, m’a agréablement rafraîchi le gosier avec un goût de revenez-y.
Comme ce petit coin, de ce qui semble un paradis éthylique, n’est guère éloigné de la maison, je compte bien y repasser régulièrement, sur le coup des cinq heures, afin de m’essayer aux autres breuvages dont les noms résonnent comme autant de promesses diaboliques :
- la Fumisterie, rousse au chanvre,
- la Déesse nocturne, stout,
- la Voyageur des brumes, extra special bitter,
- la Grand messe, ale rousse allemande,
- la Rigor Mortis, blonde façon bière d’abbaye,
- la Péché mortel, imperial stout au café équitable…
Brasserie artisanale Dieu du Ciel !,
29, Laurier Ouest. De 15 à 3 heures.
Jean-Francois Gravel, brasseur.
PS. Ce serait vraiment un endroit parfait pour y organiser nos Paris Carnet, mais peut-être est-ce un tantinet un peu éloigné…
Êtes-vous, comme moi, blogueur alcoolique épicurien à Montréal, libre pour un cinq-à-sept autour d’une bonne mousse au Don du Ciel ? Vite un courriel.
Il y a des blogueurs qui ont des noms de carnet assez étranges, tel un Michel Dumais qui promet une “ouverture 24 heures” et des “verres stérilisés”.

Au détour d’une promenade sur le Plateau Mont-Royal, une petite affichette jaune ne manqua pas d’attirer mon attention, puisque, en toute gratuité, elle nous assurait la présence de pas moins de 400 lapins (ciel, un seul me suffit bien !) aux Verres stérilisés (800, rue Rachel Est). Alors, bien sûr, j’ai pensé à ce cher Michel et je me suis demandé si le nom de son carnet avait un quelconque rapport avec ce lieu de perdition, cette taverne de soudards assoiffés de rock ? Et si j’avais résolu une partie de l’énigme, il me restait encore la question des “ouverts 24 heures”…
Comme les hasards de la promenade me menèrent justement sur Rachel, faire quelque magasinage “grano” (Rachel-Berri), je tombai sur l’établissement sus-cité et en ramenai quelques photographies :



J’ai le plaisir de vous présenter M. l’écureuil du Mile-End, saisi ici en pleine action sur la galerie, mon nouveau compagnon.
Le lapin
Le Capitaine a parfaitement raison.
Ce petit resto tout de blanc décoré est une découverte fort agréable tant au point de vue cuisine (présentation des plats, préparation et goût) qu’à celui du service. La carte est courte ce qui permet sans doute un bon contrôle des préparations.
Martine (encore une !), la propriétaire est tout en douceur. J’ai eu l’impression de me retrouver dans un lieu très confortable, plein de qualités féminines en fait. Ça change des garçons chiants ou des serveuses à mini-jupes de Laurier BBQ.
La prochaine fois, car il y aura une prochaine fois avant le départ du Capitaine), nous inverserons les rôles, suhshi-maki-sashimi pour le Capitaine et délices vietnamiens pour moi. Mais nous partagerons le dessert! ;-)
Blah ? Touitter !