Journal de bord

lundi 19 juillet 2004

Lumière du matin

roses

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1. Le 19 juillet 2004,
ST

y’en a qui ont de la chance, quand même… ;-)

Blah ? Touitter !

Laa Akhda Bidouni Ataa

L’oeuvre du calligraphe d’origine irakienne Hassan Massoudy a balisé des étapes importantes de ma vie. C’est ainsi que j’ai choisi sa calligraphie “ne pas prendre sans donner” comme emblème de mon carnet web. Ce précepte était la devise de mon compagnon disparu, et je l’ai repris à mon compte après qu’il me l’ait enseigné.

Récemment, la blogueuse Oneiros Thanatos me signalait qu’elle portait cette calligraphie en tatouage et me demandait pour quelle raison celle-ci figurait sur mon carnet Web.

Aujourd’hui, c’est Borgonia qui me dit qu’il vient de se la faire tatouer à son tour, et ce avec une certaine ampleur comme en témoignent ces photos :

Tatouage Hassan Massoudy / Borgonia

Tatouage Hassan Massoudy / Borgonia

(Photos © Borgonia, avec son aimable autorisation).

Je trouve cela de toute beauté, mais d’une beauté comme irrémédiable…

1. Le 19 juillet 2004,
M LeMaudit

Ah noooooon! Zut trop tard! Je savais bien que j’aurais pas dû attendre et la poster hier nuit ma deuxième note de type “Entrevue” après celle sur Garoo…

Ca devait s’appeler “Choc 2: la secte de Laurent G., blogs, fanatisme et tatouages”

C’est malin, va falloir trouver d’autres victimes maintenant… :)

2. Le 19 juillet 2004,
Oneiros Thanatos

Plusieurs choses, de la plus “rigolotte” à la moins désinvolte…

  1. Je trouve troublante la façon dont Borgo a “traduit” de façon colorée la calligraphie originale de Massoudy (“Hassan Massoudy, Le chemin d’un calligraphe - chez Phébus 1995 - page 56 - La calligraphie en elle-même date de 1988). Pourquoi troublante ? Parce que le premier site perso que j’ai bidouillé chez wanadoo, il y a 4 ou 5 ans de ça, avait comme emblème le fameux “Ne pas prendre sans donner” travaillé à ma “sauce” (je la porte “en moi” depuis 6 ans)… et que visiblement, on a eu la même inspiration. C’est là : Marla’s Fight Club. Le site n’a aucun intérêt et est abandonné depuis 2 ans… peut-être faudrait-il d’ailleurs que je me mette à dotclear et l’utilise plus intelligemment… c’est à dire pas à la façon de 2L5M (private joke, Laurent !).

  2. Troublant aussi qu’on l’ai vue en rouge, nous ! Parce que Massoudy, à chaque fois qu’il l’a déclinée, la voyait en bleu…

  3. J’ai un appareil numérique de piètre qualité et uniquement mes deux mains et une psyché donc, si j’arrive à faire un cliché (voire deux puisqu’il y a 2 tatouages !), il sera mauvais… Borgo et Laurent sont prévenus !

  4. C’est très exactement le côté irrémédiable qui est important dans un tatouage. Si la versatilité est une bénédiction, alors je suis maudite…

  5. Je ne sais pas si je suis toujours une blogueuse… mais c’est un autre sujet.

3. Le 19 juillet 2004,
borgo

Oneiros>> La déclinaison rouge est venue de façon naturelle, un rappel de la chair, de l’intérieur de soi. Nous avons voulu recréer cet effet de “pinceau” également de façon à coller au mieux à l’esprit du travail artistique brut. Je te rejoint dans l’importance de l’irrémédiabilité dans le tatouage. Jusquà ce que je découvre le texte d’Hegel “le tatouge” in “Introduction à l’esthétique”, je ne savais pas quelle était la vraienature de mes relations avec le tatouage. La découverte de ce texte m’a permis de comprendre nombre de choses à ce sujet (maîtrise de la nature, du corps, l’art). Chaque tatouage est une réflexion mûrie pendant un laps de temps plus ou moins long.

Laurent>> Faisons bon usage de ce précepte, qu’il s’étende au plus grand nombre.

4. Le 15 avril 2005,
bettaieb

c’est tres beaux merci bcp pour les photos moi suis fan j’adore les tatoo j’en né 2 je crois que je vais m’arreté la lol bref encore merci bye

5. Le 4 septembre 2005,
DAm’s

héhéh jconnais se tatoo c du by dermagraphic ca nan ? il est vraiment magnifique!!

Blah ? Touitter !

Diptyque Oneiros Thanatos

oneiros.jpg

Bras gauche, bras du cœur : “Ne pas prendre sans donner”, 1998.

Bras droit, bras de l’esprit, bras de la main qui écrit : “La Sagesse nous vient des rêves”, 2000.

(Photos © Oneiros Thanatos, avec son aimable autorisation).

1. Le 20 juillet 2004,
Guillermito

Le mot qui me vient toujours à l’esprit quand je pense à Massoudy, c’est “universel”. Il mélange l’occident et l’orient, l’ancien et le moderne, le grave et le léger. Je l’avais découvert il y a bien dix ans, sans doute plus, à travers un de ses livres, quand je m’essayais à divers styles de calligraphie. Si on enseignait son oeuvre dans les écoles, le monde serait un peu moins bête. Humanisme, beauté, tolérance et métissage créatif. Tiens, Laurent, tu n’as jamais visité son atelier? On en avait parlé sur Embruns il y a quelques mois. Ca pourrait faire un joli article ici si tu prends ton appareil photo (pense aux exilés!). J’ai essayé la dernière fois que j’étais à Paris, mais il n’était pas ouvert. Cela dit, j’ai un peu peur de repartir avec une dizaine de toiles sous le bras (et non pas sur le bras comme Oneiros Thanatos et Borgo) :)

2. Le 20 juillet 2004,
Laurent

J’ai raté la visite d’atelier de mai. Je vais essayer de ne pas rater la prochaine, le dernier samedi de septembre.

3. Le 20 juillet 2004,
Oneiros Thanatos

Massoudy est en fait un des premiers calligraphes à avoir traduit autre chose que les versets du Coran ou des odes diverses aux puissances locales. La calligraphie arabe, au départ, est une transgression. Le Coran interdisant la représentation humaine, il fallait bien que les artistes contournent l’interdit d’une façon ou d’une autre (c’est ça, être artiste dans le fond). Comme l’Art était limité dans son expression, ils ont fait du Verbe une oeuvre d’Art. Idée de génie ! Mais pour autant et pendant des siècles, point trop n’en faut et ne poussons pas mémé dans les orties ni le bouchon de Maurice un peu trop loin, ils se sont tout de même limités à l’expression de la gloire spirituelle (la religion) et temporelle (les vizirs du coin, en gros). Massoudy est un des premiers (sinon le premier, il faudrait vérifier…) à avoir mis en lumière et en calames les poètes et écrivains de toutes cultures, de tous horizons, de Bouddha à Saint Exupéry, d’Eluard à Khalil Gibran, de Sénèque à Héraclite d’Ephèse… Longtemps, il a été un paria sur ses propres terres. Depuis, il y a aussi quelqu’un comme Lassaâd Metoui dont le travail de coloriste est magnifique.

Blah ? Touitter !

Fatum et providence

Hasards, coïncidences, correspondances, imprévus, inattendus, fortunes… C’est aussi pour cela que je blogue. Fleurs, tatouages et témoignages, je suis retourné, chaviré, remué.