Journal de bord

lundi 1 novembre 2004

Divination

Mon intuition me fait dire que Kerry va être élu avec une avance inattendue.

1. Le 1 novembre 2004,
O.

Le votemaster (Andy Tannenbaum, en invité surprise) en pense tout autant.

2. Le 1 novembre 2004,
Laurent

C’est assez proche de mon analyse.

3. Le 1 novembre 2004,
padawan

La même carte, hier je crois, donnait Bush gagnant avec 278 voix. C’est ta boule de cristal qui a des flashs ou tu as une analyse intelligente à partager avec tes lecteurs ?

J’ai toujours l’impression que ça va se jouer dans un mouchoir de poche. Sauf dans l’Utah ;-).

4. Le 1 novembre 2004,
Guillermito

Mon intuition est que l’on va avoir demain soir deux candidats qui se déclarent vainqueurs, et un immense merdier juridique qui va durer des mois. Mon espoir est que Kerry l’emporte nettement, et s’il le fait, j’irais faire la fête sur Copley Square, ici à Boston, chez lui, avec ses fans.

5. Le 3 novembre 2004,
karl

c’est une intuition ratée

6. Le 3 novembre 2004,
Laurent

Je viens de foutre ma boule de cristal à la poubelle.

7. Le 3 novembre 2004,
pHiLoGrApH

Je viens d’entendre cette “analyse” à la radio nationale belge : “Le reste du monde aurait voté pour Kerry s’il y avait été invité, mais les Américains n’aiment pas qu’on leur dicte ce qu’ils doivent faire”. Voilà, cons de démocrates d’un peu partout, c’est de votre faute !

Blah ? Touitter !

Jason, An American In Paris

En mars dernier, à New-York City, M. Jason Stone a dit “bye-bye boss”.

Il venait de prendre la décision définitive de venir vivre à Paris, avec son compagnon. Délicate attention, ses collègues de bureau lui ont organisé un joli pot d’adieu, avec gâteau au chocolat orné d’un drapeau français, le tout arrosé de Perrier. Il s’inquiète de savoir s’il y a des rats à Paris, du comment suivre ses séries favorites (The Sopranos et Six Feet Under). Et les alertes à la bombe dans le métro ne le rassurent pas vraiment.

Le 12 avril, le grand saut vers l’inconnu : le départ pour la France. Sitôt arrivé, un grand défi : apprendre le français. Après, trouver un boulot… En attendant, c’est aussi les découvertes et surprises d’un Américain à Paris, comme, par exemple, la révélation du Picard Surgelés, ou encore les automates de La Poste, les terminaux de cartes bancaires portables dans les restaurants, le téléphone fixe activé en 5 minutes, les suppositoires, les sanisettes, le cablo-opérateur Noos (le pauvre…) ! Et la recherche de repères : où trouver du café à emporter comme chez Starbucks, des bagles ou des brownies. Quelques mois plus tard, il pouvait écrire : “I had dinner with Christine Ockrent last night”.

Jason a un blogue, et on suit sans s’ennuyer ses tribulations, ses découvertes, dans une écriture pleine d’enthousiasme et d’humour, et même, parfois une certaine (feinte ?) naïveté.

Merci à Google qui m’a mené, au gré d’une recherche qui n’avait vraiment rien à voir, sur ce charmant carnet : Jason Stone, NYC à Paris. Vive la sérendipidité du Web ! (Pour tempérer, Jason semble un peu trop libéral, dans le sens français du terme, but nobody is perfect…)

A must read.

1. Le 2 novembre 2004,
Dam

Tiens marrant j’ai un camarade a moi qui fait le contraire à NY :)

ça se passe là http://nplugd.blogspot.com/

2. Le 2 novembre 2004,
bebop

on fait idem (ou l’inverse) à Berlin http://bebopaberlin.blogspot.com/

3. Le 4 novembre 2004,
Aimee

Et grace a NYC à Paris, j’ai trouvé votre site!

4. Le 5 novembre 2004,
Cédric

Comme Aimee, c’est par le blog de Jason que je suis arrivé sur le votre, je bookmark !

Blah ? Touitter !

American Dream

L’Amérique ne fait plus rêver que dans quelques banlieues déshéritées et autres pays du tiers-monde. Pire, elle devient synonyme d’arriération. Que s’est-il passé ? L’Amérique a-t-elle changée ou regardons-nous là d’un nouvel oeil ?

1. Le 1 novembre 2004,
padawan

Excellente question. Maintenant il s’agirait plutôt, pour nous Européens, de nous regarder d’un autre oeil et de changer pour le meilleur.

Blah ? Touitter !

Misanthropie raisonnée

Je suis glacé jusqu’à l’os. Peut-être êtes-vous comme moi si vous avez regardé ce soir, sur Arte, le documentaire L’ennemi intime de Patrick Rotman. Foin de race, de religion, ou de que sais-je encore, l’homme est un loup pour l’homme, et tout n’est que prétexte à la sauvagerie, à la meute aveugle, haineuse et sanglante. Une bête avec une formidable capacité d’adaptation à l’innomable, au sordide, à l’abject, à l’horreur.

Insoutenable, n’oublions jamais la leçon d’inhumanité de l’Algérie. Une réalité tangible et proche, sans même à avoir à chercher du côté de la Shoah ou du Vietnam.

Ce n’est pas un passé révolu, jaunissant, ce ne sont pas des images teintes de bistres, c’est la réalité du sang qui coule dans nos veines. Demain, tout est encore possible. Notre ennemi n’est pas dehors, il est en nous. Effroyable.

1. Le 3 novembre 2004,
Ole

C’est merveilleux, oui, le premier pas vers l’amour pour l’autre est de le comprendre. Si nous comprenons que ceux que nous blâmons sont pareils à nous, nous saurons leur pardonner, donc leur parler. Trop facile d’être contre la guerre ! Si on n’apprend pas à aimer le moindre étranger, et les cons en font partie, comment voulons-nous que d’autres le fassent ?

Blah ? Touitter !