Journal de bord

lundi 6 octobre 2008

Secte sans avenir

De ce point de vue, traiter ses groupies de secte n’est pas exact : Désirs D’avenir n’est pas une secte au sens strict du terme, même si le comportement, finalement très infantile, de ses militants qui défendent bec et ongles leur championne sur un registre qui doit visiblement plus à l’affect qu’à la politique, peut parfois interroger… Ségolène Royal a tissé un lien très particulier avec ses militants, quelque chose de l’ordre du maternel, ce qui explique peut-être les réactions disproportionnées de certains militants pour qui la critique est tout simplement exclue et parlent d’elle dans des termes proches d’une forme d’adoration fascinée et au final, complètement excluante : tu es pour Ségolène, ou tu es contre. Et si tu es contre, malheur à toi… [Comité de Salut Public : “That’s entertainment”.]

1. Le 6 octobre 2008,
Eolas

Dis donc, tu es bien matinal.

2. Le 6 octobre 2008,
Laurent Gloaguen

Je suis un peu décalé et mon mari se lève à 5 heures…

Blah ? Touitter !

Monique, le retour

Blog Webatou, le Web accessible à tous.

1. Le 6 octobre 2008,
Yann

Salut Laurent : Le lien n’est pas bon…

2. Le 6 octobre 2008,
Vicnent

je dirais même mieux.

http://www.blog.webatou.net/

Le lien de Laurent ne marche pas ; celui de Vicnent ressemble fort à un splog. Vous êtes sûrs de vos infos ?

4. Le 6 octobre 2008,
Deeder

Le lien de Laurent est bien le bon et il marchait impeccablement jusqu’à pas plus tard qu’hier. J’ai même changé le flux de mon agrégateur. Il semble cependant down ce soir. En espérant que ça ne soit que temporaire.

5. Le 6 octobre 2008,
Fourrure

Le capitaine a fait exploser le site ?

6. Le 6 octobre 2008,
Laurent Gloaguen

À peine revenue, déjà disparue ?

7. Le 7 octobre 2008,
Olivier G.

D’après ces twitts, elle a un soucis avec Gandi, elle y travaille. Et le lien fourni par Laurent est bien le bon (l’adresse a changé).

8. Le 7 octobre 2008,
Stéphane Deschamps

“Nous avons un souci avec Gandi”.

“Ah bon, vous aussi ?” (Lord Mountbatten)

9. Le 7 octobre 2008,
Laurent Gloaguen

[Rire.]

10. Le 7 octobre 2008,
Monique

Bonjour,

Merci pour le relais, Laurent :)

@Vicnent désolée mais tu ne dis pas mieux…non et non, je n’ai rien à voir avec le .net ;)

En fait si mon blog a été en rade pendant une journée, c’est la faute à Elie et ses bonnes pratiques ;) C’est en voulant que l’adresse du site fonctionne avec ou sans www que j’ai tout cassé… et l’équipe Gandi a réparé en reconnaissant que les bonnes pratiques, c’est bien.

Amicalement, Monique

Blah ? Touitter !

Opinions copiées

Pas grand-chose du côté des blogs. La crise financière montre les limites du soi-disant “journalisme citoyen”, mythologie du Web 2.0 qui s’effondre dans les mêmes profondeurs abyssales que les indices boursiers.

La raison en est que si des citoyens peuvent évidemment publier leurs opinions sur la crise — opinions généralement copiées sur celles des gourous médiatiques qui disent tous les mêmes choses — les citoyens sont beaucoup moins aptes que les journalistes à trouver et à structurer les données et les analyses qui permettent de comprendre et d’expliquer le cours des évènements. Ces évènements démontrent qu’il peut y avoir des citoyens témoins, des citoyens commentateurs et des citoyens vigilants à l’égard des médias, mais qu’il ne peut pas y avoir de citoyens journalistes pour la simple raison qu’ils n’ont pas les moyens, l’organisation et les procédures dont disposent les rédactions.

[Journalistiques, Alain Joannes : “Quelques outils pour observer et comprendre la crise financière”.]

1. Le 6 octobre 2008,
Édouard

Que c’est bête – et faux – d’écrire des choses pareilles ! Les captialistes américains suivent de très près les carnets financiers tels Big Picture, Naked Capitalism, Mish’s Global Economic Trend Analysis et Calculated Risk, pour ne pas parler du carnet Dealbreaker, que www.Lacrisepourlesnuls.blogspot.com appelle un « éconoblog à sensations ». J’ai bien l’impression que les journalistes américains passent beaucoup de temps à lire ces carnets importants qui révèlent des contradictions, des bizarreries, et des faits divers du monde de la haute finance.

2. Le 7 octobre 2008,
padawan

Pas faux mais en même temps, Edouard, l’affaire de la fausse crise cardiaque de Steve Jobs montre les limites du « journalisme citoyen » même lorsqu’il est sous la marque CNN.

De toute façon, le journalisme citoyen, ça n’existe pas.

3. Le 7 octobre 2008,
cossaw

Il ne faut pas oublier non plus que l’information est le nerf de la guerre dans le milieu financier. Il y a quelques temps, la manipulation d’information volontairement erronées a participé à la folie furieuse du monde du trading. Deux points essentiels : des gens comme moi (je suis analyste) n’ont pas le droit d’écrire sur nos activités professionnelles - et nous sommes de très bonne source ! ; si nous avions des analyses de qualité, nous ne les publierions pas…

4. Le 7 octobre 2008,
GreG

OK mais que ces mêmes “vrais journalistes” arrêtent de nous rendre chèvres en nous jetant en pâture quelques traders et des affaires de parachutes dorés qui n’ont rien à voir avec cette crise. J’ai l’impression que personne ne veut pendre ses responsabilités et un éminent expert comme Olivier Pastré va même jusqu’à dire que tout le monde, y compris nous, est responsable, bah voyons… On a beau dire que les crises sont cycliques, donc plus ou moins prévisibles, et que le secteur bancaire est soit-disant le plus réglementé du monde, à chaque fois tout le monde se fait se surprendre. Moi ça m’fait rire tous ces experts, ces grands penseurs de la finance avec tous leurs indices et leurs courbes, ils sont de grands virtuoses de la théorie et de la rhétorique pour nous expliquer - après coup - pourquoi et comment on s’est fait baiser la gueule, mais à quoi servent-ils s’ils ne peuvent agir sur le cours des événements et anticiper les crises ?

“Journalisme citoyen” ? Oui c’est vieux comme le monde, on fait cela tous les jours avec ses collègues, ses proches ou son boulanger, on y va tous de notre mini revue de presse, de notre analyse perso, bref comme on dit “on refait le monde”, sauf que maintenant on a la possibilité de le faire en ligne sur des blogs et de papoter avec des inconnus, alors il est où le problème ?

Ils peuvent se foutre de la gueule des petits apprentis sorciers, moi ce matin je lis -9,04% en une des journaux, bravo les experts ! Mais comme on dit, “les conseilleurs ne sont pas les payeurs”… et malheureusement se sont toujours les (petits) payeurs qui morflent dans ce genre d’histoire, ceux-là même qui font du journalisme citoyen pour essayer au moins de comprendre ce qui leur arrive ou de se faire une raison.

5. Le 7 octobre 2008,
Maxime

Oh, encore un beau troll blogueur / journaliste en perspective. Il est original sous cet angle.

La presse informatique n’est pas lue par les informaticiens. La presse automobile n’est que rarement lue par les concessionnaires automobiles (sauf l’argus). La presse people est attaquée en justice par les peoples. Mais la presse économique est principalement lue par les économistes, finaniciers et autres professionnels du secteur. Le niveau de la presse économique est donc fort supérieure à celle des autres secteurs de la presse. Dans le domaine avoir de bonnes informations c’est capital, certains payent (cher) pour ça.

Quand aux blogs qui parlent de la crise ou d’économie, ils existent mais ça ne ressemble pas à Boursorama ou les Echos. De même que le blog d’Eolas ne ressemble pas au code pénal.

cossaw a tout dit : si les professionnels du milieu (j’en fais aussi parti) pouvait diffuser nos informations, on le ferait. Ce serait juste une faute professionnelle, ce qui ne m’arrangerait pas vraiment. En même temps, vu le nombre d’âneries qu’on lit dans la presse (Canard Enchainé par exemple), ou ce qu’on entend chez nos chers politiques, pas de quoi se vanter.

pouvait ==> pouvaient, désolé…

8. Le 7 octobre 2008,
Cratyle

La crise actuelle aurait plutôt tendance à montrer les limites des experts proclamés ou auto-proclamés… à minima des experts financiers, non?

Quand aux journalistes, on ne voit pas trop en quoi leurs analyses de la crise actuelle se distinguent de celles du premier citoyen venu: ou alors, j’ai raté le seule journaliste qui avait compris la crise

9. Le 7 octobre 2008,
jid

Les “vrais” journalistes n’ayant pas de lecteurs, la boucle est bouclée.

10. Le 7 octobre 2008,
tehu

Côté francophone, le blog de Paul Jorion se taille un petit succès. Ses articles sont d’ailleurs repris dans Contre-Info, cité par Joannes. M’enfin bon, vu la tournure des événements, les “insiders” en sont réduits à jouer aux prophètes du malheur.

Quant à l’exemple d’Apple, c’est vraiment un cas extrême. C’est ce qui arrive quand on relie étroitement le devenir d’une firme à la personnalité de son fondateur-dirigeant. Il a suffit d’une rumeur -hélas- plausible.

11. Le 7 octobre 2008,
marie-Hélène

Je suis impressionnée par la prétention du mec ! Connaissant de très près des acteurs du monde de la finance, je sais qu’ils ne lisent pas le journal pour y trouver des analyses percutantes, ils les lisent pour le tout venant et le pointu ils le trouvent ailleurs… Face à cette crise, les décideurs économiques et politiques sont désemparés et des journalistes qui ont une formation moins pointue et un accès moins large aux informations seraient eux capables d’éclairer la lanterne du monde. Je crois que journaliste ou blogueur, en face de ce qui se passe, pour le moment, la modestie s’impose.

12. Le 7 octobre 2008,
Vanch’

Alain J dit beaucoup trop de conneries. Même si le journalisme citoyen est de la tarte, il n’en demeure pas moins que le journalisme, le vrai est une grosse blague. Personne et surtout pas les journalistes “économistes” n’ont prédit ou mieux senti quelquechose. D’ailleurs la plupart de ces glandeurs/vauriens ne servent que de porte-voix aux grands groupes qui les rémunèrent grassement en gadgets/voyages/actions etc.

Donc du coup, cher Alain J faut la refaire ! allez on respire et on y va :

“Pas grand-chose du côté des rédactions web. La crise financière montre les limites du soi-disant “journalisme économique”, mythologie de “l’expertise en direct” qui s’effondre dans les mêmes profondeurs abyssales que les indices boursiers…”

Bravo Alain ! clap clap clap ! tu vois que tu peux être plus crédible !

13. Le 7 octobre 2008,
william

L’art du titre.

14. Le 7 octobre 2008,
ol

—- superbe photo de roissy !

15. Le 7 octobre 2008,
Yogi

Gros contresens de AJ : l’enjeu du Web n’est pas de “donner la parole aux citoyens” mais de permettre aux “sachants” de s’exprimer.

Dans le cas de l’affaire Kerviel on a vu la pertinence du “sachant” citoyen avec Duo&Co par exemple, dans la crise actuelle on voit la pertinence du “sachant” écono-financier avec Paul Jorion par exemple.

Quant à la pertinence du journaliste, sur des sujets pointus comme ceux-là, elle est plus difficile à trouver.

16. Le 7 octobre 2008,
narvic

Une analyse intéressante de la crise financière ici. Tiens, c’est dans un blog et pas dans un médias, et tiens, c’est un universitaire citoyen et pas un journaliste qui s’exprime…

:-))

17. Le 7 octobre 2008,
michel v

Depuis début septembre, je suis ce blog : Money Matters. L’auteur y trolle un peu parfois, allant jusqu’à demander l’incarcération directe de plusieurs responsables, mais les liens qu’elle établit entre les différents intervenants sont souvent assez pertinents (par exemple, les deux banques étrangères concernées par le bailout étaient comme par hasard liées à Paulson). Et surtout, le style est beaucoup moins chiant que sur les blogs financiers classiques…

Blah ? Touitter !