La nicotine, mangez-en
Vous ne fumez pas ? La nicotine, mangez-en. Une nouvelle étude révèle que les plantes de la famille des solanacées, plantes qui contiennent de la nicotine (et de nombreux autres alcaloïdes), peuvent avoir un effet protecteur contre la maladie de Parkinson.
L’étude publiée en mai dernier dans la revue Annals of Neurology suggère que les aliments qui contiennent une certaine quantité de nicotine, tels que les poivrons et les tomates, peuvent réduire le risque de développer la maladie de Parkinson.
Des études antérieures ont montré que la consommation de cigarettes et d’autres formes de tabac, qui est aussi une plante de la famille des solanacées, réduit considérablement le risque de maladie de Parkinson.
Les symptômes de la maladie de Parkinson sont provoqués par une perte de cellules du cerveau qui produisent de la dopamine. On sait déjà que la nicotine diminue la dégénérescence des récepteurs dopaminergiques, mais on n’avait pas étudié les sources alimentaires de nicotine (les principales études ont utilisé la nicotine par voie transdermale, les « patches »).
Le docteur Susan Searles Nielsen et ses collègues de l’Université de Washington à Seattle ont recruté 490 patients nouvellement diagnostiqués de la maladie de Parkinson. Un autre groupe de 644 individus non apparentés et sans troubles neurologiques a été utilisé comme témoin. Des questionnaires ont été utilisés pour évaluer les régimes de vie des participants et l’usage du tabac.
La consommation de légumes en général n’a pas d’incidence sur le risque de maladie de Parkinson, mais plus la consommation des solanacées augmente, plus le risque de maladie de Parkinson diminue, la plus forte association se faisant avec les poivrons. L’association entre consommation alimentaire de solanacées et protection apparente de la maladie de Parkinson est particulièrement évidente chez les hommes et les femmes ne fumant pas.
« Notre étude est la première à étudier la nicotine alimentaire et le risque de développer la maladie de Parkinson », a déclaré le docteur Searles Nielsen. « Comme pour les nombreuses études qui indiquent que l’usage du tabac peut réduire le risque de maladie de Parkinson, nos résultats suggèrent également un effet protecteur de la nicotine, ou peut-être un produit chimique semblable, mais moins toxique dans les poivrons et le tabac. » Les auteurs recommandent d’autres études pour confirmer et étendre leurs conclusions, qui pourraient conduire à des recommandations alimentaires pour la prévention de la maladie de Parkinson.
D’autres études ont observé les effets neuroprotecteurs de la nicotine et son action sur les troubles séniles de la mémoire. Son effet thérapeutique sur la maladie est aussi étudié de près.
Gaspacho, poulet basquaise, ratatouille, salade grecque… Ce ne sont pas les recettes qui manquent.
[Le champion en taux de nicotine serait l’aubergine (100.0 ng/g). On en trouve aussi dans le chou-fleur (16.8 ng/g), bien que ce ne soit pas une solanacée, mais une brassicacée.]
[CBS News: “Eating nicotine-containing produce like peppers, tomatoes may lower Parkinson’s risk”.]
padawan
Il paraît que les fruits rouges (dont la tomate et le poivron rouge) ont également un effet bénéfique sur la maladie d’Alzheimer.
Nicolas B.
Les dromadaires mangent les clopes, en Égypte. C’est donc pour ça !
Blah ? Touitter !