Journal de bord

mardi 10 septembre 2013

Crucifix de l’Assemblée

Riche de son histoire, le Québec est fier de son patrimoine qui explique d’où nous venons et ce que nous sommes aujourd’hui. Il importe de le transmettre aux jeunes générations et à toute personne venue d’ailleurs, afin qu’ils enrichissent à leur tour cet héritage.

La religion a occupé un rôle fondamental dans l’histoire du Québec ; nous devons protéger cet héritage. C’est pourquoi le gouvernement propose de préserver les éléments emblématiques du patrimoine culturel du Québec, qui témoignent de son parcours historique. Le crucifix de l’Assemblée nationale, la croix du mont Royal ainsi que les éléments toponymiques qui ornent le paysage québécois, tels les noms des municipalités et des écoles, en sont quelques exemples.

Nous souhaitons ainsi assurer la séparation de l’État et des religions ainsi que la neutralité et le caractère laïque de nos institutions, tout en protégeant notre héritage culturel et historique.

Site gouvernemental “Nos valeurs québécoises”.

La portée symbolique d’un crucifix dans une assemblée législative est d’une autre nature qu’un monument historique ou un toponyme (c’est par ailleurs le seul élément mobilier de la liste — extrêmement facile à déplacer).

Ainsi, il me semble particulièrement mal avisé d’établir les règles de la séparation de l’Église et de l’État sous la présidence d’un crucifix, d’édicter dans cette circonstance des interdits plus difficiles à vivre pour les juifs et les musulmans pratiquants que pour les chrétiens. Les procès d’intention seront inévitables, et presque mérités tant le ministre Bernard Drainville tend les perches pour se faire battre.

Il n’y a aucun argument solide défendant cette présence à l’Assemblée nationale. À part ne pas fâcher une frange conservatrice et parfois xénophobe qui existe malheureusement aussi au Québec, je ne vois aucune explication qui tienne la route. La nostalgie du duplessisme n’a pas lieu d’être.

Si tu estimes que ton crucifix de 1936 a une valeur patrimoniale, tu le mets dans une boîte et tu l’envoies dans un musée. Aussi simple que cela.

Les symboles ont leur importance en politique. Le crucifix à l’Assemblée est un accommodement aussi injustifiable que déraisonnable, et le talon d’Achille de cette “Charte des valeurs”, d’autant plus de la part d’un parti qui voudrait bien voir un autre symbole disparaître, un qui figure de façon proéminente sur le fauteuil du Président de l’Assemblée.

Imaginez-vous, le lendemain d’une hypothétique indépendance, un Bernard Drainville défendre que l’on garde les insignes monarchiques dans les murs de la Chambre sous prétexte de “patrimoine et d’histoire” ? Non, le trône irait dans une réserve ou un musée et on installerait un autre fauteuil. Ce serait le symbole d’un pays qui avance.

Signes ostentatoires

[Copie d’écran du site “Nos valeurs québécoises”.]

Hmmm, à partir de combien de millimètres une croix devient-elle ostentatoire ?

1. Le 10 septembre 2013,
Guy Verville

Je ne comprendrai jamais ce Parti dit québécois. Un rêve n’est pas un rêve s’il est une chimère.

2. Le 11 septembre 2013,
Esurnir

“Quebec is what would happen if you gave a homeowner association their own government.”

3. Le 19 septembre 2013,
La Mude

L’autre point de vue sur cette histoire de croix c’est que le retirer est un acte politique majeur puisqu’il signifierait la laïcisation complète de l’État. C’est tout-à-fait défendable puisque la France l’a fait, mais ça nécessite un consensus large et surtout d’être conjugué à une loi claire et complète fermant cette question de lien entre l’État et le religion. Sinon, on obtient ce système de guerre de tranchée où personne ne veut bouger d’un mètre car il ne sait pas jusqu’où on va le forcer à reculer.

Blah ? Touitter !

Révolution libertarienne

Sur le site du journal La Tribune, Pierre Chappaz nous donne ses recettes pour sauver la France.

Emploi et marché du travail :

Fiscalité :

En outre, on diminue le nombre de fonctionnaires, de ministres, de députés, de sénateurs. Ce qui est tout à fait défendable. Et on privatise tous ces médias publics qui ne sont que des repaires de gauchistes.

J’espère qu’un jour une révolution libertarienne fera sortir la France de l’impasse historique dans laquelle elle se trouve. Pour cela il faut des idées … en attendant un jour une dame (ou un homme) de fer qui aura le courage et la capacité de les mettre en œuvre, se rappelant la formule de l’ex-Premier ministre britannique : « Un homme a le droit de travailler comme il veut, de dépenser ce qu’il gagne, de posséder sa propriété, d’avoir l’État pour serviteur et non pour Maître » (Margaret Thatcher).

1. Le 11 septembre 2013,
Nicolas B.

Augmentation de 50%, plus de droits du travail et plus de salaire minimum. Ahem, faut chercher l’intrus c’est ça ?

2. Le 11 septembre 2013,
alsquire.net

Il a raison, il ne faut pas négliger les solutions simples.

3. Le 11 septembre 2013,
Raveline

Ha oui, il faut un homme de fer pour imposer la liberté. J’adore cette logique. Ne parlons même pas du SMIC trop élevé, pour un type qui vit en Suisse, Chappaz semble ignorer le salaire minimum (certes de fait et non de droit) qui y est pratiqué. Bref, encore un type qui fait plus de mal aux idées libérales que du bien.

4. Le 11 septembre 2013,
moi laurent F, 13 ans drogué prostitué

Pour le code du travail, je crois bien qu’il a raison …

On pourrait aussi obliger les marques (cheap et moins cheap) à vendre leurs vêtement en mentionnant sur l’étiquette “fabriqué par des esclaves à …”

et obliger les gens à s’habiller chez Agnès B, qui elle fabrique en France, oui Monsieur !

Blah ? Touitter !