Vœux à la presse
En pratique
J’ai reçu hier, à 12 heures 38, un courriel se prétendant émaner de Véronique Waché, attachée de presse à l’UMP (Union pour un Mouvement Populaire), intitulé “Invitation Nicolas Sarkozy Vœux”.
J’ai d’abord cru à un gag ou à un piège tendu par quelque blogueur facétieux, car il en existe. J’ai donc vérifié l’adresse IP et j’ai vu qu’elle était enregistrée au nom du RPR (Rassemblement pour la République), via Rain-Transpac. J’ai ensuite disséqué le fichier Microsoft Word en pièce jointe pour y trouver des “métadonnées” cachées suffisamment éloquentes. Aucun doute possible, ce courriel, tout à fait inattendu (tout autant que le fameux “Sarko-spam”) était manifestement authentique.
Si je devais avoir encore l’ombre d’un doute à dissiper, il me suffisait de consulter mon agrégateur et de découvrir le billet de Loïc Le Meur : “Des blogueurs invités aux voeux de Nicolas Sarkozy…”.
À 12 heures 55, je publiais ma note “Question aux barons”, manifestant ma surprise et m’interrogeant sur l’identité des autres blogueurs qui devaient être invités à la fête.
Ma question était alors “y aller ou décliner ?”. Hésitant, et devant donner ma réponse le jour même à l’attachée de presse, je m’accordais quatre heures de réflexion. L’idée de me retrouver au milieu d’un raout UMP, parmi des personnalités que j’exècre comme, par exemple, la Pannafieu, ou encore Patrick Devedjian, me réjouissant autant que de me retrouver à la fête “Bleu-Blanc-Rouge” du Front National.
Vers 16 heures 30, ma décision était prise et je téléphonais, pour confirmer ma présence. Je demandais à Mme Waché d’où elle tenait mes coordonnées. Elle m’a répondu, visiblement un peu gênée, car j’ai dû poliment insister : Loïc Le Meur. (Ce matin, j’ai posé à Loïc la question “qui a fait la liste des invités ?”, il m’a répondu en substance “surtout pas moi, tu comprends, dans ma situation, on me ferait encore des procès”.)
Pourquoi j’ai dit “oui”
- Parce que c’est, à ma connaissance, une première dans la blogosphère française que des blogueurs, pas forcément sympathisants, soient invités à un événement politique de cet ordre au même titre que la presse.
- Par curiosité. Je pense qu’il s’agit d’un test, autant du côté des relations-presse et du marketing politique que de celui des blogueurs. Nul ne sait vraiment à quoi s’en tenir, voire même si cette démarche à un quelconque intérêt.
- Parce que c’était un événement auquel j’étais invité comme observateur, au même titre que les journalistes de l’Humanité ou de Libération, ou encore des représentants de la presse internationale, qui ne peuvent pas être accusés de la moindre complaisance à l’égard de la personnalité de Nicolas Sarkozy.
- On ne me demandait absolument rien en retour. Certains blogueurs, à qui on offre des Nokia dernier cri, peuvent se sentir obligés d’en faire l’article, au minimum d’en parler. C’est d’ailleurs ce que je constate. Qu’une entreprise fasse du marketing en direction des blogueurs, ça ne choque pas grand monde (moi, ça me gêne). Qu’un parti politique tente des approches de relations presse avec des blogueurs et l’on crie aux “valets ancillaires” (ce qui est, à mon avis, quelque peu tautologique), à la servilité, à la manipulation, etc. Cela serait-il un symptôme du fait que les entreprises sont aujourd’hui plus puissantes que les gouvernants, les politiques, et que cela soit communément admis ?
- Parce que j’ai été surpris de la démarche. Cela dénote quand même une sacrée ouverture d’esprit de la part des “communicants ” de l’UMP de se livrer à cet exercice inhabituel, un certain sens de l’innovation aussi. J’imagine qu’ils ont dû se dire “est-ce du lard ou du cochon ?”. L’amusant étant que le blogueur invité se posait exactement la même question. En tout cas, cette primo-expérience restera au crédit de l’UMP.
- C’est trivial, mais cela a quand même son importance, je travaille rue Royale, ce qui est à moins de 10 minutes à pied de la Salle Gaveau. L’investissement personnel était assez faible, si ce n’est l’inconfort notoire des sièges de Gaveau et le fait de se taper près de deux heures de “Nicolas Sarkozy One Man Show” (je ne me suis cependant pas ennuyé une minute).
- Nicolas Sarkozy est le centre de la vie politique française ; on se définit, où que l’on soit, par rapport à lui dans la perspective de la course à la présidence. C’est évidemment le candidat qui a le plus de probabilité, à moins d’une sortie de route, d’un “accident industriel”, ou encore de choir dans une chausse-trappe de ses très nombreux ennemis, d’être notre prochain Président de la République, que l’on s’en réjouisse ou pas.
- Enfin, parce que je subodorais que cela allait être l’événement politique de ce début d’année 2006, et la première pierre symbolique du chemin des présidentielles de 2007, que Sarkozy allait pleinement se révéler dans sa stature de présidentiable. Sur ces points, je ne fus pas déçu.
Blogueur versus journaliste
Forcément, quand le blogueur reçoit une “invitation à la presse”, le débat peut se poser. Je vais résumer très simplement et répondre à la “controverse” avec des arguments peu contestables. Nous sommes des chroniqueurs, pas des journalistes. Un journaliste est un salarié d’une entreprise de presse (au sens large). C’est en effet la proportion de ses revenus obtenus de l’activité même de journaliste qui l’autorisera à disposer d’une carte professionnelle, dite “carte de presse”. Il y avait entre 300 et 400 journalistes aux vœux de Sarkozy, presque aucun n’avait choisi d’être là, chacun était missionné par sa rédaction, son supérieur hiérarchique, etc. Chaque journaliste faisait là son boulot, avec plus ou moins de sens du devoir, avec plus ou moins de talent, plus ou moins de passion, son boulot qui paye les croquettes de son chat ou son abonnement à Canal+, bref, l’emploi rémunérateur dont tout le monde a besoin et qui manque à tant. Enfin, chacun avait une obligation de résultats vis-à-vis de son média employeur.
Alors que les blogueurs, c’est leur passe-temps, rien ne les obligeait à être là. Ce sont des dilettantes. Et leur valeur ajoutée, ce qui peut éventuellement faire leur intérêt aux regards d’un lectorat, ce n’est pas de faire un boulot de journaliste (à moins de s’estimer plus talentueux dans l’exercice que les 400 présents, y compris tout le Who’s Who de la profession), non, c’est de porter un regard différent et plus libre, de pouvoir dire “je”, d’être un chroniqueur, un regard qui relèvera ce qu’un journaliste ne prendra la peine de faire, le détail pourtant porteur de sens, mais qui paraîtra futile à un vieux routier de l’info, c’est de faire place à sa subjectivité et à ses sentiments, deux éléments qui sont, à juste titre, tenus prudemment éloignés dans la déontologie de journaliste.
Car, journaliste, c’est un métier, et à les voir souvent le pratiquer, cela n’a rien de “glamour”, c’est souvent pénible, et c’est toujours mal payé.
Le blogueur n’a pas de rédacteur en chef et de secrétaire de rédaction qui lui imposent des sujets, des “dead-lines”, des nombres de signes, le respect d’une “couleur” éditoriale, etc. Pas d’impératifs supérieurs qui vont faire passer son papier à la poubelle parce que trop tard, plus de place, hiérarchie de l’information, etc.
L’intérêt pour le blogueur
L’intérêt pour le blogueur d’être physiquement présent est somme toute assez modéré.
Cela n’apporte pas tant que ça par rapport à tout autre citoyen qui dispose des nombreux canaux d’information d’aujourd’hui. La nuance est que le blogueur, présent sur les lieux, a accès à la forme totalement brute, non filtrée, non altérée. (Vous avez accès aux vidéos sur le site de l’UMP. Mais, il faut bien du courage pour se payer près de deux heures d’enregistrement vidéo sur son ordinateur… Faut être motivé, ou Sarkozo-idolâtre.) Cela oblige aussi le blogueur à se concentrer sur le sujet. Aucun n’aurait eu l’idée d’écouter ou lire in-extenso l’intervention du Ministre. Il se serait limité aux résumés, forcément très partiels, et parfois partiaux, des médias traditionnels.
En petit plus, ce sont également les “à-côtés”, l’ambiance et éventuellement la possibilité d’intervenir, d’aller à la rencontre de gens présents. Cependant, je ne me voyais pas aller importuner un Gaudin ou un Fillon… à quel titre et je n’ai rien à leur dire ou demander.
Cela fut toutefois formateur : ce que je lis dans les dépêches et les articles de presse du jour est très édulcoré et parcellaire (et parfois orienté). Pour une principale raison, c’est que beaucoup de journalistes se basent sur le texte délivré par le service de presse avant même le discours, texte qui est assez éloigné de ce que Nicolas Sarkozy a réellement dit, un genre de fil conducteur froid et austère, qui diverge nettement du vrai discours à plusieurs reprises. Sarkozy a manifestement fait évoluer son texte après l’édition diffusée sur papier et Internet, et il est probable que ce n’était qu’une trame sur laquelle il a pas mal improvisé, divergé, à la “Comedia del arte”.
Je n’arrive pas à comprendre qu’il n’y ait nulle part la publication d’un réel “verbatim”, comme pour les débats de l’Assemblée nationale. Cela manque. Un manque à la démocratie, oserais-je dire.
Et quand Le Monde est déjà en kiosque, comme le souligne Versac, avec sa “une” titrant sur les vœux de Sarkozy, alors que je n’ai pas encore trempé mes lèvres dans un premier verre de champagne, il ne faut pas s’étonner de la nature du traitement médiatique avec un tel degré d’urgence (ce n’est même plus de l’urgence, c’est de la prescience, lorsque les articles sont écrits avant même l’événement).
Et donc, les “à-côtés ?”
Quel intérêt finalement. C’est médiocre et vulgaire. Vous dire que nous avons vu Karl Zéro grenouiller dans les loges réservées aux cadres de l’UMP ? Qu’il discutait tout sourire aux lèvres sans écouter la moindre parole de Nicolas ? Qu’Arnaud Lagardère semblait ailleurs ? Dois-je vous parler du tailleur de Roselyne Bachelot ? Vous informer que le traiteur était Raynier Marchetti et le champagne médiocre ? Que j’ai assisté à l’encerclement des clowns par les policiers ? Que de traverser ces hordes de CRS virils et de beaux gendarmes, aux allures mâles et martiales, m’a fait ressentir un délicat frisson sensuel le long de l’échine ?
Tout cela est sans réel intérêt. Mon blogue n’a jamais tenu de Gala-VSD-Closer-Point-de-Vue-Images-du Monde.
Mon opinion sur Sarkozy
Elle n’a pas changé avec cette séance de vœux. Sarkozy est un extraordinaire “animal politique”. Sur le Web, je suis tombé sur des bannières “Sarko, petit, con et cocu”. Il est petit, c’est un fait incontestable — je le suis aussi, alors je sympathise. Cocu, sans doute, mais je n’en ai rien à foutre (si ce n’est pas curiosité mal placée), cela n’a rien à voir avec son rôle en France, au pire, cela le rendrait plus humain. Con, c’est une grossière erreur de jugement et le dernier qualificatif qu’on puisse lui accorder. Nicolas Sarkozy est intelligent et rusé, c’est ce qui le rend d’autant plus redoutable.
Je dois dire aussi que Nicolas Sarkozy est un homme politique moderne, différent. J’ai le sentiment qu’il dépasse pas mal de clivages anciens, ce qui rend l’analyse si difficile avec des grilles du passé, pourtant si confortables intellectuellement parlant. Je pense également que mal de caciques de l’UMP ex-RPR sont complètement dépassés par ce trublion qui va au-delà de leurs schémas habituels, ils sont à la traîne, et que Sarkozy a tranquillement fait un hold-up sur un appareil politique et qu’il le transcende, rien de moins. Et j’imagine que cela aurait pu avoir lieu sous une autre étiquette.
Nicolas Sarkozy a la trempe des “grands”. Il en a l’envergure intellectuelle et l’esprit combatif. Il aime la concurrence, la confrontation. C’est un homme de pouvoir. Et, c’est un tueur.
À titre d’exemple, il n’y a qu’à voir comment il a récemment étrillé Libération, le 23 décembre dernier, et encore aujourd’hui lors de la séance des questions.
Je ne vois vraiment pas qui pourrait lui résister en 2007.
Et le fond, dans tout ça ?
Et bien, justement, ce n’est pas l’objet de mon billet. J’aurai pu en faire un sur les raisons qui me font craindre de la création d’une “milice citoyenne” ou autre “garde nationale”, mais ce n’est pas le lieu. Ou bien gloser sur les petites piques à Chirac comme “le nombre de mandats présidentiels devrait être limité à deux. L’énergie que l’on met à durer, on ne la met pas à faire”. Ou encore un autre où j’aurai étudié les quelques bonnes idées du programme de Sarkozy-Président, car, oui, il y en a, et dire le contraire serait idiot. Mais, non. Il y aura bien d’autres occasions d’en parler.
En fait, s’agissant d’une première, je souhaitais plus m’interroger sur l’originalité de la démarche du service de presse de l’UMP, à savoir d’inviter des citoyens s’exprimant sur Internet au même titre que les journalistes. Quant à l’intérêt du procédé, pours les uns comme les autres, je me pose encore des questions, il faudra d’autres expériences du même genre pour en tirer des conclusions. Si on se souvient du “pool” de blogueurs américains invités à la Convention démocrate, on se rappellera que les résultats de l’expérience furent assez mitigés.
[Les photographies sont une gracieuseté de son auteur, j’ai nommé le charmant Versac.]
Patrick
100 % d’accord avec toi Laurent, il fallait y aller. qu’on soit pour ou contre l’individu. Il en va aussi de la crédibilité des blogueurs, et le fait d’avoir choisi indifféremment ceux qui lui favorables ou non est un bon début. Il y a des blogs intimistes, d’autres qui parlent librement de la société, que ceux-là se sentent concernés me paraît logique. Il reste à espérer que d’autres hommes politiques fassent la même chose. Merci d’avoir contribué ainsi à la crédibilité des blogueurs citoyens.
Thomas
Peut-être que l’objectif de l’UMP sera vraiment atteint si les blogueurs invités parlent du fait qu’ils ont été invités, qu’ils y sont allés, ou pas, et pas de ce qu’a dit Sarkozy. J’espère que c’est le sens du WIP qui conclut l’ébauche…
José@La e-Cité
Laurent,
Je suis désolé si la question a sa réponse quelque part sur ce vaste blog que je n’ai pas lu entièrement, mais était-ce la première fois que vous vous rendiez ainsi dans une “arène” politique ?
Laurent
Oui, José, pour paraphraser Jeanne Mas, c’était ma “Toute première fois, Toute toute première fois”. Pourquoi ?
José@La e-Cité
Parce que j’apprécie la réserve et le détachement avec lequel vous en rendez compte. ;-)
versac
Dis-donc, arrête, oh vilain flatteur… Ceci-dit, je t’ai filé ma meilleure photo de sarko, j’aurais du me la réserver… Il est tellement beeeeaaaaauuuuuu !!!! (ahem)
Laurent
Hmmm… Versac, je m’inquiète pour toi. As-tu viré ta cuti ? Changé de mode propulsion ? Abandonné la voile pour la vapeur ? Rassure-moi, sinon, je vais regretter de ne pas t’avoir tripoté pendant les vœux de Nicolas.
Mallory
Enfin un billet interessant qui devrait mettre fin à la polémique et répondre à toutes les questions éthiques que la blogosphère se pose depuis quelques jours. J’attends avec impatience de voir quel sera l’impact de cet évènement sur les méthodes de communication des candidats à la présidentielles, ainsi que les changements de ton dans la blogosphère.
Loic
“Vers 16 heures 30, ma décision était prise et je téléphonais, pour confirmer ma présence. Je demandais à Mme Waché d’où elle tenait mes coordonnées. Elle m’a répondu, visiblement un peu gênée, car j’ai dû poliment insister : Loïc Le Meur. (Ce matin, j’ai posé la question à Loïc “qui a fait la liste des invités ?”, il m’a répondu en substance “surtout pas moi, tu comprends, dans ma situation, on me ferait encore des procès”.)”
je confirme avoir suggéré des noms à la demande de l’équipe de Nicolas Sarkozy, sans influence politique volontairement, Mme Waché a dit vrai.
Je t’ai dit vrai aussi car je me suis contenté de suggérer des noms, la liste finale que j’ai forwardé à Mme Waché a été rédigée par Xavier Moisant, comme il le dit dans mon podcast que je publierai peut-être ce soir.
Donc, oui, j’ai donné tes coordonnées, et du coup influé sur la liste mais non, je n’ai pas fait la sélection finale.
Laurent
Dont acte.
Gromain
oua il doit falloir drôlement détester quelqu’un pour autant dépenser de clavier en justifications. Pas une critique hein. Juste une constatation.
Martine
N’importe quoi. Tout le monde sait que tu y vas pour le buffet.
Damien B
“Il en va aussi de la crédibilité des blogueurs”
Tiens, j’ai raté quelque chose. Ca y est on a un code APE des blogueurs ? Une association ? Une guilde ? Une loge ? Une secte ?
Da Bourz
Waou, le premier vrai long et beau billet depuis longtemps ! Le retour d’Embruns ? Et sur Sarko en plus !!
;-)
Daniel Glazman
Article remarquable, chapeau bas. Et je suis d’accord sur ton analyse de l’homme politique Sarkozy, c’est une bête politique. Je suis loin d’être d’accord avec toutes ses opinions, mais sous-estimer ce type serait une erreur gravissime. Le considérer comme un facho également, à mon avis. Et je suis d’accord que personne ne peut aujourd’hui lui résister, sauf éventuellement Kouchner à gauche. Mais il est trop bon, il a fait ses preuves à l’ONU, et la gauche ne le lui pardonnera pas.
Thomas
Pas de fond ? C’est quoi, la différence avec Gala-VSD-Closer-Point-de-Vue-Images-du Monde alors ?
Nicolas
A mon avis, ne pas parler du fond, mais simplement de l’invitation faite à des blogueurs, c’est faire EXACTEMENT le jeu marketing de Sarko. Ce qu’il veut, c’est passer pour un homme politique moderne. Pour cela, il faut faire attention à la forme (show “à l’américaine”), et certainement pas au fond, fait d’idées toutes plus rétrogrades les unes que les autres. Comme je le vois, donc: soit on y va, et c’est pour commenter son discours, pas son émerveillement à avoir été invité; soit on n’y va pas.
versac
Laurent : ne t’inquiète pas, j’ai toujours adoré me faire flatter ou draguer, même par des hommes… Sinon, je confirme qu’il n’y est pas allé pour le buffet, qui était plutôt chiche (ou alors aura été déçu…). En revanche, relativement bon Haut Médoc, pour un buffet de ce type : Château Peyrat Godin (rigolo, d’ailleurs, de servir un vin du nom de Peyrat…).
Anne
Donc LLM influe (j’utilise son propre terme pour éviter toute polémique inutile) sur la désignation de la baronnie blogueuse (-guienne) aux yeux de l’UMP ?
C’est bon à savoir, pour dans un an et demi…
Arnaud
Brillant! J’aime beaucoup ta vision chroniqueurs/journalistes, c’est très juste comme différenciation. Je l’ai déjà dit, évidemment amha, il fallait y aller, ne serait ce que comme citoyen. Enfin je partage complètement ton jugement de l’animal politique Sarkozy, il est doué et redoutable, un matin sur France Inter je l’ai vu retourner Guigou comme une crèpe et la laisser sans voix : et à la radio, rester sans voix, ça fait très très mal.
Il y aurait énormément de choses à dire du point de vue politique, sur ses idées et son programme et je ne doute pas que nous aurons l’occasion d’y revenir ici.
Laurent
@ Nicolas : j’ai le sentiment que si j’avais parlé point par point du discours riche en contenu de Sarkozy, vous eussiez fait le même commentaire “vous faites le jeu marketing de Sarko”. Et vous n’êtes pas à une caricature près quand vous écrivez “idées toutes plus rétrogrades les unes que les autres”. Pour clore, je ne suis en rien “émerveillé”, je suis amusé.
nounours
Sarkozy extraordinaire animal politique ?? Tout le monde a oublié toutes les élections qu’il a perdues ??? A part la mairie de Neuilly, la députation et les hauts de seine qui sont des élections perso qu’a -t- il gagné avec un groupe ? on dirait que sa comm a gommé tout ça.. comme le fait qu’il est payé pour être ministre de l’intérieur et semble s’occupe bcp + de la vitrine et de l’extérieur ce qui fait qu’au bout du compte il coûte bien + que le gars gaymard avec son appartement et .. ça ne gêne personne..
Xavier
Magnifique, ton texte répond à toutes les questions que j’aurai voulu te poser.
Arnaud
Nounours> Non, non, je ne l’oublie pas! Du point de vue politique le sujet est vaste et je me suis bien gardé de faire le moindre pronostique. Paul Quilès, une fois qu’on lui parlait de Sarkosy, s’était amusé et expliquait qu’il ne voyait pas vraiment en quoi il devrait craindre un homme politique infoutu de gagner la moindre campagne (Présidentielles, Européennes). J’ai souri à l’époque et pensé que c’était pas mal vu, il n’empèche que Sarko reste un combattant redoutable et ne crains personne dans un débat : souvenez-vous de Tariq Ramadan, souvenez-vous de Le Pen! Pour ce qui est d’un discours, personne ne contestera qu’il sait y faire. Evidemment tout cela ne fait pas une campagne victorieuse, mais ces Pères spirituels au RPR était Pasqua et Chirac et ces deux là, en matière de campagne! Alors gageons que le petit Nicolas a tout de même quelques notions et ce serait une formidable erreur de le sous-estimer!
minouminogue
Pourquoi j’ai dit “oui” Il manque la raison essentielle: “Parce que ça flatte tellement mon égo.”
nounours
Finalement, on a là les mêmes réactions que quand les gens se demandaient si il fallait parler à Le Pen ou aux anarchistes ou autres sauf que là ils y vont.. Sarkozy arrive donc de partout à se trouver à la limite ;-)) et comme c’est un bon communicant il sait et fait en sorte que les gens parlent de lui et de l’évènement plutôt que du fond (à la lmite les blogueurs disent qu’ils parleront du fond plus tard ; mais plus tard il y aura une autre actualité et tout le monde se foutera de ce qu’on a à dire sur le fond). n’est-ce pas d’ailleurs être un véritable journaliste moderne que de parler du personnage et de l’évènement plutôt que du fond ? Ca y est !! la fusion blogs “indépendants” et media people a eu lieu ;-)))
jerome
Excellent article et belle analyse.
Rien à ajouter au commentaire de Xavier.
Arnaud
Nounours> Yep! En même temps, avec DSK, Lang et Ségolène, le camp d’en face n’est pas trop mal loti en communiquants qui ne tarderont pas à réagir. En plus vu l’état du programme du PS pour l’instant, je me demande si ça n’est pas à leur avantage si le débat en reste pour l’instant à un niveau de buzz marketing!
nounours
Sauf que chez les socialo ils en sont tous à dire/penser: j’ose/jospin … ;-) (voir blog de dsk à ce sujet) Peut être que quand à droite des gens comme Borloo, de Villepin, de Robien parleront plus du réel on verra moins de sarcouvertures de presse ;-))
Sic Transit
Bonjour Laurent,
Comment peut-on faire un trackback sur ton article ?!
Sic Transit
Laurent
Je viens de les activer (je ne sais pas pourquoi ils ne l’étaient pas, mais bon, maintenant, c’est possible).
yves duel
Laurent, bravo !
Arnaud
Nounours> “Sarcouverture de presse”! J’adôre! Je vous rejoins aussi à propos de la droite. De plus en plus convaincu que l’élection de Sarko doit être évitée à tout prix (enfin, pas au prix des extrèmes tout de même!), je me demande d’ailleurs où m’engager. Il y a plus de 10 ans que j’ai abandonné l’action militante et l’odeur de campagne commence à me manquer… Mais où l’opposition à Sarko sera t’elle la plus efficace ? A droite ou à gauche ? Au cotés de Villepin, de Bayrou ou à gauche ?
Briscard
Cher Laurent, Bordel, mais pourquoi vous creuser la tronche comme un malade pour trouver 8 (huit)raisons pour aller à Sarkoland, alors qu’une seule, la vraie, aurait suffi: vous avez été voir le petit parce que vous en aviez envie, point. Et y a pas de honte à ça… D’accord Sarko a l’haleine un peu forte, mais bon, de loin dans la salle c’est supportable… alors quoi?… Vous culpabilisez parce que le service de presse de NS vous a choisi, sur la liste de personna grata communiquée par Loïc®? Vous avez eu peur d’attiser la vindicte des aigris envieux et jaloux, même pas invités, eux, les pue-la-sueur d’impropables blogs laborieux tenus à l’écart des festivités chics et républicaines? Mais au fait, je n’ai lu nulle part que les journalistes de Libé ou de l’Huma se soient justifiés d’y aller à la conf’ de Sarko?… Allez, on assume un grand coup et on en parle plus, d’accord? Briscard
Sic Transit
Merci !
Briscard
Au fait, et pour revenir au fond de la forme: “s’agissant d’une première, je souhaitais plus m’interroger sur l’originalité de la démarche du service de presse de l’UMP, à savoir d’inviter des citoyens s’exprimant sur Internet au même titre que les journalistes”. Il ne s’agit ni d’une première, ni d’une démarche originale: il s’agit tout bêtement d’un bon professionalisme d’une agence de com’ qui, au delà des relations presse, sait gérer les relais d’opinion. Point. Les blogs et les blogueurs ne sont, pour le cas qui nous intéresse, que des relais d’opinion. Re-point. A mon époque com’ on gérait des listes de responsables d’assoces ou de clubs sportifs, ou encore de syndicats professionnels. Attention: ne pas confondre les “relais” avec les “leaders” d’opinion (sportifs, artistes, célébrités de tous ordres) qui ont vocation à valoriser le discours, alors que les relais lui donnent de la consistance et de l’épaisseur en le faisant exister. Mais tout ça se trouve dans n’importe quel manuel de com’ de première année du CELSA… Sachez quand même que cette iniative “novatrice” s’inscrit bien dans une démarche de communication raisonnée et intentionnelle qu’il convient d’apprécier sans cynisme mais sans angélisme non plus. On appelle ça un plan media. Pour NS il est plutôt réussi, même si il y a eu des ratés dans l’utilisation de la presse pipole (aller-retour Cecilia un peu moyen, faut reconnaître). Mais pour tout vous dire cher Laurent, je suis un peu déçu que vous n’ayez pas perçu ça tout seul… je croyais qu’il n’y avait que ce gros benêt de LLM pour croire à l’innovation et au modernisme des hommes politiques!
Hoedic
Intéressant, j’aime :)
Comme toute nouveauté, il faut essayer pour juger de l’intérêt de cette nouveauté dans son ensemble, dans toutes ses implications. Et c’est d’autant plus instructif quand ça vient de quelqu’un qui va ouvrir la discussion comme ici (bien que parfois j’ai tendance à considérer que “Qui s’excuse (ou s’explique) s’accuse”).
Maintenant que les premiers pas ont été franchis (podcast de LLM, invitations de blogueurs par Sarko et RDDV), il faut se demander comment ça peut évoluer. Entre coup marketing certain et obligation de réalisme pour ces politiciens (faute de quoi le coup marketing peut rapidement se retourner contre eux) peut-on espérer une généralisation de ces pratiques ? Est-ce qu’il s’agit de coups marketing court-termistes ou pourrait-il y avoir un changement dans la perception des politiciens du pouvoir des citoyens.
Vivant au Canada, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec la situation ici : alors que nous sommes à la veille d’élections générales (qui vont surement foutre le gouvernement en place à la porte), Internet n’a que très peu été utilisé comme véhicule. Bien que près de 75% des députés canadienes aient un site web, ces derniers sont principalement des vitrines. Il y eu deux coups d’éclats provenant d’Internet, mais ça jouait contre les politiques, aucun n’a eu l’idée d’en faire une utilisation positive (ok, il y avait des blogues de campagne, mais franchement plates, d’ailleurs personne n’en a parlé).
L’utilisation d’Internet par les politiciens est bien entendu sujette à caution et ils pourraient facilement abuser de la crédibilité de certains (cf. le cas Fievet/RDDV bien que je sois trop loin de l’affaire pour porter un jugement). Mais c’est une évolution intéressante et possiblement positive. C’est un début, ce n’est pas forcément la peine de sortir les griffes maintenant.
À suivre donc, avec un esprit critique de rigueur ;) (et désolé pour ce long commentaire :p)
grobert
Je partage plutôt l’analyse de Briscard. Il ne faut pas prendre le professionalisme du service comm de NS avec un signe d’ouverture d’esprit. C’est seulement (et c’est déjà pas mal) l’intelligence de ne négliger aucune piste dans la recherche de relais pour faire parler (en pas trop mal de preference mais c’est à la limite secondaire) de l’évènement. Mission apparemment bien réussie (j’y contribue aussi par ce commentaire ;-) D’autant qu’il est facile de flatter la (parfois) toute récente notoriété de blogueurs pour arriver à ses fins. La question n’est décidément pas de savoir qui y est allé ou pas (ce qui ne regarde que l’individu), mais de savoir qui en parlera le mieux.
Laurent
@Briscard : si je fais l’exposé de mes motifs, c’est que ma décision n’allait pas de soi et qu’elle fut le résultat d’une réflexion. “Attiser la vindicte” était effectivement un paramètre de mon choix. Après coup, je ne regrette pas. Et quant à croire que je suis le dindon de la farce, laissez moi mes illusions d’indépendance d’esprit :-)
Poulos
Je suis plutôt d’accord avec Briscard. Tu n’as pas à te justifier d’y être allé. Comme tu le dis bien, rien ne t’y obligeait, et surtout pas une soit-disant crédibilité des blogueurs. Je m’en fous, personnellement, que tu sois crédible ou pas sur ce genre d’événement. Tu es toi-même, ou en tout cas, tu joues ton personnage virtuel (et ce avec talent, si je puis me permettre ce compliment, mon capitaine). C’est ta subjectivité qui rend ce compte-rendu intéressant, à mes yeux.
Mais là où je ne te suis plus c’est sur le personnage de Sarko. J’ai mis une bannière à l’humour bête et méchant sur mon blog le décrivant comme “petit, con et cocu”. C’était gratuit, mais c’était évidemment du second degré. Je suis surpris que beaucoup l’aient pris au pied de la lettre. Qu’il soit petit et cocu ne change évidemment rien à l’affaire (quoi que… on ne peut pas dire qu’il n’ait pas utilisé sa femme dans le cadre de sa stratégie politique avant que cela ne lui pète à la gueule. Il dit d’ailleurs être désormais discret sur sa vie privée, mais je ne serais pas étonné de voir des couv’ de Match ou VSD sur le come-back de Cécilia).
Par ailleurs, Sarko est un rusé. La preuve, il a fait venir des blogueurs. C’était une très bonne idée. Mais comme le dit Briscard, cela reste de la bonne communication politique. Point. Sur le plan des idées, je ne dirais pas qu’il est intelligent. Il ne fait que surfer sur des thèmes populistes, et fait varier sa position en fonction des conjonctures (cf. le retournement de veste sur la double peine lors de la crise des banlieues). Pour moi, il ne transcende rien. Il ne fait au mieux qu’habiller des idées déjà mises en pratique par Blair (tolérance zéro, alloc sucrées pour les familles de délinquants, flicage accru des chômeurs, etc.), et au pire, il va les chiper à Le Pen. Cela ne fait pas de lui un fasciste, mais juste un énième général Boulanger.
C`est Raoul
“Je ne vois vraiment pas qui pourrait lui résister en 2007.”
Ben tu sembles oublier Fabious(sic!) et Hollande!
PS: très intéressant, et très réussi pour Sarko aussi. Parlez-en bien, parlez en mal, mais parlez en… Je pense qu’un gars comme a bcp a gagné avec ce genre de rencontres. A ce niveau la, ya plus bcp de touristes, une rencontre de visu impressionnera toujours plus que la couverture a travers la presse: qu’on l’aime ou pas, ca impressionne toujours. Ca montre son charisme.
Est-ce que Sarko veut copier Howard Dean? Faire lever un mouvement populaire? (je vois plus ca pour un mvt de gauche mais bon?).
Sic Transit
Zut, il semble que les trackbacks ont encore disparu !
Sic Transit
Laurent
[Nan, ça fonctionne cette fois-ci, la preuve, tu as réussi ;-)]
Sic Transit
Ah :-)
briscard
Laurent: quant à être le dindon de la farce, ça vaut mieux qu’être la farce du dindon! Et quant à l’indépendance d’esprit ça va ça vient… et c’est ça qu’est bon! Briscouille l’andouille
Alexis
Merci Laurent d’avoir pris la peine d’y aller pour nous tous, et de nous avoir retranscris l’ambiance et le pourquoi du comment.
Avec tout ce qui se passe, on va peut être arriver a humaniser un peu cette politique… en tout cas c’est ce que je souhaite.
oliv
Ce non evenement meritait-il rellement un billet aussi long ? Pourquoi mettre tant d’acharnement à décrire un portrait si positif de sarko ? Enfin, a votre avis, comment ont été choisi les blgogeurs invités ? Où se trouve la liste ? Il n’existe pas à ma connaissance de who’s who de la blogosphere..
Pep
oliv > Un who’s who non, mais un beta who’s who si.
Damien B
On ne dit pas “beta who’s who” mais “who’s who 2.0”.
Franck
Evidemment que LLM gère les blogs à l’UMP .. la blogosphère bruisse de la vente du système typepad pour les adhérents UMP… bel exemple d’ailleurs de délocalisation .. des débats d’un parti français dans une boîte entièrement américaine, alors qu’il y a des plateformes françaises comme blogspirit ou autre qui pourraient parfaitement faire la même chose..
yves duel
Comme quelqu’un m’a demandé pourquoi j’avais émis un sobre “bravo” dans les commentaires, c’était parce que j’étais pressé ; et maintenant que je le suis moins, voilà ma réponse, et voilà quelques trucs que j’aime bien dans l’effort d’élucidation que fait Laurent :
1 - d’abord, il s’explique longuement sur pourquoi il y va (trop longuement à mon avis : t’es invité à un truc rigolo ; t’as envie d’y aller ; t’y vas, et fuck ceux qui se tortillent ou se rongent les ongles…pour le sens, on voit après !). Mais cela montre qu’il accorde de la considération à ses lecteurs. C’est bien
2 - Il raconte bien, assez factuellement, y compris l’émerveillement de l’enfant devant des joujoux nouveaux : c’est sympa. Y compris l’impression qu’il a d’un “dévoilement”. Exemple : les articles qu’il lit dans les journaux ne sont pas le texte même du discours qu’on a distribué aux journalistes. Donc ces derniers ont trié, sélectionné, éventuellement changé le sens… C’est ce qui s’appelle “faire de l’info”, en fait. C’est la fonction d’intermédiation assurée par les journalistes. Voir plus bas.
3 - Ensuite, c’est un truc NOUVEAU : ne pas oublier. Cette désintermédiation, c’est à dire l’accès de tous à l’info brute, ça reste très nouveau, très expérimental. Donc ce serait absurde de refuser l’expérience. Des media sans intermédiaires -si j’ose dire- on ne sait pas encore très bien comment ça marche !
4 - sur le fond, le texte n’est pas si naïf : c’est de la comm, ressentie, lue, perçue comme de la comm ; et d’ailleurs, écrit Laurent après la séance, “mon opinion n’a pas changé sur Sarko”. Evidemment ! ! Mais son opinion aura peut être évolué un peu sur le système médiatique.
(On n’est pas très loin de mes soucis personnels. Je lis la presse payante, comme dit mon blog, parce que par définition de l’info gratuite, pour moi, c’est de la comm, pas de l’info)
5 - Actuellement, les journalistes sont l’objet de méfiance et de déconsidération, en majorité. C’est sans doute mérité, mais ils conservent une fonction sociale et politique essentielle. Dans un évènement de ce genre, ils sont là (ils devraient être là ?) pour trier, mettre en perspective, montrer le sens des mots ; à l’aide leur culture politique, décoder, aider aux comparaisons, montrer les enjeux. Alors que le boulot d’un chroniqueur se bornerait en gros à écrire : voilà ce qu’il a dit ; voilà ce que j’ai compris ; voilà ce que j’en (JE tout seul) pense. Laurent a raison de se baptiser lui-même chroniqueur : il ne se demande pas plus à lui même, et on ne lui en demande pas plus ! (Rappel : Pivot, que j’admire, est un type qui a toujours refusé de se laisser appeler journaliste. il revendiquait le titre de billettiste ou de chroniqueur) (Cette modestie est aussi une façon de dire aux journalistes : faites votre boulot, bande de nazes !)
La, on n’est pas très loin de la vieille devise américaine : si vous pensez que l’éducation c’est couteux, essayez l’ignorance. Hé bien, si vous pensez qu’une presse avec des journalistes est superflue, essayez la télé.
Arnaud
Yves> Bravo! :-D
Mry
ouf… j’ai fini de tout lire… y’a pas à dire la vidéo parfois résume bien les choses : http://mry.blogs.com/lesinstantsemery/2006/01/lesvoeuxla_pr.html
brigetoun
je ne vois pas en quoi cette idée qui est de la communication de base, bien dans l’air du temps, est à retenir au crédit de l’UMP. A la rigueur on pourrait penser que les autres sont bien sots. Mais en tout état de cause, ça n’a rien à voiravec le projet d’un parti, seulement avec la qualité de ses comuniquants
luciole
“Et leur valeur ajoutée, ce qui peut éventuellement faire leur intérêt aux regards d’un lectorat, ce n’est pas de faire un boulot de journaliste (…), non, c’est de porter un regard différent et plus libre, de pouvoir dire “je”, d’être un chroniqueur, un regard qui relèvera ce qu’un journaliste ne prendra la peine de faire, le détail pourtant porteur de sens, mais qui paraîtra futile à un vieux routier de l’info, c’est de faire place à sa subjectivité et à ses sentiments, deux éléments qui sont, à juste titre, tenus prudemment éloignés dans la déontologie de journaliste.” Il est où justement ton regard différend, plus libre? Il est où ce regard qui relève le détail porteur de sens? Où sont tes sentiments et ta subjectivité ? Tu ne traite pas du fond, en effet, et je le regrette…
Arnaud
Une image.
Phil
Il n’y a pas à dire SARKO est bien entouré. C’est une bonne idée même si elle peut être contestable pour ceux qui ne sont pas de son bord. Offrir cette idée à SARKO, c’est le meilleur cadeau de noel que lui ont fait ses collaborateurs. C’est le meilleur moyen de faire parler de lui.. Quel sera le cadeau de noel 2006 de son équipe ? Il faudra être encore plus imaginatif ! Pas facile.
ol
marrant de relire ce texte deux ans après
Blah ?