En bonne place dans ce vert paradis des alcools désuets se tient la Chartreuse. Pas si démodée que cela toutefois, puisqu’il se vend encore chaque année dans le monde plus d’un million de bouteilles de cette liqueur de plantes.
Incroyablement, c’est dans un bar de Nouvelle-Zélande, The Outback Inn, qu’on en sirote le plus, avec une descente de 600 cols par saison !
[ Le Monde, Cent trente plantes pour une liqueur ]
Il me fallait en savoir plus, pourquoi ce bar de Nouvelle-Zélande descendait autant de l’elixir de longue vie (bien meilleur que celui du Suédois…) ? En fait, ce bar semble être un paradis du shooter et du cocktail. Plus de 100 shooters sont proposés, parmi lesquels les Absolut Fuck, Bald Pussy, Bitch Slap, Blowjob, Deep Throat, Fuck Me Slow, Full Of Shit, Golden Shower, G Spot, Hairy Nipple, Hard On, Horny Monkey, Martian Hardon, Multiple Orgasm, Passed out naked on the bathroom floor, Quick Fuck, Period Pain, Screaming Orgasm, Suffering Bastard, Wet Dream… J’en passe, et des meilleurs. Vous vous imaginez commander un Fuck Me Slow ? J’avoue que si le serveur était mignon, je serais un peu embarrassé.
Revenons à la Chartreuse, les kiwis verts nous proposent sur cette base :
Chocolate Coated Balls - Chartreuse, Baileys
Deathwish - Chartreuse, Jack Daniels, Firewater, Coruba 101, Opal Nera
Devastating Body Rocker - Opal Nera, Chartreuse
Gimmie, Gimmie, Gimmie - Galliano, Firewater, Chartreuse
Head Biter - Chartreuse, Absolut Chilli, Bitters, Worchestshire Sauce, Tabasco
Irish Accent - Tullamore Dew, Crème de Menthe, Chartreuse
Juggernaut - Chartreuse, Ice 101, Tabasco
Kermit The Frogs Kiss Of Death - Tequila, Coruba 101, Chartreuse, Blue Curacao
Mullet - Ouzo, Chartreuse, Southern Comfort, Worchestshire Sauce
Mutilation - Green Chartreuse, Cherry Brandy.
Stingy Janelly Fish - Kahlua, Butterscotch Schnapps, Blue Curacao, Baileys, Chartreuse, Cherry Advocaat
Sunburn - Absolut Chilli, Firewater, Chartreuse, Tabasco
Suffering Bastard - Absolut Chilli, Ice 101, Firewater, Chartreuse
The Day After - Cointreau, Tequila, Blue Curcacao, Chartreuse
The Quick & the Dead - Green Chartreuse, Wild Turkey.
Traffic Light - Strawberry Liqueur, Galliano, Chartreuse
T.K. Special - Coruba 101, Chartreuse, Ice 101, Firewater, Tabasco
Vibrator - Ice 101, Chartreuse, Tabasco.
Et également le flaming shooter, à 7,50 $ : Opal Nera, Chartreuse
Martine, ça te tente un Vibrator ? (Sorry, Blork !)
De toute façon, la Chartreuse, c’est cochon (sens français), la preuve : on lit sur la page d’accueil du site Chartreuse.fr : “Vous devez être majeur pour visiter ce site”.
Oui, hier soir, je me suis senti profondément, viscéralement pro-américain. J’ai senti combien nous avions à partager, j’ai senti la richesse d’un passé commun fait de tant de grands moments. J’ai ressenti un moment d’émotion partagé à l’évocation de ces moments par un gros monsieur, sanglé dans un habit de soirée, sur la scène du théâtre du Châtelet.
Mais que s’est-il donc passé hier soir ? Juste affalé sur le canapé à regarder à la télé la 28e cérémonie de remise des Césars. Juste à écouter le vibrant et drôle discours de Michael Moore, récompensé pour Bowling for Columbine (meilleur film étranger), et juste de voir Meryl Streep, dans des plans de coupe, en rire à gorge déployée.
Discours terminé plus gravement sur les mots : “One of the best definitions of an ally, of a friend, is that your friend is the one who can tell you when you’re wrong. So thank you for showing us the way, for standing up and for something very important… I want to let you know that there are tens of millions of Americans who feel the same way.”
“L’une des meilleures définition d’un allié, d’un ami, c’est que votre ami est celui qui pourra vous dire quand vous avez tort. Alors, merci de nous montrer la voie, de prendre position sur un sujet très important. Je veux vous faire savoir qu’il y a des dizaines de millions d’Américains qui pensent comme vous.”
Alors, oui, je suis pro-américain, pour l’Amérique de l’intelligence, de la sensibilité et de la culture. Thank you, Michael, thank you Meryl.
Un jour que nous étions à Saint-Eustache, mon lapin m’a invité au restaurant. Il m’a dit “nous allons au Château Lafitte”. Rien qu’à ce nom prestigieux aux accents de Château Mouton-Rotschild, Château Margaux ou autre Château Latour, je salivais déjà d’avance à ce qui ne saurait être autre qu’une escale gastronomique de charme, comme le Québec peut parfois vous en réserver.
Saint-Eustache, pour ceux qui ne connaîtraient pas, est une bourgade située au nord-ouest de Montréal. L’essentiel du centre-ville se résume à une grand rue qui s’achève à l’église locale, église pareille aux centaines d’autres que le paysage québécois peut vous offrir en masse, si ce n’est qu’elle fut le haut-lieu de faits, ô combien historiques, le 14 décembre 1837, jour qui vit une centaine de Patriotes échanger quelques amabilités avec des Anglais en surnombre.
Mon lapin, qui lit par dessus mon épaule, me prie de vous préciser que l’église de Saint-Eustache est dotée d’une acoustique exceptionnelle, et que donc, elle est loin d’être quelconque. Qui plus est, ce fut le temple qui abrita l’union de ses deux soeurs, la dernière y ayant épousé un représentant de la perfide Albion.
Bon, revenons en à la gastronomie locale. Château-Lafitte n’est en rien ce que son nom seul pourrait laisser entrevoir. Mon lapin avait choisi cette destination sachant combien j’appréciais la chaleur de ces vieux restaurants où l’on est servi par de grosses madames, à la choucroute blonde et au petit tablier impeccable (patrimoine hélas en voie de disparition). Car, eh oui, Château-Lafitte est l’un de ces inénarrables restaurants de cuisine canadienne !
C’est dans la chaleur de cette salle à la décoration préservée, que je découvrais sur l’immense menu en carton les multiples variations des deux plats nationaux du Québec : la pizza all-dressed et les spaghettis en sauce. Sans oublier les mets chinois et les clubs sandwiches… Il y avait bien une poutine de proposée, mais je suppose que cela n’était que pour le folklore. C’est donc une all-dressed avec une pinte de Molson Dry que je commandais.
Mon lapin savait qu’il allait me faire bien plaisir et j’ai encore le souvenir de ce merveilleux repas de tourtereaux énamourés dans ce haut-lieu de québécitude.
Je dois d’ailleurs ajouter que je me désole de voir la disparition progressive de ces restaurants à Montréal. Des menus complets, roboratifs, et peu onéreux, dans des décors qui ont vu des générations de convives s’y sustenter, et servi par des madames hors-d’âge, chaleureuses et quasi-maternelles pour leurs clients. Vous préférez peut-être une salade fusion à l’émincé de tofu, à 12 piastres 95, dans un décors de morgue high tech, servi par une anorexique idiote ou un gars embauché pour son anatomie plus que pour son sens de l’accueil ?
Québec, ton patrimoine fout le camp !
Martine
Oui, oui, et je suis certaine que Blork ne serait pas contre! En général, plus les hommes vieillissent, plus ils apprécient les “vibrator”. Hi hi hi… Heureusement qu’il ne parle pas français, celui-là!
J’ai justement une petite bouteille de Chartreuse dans mon bar maison. J’ai déjà essayé les “petits canards”: un carré de sucre trempé dans la Chartreuse verte et flambé. Oh là là! Il faudrait que je trouve du Ice 101 par contre. Je n’avais jamais entendu parler de ça avant.
Martine
Euh… C’est quoi la différence entre un Juggernaut et un Vibrator?
Laurent
Peut-être une différence de dosage ?
Martine
C’est aussi ce que la fille au sex shop m’a répondu aujourd’hui… ;-)
Alain
Oh Martine, un “canard” se fait avec tout ce que tu as sous la main, pas besoin de “ice 101”… Pourquoi toujours ce besoin d’inclure des petites choses très “snob” ??? Et puis la Chartreuse, c’est comme l’Izzara et la Bénédictine, it’s heaven, il ne faut rien ajouter… Peu importe si le serveur est mignon ou pas… ;)
Blah ? Touitter !