Qc, tout change et rien ne change
Résultats des élections provinciales au Québec.
On peut avoir quelques sympathies péquistes et être cependant satisfait ce matin : Mario s’est pris une claque. La troisième voie fut une baudruche. Il faut croire que la “majorité silencieuse” est muette…
La contribution de M. Dumont à la vie démocratique québécoise est inestimable et il peut sortir la tête très haute, a déclaré Jean Charest. Je traduis : bon petit Mario, tu t’es bien amusé et tu nous a bien amusé, mais maintenant, c’est la porte.
Quant à Bernard Landry et le Parti québécois, on peut parler d’usure du pouvoir. Et puis, les “1000 jours”, c’était un peu court… On peut parier que le passage du PQ dans l’opposition lui servira de cure de jouvence.
La seule mauvaise nouvelle est l’augmentation de 10% de l’abstention. Un mouvement que je qualifierai de l’effet Martineau…
Et chers Français, si vous lisez des gros titres dans les médias québécois “Le Québec vire au rouge” (ici aussi), n’en déduisez pas une victoire social-communiste comme le 10 mai 1981 chez vous, ni même que le Québec a décidé de remplacer la bière par du picrate. Le rouge est dans le Belle Province la couleur du parti libéral. Et puis, ne cherchez pas à comprendre, le paysage politique québécois est absolument abscons à tout Français normalement constitué, aucun des repères qui prévalent en France n’a de valeur icitte. Au Québec, on fait rien comme ailleurs.
À part de ça, au Québec, passé hier du centre-gauche au centre-droit, tout change et rien ne change. Il y a des lapsus révélateurs…
P.S. Hélas, Jean Charest n’a pas le sens de l’humour et de l’auto-dérision. Un point commun avec Jean-Pierre Chevènement et Bernard Henri-Lévy (play-boy français soi-disant philosophe et cinéaste). Pas glop, pas glop…
Martine
Jean Charest est draaaaaabe, comme on dit au Québec. Difficile de s’intéresser à un politicien aussi dépourvu de passion.
Heureusement qu’il a fait un lapsus hier soir, sinon son discours aurait complètement été à son image.
Blah ? Touitter !