Ça chauffe dur chez Kicou…
La France a de grandes redevances historiques envers le Québec : premièrement, celle d’avoir complètement laisser tomber la ’colonie’ lors de la conquête, et deuxièmement, avant la conquête, celle d’avoir incorrectement géré l’occupation du territoire, mais là, de façon tellement maladroite, que le pauvre colon francais (canadien) suivant les directives de la France (agriculture sous Jean-Talon), se voyait crever de faim, alors que les anglais tout juste au sud (nouvelle angleterre) florissaient avec la traite des fourrures et l’exploitation des ressources.
[commentaire de Neige]
Neige, putain mais ce n’est PLUS la Nouvelle-France ici, vous le faites bien comprendre aux immigrants français qui vivent vos brimades au quotidien !
[commentaire de Kicou]
Vous, vous connaissez bien votre histoire, vous savez combien nous vous avons honteusement abandonné à une horde d’anglais sanguinaires. Mais connaissez-vous notre d’histoire ?
[commentaire de Hoedic, un maudit français sans doute]
Les Québécois ont un “je me souviens” au cul de leur automobile, mais pour la majorité, c’est une “je me souviens de pas grand chose” car leurs connaissances historiques se résument à quelques noms de stations de métro et quelques simplifications. Je ne dis pas que c’est beaucoup mieux en France, mais quand il s’agit d’étayer des discussions politiques, cela devient plus gênant. Il faut savoir sortir des caricatures et connaître les faits pour discourir intelligemment.
Les commentaires participent à l’accoutumance au blogue. Aussi, la longue panne qui touche actuellement le système de commentaires de Rateyourmusic.com affecte bien des blogueurs.
There are now few bloggers who make the choice not to enable comments on their Web site. Bob is one of them. So is Karl. How does he feel about this? (I should have asked him at the YULBlog gathering last night but we were too busy having a non meta-blog conversation.) Do people send him more personal e-mails because they can’t talk to him directly and publicly on his blog? And what would Navire.net be like if people couldn’t react to the posts? Damn! They can’t even reply here because of those damn dead comments!
[Martine]
J’ai des difficultés à envisager un blogue sans commentaires. Le courriel, cela n’a rien à voir, c’est un message privé qui est une invitation implicite à une réponse, à engager une discussion. Le commentaire, c’est public, c’est plus gratuit et cela n’attend pas nécessairement de réponse de la part de l’auteur du blogue. Si Karl n’a pas de commentaires, je le regrette de temps en temps, je voudrais parfois lui signaler une chose ou deux (une erreur, un complément, un clin d’oeil, un questionnement, voire une critique), mais privé de l’immédiateté et la simplicité du commentaire, je ne le fais pas, je n’envoie jamais de courriel à Karl. Il ne sait pas ce qu’il rate.
La possibilité de discussion fait partie de mon idée du blogue, qui doit être un média interactif. Le blogue, c’est se confronter au lecteur et accepter ses réactions. Ceux qui font le choix de retrancher dans le tour d’ivoire n’exploitent pas toutes les possibilités de l’outil et y perdent sans doute.
Il faut savoir aussi que pas mal de gens hésitent à laisser un commentaire, timidité ou manque d’habitude, alors, envoyer un courriel, c’est encore une autre histoire…
Navire.net ne serait vraiment pas la même chose sans ses commentaires, ses discussions enflammées, ses trollmentaires et gentimentaires. J’imagine que ce serait plus autiste, égocentré, et que cela manquerait de sel. Quand je dépasse les 110 commentaires sur un seul billet, je me dis que je n’ai pas perdu mon temps à l’écrire. Bien sûr, quand on me dit “Eat shit and die”, ça ne fait pas forcément plaisir, mais j’ai appris à me blinder un peu et à relativiser.
Et quand les gens commentent moins, je me sens comme Martine : “you remain silent and it feels like you are gone. I don’t like that. Like a desperate lover, I want you back. Talk to me, baby.”
BERLIN (Reuters) - Hollywood star Johnny Depp said on Wednesday the United States was a stupid, aggressive puppy and he would not live there until the political climate changed. (…)
“America is dumb, it’s like a dumb puppy that has big teeth that can bite and hurt you, aggressive,” he said.
“My daughter is four, my boy is one. I’d like them to see America as a toy, a broken toy. Investigate it a little, check it out, get this feeling and then get out”.
Depp slammed George W. Bush’s administration for its criticism of French opposition to the U.S.-led war in Iraq.
“I was ecstatic they re-named ’French Fries’ as ’Freedom Fries’. Grown men and women in positions of power in the U.S. government showing themselves as idiots,” he told Stern.
[Reuters, via Pierre Carrion]
Au moins un qui n’a pas peur pour sa carrière…
PS. Bon, le Johnny corrige le tir. C’était “hors-contexte”. “What I was saying was that, compared to Europe, America is a very young country and we are still growing as a nation,” he said. “My deepest apologies to those who were offended, affected, or hurt by this insanely twisted deformation of my words and intent.”
“Sabordons le flashmob parisien de Laurent Ruquier par un anti-flash mob”. Mediatic.
Déjà qu’une foule éclair à Paris, ce n’est pas très brillant, mais un anti-flashmob, avec le héraut que l’on sait, cela devient franchement consternant.
Commentaires glanés ça et là :
— En quoi, un flashmob organise par France2 serait plus *faux* qu’un Flashmob organise par… on ne sait meme pas vraiment qui ? C’est un truc que je pige pas. [Pierre Carion]
— Là faut qu’on m’explique ce qui justifie cette levée de bouclier. Ca décrédibilise complètement ma vision de MediaTIC, que je lis pourtant depuis longtemps. Il y a sûrement des choses beaucoup plus graves qui mériteraient une mobilisation générale des bloggeurs. Déçu. [Jerôme]
— En tout cas mediatic est tres courageux de prendre la tête d’une croisade où il y a plus à perdre qu’à gagner. [minouminogue]
— Restez chez vous si il vous reste un peu de sens critique, et ne vous donnez pas en pature à ceux qui n’attendent que ça… [Beleg]
— En définitive, ils alimenteront le spectacle de masse par leur turbulente mais si sympathique contribution. Le mieux n’est-il pas de rester tranquillement chez soi ? [Isabelle Vodjdani]
PS. Vous voulez bien rire ? Allez lire PanameMob de Mewn, le petit blogue qui monte, qui monte…
Extrait de PanameMob :
Anatole prend sa belle pose de penseur, cigarette à la main, et nous assène la vérité suprème : “Je suis certain que cette manifestation a pour but de démontrer la force de la blogosphère. C’est un peu notre jour de fierté.” dit-il en soufflant la fumée d’une façon super classe.
Sophie rencherit “Oui oui, on va démontrer que la blogosphère est un organisme vivant qui peut interférer dans la réalité partagée, en plus cela réinvente l’idée de démocratie puisque n’importe qui avec un accès haut débit et travaillant dans le tertiaire et les NTIC ou dans le milieu universitaire peut en faire partie et donc s’exprimer virtuellement et agir concrètement dans le monde via les Flash Mob”.
Anatole hoche la tête en soufflant la fumée par le nez. Elle est forte Sophie, elle a fait un niveau deug de psycho avant de devenir graphiste dans une web-agency (sa vraie passion), deux ans à dessiner pendant les cours lui avaient permis d’acquérir une très bonne technique.
J’aurais vraiment tout essayé… Sur invitation de mon cher ami Laurent (au moins là, je connaissais l’organisateur), je me suis rendu à une FlashMob !
Et tout s’est fort bien passé, dans une ambiance bon enfant. C’était plutôt gai et amusant. Il y avait même une mamie flashmobeuse… Même pas l’ombre d’un contestataire, ou même d’un blogueur. Il y avait cependant quelques membres de la secte des craoistes.
Ca y est, vous allez pouvoir participer au premier FlashMob On a tout essayé. Merci de votre inscription. Il aura lieu demain, vendredi 5 septembre 2003 à Paris. Vous avez rendez-vous à l’angle des avenues Silvestre de Sacy et Élisée Reclus (Paris 7e, quartier du Champ de Mars) à 18 h 50 devant une camionnette blanche. Des personnes de l’équipe vous donneront alors les instructions pour la suite des opérations. Soyez à l’heure.
19 h 45. À vrai dire, pas grand monde aux abords de la camionnette blanche… Je porte surtout mon attention sur un beau brun absolument sublime (ici de dos, en blouson rouge). Puis les gens arrivent d’un seul coup, peut-être une cinquantaine de personnes.
Les portes du camion s’ouvrent, chic, des ballons !
On s’organise, on lit les instructions : “le ballon dans une main, mettez-vous à genoux, prosternez vous, et levez les bras au ciel en criant ’On a tout essayé’ trois fois de suite. Au coup de corne de brume, relevez-vous et mettez-vous à rire très fort. Second coup, chacun embrasse son voisin. Troisième coup, levez les bras au-dessus de la tête et tournez sur vous-même ’façon ballerine’. Dernier coup, lâchez les ballons. Quittez les lieux tranquillement. Laurent Ruquier et toute l’équipe vous remercie de votre participation et à bientôt sur France 2.”
La foule s’ébranle en direction de la Tour Eiffel.
Prosternés devant la Tour : “on a tout essayé !”.
Le mec du son a un joli petit cul. Heu, je m’égare là…
Un petit tour de danse.
On lâche les ballons.
Ça filme pour la postérité.
Un entretien avec la mamie flashmobeuse.
Et voilà tout qui finit bien autour d’une mousse… Classe !
Cette femme est dangereuse. Elle apprend le blogue à des jeunes…
Finalement, c’était bien, cette petite Flashmob ! Rendez-vous mardi à 19 h 00 sur France 2.
À savoir aussi, les Renseignements Généraux, rencontrés sur place, sont formels : selon eux, les foules éclairs vont se multiplier. Et tous les organisateurs de FlashMob et sympathisants sont fichés…
PS. Tiens, un autre truc pour rire, il n’y avait pas autant de journalistes que pour les précédentes éditions (voire pas du tout). Normal, là, il n’y avait pas d’attaché de presse.
Matoo
J’ai assez aimé le commentaire de Kicou, plutôt posé, concis et intelligent qui simplement explique que : “Si je suis d’accord sur le fond, je trouve la forme maladroite et complètement ratée en terme d’opération de relations publiques.
Ce n’est pas le fait d’impliquer la France dans le projet qui me dérange, je trouve ça très bien au contraire.
C’est le fait de le présenter comme un cadeau qu’on réclame plutôt que comme une collaboration inter-culturelle. Ça c’est ridicule.”
Valérie Venne
Après tant d’années à le mépriser jusqu’à la nausée, je commence à découvrir une vertu cachée à Martineau: celle de susciter des commentaires passionnés, presque toujours intelligents et souvent bien articulés, la plupart visant à le réduire en charpie.
Blah ? Touitter !