Journal de bord

vendredi 17 décembre 2004

Carnet de voyage (suite et fin)

Je viens de terminer la publication de mon carnet de voyage sur le CMA-CGM Tage, de Anvers à Montréal.

Je dédie à la fille de Québec mes photos du lundi 15 novembre.

1. Le 17 décembre 2004,
wam

au sujet des tenues chaudes pour les marins : L’armement est tenu de fournir les tenues adéquates liées aux opérations imposées aux marins par les réglementations portuaires. en effet, les taxes portuaires recouvrent certaines opérations et pas d’autres selon les ports. si les marins “deviennent” dockers, alors la compagnie doit fournir l’équipement adéquat puisqu’elle facturera la prestation aux clients comme un élément du frêt.

2. Le 17 décembre 2004,
tehu

Les vues du Saint-Laurent sont magnifiques (et le mot est faible).

Blah ? Touitter !

Le mépris

10 ans. Et c’est comme si c’était hier.

Je me souviens des bonnes âmes : “tu verras, avec le temps…”.

Justement. Je ne vois pas.

Vous m’avez insulté, vous avez méprisé ma douleur il y a dix ans en laissant entendre qu’avec le temps, qu’avec le temps, va, tout s’en va, qu’on oublie le visage et l’on oublie la voix.

Mais non, non, ce n’est pas vrai. D’ailleurs, qu’en saviez-vous pour le dire ? Rien. Rien du tout, si ce n’est de vous rassurer vous-même dans votre confort intellectuel et égotiste, et d’éloigner vos propres démons. Quand on ne sait pas, on ferme sa grande gueule.

Ne dites jamais à un endeuillé “avec le temps…”. Il n’y a pas de pire insulte, de crachat au défunt et de mépris au vivant. Fermez votre clapet à merde plutôt que de dire des conneries. Un regard, juste un regard. De la sympathie, une tape sur l’épaule, rien de plus. Enfin si, mieux encore, une plaisanterie bien grasse qui fait rire, si vous en êtes capable. Car il n’y a rien à dire, surtout pas de platitude, de lieu commun ou de cliché.

Putain, 10 ans.

Mais il y a un sentiment que l’on ne m’enlèvera plus jamais, c’est la haine, car j’ai la haine au coeur, et elle m’est salutaire.

Ce soir, j’ai une pensée pour Aurélie.

1. Le 17 décembre 2004,
Veuve Tarquine

Quelques larmes et surtout un grand silence. Parce que parfois il faut savoir se taire et que les mots sont vains, tellement vains…

2. Le 17 décembre 2004,
François Granger

Je pense à vous deux.

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PS: J’ai beaucoup rit aux enterrements. Celui de mon père, et tous ceux qui ont suivi. Ceci n’empèche pas le reste.

3. Le 18 décembre 2004,
cossaw

Dans un mois, ça fera 7 ans. Je pense encore souvent à lui, à ce qu’on était et aurait pu être. Et parfois je pleurs. Non, avec le temps tout ne s’en va pas. Et surtout pas les douleurs.

4. Le 14 juillet 2005,
sensualeetee

que faire d’autre que se marrer devant l’absurdité de la mort…

s’il y a une vie aprés la mort ( j’en tremble) imaginez la gueule de nos morts qui voient toutes ces têtes sinistres !

Blah ? Touitter !