Elle est là, elle m’enserre de ses bras tendres. Jamais elle ne fut si présente. Ceux qui furent ses amants auparavant rodent autour de moi, leur présence invisible meuble les couloirs désertés.
Je suis là sous la lumière des projecteurs, sait-on ce qu’il y derrière le masque de cire… Un homme, assurément, conscient du tragique de l’existence, une empreinte dans votre main serrée, une présence fugace qui trouble un instant l’espace partagé.
Il est là, le clavier défile sous ses doigts mélancoliques. La mélodie va se perdre dans les cintres poussiéreux. L’air est pesant, le pianiste est seul sur cette scène de théâtre défraîchi. Je suis dans l’ombre, côté cour, brûlant d’admiration dérobée.
Mais, elle est passée par là. Encore une fois, habituée de mon agenda. De force elle est devenue ma compagne, elle m’a appris la valeur définitive d’une feuille qui tombe l’automne arrivé.
Je ne la connaissais pas encore que ce maudit printemps, je savais néanmoins que ces pousses vertes et juvéniles auraient plus d’existence que mon amour caduque.
Ne pose pas de questions, derrière mon regard, il y a la douleur. Mes yeux ne sont que trop cernés d’avoir trop pleuré. Le maquillage n’y pourra plus rien.
Elle est là, elle est en moi.
Un idée originale trouvée chez Kootke, accorder un vote supplémentaire par enfant aux parents. C’est faire en sorte que les vieux (un groupe démographique de plus en plus important) et leur préoccupations soient moins représentées, au profit de celles des jeunes (éducation, environnement, avenir, etc.) qui constitueront la société de demain. Je ne sais pas trop quoi en penser.
Juan’s rationale for this plan is that the voting public is currently made up of a lot of baby boomers, who are going to begin to vote for things that benefit their age group, which can be thought of as an investment in the past. By voting on behalf of the 0-18 year-olds, the parents might support issues that benefit that age group (education, etc.) and invest in the future instead.
P.S. Rien de très nouveau dans cette idée comme des lecteurs me le signalent, si ce n’est de contrecarrer le poids démographique des vieux.
Ce sont les conservateurs qui proposent en 1848 le vote familial, véritable stratagème électoral destiné à dépouiller le suffrage universel de ses potentialités réformatrices. Grâce à ce nouveau mode de scrutin, le père de famille peut déposer dans l’urne autant de bulletins de vote qu’il a d’enfants ; le célibataire, réputé politiquement plus à gauche que l’homme marié, ne vote qu’une fois, et la femme ne s’exprime que par l’intermédiaire des enfants qu’elle donne à son mari. Ce projet ne restera pas dans les limbes : il est activement défendu pour éviter le vote des femmes. En 1923, les députés adoptent à une forte majorité le principe du vote familial ; en 1940, il se retrouve en bonne place dans le projet de constitution du régime de Vichy ; aujourd’hui encore, certains membres du Front national revendiquent cet héritage. [Prière d’insérer du livre de Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti, “La famille doit voter : Le suffrage familial contre le vote individuel”.]
romu
je trouve que cette image est pour l’instant la meilleur que j’ai vu de toi…
Otir
Wow ! j’ai été intriguée au possible en lisant ce texte, et quand j’ai cliqué sur ton regard, celui que j’ai reçu m’a donné le frisson…
Blah ? Touitter !