Si le prix de ma sincérité, c’est de le prendre du purin dans la gueule, je suis prêt à l’accepter. Ici, il n’y a rien à vendre, ni la société où je travaille (activité professionnelle prenante et passionnante dont je ne parle que très rarement), que je vais devoir quitter à regrets parce que mon pays n’accepte pas vraiment ce que je suis, ni même ma personne qui se serait abstenue pour son auto-promotion de bien de ses propres écrits qui ne la mettent pas en valeur, sans oublier les photos montrant son cul.
En épitaphe, j’aimerai qu’on puisse lire “il n’a pas été hypocrite” sans que cela ne puisse faire rire quiconque.
Il y a deux choses inestimables dans la vie, ce sont l’amitié et l’amour. J’ai appris à mes dépends que l’amitié pouvait se faire rare quand on avait perdu l’amour. C’est dans ces circonstances que l’on décompte les vrais amis, et c’est là que vous vous rendez compte trop souvent que vous avez trop des doigts d’une seule main pour les dénombrer. Songez-y.
P.S. Merci Patrick. Et une pensée émue à Nicolas, il sait pourquoi.
P.S. bis. Et j’aime bien les gens dont le cœur déborde.
C’est difficile d’expliquer comment un coeur déborde. Cela fait un peu mal, comme une sorte de raz-de-marée, sans doute l’afflux de la circulation sanguine, une accélération du pouls, qui donne une bouffée de chaleur, un peu trop de bruit dans les tympans et une envie de serrer contre soi ceux que l’on aime. Ou bien de crier. Ou bien de pleurer, de sangloter. D’expliquer, de se justifier, ce n’est pas normal de sentir tout cela à la fois, de ne pas pouvoir canaliser tout en même temps, les battements de son coeur au même rythme que des pensées qui ont des mots sans être ordonnés, et les mots qui ne vont certainement jamais assez vite pour être au diapason, sans parler de la cacophonie qu’ils feraient s’ils étaient prononcés.
Bref, se dégage des joyeux “collectifs antilibéraux”, hier guerriers festifs du NON, une grisaille pesante. Or, si cette infinie tristesse de la lutte sans fin pour le pouvoir est le lot commun de toute entreprise politique, elle pose ici un problème spécifique. De mai 68 jusqu’à Seattle, la contestation antisystème a toujours pris en suscitant une certaine joie, un certain plaisir de la lutte parmi ceux qui s’engagent (même si les enjeux de celles-ci peuvent être dramatiques). On le voyait encore un peu en mai 2005, même si la bacchanale était déjà gâchée par la surenchère et par les appétits qui s’aiguisaient. Mais maintenant, ça vire franchement aigre, et ça ne rigole pas dans les rangs. [Dan, chez Radical Chic : “No fun”.]
Take a look again at the original Le Web 3 website - there’s nothing that explains the nature, tone and key focus of the conference. So, attendees each arrived with differing understandings of the event and what it would provide them. Once you read Hugh’s post, things start to make sense - when you understand the motivation behind the event, it can be seen how the introduction of the politicians probably made sense to Loic, but not to others, particularly those expecting the ‘Third Les Blogs Conference’. If the true nature of the conference had been communicated from the start, then many of those objecting to it would simply never have registered. (And hopefully others would have taken their place.)
Some bloggers say they will never attend another conference organised by Le Meur. This is quite possibly a shame - No matter how you look at it, getting a former Prime Minister and two would-be presidents, plus over two dozen web 2.0 a-listers into the same room over a two-day period is something of an achievement. Personally, I wouldn’t know where to start. And you can bet any future conference will reflect what Loic’s learnt from the rather painful, public experience.
Fenn Shui : “Le Web 3 and Loic Le Meur”.
Michel D.
Depuis hier, je me suis tapé (ouf!) une quasi-intégrale des billets et des commentaires ayant rapport à l’événement lancé par monsieur LeMeur. Si certains commentaires valent qu’on s’y attarde, d’autres mériteraient à leur auteur une sodomie pression par Rocco Siffredi. Et si tu me donnes la permission Laurent, sachant que Loic LeMeur lit ton blogue, je me permet de lui dire en toute sincérité que personne ne mérite ce qui a été dit et écrit sur lui. Que l’on attaque l’organisation, l’homme d’affaires, soit, ça fait partie de la “game”. Mais des attaques personnelles et mesquines comme j’en ai trop lu, no way Jose. Cela dit, mes positions sur monsieur LeMeur sont publiques, je suis loin de faire partie de son fan club.
Cependant, avant d’émettre un commentaire sur LeWeb3, j’attendais de lire LE billet de Laurent et celui de Mario Asselin, deux personnes qui se situent au haut de mon échelle de crédibilité.
Bref, depuis hier, et toute la journée aujourd’hui (Karl en est témoin), j’ai lu le billet de Mario et les billets de Laurent en me demandant QUI parle dans ces billets? QUI? Est-ce la relation d’affaires, l’ami, l’invité à l’événement, tous à la fois? Dans le cas de Mario, je ne le sais pas encore, c’est flou. Mais dans ton cas Laurent, ton billet “Les pieds dans le tapis” m’a rassuré sur toi: l’ami prime avant tout.
Oh, je ne suis pas d’accord avec tout ce que tu as écris à propos de l’événement, il y a matière à discussion et à échange, mais je reconnais là le Laurent que j’aime. Celui dont je suis fier de dire que je suis l’ami (même si quelquefois mon cochon, ton caractère grognon surprend des mes connaissances à moi et que je doive leur expliquer que non, t’es pas méchant, juste bourru). Et si il y a trop de trolls qui viennent se baigner dans la fosse à purin, tu me les envoies.
Pour le reste, chuis désolé de te le dire, mais il faut que je vide mon coeur une fois pour toute: je préfère les fesses de Karl. Gasp! Pas trop difficile à accepter?
Michel D.
Un post scriptum:
Concernant la prise de position de monsieur LeMeur pour l’UMP et Nicolas Sarkozy, il faut un courage certain pour s’avancer ainsi en faveur de tel ou tel candidat, surtout quand on sait à quel point les passions peuvent être exacerbées lorsque le mot politique est prononcé.
Avoir la nationalité française, selon ce que je connais des plateformes politiques des partis en présence, je serais loin d’être un défenseur de l’UMP ou du FN. Toutefois, je respecte énormément ceux qui s’affirment et qui militent dans un parti.
Et il y a ceux qui ont choisi de faire de la politique active. Oui, il y a des imbéciles et des crétins, des malhonnêtes et des ripoux, de spécialistes de la langue de bois et du vide intellectuel. Mais il y en a d’autres qui croient que l’on peut améliorer le sort de ses concitoyens en pratiquant ce sport extrême. Que l’on soit sceptique face à la politique, d’accord. Enragé? Pourquoi pas. Cynique? Mais oui, à la limite, c’est sain. C’est en partie ça la démocratie.
Mais moi, personnellement, je ne la ferais pas, cette “job” là, me mettre la tête sur une affiche, à bosser comme un dingue, avec des horaires de fou? Pas question. Et je vis avec une personne qui a 20 ans de politique active au plus haut niveau dans le corps, et elle en pense tout autant. D’ailleurs, qui parmi vous serait prêt à vouloir faire cette vie de fou? Sincèrement? Et soyons clair, e ne prends pas ici la défense de LLM, je prends celle de ceux et celles qui ont le courage de s’impliquer dans le débat politique actuel. Que ce soit en prenant position comme LLM ou comme Nicolas (versac) avec son fantastique projet Débat 2007.fr.
Otir
Woouff, ça fait tout drôle de se voir citée par toi Laurent ! Et ça m’a fait chaud derrière les oreilles. Une sensation qu’il faudra que je rajoute à ma panoplie d’émotions. Merci ! :-)
Guillermito
Je t’y prends à changer le titre de ton billet en douce :)
Mario Asselin
« Dans le cas de Mario, je ne le sais pas encore, c’est flou.»
Je prends quelques minutes pendant que j’ai accès à une connexion Internet en Tunisie pour préciser «le floue de ma position».
D’abord, je remercie Michel de l’honneur qu’il me fait du point de vue crédibilité.
«Est-ce la relation d’affaires, l’ami, l’invité à l’événement, tous à la fois?» QUI parle?»
Je blogue sur MT, je fais bloguer sur MT (et sur d’autres plates formes) et ce n’est pas la relation d’affaires qui parle. Je serais honoré que Loic me considère comme un ami, mais je suis pour lui «une connaissance» qui blogue dans un secteur qui semble le fasciner. S’il me veut comme ami, j’en serai, particulièrement dans le contexte des derniers jours. Ce n’est pas l’ami qui parle. L’invité alors? Oui certes, mais ma qualité d’invité ne pèse pas sur mon bilan. Qu’il me réinvite ou pas ne change rien sur mon point de vue.
C’est le blogueur qui parle; celui qui a été fasciné par cet événement et ses à-côtés…
Sur ce, je retourne à mes occupations.
Blah ? Touitter !