Raclée éducative
Maître Eolas est opposé à la fessée.
Le châtiment corporel est d’un autre âge, y compris administré par les parents. Accepter la fessée comme normale, c’est accepter le premier échelon d’une échelle qui peut amener très vite trop haut. Car la fessée ne fait pas mal, et l’enfant finira par ne plus en avoir peur. Il faudra aller plus loin. Et quand il aura quinze ans et mesurera 1m80, que va faire le parent ?
Vous connaissez sans doute mon degré d’amour des enfants (et des chats) et vous pourriez donc présupposer de mon opinion sur le sujet, mais je n’ai en réalité pas d’avis ferme et définitif sur cette question éducative.
Cela dit, je tiens à préciser que je suis un fervent supporteur de la fessée entre adultes consentants.
(En savoir plus sur la fessée entre hommes : le CLEF.)
P.S. Jules se permet de disconvenir sur le fond juridique au jugement d’Eolas.
âne
le fondement juridique ?
mry
Un bon coup pied au cul remet les choses en place…
Ouinon
Je me permets de poster un lien vers un billet que j’ai écrit hier soir, en soutien à Maître Eolas.
Gonzague Dambricourt
Malgré la législation, je trouve qu’une claque de temps à autre ça remet en place :)
M’enfin, il est sur que ça n’est pas “la” solution
Ouinon
Attention, il convient de rappeler qu’il ne s’agit pas seulement d’une simple claque. L’élève s’est vu jeter ses affaires au sol, plaqué contre un mur. Côté élève, l’insulte est alors partie. Puis la claque, puis l’enseignant à trainé l’élève à travers la salle de classe. Enfin, ce dernier a demandé aux autres élèves de ne rien dire de ce qu’ils venaient de voir.
Sources : La voix du Nord et Le Parisien
Bob Marcel
Je met n’importe qui au défi, y compris maitre eolas, de ne pas peter un cable lorsque l’on a tout les jours des classes difficiles pendant des années. Cette gifle n’est sans doute que le paroxysme de toutes les rancoeurs accumulées par ce prof.
Parceque je puis vous l’assurer, cher maitre, c’est tout les jours, toutes les heures, que les profs se retiennent de distribuer des baffes.
Ron
Il a raison, intellectuellement, Eolas, comme Super Nanny, mais un gosse qui hurle, dans la rue, qui se roule par terre…Je vais te dire, la claque, c’est pas pour le gamin que je m’inquiète, c’est pour les parents. Qu’est-ce que ça détend un adulte de foutre une bonne claque dans la gueule à son moutard. Un adulte stressé, c’est pas bon non plus, avec tout cette colère qui reste dedans.
Marc
Je me souviens qu’en primaire, je m’étais mangé une tarte par le maître qui était physiquement un mélange entre Mike Brant et Robert Conrad, ce qui avait eu pour effet, outre une bénéfique circulation du sang au niveau de la joue droite, de me filer une prodigieuse gaule dans mon slope d’une bonne demie-heure.
Je suis donc plutôt pour les baffes.
Anne Onyme
Sinon, Samantdi aborde le sujet via une andectote de classe C’est juste, honnête, vivant et touchant. Comme d’hab’ quoi…
aymeric
Ah, ben tiens, j’avais oublié de mettre mon nom… (Le commentaire 9, c’est moi.)
n0wai
@ bob marcel
les profs dont vous parlez doivent changer de métier parce que des profs qui se retiennent “tout les jours, toutes les heures, […] de distribuer des baffes.” n’ont rien à faire avec des enfants/adolescents. la question se pose autour du métier de prof que beaucoup choisissent par défaut : à la sortie, par exemple, d’un bac littéraire, un étudiant “moyen” n’aura pas vraiment beaucoup d’autres choix que de s’orienter vers des études courtes, qui, dans sa filière, n’offrent pas d’autres débouchés que prof de français : avec un peu de chance, cet étudiant se plaira dans l’enseignement et deviendra un bon prof, dans d’autres cas, ce sera un prof “par défaut”, qui n’aime pas vraiment le côté relationnel avec l’élève et qui se fera “bouffer”. Le problème vient aussi de la mauvaise pub faite des profs dans les médias : considérés comme des feignants ayant 2 mois de vacances et ne passant que 18/21 heures dans l’établissement (cf: la vidéo de Royal durant la campagne présidentielle), ca peut faire rêver plus d’un étudiant qui cherche sa voie, et l’orienter vers l’enseignement, dont il découvrira les nombreux mauvais côtés à ses dépens. il y a dans ma famille une personne qui travaille depuis pas mal de temps dans une zep connue et qui n’a jamais eu de mal à inculquer le respect à des élèves jugés difficiles, à les contraindre à bosser, et il n’y a jamais eu aucun problème entre cette personne et un élève.. De la magie, à cette heure de perte des valeurs (haha) ? non, juste une vocation…
Pascale
@nOwai : oouh lala… ce n’est pas si simple !
J’ai passé le concours de prof de lycée professionnel il y a presque 20 ans avec la foi, une vraie foi. J’avais été maitre-aux pdt deux ans en LP et cela avait été la révélation. Ce job était pour moi, il n’y avait pas de doutes. Bref : je ne suis devenue prof de LP ni pour les “vacances”, et encore moins pour la paye.
Aujourd’hui je pense très très sérieusement à changer de job. Depuis 10 ans, entre réformes successives abberantes et évolution de la société, je ne me reconnais plus dans ce système. Je ne me vois pas non plus à 60 balais devant des jeunes de 15/18 ans. Des insultes, j’en ai essuyé bcp, des agressions, j’en ai eu aussi.
La plus grande des vocations ne peut pas résister pas à tout ça. Aucun de nous n’est protégé contre la perte de contrôle, tout être humain a ses limites. Le mot de trop, le geste de trop, aucun prof n’est à l’abri, même pour les plus expérimentés et les plus convaincus de leur mission…
n0wai
je me suis peut-être un peu trop emballé sur les quelques exemples que je connais, c’est vrai.. mais je pense que le facteur de prof par défaut/par vocation joue quand même pas mal, notamment au niveau du ressenti des élèves…mais tu as raison, ce n’est pas une science exacte et beaucoup de facteurs peuvent l’altérer ;) Quant aux “réformes successives abberantes”, c’est un autre débat, mais je comprends que ca puisse faire mal à une vocation
Louis BAPTISTE
Le problème peut être renversé. Si tu te contentes de crier sur tes enfants, au bout d’un moment ils s’y habitueront. Tu devras alors crier encore plus fort. Mais ils s’y habitueront, etc. Et quand ton gamin aura mué… et qu’il « mesurera 1m80 »…? La véritable solution est d’instaurer du respect de la part de ses enfants, pas de la crainte.
Blah ? Touitter !