Question du jour
Combien de crétins vont nous annoncer aujourd’hui qu’ils arrêtent de bloguer, sans nous faire croire un seul instant que nos désirs pourraient se faire enfin réalité ?
Combien de crétins vont nous annoncer aujourd’hui qu’ils arrêtent de bloguer, sans nous faire croire un seul instant que nos désirs pourraient se faire enfin réalité ?
Cela étant je pense que, même s’ils utilisent la technologie de publication du blog, nous ne saurions appeler “blogs” des publications comme le Huffington Post, TechCrunch ou GigaOm. Il s’agit d’entreprises de presse qui publient exclusivement online (pour le moment en tous cas) et dont l’écriture est plus agréable à lire, plus “opinionated”, que le ton compassé, froid, hypocrite et ultra prudent de la plupart des publications traditionnelles.
[Francis Pisani : “Valeur des blogs… en $”.]
Maxime Pisano, MAIS Francis Pisani, ne confondons pas :)
Ouille ! Pas taper sur les doigts ! ;-)
Corrigé.
Je suis assez d’accord, lorsqu’il est question d’entreprises dont les rédacteurs sont des salariés, je ne considère plus ces “blogs” en tant que tels. Faudrait leur trouver un autre nom genre “open sites” ou je sais pas quoi.
Le Huffington Post ça ressemble quand même beaucoup plus à une plateforme d’éditorialistes/chroniqueurs plutôt qu’une entreprise de presse (taxés de Liberal par ses détracteurs).
Jusqu’à présent on avait tendance à s’en tenir à une définition technique pour dire ce qu’était ou n’était pas un blog. Mais est-ce que cela peut être pertinent encore à un moment où tous les sites deviennent des blogs (généralisation du commentaire et du fil RSS, voir même de la navigation ante-chronologique) ?
Faudrait-il aussi exclure de la définition tous les blogueurs qui gagnent de l’argent avec leurs blogs ? Peut-on ranger dans les blogs, ceux qui sont promus par une plateforme de presse qui fait des millions de visiteurs - comme celui de Francis Pisani - au même titre que d’autres blogs ou “open sites” ?… Et que dire de ces sites de presse qui sont devenus des blogs ? Et des blogs devenus sites de presse ?
On pourrait prendre aussi la définition à l’envers : et si ce qui faisait le blog était le ton employé ? La personnalisation ? Et si l’opposition était sur la façon même d’écrire, et donc derrière, de concevoir la relation au lecteur ?
Qu’est-ce qui fait la différence entre une plateforme de blogs utilisée pour faire sa communication (comme les municipales nous en ont montré plein par exemple) et un blog, si ce n’est le ton ? Reconnaissons que ce critère n’est pas plus simple et tout autant critiquable que d’autres, mais me semble en tout cas plus pertinent que les revenus qu’en tire son auteur.
Il va surtout être de plus en plus difficile de dire ce qu’est ou n’est pas un blog dans une époque où tout en prend la forme. Le modèle est devenu mainstream il y a deux ans, quand on s’est rendu compte que si le nombre de blogs augmentait toutjours, le nombre de posts restait stable. Mais c’était ne pas voir que le modèle blog avait contaminé plus largement le web jusqu’à devenir aujourd’hui totalement généralisé.
Qu’est-ce qui fait la différence entre une plateforme de blogs utilisée pour faire sa communication et un blog, si ce n’est le ton ?
Si on part comme ça, les premiers weblogs ne seront plus des blogs, comme celui-ci.
Dans un monde en ligne où l’on consomme de moins en moins de sites (comme des marques, comme des rendez-vous), mais de plus en plus d’articles isolés (ou de billets), fragmentés, atomisés, qui nous parviennent un par un, de manière éclatée et diffuses (RSS, moteurs, alertes mail…), dans ce monde totalement nouveau, et si l’enjeu s’était déplacé, de la nature du site (blog ou site de presse, qu’est-ce que ça change ?), vers la personnalité du rédacteur…
Et même, journaliste ou blogueur, ça ne fait plus guère de différence… Ce qui compte, c’est la “marque” que le rédacteur a réussit à attacher en ligne à son propre nom, en utilisant tous les outils à sa disposition (blogs, réseaux sociaux, référencement dans les moteurs, alertes personnalisées auprès d’une communauté de lecteurs, etc.)…
Une crédibilité bâtie et défendue individuellement, hors des références traditionnelles, dans un monde de compétition de plus en plus acharnée pour parvenir à faire passer son propre message devant celui des autres… Car c’est quand même bien ça la nouveauté : la concurrence entre les rédacteurs, pour réussir à être lu.
C’est le journaliste américain Robert Niles, sur Online Journalism Review qui appelle les journalistes qui veulent “survivre” dans le monde numérique à transformer profondément leur travail: ne plus se contenter de faire de bons articles pour les sites qui les payent, mais assurer le “service après-vente ” en ligne de chaque article, en bâtissant une véritable “marque de média” sur leur propre nom… Comme le font déjà les blogueurs ! Cf. les marques “Embruns”, “Versac”, ou même “Birenbaum”, “Morandini”… et pourquoi pas “narvic” !
Traduction partielle de son article chez moi ;-)
Suis-je une bonne marque ?
Un ami m’a déjà traité de média, “Laurent est un média à lui tout seul”, je ne sais pas si c’est une insulte.
Car c’est quand même bien ça la nouveauté : la concurrence entre les rédacteurs, pour réussir à être lu. […] ne plus se contenter de faire de bons articles pour les sites qui les payent, mais assurer le “service après-vente” en ligne de chaque article, en bâtissant une véritable “marque de média” sur leur propre nom… Comme le font déjà les blogueurs ! Cf. les marques “Embruns”, “Versac”, ou même “Birenbaum”, “Morandini”…
En quoi assurer le s.a.v. a-t-il un impact sur la la variation de fréquentation d’un site ? Parce que dans les exemples donnés, Morandini ne fait pas vraiment le s.a.v. sur son blog (d’ailleurs il en a encore un ? je croyais qu’il avait fermé quand on s’était aperçu que c’était du 100% repompé). Et pour gagner des lecteurs, ce n’est pas sur son blog qu’il faut faire le s.a.v., c’est plutôt en allant commenter sur les blogs dont les commentaires sont susceptibles d’être lus par un public potentiel ; c’est de la publicité ça, pas la révolution du suivi.
Et puis bon, la vraie première marque de blog, on a tendance à l’oublier, c’était Copé avec plus de 200 commentaires par article…
@ Laurent
Oui, tu es une bonne marque… et un bon média à toi tout seul.
@ Damien B
Je prenais l’exemple Morandini sur ce point : la grande radio où il travaille a tenté de mettre la main sur son blog (et sur la pub qui va avec) en arguant que le trafic sur son blog (très important: puisqu’il lui permet, semble-t-il, de financer par la pub trois salariés pour le blog !) venait de la notoriété acquise grâce à son job sur la radio. Il les a retoqués et joue désormais à plein la “marque Morandini” perso, contre celle même de son employeur principal…
Je prenais l’exemple Birenbaum en pensant à son “transfert” de son blog NRV vers LePost.fr, comme “blogueur invité” (à des conditions financières que j’ignore). Là encore, c’est la marque personnelle “Birenbaum” qui a intéressé Le Post.fr.
La thèse de Robert Niles va au delà de ces exemples exceptionnels (vu la notoriété personnelle déjà acquise par les gars en question): pour lui, il faut faire un SAV pour chaque article, reportage ou billet, en assurant les commentaires chez soi et chez les autres, en créant des groupes facebook, en créant des groupes d’abonnés à des alertes mails, des blogs spécialisés sur un reportage, etc.
Tout ça aboutit à créer des “marques personnelles” de rédacteur sur le net, indépendamment du support en ligne.
Expérience intéressante de journalistes qui vont dans ce sens :
(Je crois savoir que les conditions de Guy Birenbaum chez LePost sont proches du bénévolat.)
Les commentaires de Hubert Guillaud et de narvic m’ont embrouillé, je vais donc me réfugier sur Wikipédia, et là je lis “warblog” et tout le tintouin.
Alors en un mot comme en cent, dis papa c’est quoi un blog ? aujourd’hui…
Au début les choses étaient claires, enfin pour moi, les blogueurs étaient en quelque sorte des petits artisans de l’info ou de la communication, ils cherchaient en effet à se faire un nom sur cette terre vierge qu’était le web, mais maintenant que les pros, les gros poissons viennent nager dans nos eaux, ces dernières deviennent troubles.
Aussi je vais en rester à ma règle de départ, bien que beaucoup la trouveront peut-être has been :
1 (vrai) blog = 1 personne, point barre.
Sinon oui Laurent, tu peux dire que tu as réussi à te faire un nom. Tu es identifiable, beaucoup de blogueurs se sont inspirés de ta façon de bloguer, et Damdam en a même fait un widget avec son “Carnet de Bord”. Je me souviens même que je t’avais élu le blogueur le plus rapide de la toile dans un billet que tu avais relayé ici. Bref, tu sais te distinguer sur beaucoup de choses, ton contenu est sans cesse en mouvance, et en ce sens on peut dire que tu es une bonne marque.
Continue comme ça.
@GreG
Au début les choses étaient claires, enfin pour moi, les blogueurs étaient en quelque sorte des petits artisans de l’info ou de la communication
Moui. Au début les blogueurs étaient surtout ceux qui dissertaient de l’actualité du web. C’était une époque où moteur de recherche était quasi-synonyme d’annuaire de liens. Et puis les diaristes sont venus et ont vidé le mot de sa substance, ainsi que les déçus des CMS (*Nuke en tête) qui au final avait besoin des news ou d’un forum, mais pas d’une usine à gaz. Et après toutes les victimes traditionnelles sont arrivées : journalistes, communiquants… tous ceux dont la liberté d’expression est bafouée au quotidien.
@Narvic
La thèse de Robert Niles va au delà de ces exemples exceptionnels […] : pour lui, il faut faire un SAV pour chaque article, reportage ou billet, en assurant les commentaires chez soi et chez les autres, en créant des groupes facebook, en créant des groupes d’abonnés à des alertes mails, des blogs spécialisés sur un reportage, etc.
Donc ça thèse c’est qu’il faut que chacun soit l’éditorialiste et le médiateur de son travail de secrétaire de sa propragande ? Lumineux comme avenir.
Ces éléments convergents justifient l’ouverture d’une nouvelle information ainsi que la mise en cause de David Sagno. En revanche, il n’est pas dans mon rôle de faire le procès de la justice. Je rappelle qu’une cour d’assises se prononce sur son intime conviction, qui peut reposer sur des aveux, des témoignages ou des preuves matérielles. Quoi qu’il en soit, il est important d’avoir, en toute situation, la culture du doute. [Philippe Courroye, cité par Le Figaro.]
En septembre 2004, il avait été condamné à dix-huit ans de prison par la cour d’assises des Hauts-de-Seine, une peine confirmée en appel à Versailles (Yvelines) en novembre 2005. Son profil, « un jeune un peu en déshérence, déjà condamné » et qui « clamait son innocence de manière maladroite », avait plaidé contre lui lors de débats « destinés à renforcer le peu d’éléments à charge », selon son avocat Louis Balling.
De son côté, l’avocate de la famille de Marie-Agnès Bedot, Nathalie Ganier-Raymond, estime « qu’il ne faut pas se précipiter pour parler d’erreur judiciaire. Mes clients ne souhaitent surtout pas qu’on laisse un innocent en prison. Mais il y a eu deux décisions rendues par des jurés d’assises qui ont condamné un homme à dix-huit ans de prison, on ne peut pas balayer ça d’un revers de la main. »
[Libération : “Marc Machin, six ans de prison pour rien ?”]
Le sénateur Smith, qui présidait la commission d’enquête, demanda : “A supposer que vous ayiez eu des jumelles, auriez-vous pu voir cet objet noir de plus loin ?”
Réponse de Fleet : “Nous aurions pu le voir un peu plus tôt.”
Smith : “Plus tôt, c’est-à-dire ?” Fleet : “Suffisamment pour l’éviter.” Smith : “Vous regrettiez de ne pas avoir de jumelles ?” Fleet : “Oui, monsieur.”
Il y a quelque chose que je ne comprend pas bien avec cette affaire. On a pu s’assurer que l’homme qui a avoué était bien impliqué car l’analyse de son ADN correspondait à celui retrouvé sur la victime. Comment alors a-t-on conclus à la culpabilité de Marc Machin vu que ce n’était pas son ADN sur la victime ? Personne n’a soulevé la question lors de son procès ?
Philippe Courroye, le procureur de Nanterre, a expliqué que les analyses menées ces derniers jours n’ont été rendues possibles que grâce à “de nouvelles méthodes scientifiques”. Ces examens ont permis de retrouver “sur le côté du K-Way et sur la base du pantalon” de la première victime “des traces d’ADN masculin d’un genre identique de celui de la personne venue se livrer le 4 mars”.
Source : Le Monde
Merci beaucoup Greg !
Comment expliquez-vous votre mise au ban du groupe UMP au Sénat lors de l’examen de la loi sur les OGM ?
Certains ont fait main basse sur l’UMP afin de défendre des intérêts mercantiles, “ripolinés” pour les rendre sympathiques : on a parlé de l’avenir de la science, de celui de la recherche… La force de frappe de Monsanto et des autres semenciers est phénoménale. Il fallait voir la violence des réactions de Bernard Accoyer (président de l’Assemblée nationale) et d’autres au lendemain de l’avis rendu par le Comité de préfiguration. Il suffit de comparer les argumentaires des uns et des autres — identiques — pour comprendre l’origine de leur colère. Ils ont été actionnés. J’ai été approché par Monsanto, et j’ai refusé de leur parler. Je veux rester libre.
Les conclusions de ce comité de préfiguration, que vous présidiez, ont suscité de vives critiques, y compris en son sein. Êtes-vous allés trop vite ?
Même si certains ont déclaré a posteriori qu’une relecture aurait été utile, le texte final a bien été validé par l’ensemble du comité. La conclusion du comité était qu’il subsistait des interrogations au niveau de l’évaluation du risque, qui est du ressort de la science et de la société, et des doutes concernant la gestion du risque, qui revient au politique. On ne peut pas affirmer, par exemple, qu’il n’existe pas de risque de dissémination des OGM.
[…] Quelle attitude comptez-vous adopter lors de la seconde lecture de la loi au Sénat, dans quelques semaines ?
Je ne renonce pas à faire valoir mon point de vue au sein de mon parti, car je reste persuadé que l’intérêt économique à court terme ne peut pas l’emporter sur l’intérêt sociétal. Je déposerai à nouveau des amendements et j’essayerai d’expliquer posément à mes collègues pourquoi je ne suis pas d’accord avec eux. Lors de la première lecture, certains se sont réfugiés dans une attitude confortable qui consiste à chasser en meute plutôt que de se poser les questions de fond. J’ai retiré mes amendements pour obliger le groupe UMP à se retrouver face au gouvernement. En un week-end, j’ai reçu 1 700 mails d’encouragement. L’Elysée et Matignon m’ont fait passer des messages dans le même sens.
[Le Monde : entretien avec Jean-François Le Grand, sénateur de la Manche (UMP).]
C’est un député UMP qui a mis hier les pieds dans le plat OGM concocté par la majorité. Et dénoncé « l’activisme forcené de la FNSEA et du lobby pro-OGM ». Alors que le projet de loi sur les OGM est débattu à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée nationale, François Grosdidier, député de la Moselle, a envoyé une lettre à ses collègues UMP pour les inviter à ne pas voter le texte tel qu’adopté le 8 février au Sénat : « Haute autorité OGM » dénaturée en simple conseil scientifique, droit de produire « avec ou sans OGM » sans garanties contre les contaminations de parcelles bio ou traditionnelles…
« Devant les doutes scientifiques et les enjeux éthiques, la liberté de vote s’impose », écrit l’élu avant de fustiger un texte « manifestement amendé sous l’influence des groupes voulant une mise en culture rapide et massive des OGM en France, au mépris de principes affichés ». Et de rappeler les déclarations de Nicolas Sarkozy au soir du Grenelle de l’environnement : « La vérité est que nous avons des doutes sur l’intérêt actuel des OGM pesticides ;[…] sur le contrôle de la dissémination des OGM ; […] sur les bénéfices sanitaires et environnementaux des OGM. »
[LIbération : “Un député UMP à l’assaut des OGM”.]
Parallèlement, 72 députés de l’UMP ont signé une pétition “La recherche sur les OGM est une nécessité pour la France”, dont le texte ressemble parfois, à s’y méprendre, à un communiqué de presse Monsanto et dont l’à-propos reste à démontrer.
Les députés UMP signataires : Nicole Ameline, Martine Aurillac, Brigitte Barège, Jean-Claude Beaulieu, Jean-Louis Bernard, Marc Bernier, Jérôme Bignon, Claude Birraux, Étienne Blanc, Claude Bodin, Loïc Bouvard, Françoise Branget, Chantal Brunel, Gilles Carrez, François Calvet, Jean-Louis Christ, Pascal Clément, Philippe Cochet, Georges Colombier, Bernard Debré, Jean-Pierre Decool, Bernard Deflesselles, Vincent Descœur, Dominique Dord, Daniel Fasquelle, Yannick Favennec, Nicolas Forissier, Arlette Franco, Claude Gatignol, Guy Geoffroy, Bernard Gérard, Alain Gest, Louis Giscard d’Estaing, François-Michel Gonnot, Didier Gonzales, Michel Grall, Claude Greff, Michel Herbillon, Françoise Hostalier, Sébastien Huyghe, Jacqueline Irles, Marc Laffineur, Pierre Lequiller, Jean-Claude Lenoir, Daniel Mach, Richard Mallie, Christine Marin, Pierre Méhaignerie, Pierre Morel-A-l’Huissier, Alain Moyne-Bressand, Jean-Marc Nesme, Yves Nicolin, Patrick Ollier, Yannick Paternotte, Bernard Perrut, Henri Plagnol, Serge Poignant, Jean Proriol, Jacques Remiller, Bernard Reynes, Jean-Marie Rolland, Valérie Rosso-Debord, Max Roustan, Martial Saddier, François Scellier, André Schneider, Jean-Pierre Soisson, Guy Teissier, Alfred Trassy-Paillogues, Isabelle Vasseur, Michel Voisin, Gérard Voisin.
Parce que les anti-OGM n’ont pas fait de lobbying, n’ont exercé aucune pression (surtout pas médiatique d’ailleurs).
Il faut arrêter de tomber dans les panneaux. Le combat de lobbying autour des OGM est intense, et ce que tu cizens de relever, Laurent, c’est ni plus ni moins que de la com’ (très habile) venant du lobby anti-OGM !
@authueil : heureusement pour toi, je n’ai pas installé le TrollDetector de maître Eolas (ce dernier étant financé par Monsanto, comme chacun sait).
@authueil : mais, j’y pense à l’instant, ton député est dans la liste ? ;-)
c’est ni plus ni moins que de la com’ (très habile) venant du lobby anti-OGM !
Bouoh, de toute façon à partir du moment où il y a Accoyer, on sort de toute pondération : il n’y a même plus besoin de lobby.
Le mien est dans la liste ! D’un autre côté, y’a beaucoup d’agriculteurs ici alors forcément, on chouchoute l’électorat…! Monsanto n’a pas trop à faire les yeux doux.
je n’ai pas installé le TrollDetector de maître Eolas (ce dernier étant financé par Monsanto, comme chacun sait).Moi, au moins, je l’affiche clairement.
Mais j’y pense, tu me lis par agrégateur, non, Laurent ? Il faudrait peut être que tu fasses un saut chez moi avant minuit…
En effet, le MON810, la seule semence OGM théoriquement autorisée en Europe est aujourd’hui de facto interdite à peu près partout, sauf en Espagne. Voilà du lobbying efficace. Et en plus, ils insistent, et les voilà qui envahissent nos légumes : Kokopelli, à l’aide !
“J’ai été approché par Monsanto, et j’ai refusé de leur parler. Je veux rester libre.”
Voilà une attitude impartiale et garante de l’intérêt général. Ne pas accepter d’influence de Monsanto, pourquoi pas, mais refuser de simplement leur parler est stupide.
Il faudrait qu’on entre dans une ère de maturité quant au lobbying. Comme si ces députés étaient juste des petits soldats qu’il suffisait d’actionner ,inféodés bêtement au grand capital. Et qu’en face, il n’y avait personne.
Monsanto est puissante. C’es tcertain. Elle bénéficie d’alliances, d’intérêts convergents forts. Pourautant, je ne crois pas que c’est en diabolisant la pratique de leur défense d’intérêts (“ne pas parler au principal producteur d’OGM, c’est stupide, il faut au contraire les connaitre”) qu’on arrivera à quelque chose.
@ Versac : Je suis plutôt d’accord sur le principe de la discussion.
Toutefois, la relation est très asymétrique (trop pour ce parlementaire ?) : les effets de l’introduction dans les eco-systèmes (au sens large, j’y inclus le corps humain) de biotechnologies ne sont pas couplés temporellement aux injonctions de croissance. Chantage à la croissance court terme donc, à la compétitivité, au chômage, etc. Des pressions auxquelles devraient se soustraire les parlementaires, logiquement, dans ce cas précis (et JFLG fait avec les moyens qu’il a, c’est dire l’impuissance et/ou le manque d’imagination des politiques). Mais non, faut rattraper le retard, coûte que coûte, la France doit tenir son rang, être comme les autres. Ahem.
Que le lobbying (visible) anti-OGM soit de culture d’extrême gauche ou carrément d’extrême gauche ne doit pas masquer cette asymétrie.
Moi qui suit plutôt modéré, tout ceci tend quand même à me faire sortir de mes gonds. La position “modérée” et “constructive” ne tient que quand les deux camps poursuivent les mêmes objectifs (appelons ça l’intérêt général). Monsanto n’a donné aucune preuve de confiance à ce sujet.
Quant à la pétition des 72 UMP : pathétique. Voilà une couleur politique ayant largement saccagé la recherche (indépendante) française qui en serait maintenant le sauveur … Je rigole. Et puis l’argument consistant à présenter les OGM comme une solution à la faim dans le monde, étant donné les jeux de droits de douane, c’est 100% foutage de gueule.
Versac:”Pour autant, je ne crois pas que c’est en diabolisant la pratique de leur défense d’intérêts (“ne pas parler au principal producteur d’OGM, c’est stupide, il faut au contraire les connaitre”) qu’on arrivera à quelque chose.”
Je ne comprends pas sur quoi pourrait être fondée cette nécessité de discuter. Tout francais adulte a le droit de ne pas manger ce qui ne lui plait pas. Les OGM ne plaisent pas aux francais, c’est la raison pour laquelle il n’y a rien à discuter, (et certainement pas avec des gens prétendant maitriser les risques alors qu’ils sont incapables d’avoir un contrat d’assurance en responsabilité civile).
“On leur fera pas deux fois, aux militants, le coup de la reine des cœurs élue par les magazines.” [Radical Chic.]
J’aurais pu me venger, mais je n’aime pas les plats trop froids.
J’aurais pu ironiser, mais on m’a dit que cela ne se faisait pas de tirer sur une ambulance.
J’aurais pu faire un billet “Le Parti socialiste a un projet”, mais les gags du premier avril m’emmerdent…
Je suis simplement, comment dire… triste.
le + drole en ce jour, c’était l’info de I>Télé qui expliquait que Galouzeau de Villepin avait déclaré vouloir affronter le suffrage universel: Un bandeau circulait de temps en temps.
Pour moi c’est le poisson d’avril politique du jour.
Verbe avoir au conditionnel, avec un “s” final pour la première personne. Désolée, j’apprécie trop ma lecture quotidienne de ce blog pour passer à coté ^^’ On dira que c’était l’émotion…
Faut pas : la réincarnation de la gauche suppose tout d’abord le décès de sa précédente incarnation.
Je l’avais déjà pressenti […], j’en ai la confirmation maintenant : le MoDem est une secte, pas un parti. Je m’étais toujours dit que je n’adhèrerais jamais à un parti qui soit une secte, parce que je conserve fermement sur moi mon libre-arbitre et mon esprit critique. Mais devant tous les idolâtres de Bayrou et les fondamentalistes d’un ninisme vide de sens et d’idée, je me pose de très sérieuses questions : le MoDem est-il autre chose qu’un courant de suivisme bayrouiste ?
Je me désolidarise de jour en jour de la démarche du MoDem. Voilà bien longtemps que j’ai compris que le parti du 21e siècle, ce n’était pas pour demain, que le MoDem ne mettra jamais en concordance ses discours et ses actes tant que les brontosaures verrouilleront le parti. A force d’avaler couleuvre sur couleuvre, l’indigestion me guettait, et elle est arrivée.
[…] Réduit à un comité de cirage de pompes du Politburo, à l’expression minimaliste de la voix de son chef, qui bégaie de plus en plus à ressasser péremptoirement la fin du clivage gauche-droite, quand cela ne sert qu’à cacher une ambition iznogoudienne pour, ensuite, retrouver un nouveau clivage, et présente pour tout projet de société à soumettre aux Français un succédané de son programme présidentiel en n’omettant jamais de dire “J’aurais fait mieux, puisque j’aurais fait comme ça”, le MoDem se vide de jour en jour.
[…] La vie militante ? Réduite elle aussi à un simple pouvoir de nuisance, ou à des débats stériles. Les Jeunes Démocrates n’ont rien à envier aux Jeunes Pop ou aux MJS : un conservatoire de bébés requins (enfin, bébés, le bureau provisoire a en moyenne 30 ans…) suiveurs, déterminés à maintenir une structure jeune pour apprentis politiciens. Une impasse. En contradiction avec les valeurs que portent le centre.
Pour quitter un peu le discours d’initiés, je dirais simplement qu’il y a un décalage énorme entre les paroles et les actes. Prompts à distribuer les mauvais points et à faire la morale de l’instituteur revêche, Bayrou et Sarnez oublient de faire le ménage à l’intérieur du parti.
[…] Bayrou est borné comme une mule. Pas de doute, il est bien Béarnais. A trop vouloir être indépendant, on en devient sectaire.
Voilà pourquoi j’ai découpé ma carte ce soir, et rejoins le bataillon des “désespérés”, si j’en crois Patrick Roger.
[Nick Carraway : “La secte”.]
Cela cité, il faut préciser que le jeune homme est prêt à tomber de Charybde en Scylla, puisqu’il s’apprête à succomber aux sirènes socialoïstes.
Que sont les sirènes socialoistes celles là même que les précieuses ridicules dénoncent de manière chic et radicale ?
“Socialoïste” est, non pas une faute de frappe, mais un néologisme de ma facture.
Marrant de voir une allusion au maelström de Messine, on en parle en ce moment chez moi mais pour l’histoire antique..
Il a pas tort du tout ce jeune homme, voilà pourquoi il ne faut pas s’inscrire à un parti ;)
Le + étrange c’est que son twitt disait “Dagrouik va être content” comme si le fait que Des militants MoDEM découvraient maintenant que ce que certains avaient prévu il y a quelques temps était hélas vrai. Et cette situation me remplirait de joie… Ben voyons comment dire ça ?
Heureusement que Laurent parle de ce jeune homme ex-Militant MoDEM, il va pouvoir redevenir plus joyeux en découvrant qu’il va grimper dans Wikio et donc en avoir “une plus grosse”.
@dagrouik : comme tu aimes bien taper sur le MoDem (d’après mes souvenirs de la soirée iPol), je me disais que ça te ferait plaisir de voir à quel point la blogosphère orange se délite. Ca fuit de partout :p
il pourrait également rejoindre les Lepénoïdes ou sarkozoïdes… On s’en fout franchement.
@Nick C: je tape surtout sur les appareils politiques qui méprisent leurs militants, tu pourra demander à MIP par exemple. Il faut savoir faire la différence entre les appareils, les idées et les militants pas tous comme les autres.
Ca peut faire rire 2 secondes, mais ensuite on se dit “zut”. D’ailleurs cela interpèle CSP le nouveau fantasme d’embruns. Il te trouve opportuniste, rien de plus.
“les appareils politiques qui méprisent leurs militants”
Ca s’appelle un pléonasme. J’en ai fait les frais aussi, et ce n’était pas au MoDem.
Ben alors, et mon commentaire ? Accident ou filtré ?
Ah… oui… être du Nord, de la Flandre ou de la Picardie, serait-ce une race ? J’ai pourtant entendu parler hier soir au “journal” de TF1 d’une “banderole raciste”.
“Pédophiles, chômeurs, consanguins…” Sociologie de stade à deux balles, ils ont oublié l’essentiel : “alcooliques”.
Moi, je vous le dis clair et net : mieux vaut être ch’ti et pédophile que footballeur et nègre.
Et puis, à mort l’arbitre ! Et si on a encore des stocks d’une arme à destruction massive, c’est au Parc des Princes que l’on devrait les utiliser à bon escient. Afin de systématiser des accidents auparavant providentiels comme au stade du Heysel.
P.S. Scanner d’un supporteur.
Et vaut-il mieux être un footballeur pédophile ou un nègre ch’ti ?
Laurent ! C’est le syndrome du crépuscule qui te reprend. Reprend-toi ! La fin de ton billet ne va pas.
@ narvic : j’ai remplacé “zyklon b” par “arme de destruction massive”… Ok, ça va mieux dans le politiquement correct ?
la jenlain n’est plus ce qu elle etait…
Quand tu écris “serait-ce une race ?” tu te poses vraiment la question ou tu as déjà la réponse ?
@Laurent Bazet : je vous invite à cliquouiller sur le lien derrière le texte que vous citez, et je me désole du peu de crédit que vous accordez à mon intelligence.
Je trouve désolant que les médias accordent autant de temps à une affaire aussi mineure. Suite au soit-disant phénomène “chtis”, il n’y a pas meilleur sujet pour occuper le cerveau des français. Evidemment, Sarkozy sort de sa tannière pour l’occasion, il a tout compris. Et pendant ce temps-là, l’essentiel passe à la trappe.
On n’entend parler que de ça, c’est dingue. Une affaire de supporters abrutis mal embouchés qui devient une affaire d’état. Sarkozy reçoit les victimes (Le ministre des sports, non. L’affaire est trop grave) Moi, j’ai entendu parler de “racisme régional” aux infos de France2.
C’est marrant quand c’est du racisme anti-corse banal, il y a toujours plein de gens importants pour te dire que “non ce n’est pas du racisme voyons, il n’existe pas de race corse” voire que ce n’est pas de la discrimination parce qu’il “n’existe pas de communauté corse” (et c’est l’ex président de SOS Racisme qui le dit, apparemment il n’a pas du visiter la bonne île).
Mais quand c’est les ch’tis, ce serait différent ?
Ce qui m’as le plus choqué, c’est le “consanguins”… Alors que çà ne figure pas dans l’imaginaire collectif pour caricaturer notre région. Du moins, j’en ai jamais entendu parler… Et dans nos traditions, il n’y a rien qui le sous-entend :o|
Je passe trés vite sur l’analogie “pédophile” qui se réfère à l’affaire Dutrou qui se déroula en belgique. Et rappelons le, les Wallons ne sont pas des ch’tis, ne pratiquent pas le même patois, ni les mêmes coutumes… Mais dans de tels circonstances, les ch’tis se sentent plus proche des Wallons que des parisiens à la crétinerie égocentrique.
Et le chomage, parlons s’en ; il est ce qu’il est à cause de la décision des gouvernements (de la capitale) qui savaient dés 1949 que les mines fermeraient dans les années 70 et que RIEN n’a été fait pour prévenir la crise qui en découlerait. Où ont été construit et subventionné les pôles de nouvelles technologies (aéronautique et automobile) de l’aprés des 30 glorieuses ? Pas dans le Nord, on nous a exploité comme du bétail pendant des décennies, et on nous a laissé crever comme des merdes !
Mais, c’est l’expression “ils ont oublié l’essentiel” de Laurent qui est inacceptable et bien plus blessante car elle ne peut pas être contredite, mais fait complètement l’impasse sur un contexte particulier…
Certes notre région a battu des scores par le passé. Mais si vous n’avez jamais descendu dans une vraie mine, en simple touriste, vous ne pourrez jamais comprendre comment la vie fût dure pour nos grands-parents qui n’avaient droit à rien pour supporter leur quotidien. Je n’ai jamais connu de mon vivant mon grand-père, mort silicosé à 80% pour avoir soutenu l’effort de reconstruction de DEUX après-guerre ! Je ne suis pas le seul dans ce cas, et nous ne pouvons accepter que leur mémoire soit résumée à un travers pour l’alcool.
Sinon, oui, notre région consomme toujours un peu plus que la moyenne nationale, et le matraquage “agressif” des brasseurs n’y est pas pour rien. Mais, nous sommes aussi la région où la proportion d’abstinence à l’alcool est la plus élevée : http://www.insee.fr/fr/inseeregions/nord-pas-de-calais/zoom/64.htm
J’espère que les tribunaux infligeront à ces crétins une peine d’intêret général dans le Nord, et qui les feront visiter nos - dernières - mines et musées qui témoignent de ce que fût notre région… Et y a pas en douter qu’ils vont - braire - quand ils devront rentrer chez eux ;op
N’empêche que moi ce que je trouve désolant, c’est que ces soit-disant supporters ultras, qu’ils soient de Paris ou d’ailleurs, puissent encore rentrer dans les stades, et foutrent leur merde aux abords. Scandaleux aussi qu’on soit obligé de mobiliser autant de flics à chaque match de foot, pour protéger les autres spectateurs, les brasseries alentours, les voitures, et même les supporters entre eux qui sont escortés comme des hautes personnalités.
Je me souviens d’un reportage sur les ultras de Boulogne je crois bien, hallucinant et pathétique. On y apprenait que ces mecs étaient loin d’être tous des marginaux de la société. Certains, bons pères de famille, cadres supérieurs, et voisins adorables la journée, changent leur col blanc contre une capuche noire les soirs de matchs. L’homme civilisé, bien sous tout rapport, régresse et redevient animal. Les chefs de bande possèdent tous le numéro de portable de leur confrères régionaux, et ils s’organisent des batailles rangées comme on se bookerait un apéro entre potes… Mais gare à ceux qui ont la malchance de se trouver dans les parages, surtout s’ils n’ont pas la bonne couleur de peau, ou le bon étendard, c’est franchement pitoyable.
“J’espère que les tribunaux infligeront à ces crétins une peine d’intêret général dans le Nord”
Impossible: la France serait encore condamnée par la CEDH pour traitements inhumains !
^^
(@Sartorius : vous, vous allez être condamné à venir nettoyer mon clavier que j’ai dégueulassé en éclatant de rire.)
Et sinon, nègre, c’est une race, selon vous ? Révisez donc vos références : les variations génotypiques observables d’un individu à l’autre, d’une région à l’autre, d’une ethnie à l’autre, ne permettent pas de distinguer des races humaines. La race humaine est un continuum indivisible. Le racisme n’est pas un délit qui consiste à souligner ou inventer des différences entre des races existantes : le racisme est un délit qui, avant tout, invente les races pour ensuite les particulariser.
Est-ce parce que les races n’existent pas que le racisme n’existe pas non plus? Et si demain la science revient sur ses pas et dit qu’il y a effectivement des races d’êtres humains, être raciste deviendrait plus acceptable? Non franchement, je préfère un monde où l’on parle de races et où le racisme est combattu que le contraire.
@ Olivier D as ze kat
Je pense que les mecs qui ont rédigé la banderole pensait plutôt à Outreau.
Philograph : je sais bien que les idéologies du siècle passé et quelques millions de morts ont rendu le concept de “race humaine” pas très politiquement correct, mais enfin, quelque soit le nom que l’on puisse leur donner, on arrive quand même très bien a distinguer - et a quantifier - des traits variables et des différences chez les groupes humains. Aussi dans leurs génomes.
“La race humaine est un continuum indivisible”, c’est une jolie phrase poétique, mais ca ne veut rien dire pour un biologiste.
Nier les différences entre humains me parait aussi absurde que de les hiérarchiser.
Guillermito : d’ailleurs, bien ironique l’idée de “les noirs” en tant que groupe ethnique/racial (quand on classe comme les US) quand l’Afrique est en fait le continent le plus diversifié génétiquement…
À Dav et Guillermito : sans vouloir faire mon Maître Capelo de bas étages, je pense que pHiLoGrApH à raison. Il me semble que le racisme se caractérise avant tout par le fait de distinguer, à tort, des races chez l’Homme (dans le sens familier : pour prétendre à la supériorité d’une « race » sur les autres), à ne pas confondre avec la xénophobie, même si les deux vont souvent ensemble. Ne serait-ce que d’un point de vue scientifique, il me semble que parler de races à propos de l’espèce humaine ne devrait pas se faire et je trouve d’ailleurs étonnant de voir encore figurer ce terme dans les lois françaises (cf. le billet de Diner’s Room).
Guillermito, il ne suffit pas de faire le flou sur le concept de races humaines pour s’autoriser à réaffirmer «malgré tout» leur existence. Et peu me chaut que la chose soit ou non politiquement correcte tant qu’elle a un sens raisonnable, une objectivité palpable. Or, quoi que tu en dises, même sans couper les cheveux en quatre, il est tout à fait inexact de penser que les groupes humains présentent des caractéristiques différenciées objectivement quantifiables. J’insiste sur «différenciées» car telle est ton affirmation : on arrive très bien à distinguer des groupes humains sur base de variables quantifiables.
Il y a certes des différences quantifiables à maints égards entre des individus, et donc, a fortiori entre des groupes d’individus. Le problème, est qu’il est absolument impossible d’établir, au regard de quelque critère quantifiable que ce soit (génotypique, morphologique, relative à des dosages d’enzymes et que sais-je encore car on a tout tenté), des limites objectives qui permettent de classer des individus «métissés» dans un groupe plutôt que dans un autre. Tu sais certainement que, de génération en génération, les caractéristiques génotypiques du couple de départ se «diluent». Ainsi, pour chaque caractéristique quantifiable que tu choisiras pour définir des races, tu trouveras des individus qui représentent, au final, toutes les positions intermédiaires sur l’échelle de quantification donnée. Le concept de continuum indivisible que tu qualifies de poétique est au contraire, et je suis ravi que tu ne l’ignores plus à présent, une notion biologique concrète à laquelle l’on recourt encore de nos jours et qui remonte aux origines du questionnement scientifique sur la question de la ou des races humaines. Je te cite au débotté cette phrase tirée de la notice wikipédia sur le biologiste allemand Johann Friedrich Blumenbach : «Il considère de fait les races comme […] des instruments d’approximation pour saisir la diversité humaine, qui est en fait un continuum passant par des transitions infimes».
Ce que tout cela veut dire, pour simplifier les choses, c’est que parce qu’entre le noir le plus noir et le blanc le plus blanc, il y a toutes les couleurs de Benetton sur la face des gens de ce monde, il est ABSOLUMENT inopérant, scientifiquement faux, et raisonnablement inutile de prétendre qu’il y a des groupes d’humains que l’on peu «très bien distinguer» comme tu l’écris. Cela ne poussera pour autant personne de sensé à nier les différences entres les humains mais à quoi bon les rapporter à des appréciations fausses ?
Petite référence technique et j’en finis. Le génome humain se compose de près de trois milliards de paires de bases. Deux humains sélectionnés au hasard présentent en moyenne 99,9% de paires de bases en commun. Ce pourcentage reste exactement le même lorsque l’on compare des individus au sein de ce que la politique désigne comme des groupe ethniques différents.
En même temps, mes frères, le MRAP a déroulé la langue de bois politiquement correct, effet reflexe, et, homme du nord moi-même, j’ai découvert que cette insulte était “xénophobe”. Et donc que mon appartenance à la communauté nationale était remise en cause par le MRAP. Merde. Pédophile, chomeur et consanguin, ok, je le savais déjà, mais même pas français ? Comment qualififier ces effets de langage automatiques qui donnent le sentiment de vivre une réalité virtuelle, où les kits langagiers se déroulent sur commande, presque sans interaction humaine, jusqu’à l’absurde ?
Laurent:
je vous invite à cliquouiller sur le lien derrière le texte que vous citez, et je me désole du peu de crédit que vous accordez à mon intelligence.
Sitôt fait:
MySQL Error : 1203 - User dinersroom already has more than ’maxuserconnections’ active connections
De l’usage immodéré du terme “racisme” en lieu et place de “xénophobie”.
Mais que voulez-vous, dans les médias, “racisme” tout de suite ça frappe mieux l’imaginaire.
C’est un peu comme “nazi” et “fasciste”.
@ Ouinon,
Pas seulement dans les lois françaises. Regarde par exemple le chapitre 1 de la charte des Nations Unies:
“Les buts des Nations Unies sont les suivants :
Est ce à dire que les rédacteurs de la charte sont racistes car ils admettent la possibilité d’existence de races?
À Dav : Oui, je connaissais ce fameux passage « sans distinction de race » également présent dans la constitution. Dans la définition communément admise du racisme (où il est plutôt question d’établir des différences entre « races » de façon hostile), je pense que le qualificatif serait un peu fort pour définir l’état d’esprit des gens qui parlent de races dans un but purement descriptif. Raciste, dans le sens commun, sans doute pas, mais « maladresses » (liées à l’époque) ou textes anciens non mis à jour, oui, probablement. Encore une fois, je ne suis pas un spécialiste de la question.
@ Olivier D. alias ze kat : Cherchez pas, “consanguins” c’est une obsession des supporters du PSG, ça n’a rien à voir avec le Nord.
@pHiLoGrApH : La “race” n’a pas de définition objective, mais ça n’est pas le sujet. Elle a une définition et une existence subjective, et ça lui suffit bien.
Yogi, en l’occurence la photo que vous liez est une photo de supporter Lyonnais, sans vouloir lancer de troll foot ici hein :)
Dans mon premier commentaire, l’URL vers l’étude de l’INSEE a été cassé par la suppression de l’underscore entre le 6 et le 4. Regards sur la parité dans le Nord - 6.4 Consommation d’alcool
@Philograph: Si on veut être correcte on ne parle pas de race humaine mais d’espèce humaine.
Ces actes ne concernent pas uniquement les Ch’tis. Ça touche l’ensemble des régions. Ce type de banderole a déjà été déployé lors d’autres matchs de football. A Metz, il y a eu ce genre d’évènements, à Bastia également. Seulement voilà, on préfère se taire. Nous sommes très attachés à notre région et nous avons une histoire particulière qui nous unit. Ces mots ont été très mal ressentis. Les images donnent le frisson. Ce n’est pas une question de vague Ch’tis… Qu’est-ce que ça veut dire? Les Ch’tis, ça date pas du film. Notre fierté ne date pas du film de Dany Boon.
@Guilbator : cette banderole serait un évènement mineur? Il semble que tu ne saisisses pas complètement le sens des mots affichés. En tant qu’habitants du Nord Pas de Calais, ça nous a blessé et même clairement touché. Je parle en tant que nordiste mais je suis certain que si ça avait été une autre région qui aurait été traité de la sorte, les représentants locaux auraient, je l’espère, agit de la même manière. Notre région n’est pas un paillasson sur lequel on peut essuyer ses pieds impunément.
@michel_v: Ce n’est pas différent parce que cela concerne les ch’tis mais tout simplement parce qu’on ne tolère pas d’être molesté de la sorte. Quant au terme racisme, je serais plus mesuré, je parlerais plutôt de discrimination. Maintenant, j’espère que ces supporters sans cervelle ainsi que leurs responsables auront la sanction qu’ils méritent. C’est honteux et répugnant comme l’a si bien titré le journal l’Equipe.
Oliv G.> Il se trouve que moi aussi, je suis du Nord, donc chti, même si m’en réclâmer en cette période de mode me casse un rien les couilles. J’ai plutôt tendance à me définir comme un flamand francophone français, mais je suis un peu drosomite.
Je n’ai jamais été fier d’être de ma région parce que j’estime qu’être fier de ce qui relève d’un hasard total est d’une stupidité extraordinaire. Autant être fier d’avoir les yeux pers ou de chausser du 42. J’en suis par contre heureux et ne pense pas avoir démérité d’elle, ayant passé une partie de ma folle jeunesse à chanter dans les estaminets des chansons diverses et variées dont certaines que j’avais écrites directement en picard (ce que la plupart ne savent même pas être le vrai nom de ce que les effets de mode et les médias appellent le chti.) Ceci m’ayant valu pour le coup motif de fierté le jour où j’ai eu ma photo en pleine page dans le tout premier numéro de Pays du Nord.
Ce petit paragraphe n’ayant d’autre but que d’expliquer que chi qu’t’étôs chti, mi j’in étôs in aut’, j’arrive maintenant au but de mon commentaire :
Ce que vont écrire sur une banderole quelques connards décérébrés sur des gradins de stade, j’en a rien à carrer. “Oh mon dieu, les supporters de foot sont des gros blaireaux !” Ah bravo les médias, belle découverte. Je suis fasciné, personne n’avait vu ça avant ?
En tant que chti (puisqu’il faut employer le mot) mais ayant en ce qui me concerne une petite capacité de recul et d’autodérision (appelons ça, soyons fous, de l’humour ?) qui aident à faire d’un être humain quelconque un spécimen supportable, lorsque j’ai appris cette histoire de banderole et son contenu, ma première réaction a été exactement la même que celle de Laurent : “ben ? ils ont oublié alcooliques ?”
@xave: Petite réflexion : Cette banderole prête t’elle à rire?
Ton opinion sur la fierté régionale n’engage que toi. Je le répète, cette fierté ne date pas de la récente vague Ch’ti engagée par Dany Boon. Quant au football, il ne faut pas réduire les supporters à de simples blaireaux, tu généralises à la manière de cette minorité de supporters parisiens.
Les supporters, leur passion c’est le foot. Pour d’autres, ce sera les timbres ou d’autres, les bouchons de liège. Chacun son truc.
On ne peut pas faire constamment preuve d’auto dérision. Il y a des propos qui s’y prêtent et d’autres non. Tout dépend du ton employé. Cette banderole est tout bonnement haineuse. Il n’y a aucun second degré. Tu n’as pas été choqué, c’est tout à fait normal puisque tu ne revendiques pas ton appartenance à la région Nord Pas de Calais. Tu la réduit uniquement au fait du hasard.
La région l’a jugé et c’est très bien et ce n’est pas uniquement au nom des Ch’tis mais également au nom du foot. Gervais Martel, président du RCLens l’a d’ailleurs dis :
Si nous continuons comme ça, c’est la mort du football
Rah putain, la mort du football, si seulement !
Et tu n’as pas très bien compris, je n’ai pas dit que je ne la revendiquais pas, j’ai juste dit que je trouvais idiot d’être fier de ce qui est le fait du hasard. Mais si ça a été volontaire de ta part de naitre là, pas de problème, tu peux en être fier, je n’ai rien à y redire.
Pour ce qui est des supporters, ça me rappelle toujours ce sketch des inconnus vec les mauvais chasseurs et les bons chasseurs. Je n’ai pas connaissance d’une quelconque dynamique de groupe chez les philatelistes, hors c’est la dynamique de groupe que j’exècre. Quand on a un cerveau pour plusieurs, ça n’amène jamais rien de bon, quand je vois dix milles personnes hurler ensemble, j’ai du mal à ne pas trouver ça inquiétant. Je n’irai pas plus loin dans la comparaison, j’aurais droit à mon point godwin.
Et oui, ça me fait rire. Je suis désolé, quand la connerie est telle qu’elle s’impose aux yeux de ceux qui ne la voyaient pas, ça me fait rire. L’absence de second degré ? et alors ? Ah oui, ils sont vraiment méchants, c’est méchant.
finalement, les seuls qui en ont vraiment quelque chose à foutre, ce sont les supporters : “ah merde, ça va se voir !”
Désolé, mais faire un foin pareil pour une connerie sans aucun intérêt juste parce qu’on a la vague impression que ça touche son petit nombril, alors qu’il y a tant de sujets plus importants qui n’ont droit qu’à leur quarante secondes en fin de 20H, ça me fait juste gerber. Quelle importance que des nègres crèvent ? Il est beaucoup plus problématique qu’on abime la fierté de ceux qui sont nés par hasard entre dunkerque et lens. Là oui, on est d’accord, cette histoire de banderole est un vrai problème.
Pep
Non ?! Tu arrêtes de bloguer ?!
François
Oui c’est vrai qu’un peu de renouveau dans les blagues ne serait pas refus.
bénédicte
<°))))><
Laurent Gloaguen
@Bénédicte : trop mignon ton petit poisson :-)
celui
Contre question du jour : combien de crétins vont effectivement y croire ?
bénédicte
Laurent, t’as mangé la partie écrite de mon comm, peau d’vache ! (y’avait un gros mot, mais bon)
Mry
Un petit poisson, un petit oiseau S’aimaient d’amour tendre Mais comment s’y prendre Quand on est dans l’eau Un petit poisson, un petit oiseau S’aimaient d’amour tendre Mais comment s’y prendre Quand on est là-haut
Quand on est là-haut Perdu aux creux des nuages On regarde en bas pour voir Son amour qui nage Et l’on voudrait bien changer Ses ailes en nageoires Les arbres en plongeoir Le ciel en baignoire
Un petit poisson, un petit oiseau S’aimaient d’amour tendre Mais comment s’y prendre Quand on est là-haut Un petit poisson, un petit oiseau S’aimaient d’amour tendre Mais comment s’y prendre Quand on est dans l’eau
Quand on est dans l’eau On veut que vienne l’orage Qui apporterait du ciel Bien plus qu’un message Qui pourrait d’un coup Changer au cours du voyage Des plumes en écailles Des ailes en chandail Des algues en paille.
Gilles
Les petits poissons dans l’eau nagent aussi bien que les gros. Les gros les petits nagent bien aussi… Mon fils adore. mais ce sont le seuls poissons crédibles. Avec ceux de Boby Lapointe. Sinon qui croirait un truc le 1er avril ? Je trouve les anglais plus inspirés que les francophones chaque année…
Eolas
Du moment qu’ils ne nous font pas croire qu’ils mettent de la pub sur leur blog…
Valérie de haute Savoie
Oui les anglais s’amusent bien de la taille des talonnettes de notre président !
Joachim
ah bé tiens, il y a quelques jours j’ai écrit sur un post-it “post du premier avril: nombre de blogs qui disent arrêter de bloguer”. Mais j’ai pas pensé à prendre Technorati ce matin :)
Baptiste
La fin, la faim. :-/
Ax
“Un petit poisson, un petit oiseau”
mry il y a cette version pour embruns:
http://films7.com/videos/un-petit-sado-un-petit-maso-parodie-juliette-greco
edgar
C’est dégueulasse de se moquer, on a quand même le droit de faire ça au moins une fois !
edgar
O combien de crétins, combien de capitaines… ?
Blah ? Touitter !