La palme du ridicule est attribuée au député UMP Pierre Labordes.
Mots et maux de la politique : “Charest a-t-il la « p’lotte à terre » ?”
Pour mon auditoire hexagonal, l’expression serait un genre de “Tu as la chatte dans les chaussettes ?” ou encore “Tu as la vulve aux chevilles ?” pour qualifier une grande fatigue. Bref, la grande classe internationale pour s’adresser à un premier ministre.
Dans le faste du Palais du Sénat, sous les dorures d’un élégant salon d’où l’on aperçoit les arbres nus des somptueux Jardins du Luxembourg, la petite phrase jurait un peu, d’autant qu’elle venait d’un député français et qu’elle s’adressait au premier ministre du Québec: « J’espère que vous n’avez pas la p’lotte à terre », lui a lancé le président du groupe d’amitié France-Québec de l’Assemblée nationale, Pierre Lasbordes, un élu de l’UMP, le parti de Nicolas Sarkozy.
Le député évoquait devant une petite centaine de personnes le programme parisien très chargé de Jean Charest, qui s’apprêtait à prendre la parole.
Si les invités français n’ont pas réagi, on a nettement senti un ange passer du côté des Québécois présents dans la salle.
[La Presse Canadienne : “Un député français vulgaire sans le savoir”.]
À mal manipuler la plotte, on en devient un con.
Simonac ! Ce n’est pas dieu possible ! Icitte aussi, il n’y en a que pour Sarko !
Une citation qui résume bien l’accueil fait aux observations peu diplomatiques de notre présidentissime :
Non mais, c’est quoi ce discours à la con du président Sarkozy ? On se liche une place dans la poche du gouvernement canadien Monsieur le Président ? Un Québec fort dans un Canada uni, répétiez-vous ad nauseam hier lors de la rencontre avec notre Premier Sinistre, Jean 1er. Depuis quand les français sont-ils solidaires du Canada anglais ? Depuis quand comprennent-ils si bien la différence entre nos cultures ? Il est jamais allé passer deux semaines à Niagara Falls le nain de jardin.
Sarko assure qu’on protège son identité en ouvrant les bras aux autres et à la différence. Facile à dire quand tu as ton propre pays et que tu votes tes propres lois. C’est pas lui qui est entouré de 350 millions de personnes qui parlent anglais.
Celui par qui les paroles Casse-toi pauvre con émergent, vomit sur les marches de l’Élysée que pour s’aimer, on a pas besoin de détester les autres. Petit comique va !
[Patrick Dion : “Le discours du nabot français”.]
Même les fédéralistes semblent consternés :
Les lecteurs de La Presse connaissent mon point de vue là-dessus, je suis d’accord avec le président. Mais celui-ci a été trop loin en associant les indépendantistes du Québec au « sectarisme », à l’« enfermement sur soi-même », à la « détestation » de l’autre. Dieu sait si je suis en désaccord profond avec la thèse souverainiste. Mais je ne dirai jamais que les souverainistes sont des gens « sectaires » ou repliés sur eux-mêmes. Ce n’est certainement pas le cas des leaders du mouvement, qu’il s’agisse de Mme Marois, de M. Duceppe, et des autres.
C’est toujours le risque quand un politicien étranger se mêle de débats dont il ne maîtrise pas toutes les nuances : il exagère, il caricature. Les dirigeants de la France, qu’ils soient sympathiques ou antipathiques à l’idée de l’indépendance du Québec, devraient garder leurs idées pour eux-mêmes. Ce qui suppose, toutefois, que les politiciens québécois cessent de solliciter l’appui du gouvernement français pour l’une ou l’autre thèse.
[André Pratte : “M. Sarkozy va trop loin”.]
Les anglos du ROC (enfin certains) sont extatiques et saluent la pertinence d’un grand homme politique : “Vive Nicolas Sarkozy !”
This newspaper is in favour of pretty much anything that sends Quebec separatists into a spasm of self-righteous indignation. So hats off to French President Nicolas Sarkozy, who this week put the separatists into high dudgeon with his comments about la belle province and its place in Canada.
With one or two infamous exceptions, French presidents generally have observed a studied neutrality on the subject of Quebec independence. But studied neutrality does not befit Mr. Sarkozy’s outspoken personality. […]
The statement grew angry reactions from separatists, who accused the man of being under the thrall of Power Corp. chairman Paul Desmarais and other influential federalists. […]
Actually, we think Mr. Sarkozy understands Quebec just fine — much better, in fact, than radical Quebec separatists, whose political monomania blinds them to the political reality in their own backyard. Most Quebecers share the French President’s federalist leanings. And even many Quebec nationalists are loath to fling the province into a period of political uncertainty at a time when the continent’s financial markets are reeling.
What’s more, we think Mr. Sarkozy is well-justified in casting his objection in terms of “the rejection of sectarianism, the rejection of division, the refusal to retreat into oneself.” As residents of Canada’s most left-leaning province, Quebecers tend to share the multilateral, internationalist values that animate the United Nations and European Union. Given this — and the European trend toward more integration, not less — it must seem odd for a Parisian visitor to hear Quebec separatists sound off like cranky, go-it-alone nativists. This incongruity explains why Mr. Sarkozy seemed so exasperated at separatists when he made his comments. […]
In truth, France’s so-called nini policy never made any sense: Canada and France are both military allies and trade partners. As Mr. Sarkozy has the good sense to realize, they cannot be “neutral” in some abstract sense to political forces that seek to blow up one country or another from within.
Discuter informatique avec un linuxien, c’est comme discuter science avec un témoin de Jéhovah. La raison et la logique s’effacent devant l’idéologie et l’ignorance. C’est très éprouvant pour mes petits nerfs.
Pour le linuxien, quand installer un logiciel prend 10 minutes sous Windows, c’est interminable ; quand installer un logiciel prend 10 minutes sous Linux, c’est rapide. Quand une application se plante sous Windows, c’est toujours la faute de Windows ; quand une application se plante sous Linux, ce n’est jamais la faute de Linux. Quand il faut télécharger un freeware pour pallier une fonctionnalité qui manque dans Windows, c’est parce que Windows est une merde ; quand il faut télécharger un package pour pallier une fonctionnalité qui manque dans Linux, c’est parce que Linux est bien conçu, de façon modulaire.
[…] En fait, le linuxien ne comprend pas une donnée de base : l’utilisateur se fout d’avoir Linux ou Windows, il veut juste taper un document, le mettre en page et l’imprimer. Et le système qui répond le mieux à cet objectif, c’est Mac OS.
[…] Mais là où je me marre, c’est que le linuxien finit toujours par installer QEmu ou Wine pour faire tourner des applications Windows. Parce que quoi qu’il en dise et même s’il ne le reconnaîtra jamais, beaucoup d’applications sont juste mieux sous Windows et/ou n’existent pas sous Linux. C’est que le linuxien utilise principalement son PC pour jouer à World of Warcraft ; manque de chance, ce jeu ne tourne que sous cette grosse merde de système Microsoft.
[Finis Africæ : “L’intégriste linuxien”.]
La ville de Montréal a trouvé la solution. Les équipes municipales de déneigement sont désormais chargées de l’élimination des plus de 70 ans.
M. Tremblay, maire de la ville, s’est félicité de cette nouvelle polyvalence au cours d’une conférence de presse spéciale. Cette innovante politique de gestion des “encombrants” faite suite à la nomination de M. Luis Miranda aux responsabilités des “services aux citoyens”.
M. Girard, directeur de l’unité de la propreté et du déneigement à la Ville, a déclaré : “Toujours prêts à rendre service à nos citoyens”.
De quoi rendre encore plus “raide dingue” les amoureuses de déneigeurs à moustaches.
[Radio Canada : “Déneigement. Une journée meurtrière”.]
Déneigeurs, 3. Piétons, 0.
Olivier
Merci du fond du coeur, je vais forwarder ça à la moitié de mes contacts québécois… :D
Ti-Pat
Et encore, chatte c’est presque affectueux et vulve, c’est le nom commun de cette partie du corps… plotte, c’est aussi vulgaire pour l’oreille québécoise que pute à l’oreille française. J’aurais voulu voir la tête de Charest quand même! J’en ris tout seul!
Fabien
Dans les années 80, j’ai passé une paire d’années avec une péquiste, à la Guadeloupe… Je ne suis pas fort doué en vocabulaire, mais tout de même.
J’ai pondu ceci : http://menilmontant.numeriblog.fr/mon_weblog/2009/02/sarkozy-une-mco.html en relatant aussi la remise de Légion d’honneur et en rappelant celle de l’an passé à Paul Desmarais Jr.
C’est Raoul
La théorie du sectarisme québécois de Sarko, ca aussi c’est vrai “Je le tiens d’un Québécois, qui m’a dit que ça n’était pas grossier du tout.”
Yves
Bien que je n’ai jamais entendu cette expression, elle est bien referencé dans un ouvrage sur les expressions quebecoise publié par une compagnie établie en Bretagne. http://www.couleurs-quebec.com/produits-quebecois-et-canadiens/expressions-quebecoises.html
Blah ? Touitter !