Convergence sauce Québécor
Les journalistes “lockoutés” du Journal de Montréal s’insurgent des signes de la convergence :
Par exemple, en page 16, une pleine page sur Vidéotron, une filiale de Quebecor. En page 18, presque une page complète sur le Salon Rénovation et maison neuve, une promotion conjointe TVA, Le Journal de Montréal et Réno-Dépôt. En page 19, une pleine page sur TVA, qui appartient à Quebecor. En page 53, une pleine page du forfait VIP Saint-Valentin avec Céline Dion, une promotion du Journal. En page 58, une pleine page de la promotion du Journal « Changez de décor ». En page 59, une demi-page sur les Bourses d’études jeunes athlètes, une promotion conjointe du Journal et de a RBC. En page 60, une page complète pour annoncer les publications TVA, une autre filiale de Quebecor Media. En page 62, une autre pleine page de Quebecor, qui souhaite bon congrès à tous les participants de Ciné-Québec. En page 80, une demi-page sur le site Web micasa.ca, de Quebecor. En page 91, une promotion conjointe de Vidéotron avec La Source sur une pleine page. En page 93, une pleine page sur des affiches du Canadien à retrouver dans le Journal. En page 96, presque une demi-page sur le Salon du bateau, une autre promotion conjointe du Journal.
Ça me gêne un peu de voir ces grévistes dénoncer un système auquel ils participaient encore il y a deux semaines… Du style, je suis dans les murs, j’encense “Star Académie”, je suis dehors, je trouve ça “platte” et mauvais.
Pendant ce temps, cahin-caha, le Journal continue sa publication quotidienne, grâce au labeur des cadres qu’on imagine acharné. Les canons de la Rue Frontenac ont trouvé là leur cible :
Chose certaine, indécents mercenaires que vous êtes, vous démontrez noir sur blanc à Pierre Karl Péladeau que la fonction de cadre n’est pas vraiment utile dans une entreprise de presse, sauf en cas de conflit de travail, cela va de soi. Toutefois, après le conflit – si jamais il se résorbe un jour –, on peut s’interroger sur les tâches qui vous attendront, et il risque d’y avoir beaucoup trop de monde pour le peu de travail qui vous incombera.
D’ici là, puisque le public peut dorénavant mettre un visage sur vos noms, il est à espérer qu’il vous saluera bien bas et vous posera des questions quand il vous croisera à la sortie du bureau, devant votre demeure, à l’épicerie ou encore pendant vos sorties en famille. Ainsi que la confrérie journalistique que vous côtoierez au cours des couvertures d’événements et des conférences de presse.
Si on vous y rencontre, bien sûr. Mais sachez que même si vous avez la tête recouverte d’un sac de papier percé de deux petits trous, on va vous reconnaître.
D’une part, cela est un peu nauséabond, d’autre part, ça promet bien du plaisir quand tout ce beau monde sera appelé à travailler de nouveau ensemble si le conflit s’achève…
Mox Folder
Les mecs se réveillent ou quoi ? 24h (le journal gratuit de Québécor) reprend depuis longtemps les gros titres à scandale du journal de Montréal en invitant les lecteurs à se rendre sur le réseau Canoé pour en savoir plus…
Blah ? Touitter !