Pour le président du SNEP, Christophe Lameignère, la trop faible augmentation du marché légal de la musique numérique, alors que l’offre est bien plus importante qu’auparavant, doit beaucoup à la “malhonnêteté intellectuelle” et à la “démagogie” des opposants à la loi Hadopi, “qui ont redonné de l’entrain aux pirates”. “Ces gens-là, ils auraient vendu du beurre aux allemands pendant la guerre !”
Pour le directeur général du SNEP, David El Sayegh, “il faut une règle du jeu”, à l’image de la réglementation suédoise adoptée en avril dernier, dont la conséquence a été l’augmentation de 78% du marché numérique légal. N’hésitant pas à inviter Rousseau et Hobbes dans ce débat, il a ajouté : “Nous voulons un contrat social, pas un état de nature”.
Metro : “La musique a le blues”.
Au-delà de l’invective, le SNEP néglige qu’il n’existe pas une ligne de démarcation claire et précise entre ceux qui téléchargent et ceux qui achètent. Au contraire, les études réalisées par des institutions sérieuses et indépendantes, montrent que ceux qui téléchargent sont aussi ceux qui consomment le plus de biens et services culturels. Par conséquent, le SNEP en les combattant et en les insultant, comme ils le font, s’attaquent à leurs clients, le public, qui pourrait très bien commencer à trouver cela intolérable !
UFC Que Choisir : “100 points godwin pour le SNEP . Des excuses s’imposent.”
(Le titre est une référence au chef d’œuvre de Jean Dutourd, immortalisé à l’écran par Roger Hanin et Andréa Ferréol…)
Si l’on accepte alors qu’il puisse exister une morale naturelle, il en découle immédiatement que dissocier l’amour de l’enfant et l’enfant de l’amour est une erreur de méthode. D’où la prescription tout à fait naturelle de l’abstinence continue dans le célibat chaste et la continence périodique dans le mariage heureux. Si la monogamie correspond bien à la nature humaine et si la morale tend à conserver au mari cette prérogative d’être seul habilité à déposer des cellules reproductrices dans ce temple intérieur qu’est le corps de la femme, alors on en déduit très simplement les notions morales traditionnelles : la contraception, qui est faire l’amour sans faire l’enfant, la fécondation extracorporelle, qui est faire l’enfant sans faire l’amour, l’avortement, qui est défaire l’enfant, et la pornographie, qui est défaire l’amour, ne sont pas conformes à la dignité naturelle de l’homme.
Lorsque la technique nous donne emprise sur l’être humain très jeune, sur l’embryon qui peut même se former dans une fiole quasiment alchimique, et même revenir du froid le plus absolu, cette même morale nous apprend qu’aussi jeune qu’il soit, aussi fragile qu’il puisse être, l’embryon humain est un membre de notre espèce et, de ce fait, doit être protégé de toute exploitation. Il n’est pas un stock de pièces détachées où l’on puise selon besoins, il n’est pas une denrée périssable qu’on congèle ou décongèle à volonté, il n’est pas un bien de consommation qu’on pourrait vendre ou échanger, il est très exactement notre prochain, notre semblable, notre frère.
Jérôme Lejeune, “Existe-t-il une morale naturelle ?”, 1989.
Si ce respect de la nature humaine n’est pas un empêchement à la recherche, est-il un garde-fou ? Je serais assez fondé à le croire. J’en prendrai un exemple extrêmement récent, puisqu’il se discute ces jours-ci : la pilule abortive RU 486. Il s’agit d’une anti-progestérone, une fausse clef qui bloque le site sur lequel agit normalement la progestérone, hormone indispensable à la poursuite de la grossesse. En termes techniques, ce produit se nomme Mifepristone ; en termes pratiques, c’est le premier pesticide spécialisé anti-humain. On peut considérer, sans erreur de calcul je crois, que si ce produit est effectivement fabriqué industriellement, il tuera chaque année plus d’êtres humains que ne l’ont jamais fait Hitler, Staline et Mao Tsé Toung réunis !
Ibid.
Oui, de dire à vos lecteurs qu’ils ne se laissent pas impressionner. Quand Jean-Paul II a commencé son ministère, il a dit : n’ayez pas peur ! Et je pense qu’il faut dire aux catholiques qui sont obéissants au magistère, n’ayez pas peur, vous n’êtes pas ridicules en acceptant l’enseignement de l’Église, car c’est l’Église qui a les paroles de vie. Et quand il s’agit de l’avortement ou des manipulations génétiques, vous verrez qu’employer les mots ” les paroles de vie” est une vérité flagrante ; ceux qui n’acceptent pas le Magistère ont des paroles de mort.
“La fin du darwinisme, entretien avec Jérôme Lejeune”.
En fait, il n’existe aucune différence de nature entre l’embryon, le foetus et l’enfant après sa naissance : il s’agit, dans tous les cas, d’une seule et même personne aux différents stades de son développement.
Dès le tout début, l’embryon est un minuscule être humain différent de sa mère, animé d’une vie propre. C’est d’ailleurs ce qui rend possible la fécondation extra-corporelle comme le fait de transplanter l’embryon conçu in vitro dans un utérus qui n’est pas celui de sa mère.
[…] J’étais, il y a huit jours, aux États-Unis, dans le Kansas, pour témoigner en faveur d’une jeune femme traînée devant les tribunaux pour avoir participé à l’une de ces opérations “rescue”. On m’a demandé si je ne pensais pas qu’elle avait des raisons de croire qu’elle protégeait une vie humaine en empêchant un avortement et j’ai répondu oui. C’est la seule réponse que je pouvais donner.
[…] J’ai dit une fois à l’un de vos congrès que le moyen d’empêcher l’arrivée d’un enfant, par la pillule, ou de les tuer dans le sein de leur mère par l’avortement, sont tels qu’aujourd’hui il n’y a pratiquement plus de sélection naturelle (les enfants qui viennent au monde ne sont pas forcément plus forts ou plus résistants que les autres) mais il y a par contre une sélection surnaturelle ; ce sont les familles qui croient en Dieu qui ont encore des enfants et ceux qui respectent le Créateur qui respectent également ses créatures.
Alors, on peut avoir l’impression que la morale a perdu, comme il est vrai que certains de ceux qui doivent normalement la défendre se taisent quand ils ne sont pas eux-mêmes dans l’erreur ; et pourtant, je ne suis pas pessimiste : peut-être la sélection surnaturelle dont j’ai parlé jouera-t-elle un rôle inédit dans l’histoire de l’humanité, ce que nos enfants ou nos petits-enfants verront peut-être. Deo juvente !
Jérôme Lejeune: “L’ embryon est un être humain”.
Comme les mages, comme chaque homme, les docteurs ont tout à apprendre à l’École de Jésus.
Jérôme Lejeune : “Les docteurs devant Jésus”.
Mais sans entrer dans le détail, qu’on réfléchisse un instant à la façon dont les mass médias accueilleraient la demande d’un prétendu thérapeute qui ferait campagne pour la modernisation de la guillotine afin de s’approvisionner ainsi en pièces détachées, saines, fraîches et prélevées selon les besoins de sa méthode !
Car, c’est bien de peine de mort qu’il s’agit quand on parle d’avortement.
Nul ne sait, si les télévisions officielles montreront un jour la vérité aux Français !
Jérôme Lejeune : “Le cri silencieux (réponses à quelques critiques)”.
Non, non, le problème de l’avortement est un symptôme. Certes il connaît une actualité brûlante. Mais le problème majeur est très exactement l’entreprise de destruction de la civilisation judéo-chrétienne, c’est-à -dire de l’idée qu’ont les chrétiens de la nature humaine. C’est cela qu’on veut faire disparaître ; l’avortement est un moyen. Un moyen très puissant, car il laisse des séquelles morales profondes, et parmi les femmes qui ont avorté, et parmi les avorteurs, et parmi ceux qui ont milité pour l’avortement. Ce sont des choses qui marquent profondément le cœur des hommes.
[…] Si le fœtus a été bel et bien éliminé par avortement délibéré, ce n’est pas d’un accident qu’il s’agit, c’est d’un homicide et l’expérimentateur devient complice.
[…] Je crois qu’on sollicite trop les scientifiques…
Oui. Chacun de nous risque de se laisser entraîner par ses convictions et, de temps en temps, de dépasser ce qu’il sait. Quand on ne le dépasse qu’un tout peut peu. c’est une imprudence. Quand on le dépasse beaucoup, c’est un abus de confiance.
Jérôme Lejeune : “Je n’aime pas qu’on parle d’éthique quand il s’agit de morale”.
Sourire de Marie : “Quelle valeur accordez-vous à la prière ?”
Professeur Lejeune : “C’est accorder son transistor intérieur, se relier au Créateur”.
Jérôme Lejeune répond au Sourire de Marie.
L’attirance entre les deux sexes est la règle évidente, puisqu’un instinct ne peut se transmettre que s’il est favorable à la propagation. Aussi le commun langage qualifie de contre-nature tout commerce homosexuel. Presque inconnu à l’état libre il peut se voir chez les captifs comme la vache taurelière qui tente vainement de monter ses compagnes.
Mis à part de très rares constitutions anormales, comme certaines aberrations des chromosomes sexuels, ou certains cas d’intersexualité génétique ou hormonale, l’homosexualité humaine ne s’accompagne pas de perturbations décelables.
Pour expliquer cette fausse route, deux interprétations sont possibles. L’une envisage la masculinisation du cerveau chez la femme (ou sa féminisation chez l’homme) par un facteur chimique inconnu. Que le câblage cérébral qui préside à l’instinct sexuel puisse être ainsi perturbé serait d’une extrême importance : sur l’organisme en plein développement, un trouble de l’équilibre hormonal pourrait-il modifier le comportement génital ? Quel médecin oserait vérifier cette théorie par l’expérimentation chez l’homme ? Hélas certaines sociétés livrent à l’expérience des cohortes de jeunes filles offertes dès la puberté à la contraception chimique.
L’autre hypothèse est une fixation erronée, très précoce, invétérée par l’habitude comme l’avait subie le corbeau du Lorentz, qui élevé par lui, prenait finalement un corbeau pour un homme et l’homme pour un corbeau.
Les biochimistes d’une part et les éthologistes de l’autre ont peut-être tous deux une part de raison. La médecine et l’hygiène mentale en tireraient un grand profit.
Jérôme Lejeune : “Les instincts de l’amour”.
Ces quelques réflexions montrent cependant que l’hypothèse du couple originel a le très précieux avantage de pouvoir être décrite en termes d’événements chromosomiques directement analysables.
Par ailleurs, ce mécanisme de préservation des effets de dosage génétique ne requiert pas que chacune des étapes intermédiaires ait été favorable per se.
Enfin, il faut voir clairement que polygénisme et monogénisme s’opposent sur un point d’importance.
Dans la théorie du groupe, les hommes seraient les descendants de primates inégaux que mutation et sélection eussent progressivement rendus similaires.
Dans l’hypothèse du couple unique, les hommes sont frères, d’abord et entièrement.
Comment pourrait-on négliger la seule évidence biologique qui nous soit donnée : la pleine fraternité des hommes ?
Jérôme Lejeune : “Adam et Eve ou le monogénisme”.
Qui s’opposait aux théories racistes répandues dans les États-Unis des années 1925-1930 ? Car il ne faudrait pas croire que le racisme ait été une exclusivité germanique, il était très présent aux États-Unis où l’on stérilisait les idiots. Il y a eu des tas de procès là -dessus. Les Allemands l’ont repris. Qui, dans l’Allemagne hitlérienne, se souciait vraiment de la stérilisation de ceux qui étaient indésirables et finalement de l’élimination de ceux dont on jugeait que la vie ne valait pas la peine d’être vécue ? Qui s’en souciait beaucoup ? Peu de monde ! Et pratiquement aucun biologiste n’a pris la parole contre les lois eugéniques allemandes. Pourquoi ? À cause de la pression extraordinaire des mass-media, déjà extrêmement puissants à l’époque, et à cause aussi de la répression. À l’heure actuelle, la chose n’est pas fondamentalement différente. Il faut bien vous dire qu’il n’est pas possible aujourd’hui d’être un généticien appliquant sa spécialité en France et de dire publiquement que l’on est contre l’avortement. Quand on est vieux comme moi et qu’on a une situation déjà acquise depuis longtemps, on peut le dire, mais quand on entre dans la carrière et qu’on se verra refuser toutes les places, toutes les opportunités si on dit “moi je ne tuerai pas les enfants”, vous voyez le courage qu’il faudrait pour ça ?
“De l’avortement aux manipulations génétiques”, entretien avec Jérôme Lejeune.
Euthanazi : Cette horrible graphie n’est pas une faute d’orthographe. C’est une faute de l’Histoire. Le mot s’y trouve marqué, en lettres de sang.
Jérôme Lejeune : “Préface du livre La vie jusqu’au bout de Lucien Israël”, 1993.
Le procès en béatification de Jérôme Lejeune est ouvert.
Le parlement, a dit un vieux juriste anglais, peut tout faire, sauf changer une femme en homme, un homme en femme. Or, c’est précisément cette impossibilité que les partisans du suffrage féminin ont entrepris d’exécuter. La différence des sexes entraîne la différence des fonctions sexuelles ; et la différence des fonctions sexuelles crée la différence des fonctions sociales. Le prétendu « droit » de suffrage n’est qu’une forme des fonctions, des charges sociales, qui incombent à l’homme, soit à cause de sa conformation physique ou mentale, soit, surtout, à cause de sa situation et de ses devoirs de chef de famille. La principale fonction de la femme est et restera — quoi que disent et quoi que fassent, ou ne fassent pas, les suffragettes — la maternité, la sainte et féconde maternité, qui fait véritablement de la femme l’égale de l’homme et, à maints égards, sa supérieure. Or la maternité exclut forcément les charges trop lourdes — le service militaire, par exemple, — et les fonctions publiques. Si l’on persiste à parler de « droits », de « privilèges », je dirai que la maternité vaut à la femme le « droit » et le « privilège » de n’être ni soldate, ni électrice ; elle l’exempte des fonction et des charges publiques tout comme le sacerdoce, la magistrature et certaines hautes fonctions sociales soustraient ceux qui les exercent à l’obligation de servir à l’armée, dans les jurys, etc.
[…] Et qu’on ne s’y trompe pas, c’est la lutte, âpre, violente et générale, qui va s’engager entre les deux sexes. Les insanités du féminisme ont déjà troublé bien des cervelles féminines et masculines, éveillé chez une foule de femmes un tas d’idées baroques, d’instincts pervers, d’appétits morbides. L’effroyable fauchée des hommes valides, sacrifiés au monstrueux délire de la guerre, va poser partout, dans tous les domaines des réalités économiques et sociales, le problème des sexes. Il va même se poser sous une forme inquiétante dans sa sphère normale, le mariage, devenu impossible pour un grand nombre de femmes. Aux détraquées du féminisme, aux affranchies volontaires du « joug » marital et des charges de la maternité, aux prédicantes et pratiquantes de l’amour libre, de l’avortement et de la stérilité systématique, vont venir s’ajouter des millions de femmes saines de corps et d’esprit, naguère placées dans une situation normale, aujourd’hui privées de leur soutien naturel ou, qui pis est, chargées d’une loque masculine, débris de la guerre. Ces légions féminines vont monter à l’assaut des fonctions lucratives, jusqu’ici dévolues aux hommes.
[…] S’il n’y avait en cause que les pécores du féminisme, les dévoyées de l’égalité sexuelle ou les perruches huppées qu’on est convenu d’appeler les society women et dont la stérilité volontaire appellera au tribunal de Dieu l’accablant témoignage des malheureuses déjetées du ruisseau — celles-là au moins subissent ici-bas le poids de leur opprobre et ne couvrent pas leur honteux trafic d’un manteau d’hypocrite correction — on pourrait en prendre son parti. Mais il y a encore parmi nous un certain nombre de gens qui ont eu une mère, une vraie mère, qui ont une femme, une vraie femme, qui ont des filles dont ils veulent faire de vraies mères et de vraies femmes. Ceux-là n’ont pas le droit de laisser une bande de politiciens en quête de malsaine popularité, avilir leurs mères, leurs soeurs, leurs femmes et leurs filles au contact des détraquées et des émancipées qui ont entrepris de consommer la déchéance morale de la femme et la désorganisation de l’ordre social.
[…] Nos politiciens ont déjà saboté assez de choses, ils ont déjà ébranlé assez d’assises de l’ordre public, rompu avec assez de traditions nationales ; allons-nous, sans mot dire, leur permettre de s’attaquer jusqu’à la sainteté de nos foyers, jusqu’à la dignité de nos femmes ?
Henri Bourassa : “Le suffrage féminin”.
J’ai découvert ce texte chez Anne Archet, parmi d’autres pépites, de celles qui inspirent ce putride Maurice G. Dantec, réfugié politique au Canada…
Malgré ses écrits, Henri Bourassa est une gloire nationale de la Province. Il est ainsi honoré d’un long boulevard, d’une station de métro, et même d’écoles (tiens, ça ferait un bon texte pour les dictées…). Cela ne semble émouvoir pas grand monde, ni même les féministes québécoises. On me susurre alors à l’oreille : “Normal, les Québécois sont incultes”. Oh… Il se pose d’une manière plus générale la question de la légitimité de bien des figures historiques, comme l’a étudié avec beaucoup de piquant l’historien Marcel Trudel (je vous recommande chaudement sa série “Mythes et réalités dans l’histoire du Québec”, rééditée à prix modique à la Bibliothèque québécoise).
Les Québécois se souviennent, mais de peu de choses, et de façon sélective. Ce qui nous ramène au texte d’Anne Archet qui revient sur les polémiques autour du Moulin à paroles.
(Enfin… il y a bien encore une rue Alexis Carrel en France… Mes félicitations à l’équipe municipale de la ville de Buc.)
michel v
Quel pays formidable que la France et ses millions de résistants en 39-45.
nicocerise
C’est vrai qu’il faut du beurre pour faire La(sole)meignère. C’est tiré par les cheveux?
Mox Folder
Ah oui mais qui sont les Allemands alors ?
Gagarine
C’est un contre-feux intéressant pour un texte mon-voisin-s’appelle-Levy-et-écoute-la-BBC. Mais j’ai quand même du mal à comprendre l’analogie entre le piratage et la vente de beurre. C’est qui les nazis là-dedans?
opl
Tiens l’UFC-Que Choisir ne sait pas exactement ce qu’est le point Godwin, puisqu’en ces temps de rentrée il en distribue dix à la douzaine :)
Blah ? Touitter !