Mettre en lumière
Médias met en évidence une constatation que la démocratie ne cesse de vérifier. Interdire, occulter, réprimer les pensées sulfureuses ou scandaleuses, loin de les affaiblir, les renforce. Le meilleur exemple en est la très longue interview que Emmanuelle Duverger et Robert Ménard ont offerte à Marc-Edouard Nabe. Ce dernier, la plupart du temps, est nimbé d’une aura sombre et délétère. Quelqu’un d’infréquentable même s’il a ses admirateurs et ses amis dont un excellent écrivain comme Dominique Noguez. Il y a de la secte dans le culte de Nabe. J’ose dire qu’à force, il bénéficiait d’une réputation d’autant plus splendide qu’on n’avait jamais l’occasion d’aller y voir de près ! Avec Médias, c’est fait. Je n’ai plus l’ombre d’une illusion. L’éructation systématique, l’extrémisme permanent, la posture du maudit éclatant de rage et de fureur, une vanité sans pareille, un parler même plus vrai mais convenu à force d’intensité appliquée et mécanique, c’est Marc-Edouard Nabe. Sa haine d’Yves Calvi, un “honnête homme” dans le monde des médias, est symptomatique. Nabe se trompe mais crie fort. Epuisant à la longue et pour pas grand-chose. Moralité : pour dégoûter des dissidents, il faut les entendre et les lire, pas les cacher dans un coin de la République.
Philippe Bilger : “Médias à célébrer”.
(Rappelons que Robert Ménard est un grand défenseur de la liberté d’expression.)
Blah ? Touitter !